"Je recommande ma méthode à mes successeurs..."
1. De "Député de Paris", page 117 :
"...Je recommande ma méthode à mes successeurs, si le parlementarisme, sous une forme quelconque, se prolongeait après l'effondrement de la République.
Il leur faudra :
1. un solide larynx;
2. une absence totale de respect humain.
Tout est là.
Ce qui a perdu les conservateurs, c'est leur surabondance de respect humain, en face des républicains, qui n'en avaient pas.
Contrairement à ce qui se dit et s'imprime, pour faire de l'opposition à la tribune, il faut être mal élevé.
Pas toujours, mais une fois sur trois.
Alors, si, par hasard, vous pincez la corde de la courtoisie, vous enchantez l'assemblée, et tout le monde s'écrie en choeur : "Comme il est poli aujourd'hui !... Mais c'est un salonnard, ce garçon-là !"...
2. De "Député de Paris", page 115 :
"...La nature m'a doué, sous le rapport du volume de la voix. Quand j'ai affaire, comme c'était le cas à la Chambre, à quelques braillards, je commence par les épuiser, en les excitant, en les désignant nommément, en me fichant d'eux, en répliquant aux injures et aux blagues par d'autres injures et d'autres blagues.
Là-dessus, le Président intervenait, grondait mes insulteurs et les rappelait à l'ordre (quel ordre ?), me grondait et me rappelait à l'ordre..."
Illustration : l'exemple par Jaurès, ce vieux "meilleur ennemi" de Daudet ? Au moins, cela leur fera un point commun !...