1931 : 30.000 personnes au Mont Renaud, à Noyon
1931, Léon Daudet parle devant trente mille royalistes rassemblés sur les pentes du Mont Renaud, à Noyon (Oise). Alors que les promesses de la Victoire, si chèrement payée, se sont envolées depuis longtemps, et que les "abandons de sécurité" insensés du Pays légal ont permis à l'Allemagne de recommencer à devenir menaçante, l'Action française doit, de nouveau - "inutile Cassandre", pour paraphraser Chateaubriand... - alerter face à la montée des périls...
Illustration : Noyon, vu du Mont Renaud.
Il s'agit d'un lieu hautement symbolique, car il renvoie à la Grande Guerre, dont on a vu l'importance et les répercussions qu'elle a eu pour l'Action française...
Durant la Guerre de 14, et presqu'un an après leur départ de Noyon, les troupes du Kaiser sont de retour, ce 26 mars 1918, alors que l'aube se lève sur la cité de Calvin, et les Allemands sont redevenus maîtres de la ville. Cinq jours plus tôt, dans la Somme, l'offensive Michael a fait voler en éclats le front britannique.
Sur 80 km, le front est ouvert, et les troupes allemandes déferlent en direction d'Amiens, mais aussi vers le sud-ouest, vers l'Oise et Paris.
Expulsées de Noyon après de durs combats de rue, les troupes françaises vont s'arc-bouter sur la colline dite du Mont-Renaud, à la sortie sud de la ville, sur la route de Compiègne.
Il s'agit d'une position clé. C'est même peut-être alors l'unique et dernier verrou avant Paris...