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Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

Marcel Sembat

Marcel Sembat

De "La pluie de sang", page 66 :

"...Quant à Marcel Sembat, mort prématurément, et que son esprit, d'excellente qualité, rendait tout à fait sympathique, il n'eut jamais de socialiste que l'étiquette.
Intellectuellement, c'était un aristo; en art, c'était un raffiné; en littérature et en critique, un renanien.
Il donnait, parmi les grisâtres hurleurs peints en rouge, l'impression d'Ovide chez les Scythes.
On eut l'idée falote de le mettre, à un moment donné, à la tête d'un ministère d'où dépendait la distribution du charbon.
Ce fut un désastre, et pour la distribution du charbon, et pour la population parisienne, et pour Sembat.
Il revint vite à l'art chinois et à la peinture cubiste.
Cependant, alors que Thomas subissait, et même avec plaisir, les gens du "Bonnet Rouge", Sembat, lui, se tenait en garde, averti, par sa finesse naturelle, que tout cela finirait mal.
En outre, il aimait son pays..."

Illustration : (de l'Encyclopedia Universalis) "Avocat, Marcel Sembat (1862-1922) fréquente les peintres Matisse, Signac et Marquet. Socialiste indépendant, il est élu député en 1893 dans le XVIIIème arrondissement de Paris et sera réélu constamment jusqu'à sa mort. Il adhère au Comité révolutionnaire central d'Édouard Vaillant, de tendance blanquiste.
Partisan de l'unité des forces socialistes, il se rapproche de Jaurès après l'unification de 1905. C'est un orateur brillant, apprécié de la Chambre, où il s'est spécialisé dans les questions internationales. Il rédige une rubrique de politique étrangère dans L'Humanité.
En 1913, devant la montée des périls, il publie un pamphlet intitulé "Faites un roi, sinon faites la paix". Sembat pense que la sauvegarde de la République même implique une politique étrangère pacifique. Seul un pouvoir absolu peut mener une guerre..."