31, rue de Bellechasse...
(D'Henry Bordeaux, de l'Académie française.) :
"....Chaque jeudi, il venait à nos séances. Il y est venu encore, m'a-t-on dit, le 6 février, moins de trois jours avant sa mort.
Souvent je passais le prendre pour faire route avec lui. En sortant, il ne manquait pas d'emmener quelques uns d'entre nous dans ce rez-de-chaussée de la rue de Bellechasse, surélevé de quelques marches et donnant sur un grand jardin bordé d'arbres. Ce fut jadis un pavillon de Mme de Genlis.
C'était un lieu de réunion plein de charme et de grâce où sa femme lui composait cette atmosphère qu'il goûtait hors de son travail, où défilait ce qui compte dans Paris. Rien ne le délassait davantage. Il se plaisait aux relations où la conversation se pare d'un peu d'élégance, où il pouvait recueillir, comme un Rivarol sans méchanceté, les anecdotes et les mots d'esprit.
Il aimait surtout l'échange des idées et il y mêlait le goût des affections qui n'ont pas besoin de s'exprimer au dehors..."