"Eté salafiste" en Tunisie pour un élu naïf qui a cru, comme tant d'autres, aux "printemps arabes" !...
C'est "l'arroseur arrosé". On a eu beau alerter les naïfs, tâcher - mais en vain - de les appeler à un minimum de réflexion, rien n'y a fait. Hier, notre intelligentsia n'avait pas de mots assez durs contre Ben Ali, en particulier, et hurlait avec ceux qui (et "pour" ceux qui) aujourd'hui, se révèlent au grand jour pour ce qu'ils étaient, sont et resteront : des salafistes purs et durs, qui ne jurent que par la charia, et chez qui la simple vue d'un short sur une plage déclenche une hystérie "lyncheuse"; selon les propres termes du député PS qui en a été victime...
Et tout ce qu'a trouvé à dire Laurent Fabius est que cette agression est "inacceptable". Dans quelle pièce trouve-t-on la réplique célèbre : "C'est un peu court, jeune homme !..."
Jamel Gharbi, 62 ans, élu régional socialiste dans la Sarthe depuis 2010 a été roué de coups le 16 août à Bizerte par des militants islamistes. Après avoir crié à ses proches de s'enfuir, Jamel Gharbi a vu les agresseurs se ruer sur lui et le "frapper à coups de matraques et de gourdins". "Personne ne m'a secouru. Je n'ai dû mon salut qu'au fait que j'ai réussi à m'enfuir. Si j'étais tombé à terre, ils m'auraient lynché". Normal : les gens ont peur, là-bas, maintenant que les salafistes et autres purs et durs ont pris une telle importance, bien aidés par l'aveuglement de certains, ici. Beau résultat, beau "printemps", qui porte des fruits si pourris....