Le mythe destructeur du progrès indéfini : quand Frédéric Rouvillois confirme Edgar Morin....
Nous avons fait écho, ici-même, aux propos qu'a tenus Edgar Morin, le 4 février dernier, sur Public Sénat/Bibliothèque Médicis, car ses paroles nous semblaient illustrer parfaitement cet important mouvement de dé-révolution à l'oeuvre aujourd'hui, en France, dans les élites de tous bords.
C'était le dimanche 20 février, dans notre note La très remarquable évolution d'Edgar Morin : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/02/05/x.html .
Nous faisions remarquer que, s'il abordait bien d'autres sujets au cours de cette émission, Edgar Morin liquidait la croyance naïve - et ses résultats tragiques... - en un progrès indéfini, et déclarait qu'il faut en finir avec cette vision fausse et absurde d'un progrès linéaire indéfini, d'une évolution constante vers le bien...... qu'il ne faut plus penser au meilleur des mondes, mais simplement à un monde meilleur. C'était une folie que de penser qu'un monde parfait était possible. Et, en même temps, c'est un acquis d'avoir renoncé au mythe que le progrès était une loi de l'Histoire irréversible qui nous conduirait...
Voici que Frédéric Rouvillois tient, à son tour, des propos et un langage similaires, sur ce même sujet du progrès : mythe destructeur, noces sanglantes du progrès et de l'utopie...
Marie-Catherine d'Hausen l'a rencontré et en a parlé avec lui, ce qui nous vaut l'intéressant entretien suivant (1) :