Grandes "Une" de L'Action française : La victoire de la Marne : le Prussien Guillaume comprend qu'il ne gagnera pas "sa" guerre...

Une histoire de l'Action française... en lisant L'Action française !...
(retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
La guerre que nous a déclarée un Kaiser "sûr de lui et dominateur" commence vraiment mal pour les Français : avancée générales des Prussiens, et, par voie de conséquence, recul général des Français et de leurs alliés anglais, partout.
Démoralisation et début de panique s'installent : le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux !
Il faut dire que l'armée allemande fonce sur Paris...
Jusqu'à ce que, le 3 Septembre, des aviateurs français remarquent une chose surprenante : les Allemands de la 1ère Armée ont cessé leur progression vers la capitale - que les troupes du kaiser voulaient "envelopper" - et, pour une raison qu'ils ne comprennent pas, les aviateurs les voient infléchir leur marche vers le sud, offrant ainsi leur flanc droit à une possible attaque.
Ils en avertissent immédiatement l'officier avec qui ils sont en contact, et qui n'est autre qu'Alfred Dreyfus...
Et Joffre, tout aussi immédiatement, va comprendre l'occasion inespérée qui s'offre à nous et saisir la main que lui tend la Fortune : il va attaquer la 1ère armée allemande sur ce flanc droit, du 5 au 12 Septembre. Une armée probablement rendue trop confiante par son avancée constante vers Paris depuis plus d'un mois et par la retraite non moins constante des français.
La bataille durera sept jours, même si, dès le 9, les allemands donnent l'ordre du repli : c'est la victoire qui sauve la France.
Le Kaiser comprend qu'il ne gagnera pas "sa" guerre...
Mais les Français - et L'Action française - attendent le 12 pour crier, officiellement, victoire...
Voici le lien conduisant à la "Une" du Dimanche 13 Septembre 1914 :
• Parallèlement aux communiqués militaires, les deux articles en "Une" de Daudet et Maurras parlent aussi de la guerre, mais d'une manière plus générale (Maurras s'attardant plus particulièrement sur les noms, carrières et états de services des principaux Officiers de notre Armée).
• La suite de l'article proprement "militaire" est en page deux, sur l'intégralité des deux premières colonnes et la moitié inférieure des colonnes trois et quatre... :
• fin de la relation, dans la moitié inférieure des colonnes trois et quatre :
Dans son numéro du lendemain, Lundi 14 Septembre, L'Action française laisse exploser sa joie :
• d'abord avec l'article du Comte de Lur-Saluces (Président d'honneur de la Ligue d'Action françaises)... :
• et, juste en-dessous, celui de Charles Maurras... :
... qui s'achève en partie supérieure de la colonne trois :
• enfin, avec le très court récit, par Léon Daudet, de la cérémonie "À Notre-Dame". Si Maurice Pujo et Louis Dimier donnent, chacun, un article (assez court eux aussi) on constate que Bainville est "absent" de cette "Une"...
--------------------------------
ANNEXE : "LES TAXIS DE LA MARNE"
(tiré de notre Éphéméride du 6 Septembre)
1914 : Début de la première Bataille de la Marne
Par un coup de main hardi et couronné de succès, Joffre, exploitant le défaut de couverture du flanc droit de l'armée allemande de Von Kluck, fait attaquer cette aile à l'improviste par l'armée Maunoury (comprenant les troupes de la garnison de Paris, rassemblées par Galliéni et amenées sur le front par les taxis réquisitionnés de la capitale...).
C'est le début de la première Bataille de la Marne...
Les deux adversaires : Jofrre et Moltke
De Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, article Taxis de la Marne, page 4391) :
"Le 6 septembre 1914, alors que l'armée Maunoury déclenchait la Bataille de la Marne en attaquant le flanc de l'armée Von Kluck entre Nanteuil-le-Haudouin et Meaux, le général Galliéni, gouverneur militaire de Paris, ordonna la réquisition des taxis de la capitale afin de transporter des troupes sur le front: dès le lendemain matin, 7 septembre, des agents de police arrêtèrent tous les taxis circulant dans paris, en firent descendre leurs occupants et ordonnèrent aux chauffeurs de prendre la direction de Meaux.
Arrivés à Gagny, les taxis prenaient en charge les troupes pour les acheminer dans le secteur de Nanteuil. Les convois de taxis se succédèrent pendant toute la journée du 7 et la nuit du 7 au 8 septembre 1914. Au total, cinq bataillons d'infanterie - environ 4.000 hommes - furent ainsi transportés en quelques heures à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Paris. La course des taxis fut immédiatement payée aux chauffeurs selon le tarif normal."
Joffre ouvre ainsi la série de manoeuvres aboutissant à la victoire décisive de la Marne. Il sera fait Maréchal de France en 1916 (membre de l'Académie Française en 1918).
Von Kluck a écrit de cette offensive française :
"Que des hommes ayant reculé pendant dix jours, que des hommes couchés par terre et à demi-morts de fatigue puissent reprendre le fusil et attaquer au son du clairon, c’est là une chose avec laquelle nous n’avions jamais appris à compter".
--------------------
Pour lire les articles...
En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...