Chers amis de La Onzième Heure,
Nous avons la joie de vous annoncer la mise en librairie de notre troisième livre, dès le 28 août :
La Cause des pauvres, de Frédéric Ozanam
N'hésitez pas à vous procurer la première anthologie complète de la pensée de Frédéric Ozanam, véritable maître du catholicisme social français et précurseur de la doctrine sociale de l'Église.
Cet ouvrage regroupe :
Du Progrès par le christianisme (1835), Des Devoirs littéraires du chrétien (1843), Du Divorce (1848), Les Origines du socialisme (1848), des articles extraits de L’Ère Nouvelle et du Correspondant, la préface de La Civilisation au Ve siècle (1855), ou encore ses Lettres inédites et discours sur la société de Saint-Vincent-de-Paul (1861).
La Cause des pauvres illustre ce principe fondamental quoique méconnu de la doctrine sociale de l’Église : l’option préférentielle pour les pauvres, soit la priorité qui doit leur être accordée dans la pratique de la charité et de la justice.
Le Pape François qui vient de nous quitter nous a laissé une encyclique en héritage à ce sujet, Evangelii Gaudium :
"Pour l’Eglise, l’option pour les pauvres est une catégorie théologique avant d’être culturelle, sociologique, politique ou philosophique. Dieu leur accorde “sa première miséricorde”. Cette préférence divine a des conséquences dans la vie de foi de tous les chrétiens, appelés à avoir “les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus” (Ph 2, 5). Inspirée par elle, l’Eglise a fait une option pour les pauvres, entendue comme une “forme spéciale de priorité dans la pratique de la charité chrétienne dont témoigne toute la tradition de l’Eglise”. (…) Pour cette raison, je désire une Eglise pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner. En plus de participer au sensus fidei, par leurs propres souffrances ils connaissent le Christ souffrant. Il est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux. La nouvelle évangélisation est une invitation à reconnaître la force salvifique de leurs existences, et à les mettre au centre du cheminement de l’Eglise. Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. (…)
Il est indispensable de prêter attention aux nouvelles formes de pauvreté et de fragilité dans lesquelles nous sommes appelés à reconnaître le Christ souffrant, même si, en apparence, cela ne nous apporte pas des avantages tangibles et immédiats : les sans-abri, les toxico-dépendants, les réfugiés, les populations indigènes, les personnes âgées toujours plus seules et abandonnées, etc. Les migrants me posent un défi particulier parce que je suis pasteur d’une Eglise sans frontières qui se sent mère de tous. Par conséquent, j’exhorte les pays à une généreuse ouverture, qui, au lieu de craindre la destruction de l’identité locale, soit capable de créer de nouvelles synthèses culturelles. »