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Feuilleton : Son "érudition intelligente" fait "des lecteurs reconnaissants" : Jacques Bainville... (88)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Illustration : portrait de Jacques Bainville par Marie-Lucas Robiquet; couverture du "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres, Histoire, Politique et Littérature", Édition établie et présentée par Christophe Dickès, Bouquins, Robert Laffont (1.149 pages).

Aujourd'hui : Hitler, un "admirateur paradoxal"...

 

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Hitler, un "admirateur paradoxal"...

Hitler, un "admirateur paradoxal"...

 

Avec Hitler, on a, en un certain sens, l'exact contraire, un portrait presque parfaitement inversé de celui que vient de nous brosser Pierre Lafue, à propos de Bainville et de son désir de connaître et de comprendre l'Allemagne.


Les ouvrages de Bainville connurent en effet un très grand succès dans l'Allemagne nazie, de par la volonté expresse d'Hitler.


"Par opposition" comme le fait remarquer finement Dickès, Hitler fit acheter - et lire - par des dizaines de milliers de membres de ses organisations les livres de ce français hostile à ses visées...


L'Action française en général, et Bainville en particulier, ne cessant d'alerter sur les dangers du militarisme germanique, Hitler voulait savoir - et comprendre - qui étaient ces nationalistes français qui s'opposaient de toutes leurs forces aux visées du pangermanisme qu'il incarnait, à la suite de Bismarck.


Il voulait les connaître pour mieux les combattre, et il voulait que ses troupes fussent aussi informées sur ces adversaires du pangermanisme : des dizaines de milliers de civils allemands, et un très grand nombre de membres du parti nazi, furent ainsi obligés de "lire du Bainville", qui connut ainsi, outre-Rhin et dans un public bien particulier, un succès aussi massif qu'inattendu, et paradoxal !...


Ambassadeur d'Allemagne à Paris durant l'Occupation, Otto Abetz a probablement donné l'une des meilleures expressions de ce mélange d'incompréhension et de fureur des pangermanistes devant cette opposition raisonnée et résolue des royalistes français à leurs desseins :


"L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne..."

Otto Abetz et lez nazis ont reconnu leur ennemi

Otto Abetz et lez nazis ont donc bien reconnu leur ennemi !

Les Allemands, en général, et les nazis, en particulier, savaient bien où étaient leurs principaux et véritables ennemis. Et s'il y a une seule chose que l'on ne peut reprocher aux barbares nazis, c'est d'avoir cru à cette faribole - et de l'avoir propagée - d'une Action française coupable "d'intelligence avec l'ennemi" : un tel mensonge, aussi monumental que grotesque, ne pouvait être inventé que par des révolutionnaires

•  dans la droite ligne idéologique de leurs "grands ancêtres" de la Convention;

• et qui devaient crier d'autant plus fort qu'il leur fallait faire oublier leur propres responsabilités - qui furent grandes... - dans la défaite;

• et leur première amitié avec le nazisme, qui dura tout le temps du Pacte Germano-Soviétique signé entre Hitler et Staline...

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