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Au cinéma : Louise Violet, par Guilhem de Tarlé; sur cette "École de Ferry" qui a dé-francisé les français, donc la France...

Louise Violet - Film 2024 - AlloCiné
 
 

A l’affiche : Louise Violet,  un film français d’Éric Besnard, avec Alexandra Lamy dans le rôle-titre, et Grégory Gadebois, le maire du village.

Louise Violet… Le sujet pouvait être intéressant de l’implantation de « l’école publique, gratuite, laïque et obligatoire » dans les campagnes, son accueil par des gens « qui n’avaient rien demandé » et, partant, susciter une réflexion sur l’école, l’instruction et l’éducation des enfants.
le principe de subsidiarité donne d’abord à la famille – aux parents – le « droit-devoir » d’éduquer les enfants, avec le recours à l’école pour apporter une valeur ajoutée nécessaire…

Ce ne fut évidemment pas l’idéologie qui fonda l’école de Jules Ferry. Celui-ci, anticlérical, voulut « grand-remplacer » par « l’école de la République » - comme ils disent - les écoles tenues par les congrégations religieuses. A qui d’ailleurs fera-t-on croire, quand Louise Violet arrive dans son village, que le curé n’y est pas le premier instituteur, ne serait-ce que pour enseigner le catéchisme aux enfants ?

Ainsi, au prétexte de l’instruction – l’enfer est pavé de bonnes intentions – l’objectif des lois de 1881-82 était de déraciner l’enfant, le couper de l’emprise familiale pour en faire des citoyens… Le Maire a d’ailleurs le mot juste : « des fonctionnaires ».

Faute, donc, d’esprit critique, le Réalisateur nous sert, à l’encre violetteun roman à l’eau de rose, rouge du sang de la Commune, dont Louise Violet est le chantre, sans aucune réserve sur ces 72 jours d’anarchie de 1871 au cours desquels un pouvoir insurrectionnel a régné à Paris par la terreur.
Bien au contraire,  l’actrice Alexandra Lamy fait l’éloge du film : « on y parle de la République, de l’étrangère et de la Femme »…
On voit le message !
Elle en oublie même de prononcer le mot « instruction », mais Louise Violet ne manque pas d’affirmer « Mon corps m’appartient ».

Bref, un film de propagande, long (1h48), insipide, « bisounours » et « républicain ».
Ne jetons pas, néanmoins, le bébé avec l’eau du bain. Outre d’abord les beaux paysages auvergnats dans lesquels l’action se déroule, ne nions pas quand même que ces lois Ferry ont donné un « coup d’accélérateur »  à la formation de notre peuple.
Il est vrai, surtout, que les instituteurs de cette époque – et le film le montre - enseignaient véritablement les fondamentaux - lire, écrire, compter (le maire dit « chiffrer ») - , et ils auraient sans doute suffoqué à voir l’écriture inclusive utilisée dans le dictionnaire qui accompagne le générique final.
Louise Violet enseigne aussi l’Histoire et la géographie, et j’ai en mémoire la carte muette sur laquelle mon professeur de huitième, quelque 60 ans plus tard, nous apprenait encore à situer les départements français.


Qu’en est-il aujourd’hui ?

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