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Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (191)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Aujourd'hui : Philippe assassiné : le geste qui honora Herriot... et l'humanité du chroniqueur de "L'Humanité"...

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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

1.  Le beau geste d'Édouard Herriot... :

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À la Chambre, Edouard Herriot, ténor du parti radical (et plus tard du parti radical-socialiste), et donc adversaire politique évident du royaliste Daudet, eut cette noble réaction que relate brièvement Daudet, dans "Député de Paris", page 213 :

"...Quelques jours auparavant Herriot, pendant une suspension d'audience, était venu à moi, d'un élan spontané :
- "Daudet, on vous a fait une saloperie, je vous serre la main..."

Ainsi Edouard Herriot, dès le début de "l'affaire", eut une conduite exemplaire, révélant son humanité. Il devait d'ailleurs, par la suite, à la fin de 1929, faire partie du "groupe des quatre", qui, à l'initiative de Georges Mandel, demanda et obtint de Daladier la grâce présidentielle, permettant à Léon Daudet de rentrer enfin en France, après "Vingt-neuf mois d'exil".

D'autres adversaires politiques surent aussi se montrer amicaux et compatissants envers Daudet, tel André Lefèvre, député socialiste, proche de René Viviani...

"L'Humanité" du 8 septembre 1925 titra sur "une énigme historique", tandis que le journal "Le Libertaire" voulut faire passer Philippe Daudet pour un anarchiste, en révolte secrète contre ses parents, étouffé par eux et empêché de mener au grand jour la vie qu’il souhaitait, et d'afficher ses vraies convictions, révolutionnaires et anarchistes; le journal publia une lettre signée de onze surréalistes, dont Aragon, qui ne craignirent pas d'écrire : "Nous sommes de tout cœur avec Germaine Berton et Philippe Daudet; nous apprécions à sa valeur tout véritable acte de révolte" !
Sinistre texte, d'un sinistre personnage qui sera, en 44/45, au "Comité national des écrivains", chargé de la sinistre besogne de la sale "épuration" dans les milieux littéraires...

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2. ... et l'humanité du chroniqueur de "L'Humanité"...

 

De "L'Action française racontée par elle-même", d'Albert Marty, page 267 :

"...Le chroniqueur judiciaire de "L'Humanité", l'organe le plus éloigné en politique de "L'Action française", fit des comptes rendus exacts (de "l'affaire Philippe Daudet", ndlr).
Léon Daudet l'en remercia par lettre.
Nous avons bien connu ce rédacteur, qui fut aussi au Palais de Justice l'ami de L.F. Auphan et d'Abel Manouvriez.
Nous pouvons dire que Fernand Desprès, communiste convaincu, ancien camarade de Lénine pendant l'exil du célèbre révolutionnaire à Paris, était un journaliste intègre et cultivé; il ne craignait rien de "L'action française" et rédigeait ses compte rendus d'audience en toute sincérité..."

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