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Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (131)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Aujourd'hui : L'erreur de Maurras : 500.000 morts ?... et : L'aveuglement de Jaurès...

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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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L'un - parmi tant d'autres ! - des innombrables cimetières de la Grande Guerre...

 

On ne peut se retenir, lorsqu'on parle d'idéalisme, certes sincère, mais poussé à un tel point d'aveuglement, de constater les conséquences...
Les conséquences du "pacifisme à la Jaurès" et du refus d'armer la France, par crainte que cet armement ne donne un prétexte à l'adversaire ?
Dans "Kiel et Tanger" Maurras prévoyait que, par impréparation, on aurait, au bas mot "Cinq cent mille jeunes Français couchés, froids et sanglants, sur leur terre mal défendue"...
Maurras se trompait, hélas, et lourdement : ce furent un million et demi de victimes qu'il fallut déplorer...
La France avait perdu sa principale richesse : sa jeunesse...

 

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L'aveuglement de Jaurès...

 

De "Vers le Roi", pages 243/244/245 :

"...Qu'est-ce que le Caillautisme ? Qu'était-ce que le Caillautisme, de 1911 à 1914 et ultérieurement ?
Une thèse absurde, d'après laquelle ont eût pu éviter la guerre en se rapprochant, après Agadir, du gouvernement allemand.
Or, ce rapprochement eut lieu, en fait au sein des conseils d'administration et aussi dans certains conseils du gouvernement.
C'est lui qui nous a valu la guerre brusquée. Attendu qu'il est dans le caractère boche de vouloir toujours, quoi qu'on lui cède ou concède, plus que ce qu'on lui cède ou concède.
Le Boche est insatiable. Accordez-lui un siège, il exigera votre maison., puis votre femme, puis votre peau. Il ne comprend que la doctrine et le droit du poing.
Quand nous écrivions cela dans l'A.F., les socialistes nous accusaient de vouloir la guerre ! Pauvres gens ! Dans le même temps, ils écoutaient les assurances de leurs Kamarades de l'autre côté du Rhin, qui leur promettaient encore le 31 juillet 1914 (visite de Müller au groupe unifié de la Chambre) de ne point voter les crédits de guerre :
"Das mann für die Kriegskredite stimmt, halte ich für ausgeschlossen".
L'aveuglement de Jaurès sur ce point était quelque chose de formidable.
Cela tenait, je pense, à la culture pro allemande philosophique qu'il avait reçue, comme tous ceux de notre génération, mais qui chez lui, avait fait plus de ravages que chez quiconque.
Il est même curieux que ce Latin ait été à ce point imprégné de la plus lourde et confuse métaphysique qui soit au monde.
Nous n'avons jamais, dans le journal ni ailleurs, poussé à la suppression de ce tribun sans clairvoyance, qui a eu le suprême honneur de tomber pour ses idées - comme l'a dit Maurras, au lendemain de sa mort violente - mais nous avons toujours vivement relevé son immense erreur, quant à l'Allemagne et quant aux intentions véritables de l'Allemagne.
Les hommes qui parlent beaucoup et bien finissent par croire que leurs paroles créent les évènements qu'ils désirent et ils oublient que les congrès humanitaires, entre nations rivales ou adverses, n'ont jamais abouti qu'à des coups de canon..."

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