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À la découverte du fonds lafautearousseau (67) : Olympe de Gouges est guillotinée...

lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

 

Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

Aujourd'hui : Olympe de Gouges est guillotinée... (tiré de notre Éphéméride du 3 Novembre)

(retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

 

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1793 : Olympe de Gouges est guillotinée

 

3 novembre,azincourt,charles d'orléans,liège,charles le temeraire,perron,tour eiffel,malraux,olympe de gouges,saint hubertSon vrai nom est Marie Gouzes.

Royaliste, comme tout le monde (il n'y avait pas dix républicains en France, selon le mot de Saint Just, alors qu'il y avait bien "26 millions de royalistes", selon le mot d'Alain Decaux...), elle adopta l'enthousiasme des idées nouvelles au moment où, pour tout le monde, cette révolution semblait n'être que l'évolution nécessaire dont avait rêvé, par exemple, un Mirabeau.

Mais assez vite, par la suite, révoltée et effrayée par les horreurs dont Marat, Danton, Robespierre et consorts se rendirent coupables, et lucide sur les conséquences de ce qui ne pouvait plus que déboucher sur le Totalitarisme, Marie/Olympe redevint la royaliste qu'elle avait été.

Elle eut le courage, la noblesse de coeur et la grandeur d'âme de demander à défendre Louis XVI, ce qui lui fut interdit par les Conventionnels - les "bourreaux barbouilleurs de lois", comme les appelait André Chénier, qu'ils guillotinèrent également... - et de rédiger des pamphlets contre Marat et Robespierre. Elle ne put donc assister et aider concrètement Malesherbes à défendre le Roi, au cours de son pseudo-procès.

Un tel courage ne pouvait bien sûr pas rester impuni : Robespierre la fit guillotiner le 3 novembre 1793, trois semaines après Marie Antoinette, à qui elle avait crânement adressé le préambule de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyennne".

Il est attesté qu'elle monta à l'échafaud en faisant preuve d'un grand courage et d'une grande sérénité, illustrant le naufrage des Lumières dans la Terreur...

"Je voudrais que le roi de France remontât sur son trône, que la nation reconnût qu'il en est descendu pour le malheur de la France"

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Olympe de Gouges à l'échafaud, gravure d'époque
 
Les partisans du Système ont oublié - ou font semblant... - dans quelles conditions se fit la révolution : en ce qui concerne les femme, la constitution votée le 23 juin 1793 instaure un suffrage universel masculin. Peu de temps après, le rapport d'Amar, député de l'Isère, au comité de sûreté générale va dans le même sens :
 
"les femmes doivent-elles exercer des droits politiques et s'immiscer dans les affaires du gouvernement ? L'opinion universelle repousse cette idée. Les femmes doivent-elles se réunir en associations politiques ? En général les femmes sont peu capables de conceptions hautes et de méditations sérieuses… Voulez-vous que, dans la République française, on les voie venir au barreau, à la tribune, aux assemblées politiques comme les hommes, abandonnant et la retenue, source de toutes les vertus de ce sexe, et le soin de leur famille ?… Nous croyons qu'une femme ne doit pas sortir de sa famille pour s'immiscer dans les affaires du gouvernement."
 
Le 30 octobre 1793 les clubs féminins sont fermés. Le 4 prairial an III (23 mai 1795), nouveau décret de la Convention :
 
"toutes les femmes se retireront dans leur domicile respectif : celles qui, une heure après l'affichage du présent décret, seront retrouvées dans la rue, attroupées au dessus du nombre de 5, seront dispersées par la force armée et successivement mises en état d'arrestation jusqu'à ce que la tranquillité publique soit rétablie dans Paris."
 
 
 
 

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