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À la découverte du fonds lafautearousseau (23) : sur Rousseau...

lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 22 Albums, 47 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

Aujourd'hui : sur Rousseau...

(tiré de notre Éphéméride du 2 juillet)

(retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

 

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1778 : Mort de Jean-Jacques Rousseau

 

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 De Chateaubriand (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, page 129) :

"...Je commençai, à Lausanne, les Remarques sur le premier ouvrage de ma vie, l'Essai sur les révolutions anciennes et modernes. Je voyais de mes fenêtres les rochers de Meillerie : "Rousseau", écrivais-je dans une de ces Remarques, "n'est décidément au-dessus des auteurs de son temps que dans une soixantaine de lettres de la Nouvelle Héloïse, dans quelques pages de ses Rêveries et de ses Confessions. Là, placé dans la véritable nature de son talent, il arrive à une éloquence de passion inconnue avant lui. Voltaire et Montesquieu ont trouvé des modèles de style dans les écrivains du siècle de Louis XIV; Rousseau, et même un peu Buffon, dans un autre genre, ont crée une langue qui fut ignorée du grand siècle."

 

De Charles Maurras (L'Action française, 16 avril 1942, extrait) :

"...Je hais dans Rousseau le mal qu'il a fait à la France et au genre humain, le désordre qu'il a apporté en tout et, spécialement, dans l'esprit, le goût, les idées, les mœurs et la politique de mon pays. Il est facile de concevoir qu'il ait dû apporter le même désordre sur le plan religieux.

Mais, dit-on, les matérialistes de l'Encyclopédie l'ont détesté et persécuté parce qu'il avait des "principes religieux". Soit. Il en avait par rapport à eux. Mais l'immense majorité de la France catholique du XVIIIème siècle voyait dans sa doctrine ce que les théologiens appellent le Déisme : une immense diminution de leur foi, et, de ce point de vue, ce qu'il avait de plus ou de mieux que d'Holbach et que Hume se chiffre par un moins et un pis par rapport à cette foi générale d'un grand peuple ou l'incrédulité n'était qu'à la surface d'un petit monde très limité...

...Que Rousseau ait été tout ce qu'on voudra, il n'est pas niable qu'il est à l'origine de notre première Révolution, celle qui a emporté tous nos premiers remparts, bouleversé notre premier fond national. Qu'il n'en ait pas été le seul inspirateur, nul ne le conteste. Mais son apport fut le décisif : son tour sentimental, son accent de vertu fut capable d'accréditer beaucoup de choses suspectes et d'en inspirer d'autres plus pernicieuses et plus vicieuses encore. Son trouble génie multipliait le trouble hors de lui. C'est là ce qui fit sa plus grande puissance pour le mal. Napoléon n'aurait point fait tant de mal non plus, avec tout son génie et toute son énergie, sans le mélange de son esprit constructeur avec l'héritage révolutionnaire : aussi bien, disait-il lui-même, que, peut-être, eût-il mieux valu que Rousseau et lui n'eussent jamais existé..."

 

 

• Sur Rousseau, consulter :

 

1. Dans notre Catégorie Grands Textes, le Grand Texte IX, Jean-Jacques, faux prophète, par Charles Maurras;

 

2. Dans notre Catégorie Lire Jacques Bainville, les deux articles XXV, "Jean-Jacques Rousseau" et XXVI, "Encore Jean-Jacques Rousseau";

 

3. Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , la photo "Le redoutable Jean-Jacques..."

 

 4. Et le point de vue de Balzac, dans Rois de France, sur "la secte des Encyclopédistes"...

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