Hubert Védrine a parlé des "vieilles Lumières" : voici "Le crépuscule des Lumières", de Michel Geoffroy...
Le progressisme des Lumières a formaté le monde occidental, accumulant les révolutions : égalitarisme, socialisme, révolution communiste, révolution des mœurs, révolution libérale/libertaire. Nous subissons de nos jours une nouvelle révolution « éclairée » : la révolution arc-en-ciel, sociétale et indigéniste, mélange détonnant de Lumières, de déconstruction et de puritanisme américain.
Les Lumières n’ont pas libéré l’homme pour autant : au contraire, elles l’ont transformé en matière première pour un système économique désormais totalement indifférent au bien commun. Elles ont rendu l’homme, esclave de ses pulsions égoïstes. La post-démocratie despotique a détruit la démocratie en Occident. Et les Lumières de la raison n’ont pas débouché sur le progrès des mœurs mais sur le nihilisme, l’obscurantisme politiquement correct, et la guerre de tous contre tous.
Pour cette raison nous vivons le crépuscule des Lumières.
L’Occident est devenu au XXIe siècle la Nef des Fous. Des fous qui donnent aux étrangers les mêmes droits qu’à leurs citoyens et qui pourchassent ceux qui veulent défendre leurs frontières. Des fous qui incitent les hommes à se transformer en femmes ou inversement. Des fous qui promettent de déconstruire la famille. Des fous qui abandonnent leur souveraineté et leur indépendance aux autres pays. Des fous qui croient qu’allumer des bougies suffit à arrêter les criminels. Des fous qui conchient leur propre culture et leur religion et qui n’enseignent plus rien à leur progéniture sinon sa propre détestation.
Les Lumières du XXIe siècle, tel le joueur de flûte de Hamelin, nous entraînent vers la catastrophe civilisationnelle au son du pipeau des « valeurs » inversées.
Il est donc temps de combattre frontalement cette idéologie car, comme l’islamisme, dont elle est d’ailleurs le fourrier en Europe, elle menace la survie de notre civilisation, dans un monde polycentrique de plus en plus instable. Cela signifie qu’il faut avoir le courage de dénoncer sa supercherie et ses fausses évidences."