Au Cinéma : Je m'appelle Bernadette, par Guilhem de Tarlé

 

 

Art et Essai : Je m’appelle Bernadette,  un film français (2011) de Jean Sagols, avec Katia Miran (Bernadette Soubirous), Michel Aumont (Abbé Peyramale, curé de la paroisse), Francis Perrin (le commissaire Jacomet), Rufus (Mgr Forcade).

Je m’appelle Bernadette… Ce titre manque d’humilité et, n’en déplaise au prêtre qui avait organisé cette projection, ce doit être la volonté du réalisateur car j’ai précisément regretté pendant tout le film le manque apparent d’humilité de cette voyante. A vrai dire, je ne suis pas tombé sous le charme de cette jeune fille et n’ai pas ressenti pour elle beaucoup d’empathie, mais mon épouse m’accuse de n’en avoir jamais.

Ce biopic raconte les 18 apparitions– qui ne m’ont pas convaincu – en 1858 à la grotte de Massabielle, jusqu’au décès, à 35 ans, de Sœur Marie-Bernard au couvent des Sœurs de la Charité à Nevers. Je ne sais pas séparer le bon grain de l’ivraie dans cette réalisation, et me demande si l’immédiateté des miracles et des processions relève du roman, de la légende ou de la réalité. Pour moi la véracité de cette apparition relevait seulement du nom de la Dame, « L’Immaculée Conception », dogme défini 4 ans plus tôt, par Pie XI, que la petite analphabète ne pouvait pas connaître.

Peut-être y avait-il dans les dialogues, notamment avec l’évêque, des propos intéressants, mais malheureusement le son n’était pas excellent qui ne m’a pas permis de tout entendre («les ans en sont la cause »). J’ai néanmoins particulièrement apprécié la formule de « messagère de Marie », alors que j’ai regretté l’absence de la réplique célèbre « Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire ».

Heureusement pour moi, j’y croyais avant !