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Ursula von der Leyen veut faire entrer l’Ukraine dans l’Europe, par Antoine de Lacoste

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Non élue et non mandatée par l’Europe pour l’élargir, la sémillante présidente de la Commission européen ne doute de rien et ose tout.

En visite à Kiev, elle a solennellement remis au président Zelenski un questionnaire, prélude à une prochaine adhésion. Symboliquement établi aux couleurs de l’Europe et de l’Ukraine, ce sésame a ravi le chef de guerre ukrainien, héros démocrate acclamé debout par tous les députés occidentaux. Gare à celui qui ne se lève pas, cela lui coûtera cher. On se croirait à une séance du Soviet suprême de la grande époque.

Cette unanimité, que l’on dit mondiale mais qui n’est qu’occidentale, entraîne un cortège de folies. Celle de la présidente de la commission en est la manifestation la plus aboutie.

Se rend-elle compte de l’état économique de l’Ukraine, avant même la guerre ? De son niveau de corruption endémique depuis son indépendance ? Zelenski lui-même est gravement compromis dans l’affaire des Pandora papers. Ces documents le mettant en cause furent abondamment commentés en Ukraine l’automne dernier. Depuis, le silence est d’or.

« Ce ne sera pas, comme d’ordinaire, une question d’années pour se faire une opinion, mais je pense une question de semaines. » a déclaré la présidente, symbole accablant de la dictature de l’émotion, annihilant toute réflexion.

Cette initiative très personnelle n’est cependant pas goutée partout. Ainsi le Frankfurter Allgemeine Zeitung a rappelé qu’une majorité de chefs d’Etat et de gouvernements s’est récemment prononcée contre une adhésion accélérée de l’Ukraine. Ce serait en effet une folie économique. Rappelons-nous du cas grec, qui concernait pourtant un pays beaucoup plus petit et moins pauvre que l’Ukraine dont le niveau de vie est très inférieur à tous les autres pays européens.

Qui va payer ? On le sait : les contribuables français et allemands.

L’hystérie actuelle n’épargne que peu de monde. Le premier ministre slovaque vient d’offrir à l’Ukraine son système de défense anti-missile tandis que Joseph Borrell annonce une aide supplémentaire de 500 millions d’euros pour l’achat d’armes. Cela fera 1,5 milliards d’euros depuis le début de la guerre, rappelle Le Courrier international.

Que cherche-t-on ? A prolonger la guerre ? Accessoirement, qui va payer ? Nous, bien sûr.

Côté sanctions, les initiatives les plus saugrenues se multiplient. Il est impossible de se passer du gaz russe, tout le monde le sait et pourtant on fait comme si. Seule l’Allemagne est plus prudente : il pourrait faire froid l’hiver prochain…

Il est fascinant de voir comment les Européens se ruent sur des sanctions qui les pénaliseront eux-mêmes. Les Américains n’ont même plus besoin d’ordonner, leurs désirs sont devancés. Et quand Zelenski cite nommément des entreprises françaises exigeant leur départ de Russie, nos députés applaudissent debout. Belle défense de l’intérêt national.

Cela n’empêche pas les Américains d’assouplir les sanctions quand cela les arrange, comme pour les engrais russes dont ils ont besoin.

La cerise sur le gâteau étant la livraison de gaz russe passant toujours par l’Ukraine qui continue à percevoir de la Russie de substantiels émoluments pour ce droit de passage, comme l’a récemment rappelé le courageux journaliste Vincent Hervouet.

Zelenski exige de l’Europe qu’elle coupe le robinet du gaz russe. Qu’il commence donc par donner l’exemple.

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