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Le Saint Siège et le Liban, par Annie Laurent

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En votre nom à tous, je remercie Annie Laurent, qui vient de me transmettre cet article  paru dans la Revue Politique et Parlementaire – « Hommage au Liban » - n° 198 – Janvier-mars 2021.

François Davin, Blogmestre

 

« L’Église désire manifester au monde que le Liban est plus qu’un pays : c’est un message de liberté et un exemple de pluralisme pour l’Orient comme pour l’Occident ». Cette affirmation bien connue de Jean-Paul II condense la pensée du Saint-Siège à propos du pays du Cèdre. Elle figure dans une lettre apostolique adressée par le saint pape à tous les évêques catholiques du monde le 7 septembre 1989, alors que le Liban connaissait l’une des périodes les plus dures de la guerre qui s’acharnait contre lui et le déchirait depuis le 13 avril 1975. La situation était si dangereuse que le Souverain Pontife avait dû renoncer, trois semaines auparavant, à son projet de voyage à Beyrouth où il désirait proclamer à la face du monde son attachement à cette nation unique et témoigner concrètement de sa compassion pour les souffrances de sa population. Dans la même lettre à l’épiscopat, il émettait aussi cet avertissement : « La disparition du Liban serait sans doute l’un des grands remords du monde. Sa sauvegarde est l’une des tâches les plus urgentes et les plus nobles que le monde d’aujourd’hui se doit d’assumer » (1).

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L’attention particulière que le Vatican porte au Liban et à sa survie ne repose pas sur les critères habituels qui conditionnent les relations entre États (étendue territoriale, position géopolitique, richesses minérales, puissance militaire et/ou idéologique). En effet, la place unique de ce petit pays du Levant dans le concert des nations relève de l’esprit et non de la matière, elle ressort de sa vocation, qui est spirituelle et humaine. Cette identité a été reconnue lors de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Liban en 1946, soit trois ans après l’accession de ce dernier à l’indépendance (2).

Le premier Libanais nommé à ce poste, Charles Hélou (3), en a témoigné dans le récit où il relate l’échange qu’il eut avec Pie XII au cours de la présentation de ses lettres de créance, le 17 mars 1947. Le diplomate décrivit ainsi le Liban : « Un pays comme le nôtre, dont la tolérance et la charité dans la vie en commun la plus paisible constituent en quelque sorte la raison d’État, et qui, sur le plan international, fonde ses raisons de vivre sur les principes de justice et de fraternité, solennellement proclamés, est lui aussi une illustration de la primauté du spirituel […]. Par là il se présente au monde comme porteur d’une espérance qui ne saurait être trompée, et aussi comme chargé d’un message, d’une mission ». Ce à quoi le Saint-Père répondit : « Votre patrie, comparable dans la variété de ses éléments ethniques et linguistiques, à l’aigle aux ailes chatoyantes de mille couleurs que le prophète Ézéchiel vit planer au-dessus du Liban (Ez 17, 3), semble appelée, par vocation singulière, à réaliser cette douce et fraternelle communauté de vie dont parle le psalmiste (Ps 132, 1) même entre membres différents par l’origine et par la pensée » (4).

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Dès la première année de la guerre, saint Paul VI, qui avait visité le Liban en 1964, a exprimé sa préoccupation pour sa sauvegarde, portant un regard lucide sur les causes du conflit dont il comprenait qu’elles n’étaient pas d’abord internes. « Quiconque a pu connaître et admirer de près l’exemple de “convivance” pacifique donné pendant si longtemps par les populations chrétiennes et musulmanes du Liban, est presque naturellement porté à penser que les explosions de violente hostilité dont il est devenu le théâtre ne peuvent s’expliquer d’une façon satisfaisante sans l’intervention de forces qui sont étrangères au Liban et à ses véritables intérêts » (5). Ces paroles laissent imaginer l’émotion qu’il dut éprouver en canonisant saint Charbel à Rome le 9 octobre 1976, quatre mois après l’entrée de l’armée syrienne au Liban, prélude d’une occupation qui devait durer jusqu’en 2005, avec une pesante tutelle sur l’Etat à partir de 1988.

Revenons à Jean-Paul II dont le long pontificat (1978-2005) a été jalonné par des initiatives nombreuses et variées en faveur du pays du Cèdre. Parmi les démarches diplomatiques qu’il entreprit auprès de l’ONU et des grandes Puissances en vue d’une solution juste au problème palestinien, solution qui aurait ôté toute légitimité à la guérilla contre Israël pratiquée à partir du Liban par l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) soutenue militairement par une partie des Etats arabes, il faut signaler la lettre que le pape adressa dans ce sens au président israélien Haïm Herzog en 1989 alors que l’Etat hébreu n’était pas encore reconnu par le Saint-Siège (6). Israël, qui occupait une partie du Liban-Sud depuis 1978, avait poussé son armée jusqu’à Beyrouth en 1982 pour en chasser l’OLP. Son retrait complet fut achevé en 2000. Le 4 octobre 1989, inaugurant à Rome la Journée de prière universelle pour la paix au Liban, le Souverain Pontife appela au retrait de toutes les forces étrangères du pays, demande qu’il réitéra le 13 janvier 1990. Régulièrement, des émissaires du Vatican se rendaient à Beyrouth pour évaluer la situation politique.

L’une de ces démarches revêt une signification particulière. En juillet 1985, à la demande de Jean-Paul II, le cardinal Roger Etchegaray, président de la Commission Justice et Paix, visita le Liban-Sud où, en avril, plus de 60 villages chrétiens situés à l’est de Saïda, avaient été dévastés par des milices islamiques. Les rescapés s’étaient réfugiés dans la ville de Jezzine, majoritairement chrétienne, qui se trouvait à son tour encerclée et menacée. Un mouvement d’exode se manifestait, risquant de vider la région de sa population chrétienne. Évoquant cette mission dans ses souvenirs, le prélat confia : « Le Liban ! Quel homme d’Église n’éprouve pas tendresse et compassion envers ce merveilleux et malheureux pays ? Je crois qu’il n’y a pas un pays au monde pour lequel Jean-Paul II soit intervenu plus souvent, et auquel il ait adressé plus de messages » (7). Suite à cette mission, le pape nomma le Père Célestino Buhigas comme délégué personnel. Etabli à Jezzine, ce lazariste espagnol joua pendant plusieurs années un rôle providentiel pour enraciner les chrétiens, multipliant dans ce but les œuvres scolaires et culturelles ainsi que la création de structures économiques. Il apaisa aussi leurs relations avec l’entourage musulman, en particulier avec les druzes du Chouf qui, en 1983, avaient anéanti toute présence chrétienne dans cette région. Par ses bonnes relations avec leur chef politique, Walid Joumblatt, le P. Buhigas prépara les retrouvailles druzo-maronites qui furent scellées en 2001 lors de la visite historique du patriarche Nasrallah-Boutros Sfeir à Damour et Deir El-Kamar (Chouf).

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En œuvrant pour le maintien des chrétiens sur leurs terres, Jean-Paul II n’était pas motivé par des desseins partisans ou confessionnels ; il entendait préserver le « Liban-message ». Pour cela, il fallait que l’Église catholique, dans sa diversité locale et à tous les niveaux, cléricaux et laïques, reprenne conscience de sa vocation et de sa mission historique. Telle est la conviction qui présida à la convocation d’une Assemblée spéciale pour le Liban du Synode des Évêques, décision prise en accord avec les responsables des six Églises catholiques présentes dans le pays (maronite, melkite, arménienne, chaldéenne, syriaque et latine). L’annonce que le Saint-Père en fit à Rome le 12 juin 1991, en la fête de la Pentecôte, créa la surprise. Les synodes réunis pour traiter des problèmes de la foi et de la vie de l’Église d’une aire géographique concernent habituellement des continents. Or, voici que Jean-Paul II décidait de mobiliser l’institution synodale et l’ensemble des catholiques sur la situation d’un tout petit pays à peine plus étendu qu’un département français. « Toute l’Église est invitée à vivre cette initiative dans un profond esprit de solidarité, en invoquant l’assistance du Saint-Esprit sur les Pères synodaux comme sur les prêtres, les religieux, les religieuses et les laïcs libanais qui devront entrer dans une période de réflexion profonde pour le renouvellement spirituel de leur communauté » (8).

Il en indiqua la finalité : « Ce sera un Synode pastoral, durant lequel les Églises catholiques du Liban, devant le Seigneur, s’interrogeront sur elles-mêmes, sur leur fidélité au Message évangélique et sur leur engagement à le vivre » (9). Puis, il confia au cardinal Etchegaray une mission destinée à lancer sa préparation sur place. « Il était important de montrer que le Synode n’était pas préfabriqué à Rome, ou par Rome, et qu’il devait réellement mobiliser les forces vives des chrétiens libanais », a expliqué l’envoyé spécial du pape (10). Il s’agissait donc de rassurer ceux qui, parmi les chrétiens, manifestaient indifférence, scepticisme, voire agacement envers l’initiative pontificale, parfois comprise comme une ingérence du Vatican dans leurs affaires. Au terme de cette étape, le 20 juin 1992, le Saint-Père annonça le thème retenu : « Le Christ est notre espérance : renouvelés par son Esprit, solidaires, nous témoignons de son Amour ».

Un double constat avait conduit Jean-Paul II à convoquer ce Synode : le désespoir et la crise d’identité des chrétiens libanais. Épuisés par seize années de violences, plus divisés que jamais au moment où l’unité était indispensable pour résister aux ambitions hégémoniques du voisinage, découragés après les douloureux combats interchrétiens de 1990 et l’affaiblissement de leur influence au sein de l’Etat suite à la révision constitutionnelle issue de l’accord de Taëf (22 octobre 1989), ils avaient perdu confiance dans leur pays et beaucoup n’aspiraient qu’à l’exode. Par ailleurs, trop souvent installés dans leurs appartenances confessionnelles ou une conception ethnique de la religion, ils étaient tentés par des formules séparatistes qui risquaient de les éloigner de leur environnement arabo-islamique et de priver ce dernier du témoignage de l’Évangile. Enfin, la guerre avait défiguré l’image du christianisme local car ses fidèles n’avaient pas toujours défendu leur existence avec les armes du Christ.

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La grand’messe célébrée au centre-ville de Beyrouth en présence d’un demi-million de personnes et la rencontre avec les jeunes à Harissa, ont constitué les temps forts de la visite de Jean-Paul II au Liban, en mai 1997.
 

 

En 1991, les armes s’étaient tues, offrant des conditions propices à une réflexion sereine. C’est donc l’occasion que saisit Jean-Paul II pour exhorter les catholiques à un exigeant travail de fond sur eux-mêmes et en Église. Dans un souci œcuménique, il tenait à associer aux travaux synodaux les « frères des autres Eglises chrétiennes du Liban », quatre orthodoxes (grecque, arménienne, assyrienne, copte) et une protestante (évangélique). « Je fais confiance à leurs prières mais aussi à leurs suggestions et à leur apport concret de réflexions, inspirés par la foi commune dans le Christ » (11).

Jean-Paul II tenait aussi à associer les musulmans libanais à toutes les étapes du Synode. Pariant sur une transparence totale, il voulait les persuader que son initiative n’avait aucune « visée politique » destinée à rehausser la place des chrétiens sur l’échiquier politique du Liban, comme certains l’imaginaient (12). C’est pourquoi, dès l’annonce de l’événement, le pape se tourna vers « les Libanais de foi islamique, les invitant à apprécier cet effort de leurs concitoyens catholiques et à y voir le désir d’être plus proches d’eux, dans une société vraiment conviviale et sincèrement solidaire pour la reconstruction du pays » (13).

L’idée de responsabiliser les musulmans n’était pas nouvelle. Deux ans auparavant, le 7 septembre 1989, en même temps qu’il écrivait aux évêques catholiques du monde (cf. supra), le Souverain Pontife avait lancé « un appel solennel à la solidarité des fidèles de l’islam avec leurs frères du Liban », dans une lettre en arabe destinée au secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique, Hamid El-Ghabid. « Faites entendre votre voix et, plus encore, déployez tous vos efforts en union avec ceux qui réclament pour le Liban le droit de vivre, et de vivre dans la liberté, la paix et la dignité. Il s’agit d’un devoir de solidarité humaine que votre conscience d’homme et votre appartenance à la grande famille des croyants imposent à chacun de vous » (14). L’ensemble de ces démarches favorisèrent la confiance. Trois représentants de l’Islam libanais, Mohammed El-Sammak (sunnite), Séoud El-Maoula (chiite) et Abbas El-Halabi (druze), ont ainsi été conviés en qualité de délégués fraternels à participer à l’Assemblée elle-même qui se réunit à Rome du 26 novembre au 14 décembre 1995.

Enfin, Jean-Paul II tenait à apporter personnellement aux Libanais son exhortation apostolique post-synodale, Une espérance nouvelle pour le Liban (15), ce qu’il fit en se rendant à Beyrouth les 10 et 11 mai 1997. Ce document a été présenté comme la charte du pays du Cèdre à reconstruire. Un évêque maronite, Mgr Edmond Farhat, en a proposé un commentaire qu’il a conclu en ces termes : « Le voyage au Liban a semé les germes de l’espérance nouvelle. Une espérance solide à l’image du cèdre. Le cèdre met du temps à grandir et à s’épanouir, mais sa force et sa résistance défient les temps et traversent les intempéries » (16). Les vicissitudes politiques et sociales qui ont suivi cet épisode n’ont certainement pas permis la pleine réalisation des objectifs du Synode mais celui-ci reste une étape majeure dans l’histoire contemporaine du Liban.

Convaincu comme son prédécesseur de l’importance du Liban, au double plan symbolique et effectif, Benoît XVI a choisi ce pays pour y délivrer aux représentants de toutes les communautés catholiques orientales, invités à le rejoindre sur place, l’exhortation Ecclesia in Medio Oriente (17). L’événement, placé sous la devise « Pax vobis ! » (« Je vous donne ma paix », Jn 14, 27), s’est déroulé du 14 au 16 septembre 2012. Ecclesia in Medio Oriente concluait le Synode spécial des Évêques pour le Moyen-Orient qui s’était réuni à Rome du 10 au 24 octobre 2010 et concernait 17 pays de l’Orient méditerranéen. En annonçant, le 19 septembre 2009, la tenue de cette Assemblée, le Saint-Père en avait fixé ainsi le thème : « L’Église catholique au Moyen-Orient : communion et témoignage. “La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme” (Ac 4, 32) ». Ici aussi il s’agissait de relever les défis existentiels auxquels était confrontée la chrétienté de cette région où il ne restait alors pas plus de 15 millions de baptisés sur au moins 300 millions d’habitants. Le Saint-Siège ne pouvait évidemment pas accepter la perspective, régulièrement annoncée, d’une disparition de l’Église des territoires marqués par l’histoire biblique et l’Incarnation du Verbe de Dieu, au risque de précipiter leurs peuples dans un chaos toujours plus irréversible. C’est pourquoi, outre les préoccupations liées aux exigences baptismales, le programme du Synode comportait l’examen lucide des conditions concrètes, dans l’ordre temporel, aptes à permettre aux chrétiens d’accomplir leur mission au service de tous (18).

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Messe du pape Benoît XVI, le 16 septembre 2012 à Beyrouth

 

Le pape François s’est à son tour approprié l’image du « Liban-message » lorsqu’il a eu à s’exprimer sur les épreuves récentes vécues par le pays du Cèdre, en particulier à la suite de la gigantesque explosion du port de Beyrouth, survenue le 4 août 2020. En annonçant une Journée universelle de prière et de jeûne pour le Liban fixée au 4 septembre, le Saint-Père a demandé à ce qu’il ne soit pas abandonné dans sa solitude. « Aidez ce pays à renaître », a-t-il lancé aux catholiques du monde entier.

Puis, à l’occasion de Noël 2020, François a adressé au patriarche maronite, le cardinal Béchara-Boutros Raï, un message important destiné à tous les Libanais. En voici un extrait particulièrement éloquent. Exprimant sa conviction que « la Providence n’abandonnera jamais le Liban et saura transformer en bien même ce chagrin », le pape se réfère à l’Écriture sainte pour rappeler la vocation spécifique de ce petit pays. « La majesté du cèdre dans la Bible est symbole de vigueur, de stabilité, de protection. Le cèdre est symbole du juste qui, enraciné dans le Seigneur, transmet beauté et bien-être et qui, même dans la vieillesse, s’élève et produit des fruits abondants. En ces jours, l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous, se fait notre prochain, il marche à nos côtés. […] Comme le cèdre, puisez aux profondeurs de vos racines du vivre-ensemble pour redevenir un peuple solidaire ; comme le cèdre qui résiste dans la tempête, puissiez-vous tirer profit des contingences du moment présent pour redécouvrir votre identité, celle qui consiste à porter au monde entier le parfum du respect, de la cohabitation et du pluralisme, celle d’un peuple qui n’abandonne pas ses maisons ni son héritage ; l’identité d’un peuple qui n’abandonne pas le rêve de ceux qui ont cru en l’avenir d’un pays beau et prospère ».

Considérant les graves responsabilités de la classe politique dans la crise que connaît le Liban depuis octobre 2019, le Saint-Père poursuit son adresse par une recommandation « aux responsables politiques et aux guides religieux » en empruntant un passage d’une lettre pastorale du patriarche Elias Hoyek, chef de l’Eglise maronite de 1899 à 1931, qui joua un rôle décisif dans l’avènement du Liban dans sa forme actuelle et dont le procès en béatification est en cours. « Vous les monarques, vous les responsables, vous les juges de la terre, vous les députés qui vivez aux dépens du peuple […], vous êtes tous obligés, à titre officiel, de poursuivre vos efforts avec ardeur au service de l’intérêt public. Votre temps n’est pas pour vous, votre travail n’est pas pour vous mais pour l’État et pour la patrie que vous représentez ». Enfin, en unissant son « affection » envers « le cher peuple libanais » qu’il envisage de visiter, et en s’unissant « à la sollicitude constante qui a animé l’action de [ses] prédécesseurs et du Siège apostolique », François lance un appel à la communauté internationale. « Aidons le Liban à rester en dehors des conflits et des tensions régionales. Aidons-le à sortir de la grave crise et à se reprendre ».

L’admirable continuité qui caractérise l’intérêt du Saint-Siège pour le Liban depuis son indépendance mérite vraiment d’être appréciée.

 

 

  1. Cf. le texte intégral dans Islamochristiana, n° 16, 1990, p. 243-245.

  2. Au sein de la Ligue arabe (22 membres), dont il fut co-fondateur en 1945, le Liban a été le premier à établir des relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Sa représentation diplomatique est passée du statut de légation (1947) à celui d’ambassade (1953).

  3. De confession maronite, Charles Hélou occupera la fonction de président de la République libanaise de 1964 à 1970.

  4. Ch. Hélou, Mémoires, Imprimerie Saint-Paul (Liban), 1995, t. 1., p. 141-142.

  5. Abdo Yacoub, Les papes et le Liban – 1975-1985, Commission épiscopale pour les communications sociales, Beyrouth, 1986, p. 43.

  6. Un traité de reconnaissance mutuelle fut signé le 30 décembre 1993.

  7. R. Etchegaray, J’ai senti battre le cœur du monde, Fayard, 2007, p. 252.

  8. La Documentation catholique, n° 2032, 21 juillet 1991.

  9. Ibid.

  10. R. Etchegaray, op. cit., p. 259.

  11. La Documentation catholique, n° 2032, op. cit.

  12. Cf. A. Laurent, « Le dialogue islamo-chrétien au Liban à la lumière du Synode spécial des Evêques », En hommage au Père Jacques Jomier, o.p., Cerf, 2002, p. 305-320.

  13. La Documentation catholique, n° 2032, op. cit.

  14. L’Orient-Le Jour, 25 septembre 1989.

  15. Cf. le texte intégral dans La Documentation catholique, n° 2161, 1er juin 1997.

  16. L’Osservatore Romano, 23 juin 1998, p. 9.

  17. Cf. le texte intégral dans L’Osservatore Romano, 20 septembre 2012.

  18. Sur ce Synode, cf. Annie Laurent, Les chrétiens d’Orient vont-ils disparaître ? Une vocation pour toujours, éd. Salvator, 2017, p. 283-287 et 294-308. Cf. aussi A. Laurent, « Le pèlerin de la paix », La Nef, n° 241, octobre 2012.

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