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Un courrier des Provinciales : nouvelle édition du "Purgatoire", de Pierre Boutang...

Les Provinciales viennent de nous adresser le message suivant :

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PURGATOIRE : lieu où les âmes des justes, morts en état de grâce, connaissent un temps d’attente, afin d’expier leurs péchés avant d’accéder à la béatitude.

À la suite de DANTE, PIERRE BOUTANG avait décidé d’accomplir ici même, dès à présent, ce temps d´attente. « L’enfer, je n’en peux rien dire, car je n’en sais rien », expliquait-il. « Ce que je sais, c’est l’étonnement du Purgatoire, une joie infinie à se sentir sauvé et, d’autre part, la violente douleur d’être éloigné de ce que l’on doit rejoindre… C’est dans le Purgatoire que je peux le mieux retrouver la vie : le Purgatoire c’est notre vie. Dans ce roman on peut donc trouver si l’on veut des éléments autobiographiques. Je suis parti des péchés capitaux qui ne sont pas forcément les péchés les plus graves, mais ceux qui sont à l’origine des autres. »

Cette nouvelle édition du Purgatoire de Pierre Boutang, d’abord paru en 1976, est présentée avec délicatesse et suffisamment d’érudition par GHISLAIN CHAUFOUR, qui assume de manière tout à fait convaincante les qualificatifs que nous avons voulu relever depuis vingt ans : catholique, nationaliste, sioniste. Elle se trouve copieusement annotée : mille cinquante notes presque de musique donnent les ressources de ce texte étourdissant, citent de nombreux fragments ou poèmes que l’auteur avait tout près dans sa mémoire, et avec sa vigoureuse préface, affrontent et résolvent une à une de nombreuses difficultés (presque toutes) – un exploit, si l’on songe notamment à celles qui touchent à la condamnation de l’usure (bien après EZRA POUND qui fut placé pour cela dans une cage de fer) et à l’antisémitisme « ordinaire », ou bien à cette parodie de séance d’inspection de l’Éducation nationale décrite à la manière de IONESCO, où le ré-agrégé – qui n’était pas dans sa première jeunesse puisque il avait été radié sans motif connu pendant vingt ans (1945-1967) –, reprend sa leçon interrompue par l’Inquisition d’alors avec les mots de LUIS DE LÉON : « Diciamos ayer… Nous disions hier… » (1576.)

• Le Purgatoire, « roman » de PIERRE BOUTANG, 430 pages, 30 € (LIEN).

Mesdames et Messieurs les journalistes peuvent demander ce livre en service de presse (CONTACT).

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