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Sur la page facebook d'Emmanuel Boutang.

1A.jpg"Il est bien plus aisé, nous dit Montaigne, "de parler comme Aristote et vivre comme César, qu'il n'est aisé de parler et vivre comme Socrate". Difficulté extrême, et difficulté presque divine... Mais ceux qui recherchent le point où la perfection humaine affleure la réalité d'en haut, les connaisseurs des choses divines ou démoniques deviennent rares et il en est peu qui échappent à la mort. Les temps sont trop troublés; l'éloquence et la tyrannie ont trop de charmes; gageons, avec Montaigne encore que "s'il naissait à cette heure quelque chose de pareil, il est peu d'hommes qui le prissassent" Mais ce "peu d'hommes" existe, et c'est pour lui que nous nous sommes donné la joie de tenter, une fois encore, une traduction de l'Apologie."

Ainsi débute l'introduction de la traduction de "l'Apologie de Socrate" par Pierre Boutang.
J'ai lu ailleurs dans son œuvre (mais je n'ai pu retrouver l'endroit exact, peut être dans un article d'Aspects de la France) qu'il se réveillait la nuit à l'époque du procès de Charles Maurras et que c'est après l'un de ces réveils qu'il traduisit l'Apologie.
J'ai éprouvé le besoin de relire ce texte après une scène de la vie courante, banalité dans toute son horreur : vindicte populaire qui menace d'emprisonnement quiconque ne se soumet pas aux normes sanitaires.

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