Sauvons la nature des écologistes !, par Guillaume Staub.
Source : https://www.actionfrancaise.net/
« Le passage à une société décarbonée implique de transformer pleinement l’appareil de production ou encore les métiers » (Convention citoyenne pour le climat). Ainsi donc, voilà l’ennemi du genre humain : le carbone ! Qu’il en soit ainsi. Permettez qu’un simple français, sans formation dans le domaine de l’énergie et de ses effets environnementaux, mais qui estime avoir un certain bon sens et des connaissances basiques, se permette quelques réflexions à ce sujet.
Postulons que le carbone soit réellement cet Attila qui ravage la terre et le ciel et qui, là où son cheval passe, empêche l’herbe de repousser. Il nous faudrait alors certainement produire une énergie, une électricité qui en soit dépourvue ! Fort bien, je suis votre raisonnement. Mais que proposent les écologistes – puisque ces derniers firent un parti consacré apriori à ce sujet, ils doivent s’y connaître, parbleu ! – ? Les énergies renouvelables ! Et quelles sont-elles ? Si elles touchent à l’énergie solaire (solaire thermique, photovoltaïque), à l’énergie éolienne, à l’énergie hydraulique (marémotrice, osmotique, etc), à l’énergie géothermique et à la biomasse, elles se résument bien souvent en France, pour les quantités industrielles, aux éoliennes et aux centres solaires photovoltaïques.
Commençons par les éoliennes, l’alpha et l’oméga de l’écologisme ! Fabien Bouglé fit un livre tout à fait intéressant à ce sujet : « Bouglé Fabien, Eoliennes. La face noire de la transition énergétique, éditions du Rocher, 2019. » Celles-ci semblent désastreuses pour l’environnement ! Que ce soit les immenses quantités de béton utilisées pour leurs socles, les métaux rares qui les composent et dont l’extraction détruit des régions entières dans d’autres pays – mais après tout, les bobos parisiens n’iront pas en vacances dans ces régions -, les pales qu’il faudra enterrer dans d’ignobles cimetières, etc, montre que le simple fait de construire une éolienne est un désastre écologique. Soit, la lutte contre le carbone permet de tels sacrifices ! Évoquons alors la destruction de nos paysages ! Mais enfin, il semblerait que ces éoliennes se fondent merveilleusement dans nos campagnes, qu’elles incarnent le nouvel art, un art proche de la nature et de ce qui la compose. Pardonnez-moi, je ne dois être assez instruit pour le comprendre. Mais que fait-on alors des masses d’oiseaux qui viennent s’écraser contre les pales qui se trouvent souvent sur des routes migratoires ? Les pertes sont colossales et certaines espèces en voie de disparition ne s’en remettent pas – je n’entends d’ailleurs guère de protestation de la part de la LPO. Que fait-on des animaux traumatisés par la présence de ces éoliennes qui émettraient quelques ondes ; certains troupeaux de vaches ne donnant plus de lait, des experts – mot à la mode – ont examiné le phénomène et l’ont prouvé. Que fait-on de la santé des personnes qui, habitant près d’éoliennes, se dégrade ostensiblement ? Que fait-on, dans le cas d’éoliennes se trouvant en mer, du fait que les poissons se raréfient impactant de ce fait les métiers de la mer qui s’en trouvent menacés ? Des métiers peuvent disparaître aux abords des éoliennes. Encore une fois, soit. Peut-être que les éoliennes ont quelques soucis temporaires – à tel point que la Pologne veut faire disparaître les éoliennes terrestres avant 2040 sur son territoire ; encore un coup des populistes ! -, mais les centres solaires photovoltaïques alors ? Nous ne pouvons nous y attarder, mais le faible rendement, la composition des panneaux qui rend tout recyclage impossible et qui crée encore d’immenses cimetières, la destruction de grands espaces naturels rend l’utilisation de cette énergie ubuesque.
Mais le plus grave n’est peut-être pas là. Comme le rapporte Valeurs Actuelles (n°4370), l’Agence internationale de l’énergie estimait en 2019 que « le développement de l’énergie électrique propre doit être trois fois plus rapide qu’il ne l’est aujourd’hui si l’on veut avoir une trajectoire conforme aux objectifs de développement durable ». C’est-à-dire qu’à l’horizon 2040, 80% de l’électricité devra être bas carbone (contre 35% aujourd’hui) tout en ayant une augmentation de l’électricité de l’ordre de 50%. Cela est impossible avec les énergies renouvelables, celles-ci produisent bien trop peu d’énergie et nous exposent à de graves pénuries. Un exemple nous fut donné le 14 août en Californie qui, contrairement au reste des Etats-Unis, a 90% de son énergie décarboné qui est issue des énergies renouvelables. Malheureusement, en période de forte chaleur et alors que le soleil et le vent venaient à manquer (vers 19h30), les habitants consommèrent massivement de l’électricité et provoquèrent une grave pénurie. 400 000 foyers n’eurent plus le courant. Par ailleurs, le retour de ces énergies renouvelables s’accompagne souvent du retour d’énergies fossiles comme le charbon pour compenser les pertes et lisser la production. L’Allemagne peut s’enorgueillir de ses champs d’éoliennes qui signent le retour des usines à charbon l’instar de celle de Datteln en Rhénanie-Westphalie.
Pour l’Agence international de l’énergie, le seul moyen de relever les défis de l’énergie future, si celle-ci doit être décarbonée, est de s’intéresser au nucléaire. Nous y reviendrons dans notre prochain article.