A propos du texte d'Edouard Husson : le commentaire pertinent de Catoneo...
(Ce n'est pas la première fois - et nous espérons bien que ce ne sera pas non plus la dernière ! - que Catoneo éclaire d'un commentaire bien tourné un des textes que lafautearousseau soumet à votre réflexion. Nous l'en remercions)
C'est Guillaume II qui a enclenché la collaboration entre les deux empires orientaux pour faire pièce aux empires coloniaux. Au fil du temps, la Turquie est devenue ce que l'Afrique du Nord était à la France. Les économies sont imbriquées, beaucoup de travailleurs turcs et kurdes en Allemagne, cinq mille entreprises allemandes en Turquie.
C'est autrement plus sérieux que les rezzou de pouilleux au Sahel. Et la chancelière voit bien que la France ne réussit pas à pacifier cette immense région avec des moyens budgétaires limités par sa gabegie endémique et le déploiement d'une tactique qui n'a pas prouvé grand chose. D'ailleurs les Américains sont sur le départ d'un conflit sans issue et pas si intense que ne le disent les médiats français.
Plutôt que de pleurer des concours européens, la France devrait s'attacher à résoudre les équilibres ethniques et faire baisser la fièvre de démocratie qui n'organise rien de plus que la course aux comptes à numéros. Le coup d'Etat malien sera-t-il l'occasion de partager les responsabilités entre les grandes régions ethniques ou va-t-on larmoyer encore sur le déni de *démocratie* ?
Nous aurions dû limiter notre soutien à l'acquisition de cibles et suréquiper les armées sahéliennes au sol comme on l'avait fait au Tchad contre Kadhafi. Sahel ou Sahara sont clairement à l'extérieur de la sphère d'anxiété allemande.