Jeanne d’Arc : portrait d’une héroïne militaire et politique, par Théo Bassompierre.
Cette année donc, nous fêtons le centenaire de la fête nationale de Jeanne d’Arc.Qui a été instituée en France, par la loi du 10 juillet 1920, sur proposition du député et écrivain Maurice Barrès. Mais ce sont bien les camelots du Roi, qui, au prix de 10 000 jours de prison et 3 ans de rude bataille face à la république, arrachèrent le droit officiel de célébrer la Sainte Patronne Secondaire de la France !
Il faudra donc attendre l’année 1920 et la « chambre bleu horizon » pour que cette loi soit finalement votée…
Pour Maurice Barrès, ainsi que pour un bon nombre de français, Jeanne fait figure, pour reprendre les mots de l’écrivain lorrain, de : « sainte de la patrie et de fleur de notre sang ». Pour l’historien Jacques Bainville : « dans aucun autre pays on ne trouve une histoire aussi belle que celle de Jeanne d’Arc. »
C’est pourquoi, celle qui fût victorieuse à Patay, à Troyes, à Beaugency ou encore à Jargeau, a une place toute particulière parmi les héros sacrés de notre nation.
Comme l’a rappelé Maurice Pujo dans ses « souvenirs », la figure de Jeanne était un modèle pour les jeunes camelots, qui voyaient en elle une rebelle contre l’ordre établie !
Modèle que reprendra donc tout naturellement la Génération Maurras !
Puisqu’entre 1987 et 1993, on assiste à un regain intellectuel, militant et pamphlétaire au sein de l’Action française, à travers l’arrivée d’une nouvelle génération : celle que l’on appellera par la suite la Génération Maurras ! La Pucelle savait d’ailleurs mieux que quiconque, que c’est bel et bien la personne du Roi qui synthétise le fait civil et le principe militaire.
Théo Bassompierre