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La haine par le crachat : Zemmour se fait agresser, certains ont du mal à condamner, par Isabelle Marchandier et Martin Pimentel.

Source : https://www.causeur.fr/

Claude Askolovitch de France inter ne parvient ni à avoir de l’empathie pour Eric Zemmour, ni à vraiment condamner son agresseur. Il les renvoie dos à dos. Et s’il est contre toutes les violences, quand celles-ci visent son confrère de droite, il s’empresse d’ajouter un « mais »… Pourtant, se faire cracher dessus n’est pas anodin, en particulier par temps de pandémie virale.

« Fils de pute », « nique ta mère » et crachats, encore une fois, la haine antizemmourienne a frappé. Vendredi matin, dans les rues désertes du Paris fantomatique du confinement, l’éditorialiste du Figaro et de Cnews a été violemment insulté. Puis, on lui aurait craché dessus. Dans la vidéo filmée par son agresseur, on voit Eric Zemmour, sous la pluie, trempé, portant à bout de bras ses sacs de courses, et filant le plus vite possible sur les pavés mouillés, pour échapper à ce torrent d’injures. Son agresseur, qui se fait appeler sur les réseaux « Haram la gratuité », s’est empressé de diffuser la vidéo sur Snapchat où on le voit se féliciter d’avoir expectoré un gros « mollard » sur le journaliste.

D’aucuns trouvent des circonstances atténuantes au cracheur

Ce lynchage par injures et crachat sur l’homme que tant de gens adorent haïr a déclenché moult réactions chez les pro et les anti Zemmour. 

« Zemmour est détestable tout autant que celui qui le brime. Ils ne se justifient pas, ils se complètent, se ressemblent, ils sont la même inhumanité et deux incultures » Claude Askolovitch

Parmi ces derniers, celle du journaliste de France inter Claude Askolovitch est assez sidérante. Dans un inédit art de la pirouette, où Zemmour comme le délinquant sont assimilés à un même « fascisme », le drôle nous explique que « l’homme qui crache sur Zemmour n’est qu’un autre Zemmour ». Autrement dit, retour à l’envoyeur. L’éditorialiste qui crache son venin de facho-homophobe-islamophobe-raciste-et-sexiste sur les plateaux de télé se serait tout simplement vu rendre la monnaie de sa pièce. La fable du crapeau et de la blanche colombe, à France inter, on y croit. 

Askolovitch justifie ainsi sournoisement l’agression, en mettant sur un plan d’égalité ce qu’il pense être le crachat verbal de Zemmour avec le crachat physique de son agresseur. « Ils ont une même barbarie » clame-t-il dès le début de son article. “Je ne peux feindre la moindre sympathie pour Éric Zemmour. On ne plaint pas le fascisme” s’enthousiasme-t-il un peu plus loin. Extraordinaire !

Rappelons que le mot barbare signifie étranger : ceux qui ne parlent pas la même langue. Zemmour et son agresseur ne parlent en effet pas la même langue. Dans sa vidéo justificative, son agresseur expliquait devant sa communauté « d’islamo racailles » (c’est le terme qu’il emploie) que l’agression verbale est la seule chose à faire face à Eric Zemmour. « C’est impossible de parler avec lui, il est super fort (…) à part insulter sa mère vous voulez faire quoi ? » plaidait l’imbécile devant son tribunal virtuel. Quel aveu d’impuissance intellectuelle !

Et en effet, selon l’éditorialiste france-intérien, Zemmour “écrase[rait] de ses mots, de son œil noir et de sa diction sèche” les autres. Ainsi, pour le camp des bienpensants, la violence verbale et le crachat trouveraient tous deux leur explication non pas uniquement dans le fait que le journaliste est un salaud (ça, cela nous est seriné à longueur d’antenne), mais aussi parce qu’il manierait trop bien l’art oratoire. Face à celui qui excelle à manier les mots, la seule réplique serait donc l’avalanche de gros mots ? Le flot d’injures odieuses et humiliantes serait l’ultime recours pour combattre Eric Zemmour ?

Le crachat, nouvelle arme de haine 

Que ce soit dans le billet d’humeur curieux de Claude Askolovitch ou dans le crachat de l’agresseur, c’est en tout cas l’expression d’un profond mépris envers l’intellectuel préféré de la droite. 

On se souvient de l’expulsion d’Alain Finkielkraut par les gauchistes sectaires de la pseudo agora démocratique de Nuit debout, Place de la République. Injures et crachats étaient également au rendez-vous. Mais aujourd’hui, le crachat n’a plus la même portée. Car cette expulsion de salive n’exprime plus seulement le rejet violent ou le simple mépris… Le crachat est devenu, avec le contexte actuel de l’épidémie de coronavirus, une nouvelle arme létale. On ne crache pas seulement pour mépriser ou faire taire autrui, on crache pour diffuser la panique du risque infectieux et donc potentiellement pour faire mourir. L’auteur du crachat peut être porteur du Covid-19, asymptomatique ou pas.  

En témoigne ce qui se passe lors des interpellations des forces de l’ordre. Le crachat est devenu une nouvelle arme anti-flic. En plus d’être pris pour cibles de jets de verre, de pierres et autres projectiles sympathiques, la police se fait régulièrement cracher dessus lors des contrôles d’attestations qui dégénèrent. Certains trouvent évidemment des circonstances atténuantes à de telles exactions : comportement inapproprié « bien connu » des forces de l’ordre, jeunes pour lesquels le confinement serait dur à vivre et autres habituelles billevesées répétées inlassablement à gauche.

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Dès le premier jour du confinement, le 17 mars dernier, une femme avait toussé violemment au visage des policiers qui l’avait interpellée, et elle leur avait lancé « laissez-moi j’ai le coronavirus, vous l’aurez aussi ! » Quelques jours après, le 21 mars, c’est un homme, pris en flagrant délit de vol de masques chirurgicaux à la faculté de pharmacie de Montpellier, qui était condamné à 8 mois prison ferme après avoir craché sur des policiers. 

Dans l’Evangile de Jean, Jésus utilise sa salive, en plus de la boue, pour rendre la vue à un aveugle. Aujourd’hui la salive n’est plus miraculeuse mais haineuse. Et de la même façon que la salive éclaire sur la vérité du Christ guérisseur, le crachat au temps du corona révèle aussi sa vérité… une vérité sociale que certains éditorialistes s’obstinent à refuser de regarder en face.  Le crachat de 2020 nous tend le miroir où se reflète l’état de notre société archipelisée. Il dévoile les fractures d’un pseudo vivre-ensemble, peut-être loué sur les ondes de France inter, mais en vérité infecté par une haine grandissante ! Cracher, tousser, postillonner pour contaminer et tuer manifeste au grand jour la volonté d’une sécession bien réelle de ces « islamo-racailles » et de toute une société éclatée, peu sourcilleuse sur le respect de l’ordre républicain, trouvant des excuses chez ses alliés réfractaires à la pluralité d’idées.

« L’haleine des hommes est mortelle pour ses semblables ». Cette phrase écrite par Rousseau dans l’Origine des inégalités entre les hommes résonne, aujourd’hui, comme une sentence tristement d’actualité.

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