Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français... : la journée d'hommage du 1er septembre 2012 (4/5)
lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.
C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.
Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...
Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre...
Nous avons passé les deux dernières semaines en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, d'abord, puis Jean-François Mattéi et sa très belle intervention dans le jardin du Chemin de Paradis, le 1er septembre 2012; nous passerons cette semaine-ci avec une sorte de reportage, tiré de nos riches archives, sur ce que fut cette journée d'hommage du 1er septembre 2012, à l'occasion du soixantième anniversaire de la mort de Maurras.
Le rappel de cette journée montrera bien ce qu'était la Maison de Maurras jusqu'à ce que la Mairie de Martigues n'en interdise l'accès, ne la "ferme", aussi sournoisement que brutalement; n'érige autour d'elle comme une sorte de Mur de Berlin, aussi réel qu'invisible...
"Avant", tout le monde pouvait aller admirer le lieu, et nous ne nous privions pas, à l'Union Royaliste Provençale. Ces jours heureux sont, pour l'instant, révolus. Jusqu'à quand ? C'est toute la question, et la raison de notre protestation, qui ne cessera que lorsque nous aurons obtenu ce que nous demandons :
1. Des informations claires et précises sur les travaux promis, et un calendrier, même approximatif, concernant le déroulement de ces travaux, qui doivent aboutir à la réouverture de la Maison au public...
2. Et, en attendant, la remise à disposition du public du libre accès au jardin, sans autres conditions que celles qui prévalent en n'importe quel autre endroit public du pays, selon les règles et normes en vigueur partout...
Ce que fut la journée d'hommage du 1er septembre 2012, soixantième anniversaire de la mort de Maurras, dans le jardin de sa Bastide du Chemin de Paradis, à Martigues (4/5) :
Après le récit de la journée, et avant la vidéo des quatre intervenants, demain, quelques réflexions...
A ceux qui ostracisent Charles Maurras : la guerre est terminée ! Delenda est injuria !...
C'est être singulièrement passéiste et "mécanisé" (fossile ?), mais surtout singulièrement injuste, que de maintenir et reprendre sans cesse l'antienne du "sulfureux Maurras", du "Maurras, le lourd héritage" ("lourd" ou "encombrant", au choix...), du "très controversé Charles Maurras"...
On a envie de dire à toutes ces personnes, pour qui le psitaccisme semble tenir lieu de réflexion, mais réveillez-vous donc, on n'est plus en 45 ! Et changez de disque...
Condamné pour "Intelligence avec l'ennemi" ? Mais, c'est "la seule forme d’intelligence que Maurras n’ait jamais eue", selon François Mauriac
Un jour - un exemple parmi tant d'autres... - c'est Alain-Gérard Slama qui "remet ça", dans Le Figaro magazine du 24 Août 2012 : "...l'école maurrassienne qui a cru son heure venue à Vichy...". Pourtant, chacun sait très bien qu'il y avait autant, sinon plus, de royalistes que de gens de gauche ou d'extrême-gauche autour de De Gaulle, à Londres; et que, à l'inverse, il y avait bien plus de gens de gauche et d'extrême-gauche que de royalistes dans les allées de Vichy.
Elle est bien triste cette sorte de congélation intellectuelle d'une personne, au demeurant, de qualité, qui propose régulièrement une réflexion de de bon niveau, et que l'on a connue à maintes reprises bien mieux inspirée; cet hiver d'un intellectuel est affligeant. Mais, après tout, c'est son problème et son affaire : nous ne pouvons rien faire de plus pour lui que de lui dire ce que nous lui avons déjà dit dans un PDF "pour les nuls", pourrait-on dire : M. le maudit.....pdf ...
Un autre jour c'est La Provence, qui, dans sa pleine page 3 du samedi 1er septembre et son cinquième de page du dimanche 2 (édition de Martigues), assez correctes par ailleurs dans l'ensemble, reprenait malgré tout les mécaniques clichés : "sulfureux", "controversé", "encombrant", "lourd" et tutti quanti...
Pourquoi toutes ces personnes qui accablent Maurras ne citent-ils pas, par exemple :
- "L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne" (Otto Abetz)...
- Ou les propos de Jules Ferry : "Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures....parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures." (Jules Ferry, devant l’Assemblée nationale, le 28 juillet 1885).
- Ou ceux de Léon Blum : "Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation. (Léon Blum, discours devant l’Assemblée nationale sur le budget des colonies, 9 juillet 1925).
- Ou ceux de Jean Jaurès : "...la France a d'autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu'en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la Civilisation qu'elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l'état présent du régime marocain." (Jean Jaurès, Discours à la Chambre des Députés, 1903).
Pourtant, des rues et places Jules Ferry, Léon Blum et Jean Jaurès, il y en a "à la pelle" en France; et l'on ne se souvient pas d'avoir lu, dans La Provence, "le sulfureux Jules Ferry" ou "le sulfureux Jean Jaurès" ou "le sulfureux Léon Blum". Ou bien "l'encombrant (ou "le lourd") héritage de Jules Ferry" ou "de Jean Jaurès" ou "de Léon Blum".
Faire grief au seul Maurras d'un antisémitisme largement partagé, en son temps, de l'extrême-droite à l'extrême gauche; et alors que l'antisémitisme de Maurras était purement "d'Etat", et non "de peau", et que bien des intellectuels, à gauche, ont prononcé des phrases bien plus cinglantes que Maurras sur le sujet, cela est tout simplement injustifié...
Et quand on sait que l'antisémitisme prospère et fleurit aujourd'hui dans nos Cités et autres zones de non-droit, où se recrutent par centaines de milliers les électeurs de La France insoumise aujourd'hui : Maurras est-il pour quelque chose aussi, post-mortem, dans cet antisémitisme-là ? En est-il le moins du monde responsable ? Soyons sérieux.
Il est absurde - pour la France et pour l'Intelligence française de se priver de la contribution d'une pensée aussi considérable que celle de Maurras. De même qu'il est absurde - au plan local - de priver Martigues de son académicien, et du centre de rayonnement intellectuel et culturel que pourrait et devrait devenir sa maison qui devrait devenir la 112ème "maison des Illustres"; quelque chose dont donne une idée ce qu'est la maison de Chateaubriand, par exemple...
Il nous semble que c'est Boutang qui a raison : "il faut parler de Maurras comme de tout le monde... c'est un homme politique comme tous les autres hommes..."; on peut l'approuver ou le désapprouver. Mais, comme le dit Boutang, qu'on en finisse avec la "mécanisation" des esprits ! Avec cette congélation intellectuelle qui n'honore personne. Maintenant, il faut en finir et il faut en sortir : nous ne sommes plus en 45 ! La guerre est finie !
Ecoutez cette courte intervention de Boutang (dans un ensemble très court lui aussi : 07'28"): http://www.ina.fr/sciences-et-techniques/sciences-humaine...
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