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Bioéthique : La France confrontée à une culture de mort (18), par François Schwerer

Le sénat va connaître dans les jours à venir le projet de loi de bioéthique. Notre ami François Schwerer nous a adressé - avec un message de sympathie - l'ensemble des textes qu'il été amené à écrire sur cette question.

Cet ensemble constitue une véritable somme, aussi bien par son importance que par son intérêt.

Nous en avons commencé la publication le vendredi 10 janvier, et nous la poursuivrons du lundi au vendredi inclus, comme nous l'avons fait, par exemple, pour l'étude de Pierre Debray, Une politique pour l'an 2000.

Et, pour suivre et retrouver ces textes plus commodément, nous regrouperons la totalité de cette étude, vu son importance, dans une nouvelle Catégorie : François Schwerer - Bioéthique : culture de mort : vous pourrez donc retrouver donc l'ensemble de cette chronique en cliquant sur le lien suivant :

François Schwerer - Bioéthique : culture de mort...

Voici le plan de l'étude (hors Annexes et textes divers, qui viendront ensuite); nous le redonnons chaque jour, afin que le lecteur puisse correctement "situer" sa lecture dans cet ensemble :

 

  1. Les étapes de la décadence
  • Un processus téléologique

1/. « Qui n’avance pas recule »

2/. De la pilule à la GPA : l’asservissement des femmes

3/. La révolte des femmes et les mouvements féministes

4/. Le transhumanisme, stade ultime de la destruction

  • La stratégie progressiste

1/. La campagne médiatique préalable

2/. La modification de la loi

3/. Le recours à une novlangue

4/. Le discrédit de l’adversaire

5/. La politique des petits pas

6/. Le viol de la conscience des enfants

  1. « Pour une nouvelle croisade »

A - Une faible résistance

1/. Des hommes politiques sans conviction

2/. Des manifestations apparemment inefficaces

3/. Un refus de mettre en danger son propre confort

4/. Un faux respect de l’apparente liberté d’autrui

5/. Si le Seigneur ne bâtit pas, c’est en vain que s’agitent les bâtisseurs

B – Un combat dont l’enjeu dépasse le fonctionnement de la vie sociale

1/. Il est plus facile de descendre une pente que de la remonter

2/. Un combat ayant une dimension eschatologique

Schwerer.jpg2/. Un combat ayant une dimension eschatologique

 

Les progrès des sciences – et non de la science – et les succès techniques ont conduit l’homme à une sorte d’ivresse. Il se croit désormais tout-puissant. S’il ne maîtrise pas encore la totalité de la vie, ce n’est, pense-t-il, qu’une question de temps. Un jour viendra où les connaissances accumulées, comme par hasard, lui permettront de satisfaire tous ses désirs. Parce qu’il croit pouvoir être en mesure de tout maîtriser, l’homme technicien en arrive à refuser toute vulnérabilité, pour lui comme pour les autres. Il est devenu lui-même le centre de tout, le but final de son propre développement et, de ce fait, il a oublié tous les autres hommes.

En devenant lui-même le centre de ses préoccupations, l’homme porte atteinte à la vie en société, surtout en système démocratique, libéral et individualiste. En effet, dans la mesure où il est devenu pour soi la référence unique, tout débat politique dégénère inéluctablement en combat pour « sa » vérité. Chacun finit par penser qu’il lutte pour le bien et contre le mal. Or, comme l’a confié Natacha Polony à Figarovox, « le mal, on ne transige pas avec, on l’éradique ». Dans ce système, le gouvernement n’est que celui des partis et non celui du pays. La poursuite de l’intérêt partisan s’est substituée à la recherche du bien commun.

Dans un système libéral, individualiste et matérialiste, l’homme a perdu le sens profond du spirituel et confond tous les plans car, en particulier, l’individualisme conduit à faire triompher le subjectivisme sur l’objectivité. Le père Stalla-Bourdillon en faisait le constat pour Figarovox : « Le pouvoir spirituel n’est pas un « pouvoir », c’est un conseil chargé d’éclairer les personnes, en vue de choix de conscience, libre et raisonnable.  Le pouvoir temporel doit seulement administrer les choses ». Hélas, depuis quelques décennies, il s’est produit une inquiétante confusion : « l’autorité temporelle se prend pour l’autorité spirituelle, un « sacré séculier ». Ainsi ce qui devrait rester conseil devient une injonction et l’administration masque son impuissance en faisant la morale au peuple ». Or, ajoute-t-il avec raison, « Rien n’est plus dangereux que de vouloir sacraliser le pouvoir ».

L’homme qui se veut tout-puissant ne regarde plus que lui-même. Toutes ses facultés sont asservies à cette fin suprême. La parole n’est plus le moyen d’entrer en relation les uns avec les autres ; elle est devenue un simple outil permettant d’asseoir sa puissance et d’asservir les autres à des tâches matérielles grandioses (une tour qui pénètre les cieux et une unique ville aux dimensions planétaires) comme au temps de Babel. Les outils modernes de communication ne sont d’ailleurs pas vendus pour aider à servir les autres mais pour parler de soi et se mettre en valeur… et les « selfies » permettent aux Narcisses d’aujourd’hui de se contempler en tout temps et tout lieu.

Hélas, cette toute-puissance ne permet pas d’étancher la soif d’infini et le besoin de relation qui gisent au fond du cœur de tout homme. Le triomphe de la culture technocratique s’accompagne inéluctablement d’une insatisfaction permanente. C’est ainsi que, dans les écoles et les universités le chahut bon enfant de potaches heureux a laissé la place à la contestation agressive d’une masses aux composantes esseulées ; dans la rue le monôme joyeux a été supplanté par la manifestation de véritables troupeaux angoissés et bêlants. Dans le même temps, le « conservatisme démocratique » qu’avait analysé Maurras a été remplacé par l’« alternance démocratique » vantée par tous les « partis de gouvernement ».

En fait, cette connaissance autocentrée est venue brouiller la pensée. Si tout homme est devenu en soi le centre de tout, tous les hommes se valent ; et s’il n’existe aucune autre valeur que celle qu’il se donne à lui-même alors chaque homme se trouve ravalé au rang de simple individu matériel et égoïste dont les idées ne sont ni plus ni moins pertinentes que celles de l’individu voisin, ce qui engendre un relativisme désespérant. Les notions de bien et de mal sont devenues relatives. Comme le dénonçait saint Jean-Paul II en 1995, « C'est au plus intime de la conscience morale que s'accomplit l'éclipse du sens de Dieu et du sens de l'homme, avec toutes ses nombreuses et funestes conséquences sur la vie. C'est avant tout la conscience de chaque personne qui est en cause, car dans son unité intérieure et avec son caractère unique, elle se trouve seule face à Dieu. Mais, en un sens, la « conscience morale » de la société est également en cause: elle est en quelque sorte responsable, non seulement parce qu'elle tolère ou favorise des comportements contraires à la vie, mais aussi parce qu'elle alimente la « culture de mort », allant jusqu'à créer et affermir de véritables « structures de péché » contre la vie. La conscience morale, individuelle et sociale, est aujourd'hui exposée, ne serait-ce qu'à cause de l'influence envahissante de nombreux moyens de communication sociale, à un danger très grave et mortel, celui de la confusion entre le bien et le mal en ce qui concerne justement le droit fondamental à la vie. Une grande partie de la société actuelle se montre tristement semblable à l'humanité que Paul décrit dans la Lettre aux Romains. Elle est faite d'« hommes qui tiennent la vérité captive dans l'injustice » (Ro I, 18) : ayant renié Dieu et croyant pouvoir construire sans lui la cité terrestre, « ils ont perdu le sens dans leurs raisonnements », de sorte que « leur cœur inintelligent s'est enténébré » (Ro I, 21) ; « dans leur prétention à la sagesse, ils sont devenus fous » (Ro I, 22), ils sont devenus les auteurs d'actions dignes de mort et, « non seulement ils les font, mais ils approuvent encore ceux qui les commettent » (Ro I, 32). Quand la conscience, cet œil lumineux de l'âme (cf. Mt VI, 22-23), appelle « bien le mal et mal le bien » (Is V, 20), elle prend le chemin de la dégénérescence la plus inquiétante et de la cécité morale la plus ténébreuse » (1). La forte saveur du fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal a fait perdre jusqu’au goût de la solidarité entre tous, ce qui a contribué à faire pourrir le fruit de l’arbre de la Vie.

(1) : Evangelium vitae n° 24. 

L’individu voit ainsi son horizon se réduire à la poursuite d’un « accomplissement » qu’il ne recherche plus que dans la singularité, la matérialité et l’immédiateté et qui, de ce fait, conservera toujours un goût d’inachevé. Placé au centre et au-dessus de tout, l’homme se veut maître ; maître de lui-même comme de l’univers. Mais sans but, il n’est en fait que l’esclave de ses désirs. Et, dans cette soif d’un pouvoir toujours plus absolu, l’homme en vient à ne plus vouloir ni servir ni obéir.

Ayant commencé à maîtriser les biens matériels à sa disposition comme les mouvements de sa pensée, l’homme en vient à vouloir maîtriser la vie, de son commencement (manipulations génétiques) à sa fin (euthanasie) et passant par le droit même de faire vivre (avortement) et celui de procréer (PMA/GPA). La technique est reine. Tout semble possible ; mais, en même temps, l’homme a perdu le sens de son action et ne sait même plus qu’il est un être.

Si les chrétiens de France ne veulent pas perdre leur âme, il leur faut réagir, sachant que plus ils attendront plus cela sera douloureux. La question est de savoir comment ils doivent s’y prendre alors que les hommes (et femmes !) politiques, les journalistes et les « financier-e-s » s’accordent pour promouvoir cette société autant libertaire que liberticide… irriguée par l’argent.

Parmi les moyens à employer, le pape Léon XIII avait imaginé que les catholiques de France se rallient à la République afin d’avoir des chances d’être élus et de participer ainsi au pouvoir de législation. Il s’agissait de faire voter des lois qui respectent les droits de Dieu.

Dans son encyclique « Au milieu des sollicitudes » du 20 février 1892, il commençait par ce diagnostic qui est, plus que jamais, d’actualité : « En pénétrant à fond, à l’heure présente encore, la portée du vaste complot que certains hommes ont formé d’anéantir en France le christianisme, et l’animosité qu’ils mettent à poursuivre la réalisation de leur dessein, foulant aux pieds les plus élémentaires notions de liberté et de justice pour le sentiment de la majorité de la nation, et de respect pour les droits inaliénables de l’Église catholique, comment ne serions-Nous pas saisi d’une vive douleur ? Et quand Nous voyons se révéler, l’une après l’autre, les conséquences funestes de ces coupables attaques qui conspirent à la ruine des mœurs, de la religion et même des intérêts politiques sagement compris, comment exprimer les amertumes qui Nous inondent et les appréhensions qui nous assiègent ? »

Face à une telle situation, le pape ne désespérait pas car il avait une haute estime pour le peuple de France. « Nous Nous sentons grandement consolé, lorsque Nous voyons ce même peuple français redoubler, pour le Saint-Siège, d’affection et de zèle, à mesure qu’il le voit plus délaissé, Nous devrions dire plus combattu sur la terre ».

Afin, ensuite, de préciser l’enjeu de ses conseils, avant de passer à la solution qu’il préconisait, il rappelait quelques points fondamentaux relatifs à toute société civile. « Avant tout, prenons comme point de départ une vérité notoire, souscrite par tout homme de bon sens et hautement proclamée par l’histoire de tous les peuples, à savoir que la religion, et la religion seule, peut créer le lien social (1); que seule elle suffit à maintenir sur de solides fondements la paix d’une nation. Quand diverses familles, sans renoncer aux droits et aux devoirs de la société domestique, s’unissent sous l’inspiration de la nature, pour se constituer membres d’une autre famille plus vaste, appelée la société civile, leur but n’est pas seulement d’y trouver le moyen de pourvoir à leur bien-être matériel, mais surtout d’y puiser le bienfait de leur perfectionnement moral. Autrement la société s’élèverait peu au-dessus d’une agrégation d’êtres sans raison, dont toute la vie est dans la satisfaction des instincts sensuels. Il y a plus : sans ce perfectionnement moral, difficilement on démontrerait que la société civile, loin de devenir pour l’homme, en tant qu’homme, un avantage, ne tournerait pas à son détriment ». Et, il insistait alors sur un point : devant le danger aussi grand que constitue ce refus de Dieu, tous les hommes doivent faire taire leurs différences.

Il expliquait ensuite pour quelle raison, il proposait alors aux Français de ne pas remettre en cause la forme de gouvernement du moment. Ce qui compte ce n’est pas la forme de l’organisation sociale ni qui détient le pouvoir, mais l’usage qui est fait de ce pouvoir. Un bon gouvernement peut faire de mauvaises lois ; un mauvais gouvernement, disait-il, peut faire de bonnes lois. « La législation est l’œuvre des hommes investis du pouvoir et qui, de fait, gouvernent la nation. D’où il résulte qu’en pratique la qualité des lois dépend plus de la qualité de ces hommes que de la forme du pouvoir (2). Ces lois seront donc bonnes ou mauvaises, selon que les législateurs auront l’esprit imbu de bons ou de mauvais principes et se laisseront diriger, ou par la prudence politique, ou par la passion ».

(1) : La religion, et non la religiosité. Autrement dit, si la religion seule peut créer le lien social, elle ne peut le faire qu’au sein d’une communauté dont les membres partagent la même foi. Une masse d’individus qui ne partagent pas la même foi finit par se disloquer à moins qu’un groupe (une communauté) n’en vienne à soumettre les autres.

(2) : L’erreur fondamentale du pape fut de ne pas envisager que certaine forme du pouvoir peut pervertir les hommes qui l’exercent.

Au cas où les chrétiens n’auraient pas compris le but proposé par le pape, celui-ci était conscient du fait qu’un jour il ne leur resterait plus d’autre solution que le martyre.

Un examen des luttes passées permet d’entrevoir les sacrifices auxquels il faudra consentir si l’on veut sauver une France chrétienne. Avec l’engourdissement actuel, ces sacrifices seront à la fois épuisants et douloureux. Ils le seront d’autant plus que les chrétiens doivent toujours tenir compte du fait que tous les moyens ne sont pas bons. Ils ne peuvent donc pas être tous utilisés, même pour servir une bonne et juste cause.

Si l’on veut avoir une chance d’être entendu, il faut que chacun ait la volonté d’aller jusqu’au bout et soit personnellement prêt à en payer le prix. Peut-on qualifier de résistant celui qui serait paralysé par l’idée d’être mal jugé par l’envahisseur ou ses thuriféraires, ou qui craindrait de recevoir un mauvais coup ? Si un gouvernement fait de mauvaises lois, il faut être prêt à assumer la responsabilité de le changer.

Comme l’’explique Jean des Graviers dans son ouvrage sur le « Droit canonique », « l’Etat a pour fin d’assurer le bien commun de ses membres, en leur garantissant la jouissance pacifique de leurs droits et en leur procurant des moyens de réaliser leur bonheur terrestre ». Puis il ajoute très clairement : « la philosophie catholique n’est pas dualiste ; le corps n’est pas un étranger pour l’âme. L’Eglise ne se réserve pas l’âme pour laisser le corps à l’Etat. L’Etat aussi a charge d’âmes, et il doit protéger la pensée et la liberté de l’âme ; l’Etat s’occupe du composé humain tout entier, corps et âme. Mais au point de vue de la destinée terrestre de la personne ». Un Etat qui ferait donc de mauvaises lois au risque de tuer l’âme de ses citoyens, ne serait qu’une « structure de péché », comme l’expliquait saint Jean-Paul II.

Le pape Léon XIII lui-même, toujours dans la même encyclique sur le Ralliement à la République, « Au milieu des sollicitudes », n’affirmait-il pas : «  Dès que l’État refuse de donner à Dieu ce qui est à Dieu, il refuse, par une conséquence nécessaire, de donner aux citoyens ce à quoi ils ont droit comme hommes ; car, qu’on le veuille ou non, les vrais droits de l’homme naissent précisément de ses devoirs envers Dieu. D’où il suit que l’État, en manquant, sous ce rapport, le but principal de son institution, aboutit en réalité à se renier lui-même et à démentir ce qui est la raison de sa propre existence » ? Dès lors un tel gouvernement perd toute légitimité ; il n’a même plus le droit de se prétendre tel. Il n’est plus qu’une « bande de brigands », pour reprendre l’expression de saint Augustin.

Il en résulte que, si ce sont les institutions qui génèrent nécessairement ces mauvaises lois au point de dénaturer jusqu’à leur fonction étatique, il faut avoir la force morale de les changer, sans provoquer pour autant cet autre mal absolu qu’est le désordre civil. La voie est étroite.

Laisser de mauvaises institutions faire de mauvaises lois en se contentant de le regretter plus ou moins discrètement ou de simplement en retarder l’application, c’est s’en rendre complice. Cela ne fera que conduire au résultat que redoutait le pape dans la même encyclique : « Pauvre France ! Dieu seul peut mesurer l’abîme de maux où elle s’enfoncerait, si cette législation, loin de s’améliorer, s’obstinait dans une telle déviation, qui aboutirait à arracher de l’esprit et du cœur des Français la religion qui les a faits si grands ». Bien plus, il ajoutait tristement que si la force morale de la religion venait « à lui manquer, ni la surabondance de l’or, ni la force des armes ne sauraient [la] sauver de la décadence morale, peut-être de la mort ».

 

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Le père Stalla-Bourdillon, dans son analyse de la dérive sociétale actuelle, concluait par une note qui ne porte pas à l’optimisme, du moins à court terme, mais qui suppose de prendre la vraie mesure du combat actuel. « Comme de trop nombreux états-majors guerriers l’ont montré, préparer la guerre précédente est inutile. La question n’est plus de stopper la dérive vers la marchandisation des corps qu’aggravent de sinistres aspects du projet de loi bioéthique, mais de sauver ce qui peut l’être encore : la distinction entre les choses et les personnes, la clairvoyance et la logique du peuple en éveillant sa conscience par trop endormie dans l’individualisme ».

Quoi qu’il en soit de l’objet du combat et de sa forme, François Billot de Lochner insiste sur un point fondamental : « le combat que nous devons mener doit donc se fonder sur la puissance, la détermination et la cohérence. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. Sortons de notre confort sociologique douillet. Ne nous masquons pas derrière des semblants de concessions marketing au système, à coups de bonnets phrygiens, de musique techno insupportable, de froufrous et de paillettes, tout cela durant trois heures de manifestations suivies par… rien ! Tout cela ne leurre que nous-mêmes. C’est la guerre qui nous attend : allons-nous la mener ? »

Les chrétiens de France doivent être au premier rang de ce combat. Ils doivent être conscients du fait que s’ils ne se ressaisissent pas, une autre religion se substituera à la leur pour fonder une autre société solide sur d’autres valeurs qui seront respectées par tous, ou leur seront imposées.

Aucune société, même la plus brillante, ne saurait subsister longtemps si elle ne s’appuie que sur l’humeur changeante d’une masse égoïste et jouisseuse qui lui tient lieu de peuple. Il ne faut pas se tromper ; plus que jamais aujourd’hui, le combat a une dimension eschatologique dans lequel la prière, le jeûne et les sacrifices sont les armes essentielles. C’est pourquoi, les armes civiques présentées plus haut ne donneront pas la victoire sans les armes spirituelles.

 

Avec ce n°18 s'achève l'étude proprement dite. Dès demain, vendredi, nous donnerons le plan des six Annexes qui l'accompagnent, et la clôturent définitivement.

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