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Bioéthique : La France confrontée à une culture de mort, par François Schwerer (1)

Le sénat va connaître dans les jours à venir le projet de loi de bioéthique. Notre ami François Schwerer nous a adressé - avec un message de sympathie - l'ensemble des textes qu'il été amené à écrire sur cette question.

Cet ensemble constitue une véritable somme, aussi bien par son importance que par son intérêt.

Nous en commencerons la publication dès lundi (du lundi au vendredi inclus), comme nous l'avons fait, par exemple, pour l'étude de Pierre Debray, Une politique pour l'an 2000.

Et, pour suivre et retrouver ces textes plus commodément, nous regrouperons la totalité de cette étude, vu son importance, dans une nouvelle Catégorie : François Schwerer - Bioéthique : culture de mort

Nous donnons juste, aujourd'hui, le plan de l'étude, et son court préambule : rendez-vous lundi, pour le premier chapitre de cette publication, dont nous sommes persuadés qu'elle fera date : Les étapes de la décadence...

 

Retrouvez l'ensemble de cette chronique dans notre Catégorie :

François Schwerer - Bioéthique : culture de mort...

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Schwerer.jpgLa France confrontée à une culture de mort

 

« La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ».

Code civil art. 16

 

« Tout ce qui s’oppose à la vie elle-même, comme toute espèce d’homicide, le génocide, l’avortement, l’euthanasie et même le suicide, tout ce qui constitue une violation de l’intégrité de la personne humaine, comme les mutilations, la torture physique ou morale,les contraintes psychologiques, tout ce qui est offense à la dignité de l’homme, comme les conditions de vie sous-humaines, les emprisonnements arbitraires, les déportations, l’esclavage, la prostitution, le commerce des femmes et des jeunes, ou encore les conditions de travail dégradantes qui réduisent les travailleurs au rang de purs instruments de rapport, sans égard pour leur personnalité libre et responsable : toutes ces pratiques et d’autres analogues sont, en vérité, infâmes ».

Gaudium et Spes (n° 27)

  

Plan de l’étude

 

  1. Les étapes de la décadence

 

  • Un processus téléologique

 

1/. « Qui n’avance pas recule »

2/. De la pilule à la GPA : l’asservissement des femmes

3/. La révolte des femmes et les mouvements féministes

4/. Le transhumanisme, stade ultime de la destruction

 

  • La stratégie progressiste

 

1/. La campagne médiatique préalable

2/. La modification de la loi

3/. Le recours à une novlangue

4/. Le discrédit de l’adversaire

5/. La politique des petits pas

6/. Le viol de la conscience des enfants

 

 

  1. « Pour une nouvelle croisade »

 

A - Une faible résistance

 

1/. Des hommes politiques sans conviction

2/. Des manifestations apparemment inefficaces

3/. Un refus de mettre en danger son propre confort

4/. Un faux respect de l’apparente liberté d’autrui

5/. Si le Seigneur ne bâtit pas, c’est en vain que s’agitent les bâtisseurs

 

B – Un combat dont l’enjeu dépasse le fonctionnement de la vie sociale

 

1/. Il est plus facile de descendre une pente que de la remonter

2/. Un combat ayant une dimension eschatologique

 

ANNEXES

 

• La France confrontée à une culture de mort : les lois de bioéthique

 Une politique des petits pas

Des fuites orchestrées

Des éléments de langage

Un rôle ambigu des Pouvoirs publics pour une culture de mort

 

• Le projet de loi Bioéthique : une horreur peut en cacher une autre

  • La dénaturation de l’acte médical
  • L’enfant, « objet » d’un contrat entre adultes irresponsables
  • Demain les chimères
  • Quelles seront les étapes à venir ?

 

• La loi de bioéthique est essentiellement une loi discriminatoire

 

• Bioéthique : on a ouvert la boite de Pandore

  • Une procédure extraordinaire
  • Des amendements provocateurs
  • Des questions juridiques inextricables

 

• La loi de tous les dangers

  • La destruction de la famille et de son chef
  • L’enfant n’est plus qu’un objet, sans droits, que l’Etat cherche à s’approprier
  • Pourquoi prendre tous ces risques ?

 

• Sondage IFOP pour les compte des AFC

 

• Prière de saint Jean-Paul II (Evangelium vitae)

 

• Quelques statistiques

 

• Lettre pastorale de l’évêque de Bayonne

 

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La transformation sociétale qu’une petite minorité organisée veut imposer au pays ne rencontre d’opposition que de façon désordonnée et sporadique. Certes, cette opposition donne lieu à des images qui sont diffusées avec succès par les médias du monde entier mais laisse toujours, une fois l’exaltation retombée, un sentiment diffus de colère – pour n’avoir pas été écouté – ou de découragement – à quoi bon ? –. Dès lors, la décomposition du pays peut s’accélérer sous les coups d’une élite auto-proclamée, qui se veut minorité éclairée et agissante et qui évolue à un rythme et selon un schéma qui sont calculés au fur et à mesure en fonction de ce que l’opinion publique est capable de supporter.

Le programme ne peut pas être véritablement dévoilé parce que l’ordre dans lequel les événements s’enchaînent ne résulte pas d’un plan précisément structuré et figé, subsidiairement parce qu’il ne faut pas effrayer ceux qui n’en veulent pas. Il ne faut pas risquer d’être lâché par une immense majorité pourtant incapable d’assumer l’idée de ne pas être ouvert au « Progrès ». C’est pourquoi, à mesure que cette évolution « progresse » la minorité agissante se sent un peu plus confortée et devient de plus en plus arrogante et agressive.

 Par moments cependant, lors de certaines « avancées », la majorité silencieuse – la « majorité réservée » – se ressaisit et, l’espace d’un instant, cherche dans de grands monômes aussi spectaculaires que stériles comme une excuse à sa simple lâcheté. Chacun considère son devoir accomplit, mais le soufflet se dégonfle aussi vite qu’il avait enflé. La désillusion s’ensuit inexorablement et les tempéraments les mieux trempés finissent par s’étioler.

Quelle a donc été la trajectoire suivie par la société française qui, de chrétienne qu’elle était, est aujourd’hui ballotée au gré des modes, désunie, perdue, sans repère et sans but ?

Il est primordial que le peuple réponde à cette question s’il veut conserver à la France sa grandeur et lui permettre d’échapper à la culture de mort (1) qu’on veut lui imposer.

 

(1) : « La culture de mort est un cercle vicieux qui se nourrit du désespoir et le produit ; tel un parasite, elle vit de nos renoncements à la vie. Ainsi, la meilleure façon de survivre à la culture de mort, c’est de vivre pleinement et de la combattre par les vertus » (Grégor Puppinck, La Nef, septembre 2019, p. 25).

A suivre...

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