Cinéma • La Mort de Staline
Par Guilhem de Tarlé
La Mort de Staline, une comédie dramatique, anglo-française, de Armando Iannucci avec Steve Buscemi (Nikita Kroutchev), Simon Russel Beale (Beria), Michael Palin (Molotov), Jason Isaacs (Maréchal Joukov), Adrian LcLoughlin (Joseph Staline), Rupert Friend et Andrea Riseborough (les enfants de Staline, Vasily et Svetlana), d’après la BD éponyme de Fabien Nury.
Même si la loi Belin d’avril 1941 lui a donné un bon petit goût de révolution nationale, quoi de plus jouissif que de manifester le 1er mai en allant voir La Mort de Staline !
Certes René Belin avait été lui-même Secrétaire Général de la CGT en 1930 ; relevons néanmoins que la loi de 1947, substituée à la première par la IVème République (le « grand remplacement » juridique), porte la signature de Maurice Thorez, Ministre d’État, vice-président du conseil, celui-là même qui avait été nommé secrétaire général du Parti Communiste en 1936, avant d’être porté « déserteur » en octobre 1939 (pacte germano-soviétique oblige) et d’aller se planquer, avec sa femme, en URSS de juin 1940 à décembre 1944 !
La Mort de Staline, on se croirait dans Tintin au pays des Soviets, avec une bonne bouffée d’anticommunisme primaire ; anticommunisme, bien davantage - et c’est tant mieux - qu’antistalinisme quand on voit que les camarades et successeurs n’ont rien à envier au « Petit père des peuples ».
Une « fresque » historique, un « documentaire » dont l’humour rappelle celui de La vie est belle réalisé en 1998 par Roberto Benigni.
Le communisme, qu’on s’en souvienne, c’est, selon Stéphane Courtois dans Le livre noir du communisme, cent millions de morts dont vingt millions en U.R.S.S. •
PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.