UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jacques Sapir : « Pour sortir de la situation de décomposition politique dans laquelle nous nous trouvons »

Petit précis de décomposition politique

Brexit, loi El Khomri, crise agricole, primaire…

Sous ce titre, c'est une réflexion très intéressante que Jacques Sapir a donnée dans son blog [28.02], à la fois sur notre situation économique, sur la position de la France au sein de l'Europe, sur l'état de l'Union Européenne et de l'Euro, enfin sur le spectacle de décomposition accélérée qui affecte notre système politique. Et qui n'est d'ailleurs pas que spectacle, mais surtout réalité. L'analyse de Jacques Sapir nous intéresse à titre particulier. Nous aurions envie de dire qu'il la mène à la maurrassienne. Se défiant des partis, du Système, et en appelant en quelque sorte à la mobilisation du Pays réel, plutôt qu'à celle des politiques. A vrai dire, nous doutons beaucoup que le processus qu'il imagine et appelle de ses vœux pour que nous sortions « de la situation de décomposition politique dans laquelle nous nous trouvons » puisse réellement se développer dans le cadre du Système qui nous enserre. Pour nous, sans rupture avec notre actuel système de démocratie formelle, rien, en fait, ne se fera de décisif. Jacques Sapir ne va pas jusque là. Mais il y tend. Ce qui nous paraît déjà beaucoup.   LFAR    

 

JacquesSapir.jpgLe désenchantement vis-à-vis du « rêve » européen perceptible sur l'ensemble du continent s'accompagne, en France, d'un spectacle de décomposition accélérée offert par le PS et Les Républicains.

L’une des caractéristiques de la situation actuelle est le désenchantement vis-à-vis du « rêve » européen. L’Europe, et en particulier sous sa forme de l’Union européenne, ne fait plus rêver. Elle inquiète et elle fait même peur. Le « rêve » s’est transformé en cauchemar, d’Athènes à Paris, en passant par Rome, Lisbonne et Madrid. Les causes en sont multiples : chômage de masse, politiques d’austérité à répétition dont le poids est toujours porté par les mêmes, mais aussi montée des réglementations liberticides et des détournements de souveraineté, enfin des comportements scandaleux à l’échelle internationale comme on peut le voir dans la gestion calamiteuse de la question des réfugiés ou dans l’alignement sur la politique états-unienne avec le soutien apporté, de fait, aux néo-nazis qui sévissent à Kiev. Ce désenchantement se traduit par la montée des remises en cause de l’Union européenne, dont le débat sur une sortie possible de la Grande-Bretagne (ce que l’on appelle le « Brexit ») est l’un des exemples. Il provoque en retour la crise ouverte des élites politiques, et en particulier en France où la « construction européenne » avait depuis longtemps quitté le domaine de la raison pour entrer dans celui du dogme religieux. C’est ce qui explique le spectacle de décomposition accélérée que donnent les deux partis anciennement dominant de la vie politique française, le Parti « socialiste » et l’ex-UMP rebaptisé « Les Républicains ».

Un PS incapable de faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire

Cette décomposition est aujourd’hui une évidence au sein du P« S ». La tribune co-signée par Mme Martine Aubry et quelques autres, tribune dont on a déjà parlé, en est l’un des symptômes [1]. Dans cette « rupture », qui semble bien aujourd’hui actée [2], entre deux lignes que pourtant tout rapproche et en particulier leur européisme, ce sont les querelles d’égo qui ont d’abord parlée. Et ceci est symptomatique d’une décomposition politique quand on n’est plus capable de faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire, ou que l’on en vient à considérer les questions de personnes comme essentielles. De fait, la cohérence du gouvernement, et des partis qui le soutiennent, est déterminée par le vote du Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance (le TSCG [3]), vote qui fut obtenu en septembre 2012 [4]. Ce Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, contient en réalité trois mensonges pour le prix d’un. Quelle stabilité, quand on voit dans le rapport récent du FMI [5] que les mêmes mécanismes qui ont été mis en œuvre depuis 2010 n’ont fait qu’aggraver la crise ? Quelle stabilité encore quand on voit la dépression que connaissent les pays en crise ? Parler de stabilité est ici un mensonge flagrant. Quelle coordination, encore, quand on sait qu’il n’y a de coordination qu’entre des agents libres et des Etats souverains, alors c’est à une autorité hiérarchique que l’on a affaire, et qu’il n’y a dans ce traité qu’asservissement à des agences dites indépendantes ? J’écrivais en octobre 2012 : « Ce Traité organise en fait le dépérissement de la démocratie en Europe avec la fin de l’autorité suprême des Parlements nationaux en matière budgétaire. Or, il faut s’en souvenir, c’est par le consentement à l’impôt que commence la démocratie. » [6]

Quelle gouvernance, enfin, dans un Traité qui s’est avéré inapplicable et qui n’a pas eu d’autres fonctions que d’être violé à peine signé ? Mais ce traité désastreux a bien été l’inspiration des diverses mesures prises par François Hollande et ses divers gouvernements. C’était ce traité qu’il fallait combattre et non pas pleurer sur ses conséquences. Ceci ne rappelle que trop cette célèbre phrase de Bossuet qui s’applique, hélas, parfaitement à cette situation : « Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance ». [7]

Entre Fillon, Juppé, Le Maire et Sarkozy, où sont les différences ?

Mais, la décomposition sévit aussi dans l’opposition. La « primaire » que les « Républicains » veulent organiser n’est pas seulement une injure aux institutions, dont ce parti devrait, de par ses origines, être le meilleur défenseur. Elle se traduit par une surenchère de petites phrases, des postures dont raffolent certains dirigeants politiques, le verbe haut et les coups bas. Car, entre MM. Fillon, Juppé, Le Maire et Sarkozy, où sont les différences ? Un peu plus ou un peu moins d’austérité ? Quelques cadeaux en plus ou en moins pour le Medef ? Le jeunisme brouillon contre la calvitie couverte d’erreurs ? Ce sera, toujours, le même alignement sur Bruxelles, sur l’Union européenne et sur l’Allemagne. Il faut espérer qu’une voix se lève pour faire entendre un autre discours. Mais, en attendant, nous avons droit au même spectacle que celui donné par les « Solfériniens ».

Enfin, des histrions proposent des candidatures de fantaisies, comme celle de Nicolas Hulot, sans se soucier du programme qui pourrait la sous-tendre. Cette focalisation sur des personnalités est bien la preuve que nous sommes dans un espace politique complètement décomposé.

Le dilemme européen : la déflation ou la disparition

Pourtant, l’heure est grave. La situation de la France n’a d’égal que la crise que connaît l’Union européenne. Il suffit de lire ce qu’écrit un auteur « européiste », mais pourtant lucide, pour s’en convaincre [8]. Car cette crise qui perdure a une origine. Cette destruction de l’ensemble du cadre économique et social que nous connaissons en France vient de ce que l’euro favorise ou impose dans les différents pays membres. Mais, elle découle aussi du cadre politique implicite qui se met en place à propos de l’euro dans les pays de la zone euro. Aujourd’hui, la plupart des Européens sont désormais conscients des effets négatifs sur l’économie de la monnaie. On sait ce qu’elle entraîne, et ce qui était prévisible depuis près de dix ans [9] : croissance faible et montée du chômage. La crise de la zone euro est désormais une évidence, même pour les idéologues les plus bornés. Aucun des problèmes fondamentaux posés dès l’origine n’a été résolu, et leurs effets désormais s’accumulent. Les solutions partielles qui ont été proposées, et présentées comme des avancées historiques vers une Europe fédérale, posent en réalité bien plus de problèmes qu’elles n’en résolvent. La zone euro n’a plus d’autre choix que de s’engager toujours plus dans une politique de déflation, dont les conséquences cumulées sont redoutables pour les peuples des pays qui la composent, ou de disparaître.

L’attractivité de l’euro mais aussi de l’Union européenne est en train de s’effacer. La faute en revient aux politiques d’austérité qui ont été mises en œuvres ouvertement pour « sauver » l’euro, c’est-à-dire pour résoudre la crise des dettes souveraines. Or, ces politiques ont plongé les pays qui les ont appliquées dans des récessions très profondes [10]. Il faudra que très rapidement les dirigeants des différents pays en prennent acte et soit trouvent des thèmes susceptibles de refonder cette attractivité, soit comprennent que l’on ne peut durablement faire vivre des institutions contre la volonté des peuples.

Pour des Comités d’action de la révolte sociale

Les quolibets et les insultes que le président de la République a subis au Salon de l’agriculture le matin du samedi 27 février sont exemplaires de l’exaspération d’une profession, mais au-delà des Français. Or, les problèmes de l’agriculture française, dont les sources sont multiples et où le rôle de la grande distribution est à signaler, seraient largement réduits si une différence de 40% s’établissait entre le franc retrouvé et le deutsche mark. Cela correspond à ce que donnent les calculs dans le cas d’une dissolution de la zone euro, soit une dépréciation de 10% pour le franc et une appréciation de 30% pour le DM. Notons encore que c’est l’Union européenne qui s’oppose à la signature d’accords garantissant les prix d’achat aux producteurs, au nom du sacro-saint respect de la « concurrence libre et non faussée ». Le gouvernement français aurait parfaitement les moyens de régler cette crise en jouant sur les prix et non par des suppressions de cotisations, qui ne sont que des palliatifs temporaires.

La montée de l’exaspération populaire est aujourd’hui palpable, et sur l’ensemble des terrains. C’est ce qui explique le retentissement des manifestations du Salon de l’agriculture le 27 février. De la calamiteuse « loi Travail » à la situation dramatique des agriculteurs, de la révolte des enseignants contre la réforme du collège et le discours de l’Education nationale à la casse des services publics et de l’esprit public (avec son corollaire, la laïcité) sur l’ensemble du territoire, il est temps que ces diverses colères trouvent leur débouché politique. Ce débouché ne peut être qu’une position radicalement opposée à l’euro et renvoyant l’Union européenne à une réforme immédiate. Ce débouché doit prendre la forme d’un rejet immédiat des deux partis, le P« S » et les « Républicains » dont la cogestion de la France au sein de l’idéologie européiste a produit la situation actuelle. Cela impose de dire haut et fort que nous ne voterons en 2017 ni Hollande, ni Aubry, ni aucun des clones que nous produira cette « gauche » déshonorée, ni pour Juppé, ni pour Sarkozy, ni aucun de ces clowns issus de la matrice européiste.

Cette convergence des luttes doit s’organiser, si possible avec l’aide des syndicats, ce qui serait naturellement souhaitable, mais s’il le faut sans eux. Un grand mouvement de Comités d’action de la révolte sociale est possible. Ces comités doivent avoir deux principes directeurs : la volonté de faire converger les luttes et le rejet clair et sans ambiguïté du cadre européen avec la volonté affirmé de retrouver notre solidarité. Telle pourrait être la meilleure sortie possible de la situation de décomposition politique dans laquelle nous nous trouvons. 

 

  1. Voir Sapir J., « L’indécence et l’impudence de la tribune de Martine Aubry » note publiée le 26 février in RussEurope, http://russeurope.hypotheses.org/4746
  2. http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/02/28/25001-20160228ARTFIG00072-martine-aubry-et-ses-proches-annoncent-leur-retrait-de-la-direction-du-ps.php
  3. Voir le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, dit TSCG, URL :http://www.consilium.europa.eu/media/1478399/07_-_tscg.en12.pdf
  4. Voir Sapir J., « Honneur au Soixante-dix », note publiée le 9 octobre 2012 sur RussEuropehttp://russeurope.hypotheses.org/266
  5. http://russeurope.hypotheses.org/253
  6. http://russeurope.hypotheses.org/266
  7. Bossuet J.B., Œuvres complètes de Bossuet, vol XIV, éd. L. Vivès (Paris), 1862-1875, p. 145. Cette citation est connue dans sa forme courte « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes ».
  8. Fazi T., « Why The European Periphery Needs A Post-Euro Strategy », 25 février 2016, https://www.socialeurope.eu/2016/02/bleak-times-ahead-for-the-european-periphery/
  9. voir J. Bibow, (2007), ‘Global Imbalances, Bretton Woods II and Euroland’s Role in All This’, in J. Bibow et A. Terzi (dir.), Euroland and the World Economy: Global Player or Global Drag?, New York (N. Y.), Palgrave Macmillan, 2007.
  10. Baum A., Marcos Poplawski-Ribeiro, et Anke Weber, (2012), « Fiscal Multipliers and the State of the Economy », IMF Working papers, WP/12/86, FMI, Washington DC. Blanchard O. et D. Leigh, (2013), « Growth Forecast Errors and Fiscal Multipliers », IMF Working Paper, WP/13/1, FMI, Washington D.C. 

le blog de Jacques Sapir

Commentaires

  • Il n'y a pas de conclusion .Qui va appliquer ce beau programme ? Ce ne sont pas des comités d'action comme a l'air de le penser Sapir .Alors Le Comte de Paris ? Il fait grosso modo la même analyse ou Jean le Duc de Vendôme ? ..Nous aimerions bien mais il faudrait qu'il s se présentent aux présidentielles ou malheureusement c'est du domaine du rêve .la mieux placée, pour défendre ces idées qui sont les notre est Marine Le Pen qu'on le veuille ou non!

  • C'est vrai que marine Le Pen semble avoir plus de chances d'arriver au pouvoir qu'une monarchie. Questions : que pourra-elle y faire vraiment ? Combien de temps y restera-t/elle ? Que se passera-t-il à l'alternance suivante ? Nos idées, c'est la monarchie, pas la république où rien ne dure ... Alors, pas trop d'illusions à se faire dans le cadre du régime actuel.

  • nous sommes d'accord mais que fait on , au moment des élections présidentielles??

  • Aussi sympathique qu'il puisse être-notamment sur un plan sentimental- tout ce "wishfull thinking"me paraît un peu "à côté de la plaque"!
    Le principal problème dont la France souffre est d'ordre institutionnel,et perdurera-même et surtout, sans doute, avec une Marine Le Pen.(Il pourrait même s'aggraver !)
    C'est la république-qui peut produire à tout moment- des incapables ou des sectaires,par la voie des urnes,qu'il faut accuser, et qu'il convient de mettre à l'encan,si l'on veut une France forte et sûre d'elle-même.
    Le régime républicain,chez nous,a suffisamment fait ses preuves a contrario;faute de s'en débarrasser,la France est vouée au déclin progressif,hélas !

  • Bien d'accord avec Patrick Haizet.

  • BON D'ACCORD!!!! Personne n'a répondu à ma question!Que fait on pour les élections présidentielles,,??Etant entendu que je ne m'abstiens pas.Au moment où la FRANCE est au bord du gouffre ce n'est pas le moment!

  • Jacques Sapir : « Pour sortir de la situation de décomposition politique dans laquelle nous nous trouvons »

    Fastoche ! Yakafaire sauter le sacré-coeur de Montmartre !

    Jacques Sapir prêt à dynamiter le Sacré-Cœur de Montmartre
    http://www.christianophobie.fr/breves/jacques-sapir-pret-a-dynamiter-le-sacre-coeur-de-montmartre#.Vtc3mZzhBsc

  • Totalement hors sujet.

  • A Jean-Pierre Lussan

    Si vous dites BON D'ACCORD c'est que vous admettez que l'élection présidentielle ne résout pas grand chose et en tout cas pas pour longtemps.

    Quant à la question : "Pour qui voter ?", vous êtes assez grand pour avoir votre opinion. Moi aussi. Alors, faites.

  • d'accord!! Je sais en effet pour qui je vais voter et je ne l'ai d'ailleurs pas caché. Inutile de finasser je voulais connaitre la position de "La faute à Rousseau "ou de ses amis sur la question des élections présidentielles.Je ne la connaîtrai donc pas Ce n'est pas grave de toute façon nous sommes d'accord sur l'essentiel..

  • L'histoire du dynamitage du Sacré-Coeur ce n'est pas du sérieux. Sapir n'a rien dynamité du tout. C'est par tout autre chose qu'aujourd'hui nous sommes dynamités. Basta les fantasmes. Sapir dit des choses utiles sur des sujets sérieux.

  • En effet, comme vous le dites, nous sommes d'accord sur l'essentiel. Et je crois comprendre que la position de Lafautearousseau est de s'en tenir là, considérant ses lecteurs et amis comme libres de décider de leur vote aux présidentielles ou ailleurs. Ce sujet "sensible" ne devant pas être entre royalistes un motif de divisions finalement assez vaines. Je suis assez d'accord avec cette position de bon sens.

  • je trouve cette controverse étrange......A l'évidence JP Lussan prend en compte l'URGENCE incontournable de preserver ce qui peut encore l'etre de notre civilisation,de l'identité du peuple français, de notre souveraineté,de notre organisation économique,etc....dont on ne peut pas ne pas voir que les idéologies conjuguées, dorénavant complices au sein d'une vague "social-démocratie ,du socialisme et de la "Droite" libéralo-capitaliste sont en train de les detruire.
    Ses contradicteurs semblent ne pas voir que cette préoccupation doit prendre le pas sur toutes les autres : ou serait l'interet d'une monarchie restaurée et d'un roi si il n'y a plus de peuple ,ni de civilisation a prolonger et defendre comme,il me semble,a moi qui ne suis qu'un royaliste "modéré",c'est a la fois le role et la gloire d'un roi!
    Se desinteresser de la preservation de ce que nous sommes encore un peu ce n'est pas attendre que le fruit soit mur et pret a cueillir,c'est attendre en aveugle qu'il pourrisse.......

  • C'est exactement cela!!Ce qui devrait être notre soucis premier : Préserver l'héritage car à l'évidence la restauration ,ce n'est pas pour maintenant

  • C'est pourquoi je voterai probablement comme vous aux présidentielles.
    Simplement, je ne crois guère que le FN soit en mesure de réaliser la grande œuvre de préservation que vous décrivez. Quelle sera sa liberté pour gouverner ? De combien de temps disposera-t-il ? Une mandature ? Une législature ? Plusieurs ? Et ce qu'il aura pu faire d'utile ne sera-t-il pas aussitôt défait pas ses successeurs ? Votons ! Votons ! Mais que d'aléas !

  • OUI!! c'est cela ou la mort!! Avant de mourir essayons ce remède qui est peut être le seul salutaire.

  • rappelez-vous BOB :" il n'est pas necessaire d'esperer pour entreprendre ni de reussir pour perseverer"....... et,du meme Homme : "La ou il y a une volonté,il y a un chemin!".......Aprés avoir écrit cela j'ose a peine ajouter que je suis,personnellement,d'un honteux pessimisme pour l'avenir........! Meme si se font jour dans le peuple français (et jusque dans ses "élites intellectuelles officielles",comme les Onfray et les Finkielkraut,ce qui était impensable hier....) de saines réactions. Le VOTE FN en est une (indépendamment de son objet) dans sa composante "protestataire" ,dédaigneusement mise en avant par ses adversaires, alors qu'elle constitue précisément un signe majeur,formidablement encourageant : malgré le matraquage médiatique et la désinformation un tiers ou presque des Français sont prets a voter pour ce parti ,finalement,assez souvent,sans etre bien sur de ce qu'il est réellement ......... Le malade est gravement atteint mais ses defenses immunitaires existent encore.......Et c'est sans doute notre grande raison d'esperer.
    Par ailleurs,ce que l'on peut objectivement esperer du FN lui-meme c'est qu'il se distingue des autres partis en essayant de faire ce pourquoi ses electeurs l'auront,peut-etre,porté au pouvoir......Les questions que vous vous posez sont bien sur pertinentes ,mais....."What else?" comme dit l'amateur de café......

  • Je comprends votre désir de sauver ce qui peut l'ëtre. Mais je trouve - comme BOB - que vous faites un peu comme si c'était fait. MLP a-elle de réelles chances d'ētre élue ? Si elle l'est, aura-elle une majorité parlementaire ? Si elle l'a, pourra-elle gouverner ? Réaliser son programme ? Dans ce pays-ci, la haute fonction publique, les services, suivent ou ne suivent pas, exécutent les ordres ou non ... Ça ne sera pas du tout cuit dés lors que l'on reste dans le Système. A mon avis, il ne faut pas se faire trop d'illusions, même si les mirages et délices électoraux nous y invitent.

  • Non ,M.L.P. n'est pas élue et ce ne va pas pour elle être chose facile,même très difficile,.Non Nous ne savons pas si .elle aura une majorité parlementaire,ce ne va pas non plus être une chose facile,;Non nous ne sommes pas sûr qu'elle puisse gouverner ..Mais nous n'avons pas le choix;S'il y a une petite chance de sauver le pays et de travailler à une restauration elle est là, ; après il y a Marion qui partage beaucoup de nos idées . Jehanne avait encore moins de chance de réussir lorsqu'elle traversa toute la France pour rencontrer Charles VII.Marion n'est pas Jehanne, non jehanne était plus jeune encore.Laissez nous rêver nous n'allons pas toujours nous lamenter

  • Oui mais "la grande idée de Jeanne était le sacre de Reims", selon Bainville. C'est à dire, selon la foi de l'époque, la restauration de la Légitimité. Elle n'est pas allée voir Charles VII pour lui proposer de devenir son chef de campagne d'une présidentielle.
    Bien d'accord cependant avec Richard Portier lorsqu'il écrit en substance, selon moi de façon très exacte, que "Le VOTE FN est une saine réaction du peuple français (indépendamment de son objet) dans sa composante protestataire".
    Mais là nous sommes dans une réaction anti-Système à la maurrassienne.

  • Evidemment! C'est bien comme cela que je voyais la chose Finalement nous sommes tous d'accord et c'est très bien comme cela!

Les commentaires sont fermés.