UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Monde • Au secours, encore une élection présidentielle américaine !...

Symboles des deux principaux partis américains

 

Par Péroncel-Hugoz

Péroncel-Hugoz se déchaîne par avance contre le matraquage médiatique lié à la nouvelle campagne électorale aux Etats-Unis qui va résonner dans le monde entier en 2016.

peroncel-hugoz 2.jpgDans notre jargon journalistique, nous nommons «marronniers» des événements qui reviennent régulièrement au fil de l'actualité, comme la foire aux truffes en Provence, le marché aux moutons de la fête du Sacrifice au Maroc … ou bien l'élection présidentielle américaine. Tous les quatre ans, les téléspectateurs du monde entier sont conviés, durant des heures et des heures d'antenne, à assister au plus grand cirque électoral de la planète. C'est lassant, endormitoire à souhait. 

En avant donc les «conventions», les «caucus» de la Nouvelle-Angleterre au Nebraska via le Missouri, avec ces cohortes enfiévrées de vieilles dames à cheveux bleutés, coiffées de casquettes à l’effigie de leur candidat et agitant frénétiquement des petits drapeaux nationaux, criant, hurlant, se trémoussant, sautant à l'unisson avec des équipes sportives en survêtements criards et des majorettes sautillantes. Tous les quatre ans, ce spectacle assommant et bruyant est toujours identique, ou quasiment, et il est déversé sur la Terre entière. On n'en peut plus, c'est éternellement pareil, sans oublier les discours creux et redondants, les ovations mécaniquement déclenchées, les sourires dents-blanches des candidats et leurs familles, chiens compris parfois. Et les mêmes musiques assourdissantes et vulgaires, par-dessus le marché ! 

En plus, les vrais enjeux ne sont presque jamais montrés au grand public car l'élection se joue entre comités de soutien et bons amis des candidats, pour savoir quel sera le plus gros contributeur privé de la campagne ; et en général, c'est le candidat le plus gâté en dons qui sera le chef de l’Etat américain. Il lui faudra alors distribuer, en récompense, quelques nominations honorifiques et on aura ainsi un milliardaire ignorant bombardé ambassadeur en Colombie, et qui croira être en Bolivie … Ou un autre néo-diplomate qui n'arrivera pas à trouver sur une mappemonde le Liban ou le Bhoutan, «trop petits sur la carte» … 

Cette fois, cependant, on devrait peut-être un peu rigoler si le candidat multimilliardaire Donald Trump (aux nom et prénom dignes de Disneyland ) se maintient ; et s'il y arrive, en plus, il n'aura pas besoin de dons puisqu'il est riche d'au moins dix milliards de dollars, dont cent millions déjà débloqués pour commencer sa campagne. Rappelons au passage que Mister Trump fut lui-même, jadis, l'un des plus importants contributeurs du futur président Clinton … En 2016, Mr Trump pourrait se trouver, pour le Parti républicain, opposé à la candidate du Parti démocrate, Mrs Hillary Clinton, épouse de l'ex-président Bill … 

Malgré gaudrioles, blagues de mauvais goût, annonces intempestives et fanfaronnades, Mr Trump est pour le moment en tête des sondages parmi les électeurs républicains ; et Michaël Steele, intellectuel métis américain pondéré, qui présida de 2009 à 2011 le Comité national du Parti républicain, n'a pas hésité à déclarer au « Figaro du 18 décembre 2015 : «Trump à un instinct phénoménal de ce que les gens veulent entendre. Il sait se connecter avec eux. Ils disent : ce milliardaire est comme nous. Il pense comme nous ». Et Mr Steele de conclure :  « Ça, c'est de l'or politique !». Quant à moi, à mon modeste rang d'observateur étranger, je me suis dit : si Trump se maintient, à tout le moins le divertissement sera garanti, entre énormités et dérapages ; pour une fois une campagne présidentielle américaine ne serait pas ennuyeuse à périr comme les précédentes …  

Péroncel-Hugoz

Repris du journal en ligne marocain le 360 du 01.01.2016

Commentaires

  • C'est ça le talent du journaliste : parler savamment- avec une émotion même, qu'on veut communicative-d'un pays qu'on ne connaît que très superficiellement !

  • Je plussoie.

  • Retour du vieil américanisme ... Trahison éculée de la droite du passé. Pas seulement, d'ailleurs. Ce n'est rien d'original. Peroncel-Hugoz est un observateur autrement lucide !

Les commentaires sont fermés.