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Michel Godet : Libérez l'emploi...

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(Source : Le Figaro magazine)

Commentaires

  • Je rejoins et repense à nos amis du Var lorsque je lis ces lignes étonnantes (libéralo-libérales, garanties !). Il serait temps, en effet, comme ces dits amis du Var nous l'ont suggéré ici-même, de reprendre - et de rediffuser - les travaux de Pierre Debray, notamment les derniers, parus dans Je Suis Français, sur le thème « Une politique pour l'an 2000 ». Il y était montré – entre autres choses - comment une économie purement consumériste, essentiellement caractérisée par la production de masse, serait, dans tous les cas de figure (y compris en période de croissance) assez peu capable de résorber un chômage de masse, lui aussi ! Ceci en raison d’au moins trois facteurs déterminants : les gains de productivité toujours plus grands que ce type d’économie trouve à dégager en permanence ; une surcapacité de production dans de nombreux domaines, qui rend les embauches, là encore, improbables ; enfin la délocalisation du travail (interne par l’appel à une main d’œuvre étrangère de toutes provenances, de moins en moins chère ; externe, par la mise en concurrence des travailleurs du monde entier, au profit de pays, eux aussi, toujours plus pauvres). De sorte que l’on peut douter que, même en période de croissance (a fortiori si elle est pelliculaire) le chômage pourrait être substantiellement résorbé, ou, même, ramené à 5%, ce qui représente tout de même, au bas mot deux millions de sans travail ! Debray en concluait que seul un ordre social reconstitué, c'est-à-dire fortement hiérarchisé, rompant avec le consumérisme court-termiste et la production de masse, favorisant le travail spécialisé, personnalisé, à fort apport de qualité, irréductible aux machines, pourrait recréer une économie prospère et résorber le chômage. En quoi nous nous distinguons aussi bien du « libéralisme » idéologique que du « socialisme » du passé car il n’en reste presque plus rien !
    C’est dire que la « leçon d’optimisme » de Michel Godet, dont je ne nie pas la compétence, l’idée que le rétablissement d’un « cercle vertueux » serait « simple à mettre en œuvre » et « qu’ii suffirait » de ceci ou de cela pour y parvenir, me laissent perplexe.
    Peut-être Ghislain de Montalembert, dans sa « note de lecture » du FigMag, a-t-il rajouté un peu d’optimisme de son cru à celui ( ?) de Michel Godet. En tout cas, sur le risque que la France court à brève échéance (iceberg, Titanic, arrêt brutal de sa croisière …), Michel Godet me semble beaucoup moins « optimiste ». Simplement, pour nous, les enjeux sont assez différents et beaucoup plus amples que ceux qu'il se borne, classiquement, à envisager ! La ligne de ce blog, selon ce que j’ai compris, n’est pas le libéralisme idéologique !

  • Mon cher Anatole, la mise en application de la doctrine sociale de Pierre Debré, telle que vous la rappelez dans votre commentaire, impliquerait que les mentalités évoluent afin que l'éphémère remplace le durable, les nations les communautés, les rapports sociaux enracinés les échanges nomades.
    Elle ne sera possible qu’à la condition d’une transformation générale des esprits. Cela impose de combattre le productivisme sous toutes ses formes, en vue, non d’un retour en arrière, mais d’un dépassement. Il s’agit de faire sortir de nos têtes le primat de l’économie et l’obsession de la consom­mation, qui ont rendu l’homme étranger à lui-même. De rompre avec le monde des objets pour réinstituer celui des hommes.

  • @Thulé
    100% d'accord : "Elle ne sera possible qu’à la condition d’une transformation générale des esprits. Cela impose de combattre le productivisme sous toutes ses formes, en vue, non d’un retour en arrière, mais d’un dépassement."

    Ce site est politique plus que philosophique. Trois questions :

    Comment souhaiteriez-vous que les royalistes y contribuent avec succès ? Je dis contribuer car la tâche est au seuil de l'insurmontable et il serait orgueilleux d'annoncer à soi-seul pareil but à atteindre.
    Quel vecteur de conversion des esprits serait le mieux adapté et suffisamment puissant pour répondre au défi ?
    Vu l'état de calamité politique déclaré par les dernières élections, envisagez-vous une gestion de projet par objectif et sanction afin de privilégier l'efficacité à tout prix ?

  • @Catonéo
    Militer pour un "autre monde" implique de rompre avec une matrice idéologique qui a aussi bien abouti à l’internationalisme libéral qu’à l’étatisme "progressiste".
    Il s’agit d’en finir avec la dictature de l’économie, le fétichisme de la marchandise et le primat des valeurs marchandes. Il s’agit d’œuvrer à l’avènement d’un autre monde, qui ne soit pas une vision transcendante ou utopique, mais un nouveau monde commun. Perspective révolutionnaire ? On ne sera jamais aussi révolutionnaire que le capitalisme apatride qui, dans ce monde, a déjà tout détruit.

  • @Thulé
    Cela j'avais bien compris.
    Mais comment souhaitez-vous "oeuvrer" ? Vous n'êtes pas condamné à répondre à mes trois questions :), mais je reçois ce matin la newsletter du SG Perceval. J'en partage tous les "attendus" sauf peut-être le mot-valise de la "finance apatride" qui ne veut rien dire concrètement. L'heure est grave, j'ai bien compris. Elle se termine ainsi :

    "La radicalisation du Gouvernement, la répression policière et judiciaire, la violence des médias contre cette forme de lutte pacifique (ndlr : celle des Veilleurs), attestent du caractère éminemment subversif de cette nouvelle résistance. L'AF doit être attentive à cela.
    Nous sommes tenus de participer à la restauration de la nation tout entière. Plus que jamais, le mot d'ordre de l'AF est : Restaurer l'héritage et ramener l'héritier".

    A part d'être "ATTENTIF" on fait comment ? avec quoi, qui, quels moyens ? Parce que s'il s'agit de reconduire l'ordre du jour suivi depuis soixante ans à nul effet, autant rester au lit le matin !
    Ne vient-il à l'idée de personne en charge qu'il serait temps de faire du neuf ?
    Les chapelains sont-ils des agents d'ambiance ?
    Est-il inutile d'ouvrir le débat sur les trois questions ?

  • @ Catoneo
    La plus grande victoire du système est d'avoir persuadé les esprits, non de ses qualités, mais de son caractère fatal. Il ne prétend pas être parfait, il prétend qu'il n'y a pas d'autre alternative. Et ainsi se généralisent d'immenses misères dans un monde où on nous répète que nous ne pouvons qu'être heureux.

    "En politique, le désespoir est une sottise absolue" disait Charles Maurras. Le désespoir est assurément une sottise, mais que ce soit une sottise ne rassure guère. L'histoire dit-on est toujours ouverte, mais pas sur n'importe quoi, cars certains processus ne peuvent qu'aller à leur terme.

    Quand l'histoire resurgit, c'est toujours sous des formes inédites, propres à décevoir les nostalgiques qui rêvent au retour du vieil ordre des choses (suivez mon regard). L'histoire n'est pas tant ouverte qu'imprévisible. Mais, même aux époques de basses eaux, la marée finit toujours par venir.

  • OK. On attend donc la marée :)

  • Il est évident que sans une transformation radicale des esprits et un profond désir de renouvellement, rien de substantiel n'est possible, sinon le passage d'une croissance 0 à une croissance de 0,1 ou 0,2, qui suffirait à faire chanter victoire à la plupart des économistes et des politiciens...
    Les esprits et les désirs ne se transforment jamais que sous la pression de fortes et impérieuses nécessités. Cette transformation nait alors de ce que (feu) le comte de Paris appelait "les exigences naturelles des réalités de notre temps". Les conditions peuvent (ou non) en être un jour plus ou moins proche, réunies.
    Hormis cette perspective, je ne vois aucune raison d'être passionné de quoique ce soit d'autre.

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