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Bernanos, une âme chevaleresque

Bernanos_Georges_03_mini.jpgPhilippe Dufay, dans son "Bernanos", et Eric Benoit, dans son "Bernanos, littérature et théologie", célèbrent de la meilleure des façons, c'est-à-dire en publiant chacun leur bouquin, le 65ème anniversaire de la mort du "chevalier égaré dans un monde qui ne lui correspond pas", comme le dit joliment Diane Gautret, dans le bel article qu'elle leur a consacré (1) :

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Cerf, 270 pages, 30 euros 

 

Bernanos ! On ne peut songer à meilleur exemple pour tenter de saisir les liens possibles entre littérature et théologie.

Son œuvre romanesque est sous-tendue par la théologie du christianisme, singulièrement par le dogme de la communion des saints où toute l’humanité est constituée en un grand Corps mystique où se joue l’histoire du Salut, et où la souffrance des uns peut contribuer à la rédemption des autres. La structure même de la narration romanesque est en correspondance avec ces schèmes théologiques. On prêtera notamment attention au traitement particulier de la chronologie où certains instants narratifs sont à l’intersection du temps et de l’éternité.

Mais il n’y a pas que les œuvres strictement littéraires : l’auteur, de surcroît, dégage ce soubassement théologique aussi bien dans des textes plus personnels, écrits par Bernanos au début de son exil pendant la Seconde Guerre mondiale, que dans ses positions littéraires et politiques à l’égard de certains de ses contemporains comme François Mauriac.

L’essai d’Éric Benoit offre au lecteur une subtile et rigoureuse exploration de Bernanos, exemple parfait de magnifique osmose entre une conscience théologique et le geste littéraire où elle se déploie.

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238 pages, 23 euros

 

Bagarres au Quartier latin, nuits passées à la prison de la Santé, vie dans les tranchées de la Grande Guerre, accidents de moto, périple sur les traces des missions jésuites au Paraguay, la vie de Georges Bernanos est un roman. Militant royaliste, journaliste passionné et dénonciateur de la République Edouard Drumont et Charles Maurras, avec qui il se brouilla, furent ses "maîtres", Bernanos n'a jamais cessé de défendre ses idéaux.
En 1937, la violence de la répression franquiste en Espagne lui inspire Les Grands Cimetières sous la lune. En 1938, il s'exile au Brésil et deviendra un écrivain emblématique de la Résistance française. Et pourtant, cet ennemi de Pétain et d'Hitler a toujours refusé obstinément d'être étiqueté. Ses prises de position, illustrées par une plume aussi vindicative que talentueuse, ont divisé, dès Sous le soleil de Satan, la critique littéraire et ses pairs.
La force et l'originalité de son regard sur la France, sur la société de l'entre-deux-guerres et sur la montée des totalitarismes ont fait de lui un des plus grands écrivains de son temps.

 

(1) : dans Famille chrétienne, n° 1866, du 19 au 25 octobre 2013

Commentaires

  • Bernanos aurait manifesté le 11 novembre.
    Comme les jeunes royalistes du CRAF il se serait fait "serrer".

    Voici une vidéo assez surprenante de ces évènements :

    http://www.kontrekulture.com/video/11-novembre-heurts-entre-crs-et-bonnets-rouges-sur-les-champs-elysees

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