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L'affaire Pérol est-elle un scandale ?...

            Pour être tout à fait francs, nous n'avons pas d'avis sur la nomination de François Pérol à la tête du groupe Caisse d'Epargne/Banque Populaire. Du moins, pas d'avis technique, sur les compétences ou l'absence de compétences dudit François Pérol, et si c'est lui qui est le plus à même de... ou si c'est un autre qu'il fallait nommer pour...

            Par contre nous avons un avis sur le tumulte et le tollé provoqué par cette nomination, et sur celles et ceux qui l'orchestrent...

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            Certes, François Pérol est un ami du Président. Mais faut-il en conclure, alors, qu'il faudrait être un ennemi du Président pour exercer quelque poste que ce soit ?

            Mais, surtout, celles et ceux qui se sont indignés, jusqu'à s'en étrangler presque devant les micros et les caméras (heureusement que le ridicule ne tue plus !...) n'oublient qu'une chose, et de taille. Ils dénoncent le danger d'une mainmise du parti présidentiel sur... un peu tous les secteurs de la vie publique ? Mais soyons sérieux ! Où est-elle, la mainmise, sinon de leur côté à eux ? 

            Que l'on considère l'Enseignement ou les Médias, deux mondes ô combien stratégiques, comment ne pas voir que tout y est verrouillé par une gauche et une extrême-gauche trotskiste, sur-représentées jusqu'à la caricature ? A un point évidemment sans commune mesure avec la vraie représentation de cette gauche et de cete extrême-gauche dans l'opinion ?

            Et ce sont les représentants de cette confiscation de l'Enseignement et des Médias qui comptent parmi les plus véhéments dénonciateurs d'un danger très largement virtuel, qui n'existe pour l'essentiel que dans leurs têtes, et qui est en tout cas à des millions d'années-lumières du véritable scandale qu'ils pratiquent, eux, allègrement et sans aucun scrupules depuis... 1945 !

            La vraie question est donc : il y a un vrai scandale, oui, mais pas celui que vous dénoncez, celui que vous pratiquez...

Commentaires

  • Vous avez raison, sans aucun doute. Cependant ne nous cachons pas que, recommençant les mêmes erreurs que Giscard d'Estaing, Sarkozy ne se montre pugnace pour imposer ses fidèles à des postes-clefs que dans le domaine de la gestion des grandes entreprises. Pérol avait été d'ailleurs l'un des instigateurs d'une énorme escroquerie: celle qui avait consisté à bourrer de valeurs pourries la nouvelle banque Natixis avant d'en vendre les actions à grand renfort d'argumentaires mensongers, afin de diluer les pertes. En revanche, Sarkozy se garde bien de croiser le fer avec la gauche pour le contrôle idéologique des médiats. Bien au contraire, il couvre d'or leurs chefs et maintient en place cette domination dictatoriale que vous dénoncez avec raison. L'explication en est simple: pour lui, la seule chose importante est la gestion des choses, et non le combat des idées.

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