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Retraite à 70 ans, travail dominical : Schyzophrénie d'Etat ?.....

              Le Pays Légal a-t-il découvert un nouveau jeu, qui consiste à prendre les français pour des imbéciles ? N'est-ce pas un peu l'impression qu'il donne, en effet, si l'on s'en tient - et pour ne prendre que ces deux exemples...- à deux dossiers actuels: la retraite à 70 ans et l'ouverture des magasins le dimanche ?..... 

              Prenons le premier point : la retraite à 70 ans. Ne sombre-ton pas dans le burlesque et le grandguignolesque en lisant cette dépêche de l'AFP qui nous apprend que "les Sages valident le départ à 70 ans", c'est-à-dire que le Conseil Constitutionnel "a validé hier ( 11 décembre, ndlr ) la quasi totalité de la loi de financement 2009 pour la Sécurité Sociale, notamment sa mesure la plus controversée qui autorise les salariés à travailler jusqu'à 70 ans".

              Fort bien. Nous avons d'ailleurs écrit ici même qu'en soi le projet ne nous paraissait pas mauvais, et qu'il fallait introduire de la souplesse dans notre Code du Travail, afin d'en finir avec des aberrations qui avaient contraint Luc Montagnier - c'est l'exemple que nous avions pris (1) -à s'expatrier aux États-Unis.

              Il n'en demeure pas moins que, malheureusement, l'on apprend quasiment tous les jours que telle ou telle entreprise va supprimer 1000, 2000, 3000 ou 4000 emplois; et l'on a bien vu le chiffre du chômage bondir par deux fois de plusieurs dizaines de milliers ces derniers mois. Ce grand écart permanent entre le désir affiché de maintenir les gens au travail et la disparition de ce même travail laisse rêveur; et permet donc, malheureusement répétons-le, de nourrir un certain scepticisme sur la cohérence de la politique gouvernementale et de sa gestion des affaires.....

               C'est un peu la même chose avec l'ouverture des magasins le dimanche. On connaît la détermination de notre Président à faire aboutir ce projet. Ce n'est du reste même plus de la détermination : on dirait presque de la rage ! Mais l'un des problèmes majeurs de notre société, sur lequel il faudra bien se pencher un jour, reste bien la faiblesse des salaires pour un trop grand nombre de nos concitoyens; une faiblesse qui confine souvent au misérabilisme, voire carrément pour certains à la dérision, frisant l'insulte à la dignité humaine.

               Là aussi, donc, notre Gouvernement ne met-il pas la charrue avant les boeufs ? L'essentiel du problème du dimanche n'est pas économique, il est civilisationnel, pourrait-on dire (pardon pour le pompeux et l'ampoulé de la formulation...). Mais même si l'on s'en tenait seulement à son aspect économique (secondaire, donc...) on est bien obligé d'admettre là-aussi une deuxième incohérence dans la politique gouvernementale : augmenter la durée du temps d'achat, sans augmenter substantiellement le pouvoir d'achat lui-même, cela sert-il à quelque chose ?

               Ce dont une très grande partie des français a le plus urgemment besoin, ce n'est pas de plus de temps pour dépenser, mais bien de plus d'argent sur leur feuille de paye. Et ce n'est pas forcément de partir plus tard en retraite (même si, redisons-le, cela n'est pas mauvais en soi, au contraire...) mais bel et bien de garder tout simplement leur emploi.

               Malgré une évidente volonté de réformer, et donc une bonne volonté dont il faut le créditer, le gouvernement ne se trompe-t-il pas, parfois, de priorité(s) ? Et, pire encore, de politique ?

 

(1) : Voir la note "Départ en retraite volontaire à 70 ans : encore une demie-réforme, à 50° ? ..... "dans la catégorie "France : Politique intérieure...".

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