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Remettre en cause et remettre en ordre....

          C'est avec plaisir, et intérêt, que nous avons lu dans Les Manants du Roi du 12 novembre le petit texte (que nous reproduisons ci après) de Bernard Lhôte, intitulé Ballon Rouge.

          Plaisir et intérêt car, avec Bernard Lhôte, c'est une sorte d'amitié et de disputatio intellectuelle d'une bonne quarantaine d'années qui nous réunit. Nous n'en prendrons qu'un seul exemple : nous lui savons gré, lorsque nous préparions le Manifeste de Montmajour, d'avoir pris connaissance de ce texte, d'y avoir réfléchi et de nous avoir livré ses réflexions, judicieuses et pertinentes. Notamment celle-ci (reprise et publiée dans la presse en 1971) : L'Action Française joue et gagne sur les deux tableaux "celui de la remise en cause et celui de la remise en ordre".

          N'est-ce pas bien vu, et bien dit ?

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Ballon rouge

La Marseillaise n’est pas ma tasse de thé, ni mon ballon de rouge. Ma préférence va à « Vive Henri IV ! », chant sans haine, gaillard, joyeux.

Cependant la Marseillaise se trouve être actuellement l’hymne national.

A ce titre, il mérite du respect et qu’on s’indigne qu’on lui en manque. Néanmoins les protestations républicaines des politiciens seraient plus crédibles si, depuis longtemps, ils n’avaient proscrit le sentiment patriotique au nom d’un anti-nationalisme primaire et d’un européisme fanatique.

Pourquoi des jeunes « beurs » et « noirs » devraient-ils être fiers d’être français alors que la fierté nationale passe pour ringarde, franchouillarde ?

Comment immigrés et enfants d’immigrés pourraient-ils être unanimement francophiles alors qu’une « élite » dénationalisée trouve la France dépassée et les Français nuls ?

Le « Non » au référendum a eu au moins pour résultat de rendre plus discrète la propagande anti-nationale. Mais le mal est fait. Le charisme de la France est atteint. Ses pouvoirs d’attraction et d’intégration sont affaiblis.

Rompue aux repentances la classe dirigeante est incapable d’adresser un message clair, fier, franc aux siffleurs et persifleurs francophobiques, qu’ils soient étrangers, français d’origine récente et de souche aussi !

« Vous n’aimez pas la France, vous vomissez les français, c’est votre droit. Mais ayez au moins la logique et l’amour-propre d’en tirer la conséquence : Partez ! C’est la honte de rester dans un pays honni. C’est méprisable de demeurer parmi un peuple qu’on méprise. Vous trouvez votre sort abominable ? A nos portes une foule de gens l’envie. Allons, un peu de courage, un peu d’honneur, cédez votre place ! »

Bernard Lhôte

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