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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Crise : le passage des responsables devant le juge pénal est inéluctable, par Régis De Castelnau.

    "Face à une telle tragédie, la colère sera immense et face à des milliers de plaintes pénales venant de toute la France, il faudra rappeler fermement au corps des magistrats, au nom de qui ils doivent rendre justice. Et ceux qui ont failli devront rendre des comptes."

    1.jpgEmmanuel Macron serait, nous dit le Parisien en « colère froide », excédé par ceux qui sur les plateaux de télévision critiquent sa gestion de la crise, et il considère comme « irresponsable » le fait de saisir la justice pour qu’elle identifie et condamne les fautes pénales commises par les décideurs publics dans la gestion de la catastrophe pandémique connaît notre pays. Ayant décidément du mal avec le débat démocratique, il se fait menaçant faisant dire à un de ces « chevaux légers » la chose suivante : « Quand cette crise sera passée, on aura tous à rendre des comptes. Tous sans exception. La majorité bien évidemment et c’est normal. Mais aussi tous ceux qui ont joué, à certains moments, à un jeu dangereux pour déstabiliser le pays dans une période où l’unité prévalait ».

    Bigre, va-t-il demander au Parlement de voter un nouvel article du code pénal réprimant « l’intelligence avec l’ennemi Coronavirus » ? Inquiétantes rodomontades.

    La "guerre" pour cacher les faillites

    Certes pour l’instant, il s’agit d’affronter dans les moins mauvaises conditions le défi de la catastrophe sanitaire. Incontestablement le peuple français a trouvé des ressources en son sein pour que ceux qui sont indispensables soient malgré les risques à leur poste. « Nous sommes en guerre » nous a martelé celui qui se prend pour Clemenceau et joue les présidents thaumaturges. On lui répondra qu’à la guerre, on juge les généraux incompétents et parfois on les fusille. Et cela, présidents ministre fonctionnaires le savent bien, et manifestement appréhendent l’heure des comptes. Ils savent l’état déplorable du système hospitalier français dont ils sont les principaux responsables, le scandale des masques, des tests, la pénurie de matériel, les mensonges, le criminel premier tour des municipales, les invites Macroniennes à aller au théâtre etc. etc, n’en jetez plus ! Malgré cela, Emmanuel Macron joue « les pères de la nation » et délègue Édouard Philippe au colmatage, qui ose proclamer : « Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement ».

    Eh bien Monsieur le Premier ministre, dans un pays démocratique, même en guerre si on doit faire son devoir, on peut aussi critiquer la façon dont nos gouvernants font le leur. Or nous constatons qu’il y a eu du retard en tout et que la gestion a été marquée par le dogmatisme, l’amateurisme, l’imprévision, le mensonge et l’absence de transparence. Pour essayer d’éviter les responsabilités vous inventez la fable grossière « de la crise imprévisible » due au mensonge chinois sur leur nombre de morts. Quiconque a suivi d’un peu près la crise déclenchée en Chine savait ce qui nous attendait. Beaucoup d’experts le disaient, et l’OMS avait tôt lancé l’alerte. Depuis les précédentes épidémies de Coronavirus, tous les dirigeants auraient dû savoir et prévoir ce qui nous attendait. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs en 2010, la France possédait un stock de masques pléthorique.

    Jérôme Salomon, l’actuel directeur général de la santé avait remis, un rapport à Macron candidat en 2017 dans lequel il indiquait que la France n’était pas prête pour encaisser une pandémie. Cela n’a pas empêché celui-ci, accompagné du même Salomon, de poursuivre la mise en œuvre de la destruction du système de santé français, en réprimant férocement ceux qui s’y opposaient. Imprévisible la crise ? Alors que raconte Agnès Buzyn dans ses aveux ? Quand elle dit qu’elle savait tout à partir du 10 janvier, qu’elle a prévenu le président, le Premier ministre et le directeur de la santé ? Pendant qu’elle mentait aux Français en leur disant qu’ils n’avaient pas à s’inquiéter ?

    Alors face à la colère qui monte, et à l’exigence populaire de la reddition des comptes, devant le juge pénal si nécessaire, on allume les contre-feux et on menace.

    Un lot d'infractions considérable

    On retiendra de cette triste opération de communication, la lettre signée de six anciens ministres de la santé qui nous disent que le gouvernement a été formidable ! Probablement une façon pour eux aussi de tenter de se dédouaner, car l’affaiblissement méthodique de notre système de santé que nous payons si cher, ils en ont été les exécutants dociles depuis 30 ans. Ils seraient bien avisés de tous raser les murs. Pour ma part je retiens cette consternante tribune signée par deux avocats dans les colonnes de l’Obs où l’on met sans état d’âme ignorance et mauvaise foi au service d’une triste cause. En disant vouloir éviter à la justice de tomber dans le piège qui lui est tendu : juger l’action politique au prétexte d’un procès pénal. Comme si c’était le problème !

    La gestion de la crise par le gouvernement et par l’État depuis le début du mois de janvier a été, chacun le sait bien aujourd’hui, calamiteuse. Les aveux pleurnichards d’Agnès Buzyn n’en sont finalement qu’une confirmation. Le comportement de nos dirigeants a été marqué par l’impréparation, la désinvolture, le cynisme, et beaucoup de leurs actes relèvent de l’application du code pénal. Homicides par négligences, mise en danger délibéré de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger, détournement de biens (disparition des stocks de masques et de chloroquine) nous avons affaire à un véritable florilège. Mais il faut bien comprendre que ce sont toutes les chaînes de commandement de l’État qui sont impliquées. Il n’y a pas que les ministres, Jérôme Salomon par exemple est un haut fonctionnaire, il relève quant à lui des tribunaux ordinaires.

    On ne va pas ici faire la liste de toutes les infractions que l’on pourrait relever dans la gestion de la crise, simplement donner quelques exemples qui démontrent l’inanité des arguments avancés pour prétendre qu’il n’y en a pas.

    Les deux auteurs de la tribune de l’Obs n’hésitent pas nous dire : « Mise en danger de la vie d’autrui ? Elle suppose, selon l’article 223-1 du Code pénal, que le coupable ait violé, de façon « manifestement délibérée », une « obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement ». Quelle obligation « particulière », qu’elle soit légale ou réglementaire, les membres du gouvernement ont-ils délibérément violée ? Aucune : « il n’y a donc pas eu mise en danger de la vie d’autrui. » Pardon ?

    Le confinement est une réglementation particulière de sécurité prévue par décret. Il a pour but d’éviter la propagation du virus, et l’extension de la maladie et de la mort aux autres citoyens. Le violer, refuser de l’exécuter constitue bien évidemment cette « mise en danger délibéré » prévu au code pénal. Le Canard enchaîné nous apprend que Monsieur Nuñez aurait refusé de demander aux forces de l’ordre sous son autorité de le faire respecter dans certaines banlieues, ce refus d’accomplir sa mission a exposé les habitants à des risques de maladies et de mort, tout simplement. Si cette défaillance est réelle, Monsieur Nuñez devra être jugé et en répondre.

    Calamités

    Et puis il y a bien sûr les homicides et blessures involontaires (article 221–6 et 121–3 du Code pénal), ou pour pouvoir être poursuivi et condamné il faut avoir « violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité » (comme en matière de mise en danger) ou encore « commis une faute caractérisée qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité ». Et nos deux auteurs d’affirmer tranquillement qu’il n’y a eu aucune faute. Pardon ? Tous les contaminés décédés du fait de la carence semble-t-il volontaire de Monsieur Nunez sont morts par hasard ? L’organisation calamiteuse du premier tour des élections municipales qui va entraîner des centaines de victimes, ne serait pas une faute caractérisée ? Alors même que comme l’a avoué Agnès Buzyn elle avait prévenu le présent de la république et le Premier ministre du danger dès le mois de janvier ? Et que dire des saillies lamentables, de Sibeth Ndiaye voix du gouvernement et par conséquent d’Édouard Philippe venant marteler mensongèrement et probablement délibérément sur les ondes « que les masques ne servaient à rien » exposant au risque ceux qui prenaient cela pour argent comptant.

    Tant de méconnaissance de la matière sidère. Sans trop insister sur un argument d’autorité, l’auteur de cette tribune rappelle qu’il a écrit plusieurs livres sur le sujet de la responsabilité pénale des décideurs publics, enseigné la matière à l’université Paris II, et traité dans son cabinet plus d’une centaine de dossiers d’agents publics mis en cause sur la base de ces infractions. Il prétend par expérience savoir de quoi il parle.

    Et il y a aussi les infractions qui relèvent du fameux chapitre « des atteintes à la probité » du Code pénal qui ne concerne que les agents publics. Juste un exemple, il faudra nous dire ce que sont devenus les stocks de masques et de chloroquine. Il semble bien que ce qui constituaient des biens publics ont été détournés ce que réprime l’article 432–15 du code, sans oublier le 432–16 qui lui punit les fonctionnaires dont la négligence a permis de détournements. N’en jetons plus…

    Ministres et hauts fonctionnaires sont des agents publics. Ils devront en répondre comme dans le précédent parfaitement connu du « sang contaminé ».

     

    Et ceux qui ont failli devront rendre des comptes

     

    Ce que l’on va préciser maintenant et que cette reddition des comptes devant le juge pénal est inéluctable et elle aura lieu.

    L’article 2 du code de procédure pénale précise qui a intérêt pour agir et se constituer partie civile : « L’action civile en réparation du dommage causé par un crime, un délit ou une contravention appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé par l’infraction. » C’est-à-dire, que les familles et les ayants droits des personnes décédées, ceux qui garderont des séquelles physiques de la pandémie, mais aussi les victimes économiques pourront déposer le moment venu des plaintes « simples » entre les mains du procureur de la république de tous les tribunaux judiciaires français. Il existe déjà des plates-formes numériques qui fournissent les modèles qui rassemblent les plaignants. On peut légitimement craindre que les parquets qui ont été si actifs dans la répression du mouvement social des gilets jaunes, si zélés dans le refus de poursuivre les violences policières et les infractions commises par membres de l’entourage du président, poursuivent dans la même voie de soutien sans barguigner de l’État Macron. Qu’à cela ne tienne, si ces parquets restent sans réagir pendant trois mois ou classent sans suite, les plaignants récupéreront leur pouvoir d’initiative et pourront déposer des plaintes avec constitution de partie civile. La nomination de juges d’instruction (juges du siège théoriquement indépendants et impartiaux) sera obligatoire. Les instructions pourront se dérouler dans un cadre contradictoire et dans le respect des règles du code de procédure pénale. Il n’est pas temps de dire si tous les gens dont nous parlons serons condamnés, mais en tout cas ils seront jugés.

    Face à une telle tragédie, la colère sera immense et face à des milliers de plaintes pénales venant de toute la France, il faudra rappeler fermement au corps des magistrats, au nom de qui ils doivent rendre justice. Et ceux qui ont failli devront rendre des comptes.

  • Hommage à Jean Raspail (suite), par Anne Chevallier et Béatrice Challes.

    1A.jpgSource : https://www.actionfrancaise.net/

    Dernière lettre à Jean Raspail, Un article de la revue «  Le Bien Commun  »

    Retrouvez la première partie ici.

    Sans parler de ses succès commerciaux, en France comme à l’étranger. Pourquoi, alors ? La réponse est tout entière dans la devise qu’il a créée et dont il a fait don à la famille Pikkendorff : ” Je suis d’abord mes propres pas “. Portant beau dans ses vestes autrichiennes et son éternel duffle coat, toujours paré de sa cravate fleurdelysée (le 21 janvier, elle était ” de sable semé de fleurs de lys d’or “), ce grand gaillard élégant, à la majestueuse moustache, en imposait. Plus viking que germanopratin, il détonnait assurément dans ce milieu corseté de l’édition parisienne.

    Le panache avec lequel il défendait ses idées – lui qui était ” pour le trône et l’autel ” – suscitait en outre l’admiration de nombre d’écrivains (je songe à Jean d’Ormesson, à Michel Déon, à André Frossard parmi bien d’autres), jaloux de sa liberté et, partant, de l’univers qu’il avait créé, lui ” Jean Raspail, consul général de Patagonie “. » Alain Sanders parle de vous comme d’un homme d’honneur :

    « Jusqu’à son tout dernier souffle, Raspail fut un combattant. Un homme rare aussi, un ami fidèle, un complice jamais en retard d’une noble attitude. » Il évoque pour nous : « Souvenirs de journées d’été passées au Cap Fréhel et à Erquy (dans la mémoire de Michel Mohrt), promenades bretonnes sur les pas de notre cher Armand de La Rouërie, lectures et relectures commentées du Capitaine Fracasse, son livre de chevet, l’hymne patagon écouté au garde à vous, des dîners de mousquetaires dans son appartement parisien… » Pour Laurent Dandrieu, c’est en amis et voisins que vous vous êtes côtoyés à plusieurs occasions. Autour d’un verre (ou deux) d’un excellent whisky, Dandrieu a « alors été charmé par un être plein de gentillesse, prévenant et délicieux, l’exact contraire de la réputation de prophète haineux du grand remplacement qu’on lui a faite. » Il est amusant de noter que le souvenir du whisky est aussi présent chez Christophe Parry : un « Lagavullin 16 ans – un Islay, forcément. Une dose énorme, le double de la sienne. » Et puis, quand Christophe Parry ne vous suivait pas avec un spiritueux, il vous accompagnait dans une aventure spirituelle :

    « Explorateur, membre de l’association des écrivains de marine, le capitaine de frégate Raspail était de ceux que l’on aimait suivre, que l’on jurait de suivre partout – comme une seconde promesse scoute : “sur mon honneur, et avec la grâce de Dieu, je m’engage à vous suivre dans vos voyages sur les chemins d’eau du Roi, en Terre de Feu, dans les royaumes de Borée, en terres saintes, vers le Septentrion et audelà des mers.” Je ne doute pas qu’il demeurera un modèle pour cette jeunesse qui sait encore lire, qui sait encore rêver, et rêver d’ailleurs, pour cette jeunesse qui a conscience que les combats les plus beaux sont ceux qui sont perdus et surtout que les combats perdus sont ceux que l’on n’a pas menés… »

    Depuis le 13 juin, vous laissez les sujets du royaume de Patagonie orphelins de leur consul général.

    Nous vous avons accompagné à Saint Roch il y a quinze jours.

    Vous nous avez vus d’en-haut : il y avait foule. Votre famille, vos amis, le Comte de Paris, une délégation du duc d’Anjou, vos lecteurs, les sujets du royaume de Patagonie, de nationalité ou de cœur. Nous nous serrions dans cette immense église royale voisine des Tuileries, abandonnant enfin les gestes barrières que nous a imposé la République. Un vent de liberté a soufflé ce matin-là sur le parvis de Saint-Roch. Votre cercueil est arrivé, recouvert du drapeau bleu blanc vert. Oriflammes patagons, Baussant des Scouts d’Europe. Votre Messe d’enterrement ne fut pas triste, mais empreinte d’Espérance. L’abbé Laurent qui la présidait le souligna dans son sermon : les thèmes de votre œuvre que sont l’idéal, le sens du sacré et l’héroïsme renvoient directement aux trois vertus théologales : la Foi, l’Espérance et la Charité.

    Comme nous, Bruno Gollnisch était présent. Comme nous, il a écouté M. de Montety, du service de presse du Consulat Général de Patagonie, dont le discours était « drôle et émouvant à la fois ».

    Pour lui, vous êtes parti au moment où se réalise votre prophétie du Camp des Saints : l’affaire Traoré, le déboulonnage et la dégradation des statues de nos anciens, le racisme anti-blanc, on y est. Vous avez été « l’un des éveilleurs » et cette cause vous préoccupait sans doute autant que lui. Alain Sanders le croit aussi :

    « A force de le côtoyer depuis quarante ans, j’avais fini par le croire immortel. Et puis… Et puis, peutêtre pour ne pas voir ce que, vox clamanti in deserto hélas, il annonçait depuis si longtemps, Jean Raspail s’en est allé au-delà des mers où l’attendent les Pikkendorff, Antoine de Tounens, Irène, Zara, une poignée d’Alakalufs, Bonnie Prince Charlie et tous les autres… » Contre ceux qui vous accusent de pessimiste, il affirme : « Le crépuscule de l’Occident était un de ses grands chagrins. Mais il ne s’est jamais laissé aller au désespoir et encore moins à la désespérance qui est un péché. »

    Vous avez terminé votre vie dans une France confinée. Cela a dû vous paraître absurde… Vous étiez un explorateur. Vous n’avanciez pas masqué, vous, et il était impossible de vous voler votre rêve.

    On a cherché à vous faire taire :

    on est allé chercher un virus jusqu’en Chine pour essayer de vous empêcher de jouer le jeu du roi.

    Fier de vos convictions, vous avez donc décidé de laisser là notre société en débâcle pour effectuer le plus grand et le plus important voyage qui soit : celui qui va de ce monde à l’autre, à la Cité éternelle, où vous devez être bien plus heureux en présence du beau, du bien et du vrai que vous n’avez cessé de chercher au bout de votre plume. Alain Sanders conclue :

    « Sur la route des oies sauvages, Jean Raspail a pris le chemin du Bon Dieu. Avec la même sérénité d’âme qui était la sienne quand, tout jeune homme en 1949, il était parti en canot sur les chemins du roi, du Saint-Laurent au golfe du Mexique… Que les vents, et d’abord ce terrible pampero qui souffle sur notre Patagonie, lui soient de solides compagnons de voyage ! » Avec votre mort, Laurent Dandrieu offre ce message plein d’espérance, qui est pour lui votre enseignement, et que chacun de vos lecteurs devrait avoir en mémoire : « même lorsque tout paraît s’effondrer, nous restons, tous autant que nous sommes, rois d’un royaume inexpugnable – que chacun reste quoi qu’il advienne souverain absolu de son âme. Jean Raspail ne voulait pas être un maître à penser ; mais il était et reste pour ses lecteurs un maître à vivre. » Mais c’est avec une plume féminine que nous achèverons cet hommage. Agnès Marion ose user de cette image très actuelle du fameux genou à terre pour rappeler qu’avec Raspail, « on ne met donc pas un genou à terre, on se redresse, on apprend à garder ses citadelles, à commencer par sa citadelle intérieure, sans laquelle rien de solide n’advient, ne s’édifie ni ne se transmet. Pour ma part, je remercie l’homme, l’écrivain, l’aventurier, le prophète, le consul de m’avoir donné l’amour de nos vieilles civilisations, la conscience de leur fragilité, et, pour les faire vivre et les défendre, le goût de l’Aventure, de l’insolence, de l’élégance, et enfin l’Espérance. » Ainsi s’achève notre lettre. Mais notre route avec vous, elle, ne fait que commencer. Et comme le fait si habilement remarquer Adrien Chollard, « le consul général du royaume de Patagonie méritait bien un boulevard. Moins d’une semaine après la disparition de l’écrivain et explorateur Jean Raspail, le 13 juin 2020, quelques-uns de ses admirateurs se sont attelés à lui rendre hommage. Dans la nuit du 18 au 19 juin, un petit commando de 6 personnes a parcouru les 2,3 kilomètres du Boulevard Raspail pour le rebaptiser en ” Boulevard Jean Raspail “. L’artère qui traverse les VI e , VII e et XIV e arrondissements de Paris, portait auparavant ce nom en mémoire du chimiste, botaniste et homme politique français FrançoisVincent Raspail, décédé en 1878 ».

    Les plaisantins, armés d’escabeaux et d’affiches autocollantes – dont les mesures avaient été prises au préalable –, ont recouvert proprement une cinquantaine de plaques.

    Une action menée efficacement et méthodiquement, de la place Denfert-Rochereau au Boulevard Saint-Germain en deux ou trois heures de temps.

    Le coup d’éclat a provoqué la colère des trop sérieuses bonnes consciences de gauche sur les réseaux sociaux. Au contraire, l’action a été saluée avec enthousiasme par la chancellerie du royaume de Patagonie qui a adressé « au nom de tous les Patagons, ses plus chaleureuses félicitations à la fine équipe ». Selon les termes du chancelier François Tulli, « cette opération menée dans un esprit tellement raspailien, de façon très esthétique, est une consolation bienvenue en ce temps de tristesse pour la Patagonie et les Patagons ».

    Cet humble hommage se voulait totalement imprégné de l’esprit du défunt écrivain. Il s’inscrit dans la filiation de la prise de l’archipel des Minquiers au nom du roi Orélie-Antoine I er . Le « Jeu du roi » continue donc. Selon les termes du directeur du Figaro Littéraire Étienne de Montéty, il est « une façon élégante d’agir et d’embellir le monde en recourant à l’imaginaire patagon ». En attendant, les affiches demeurent.

    « Les Patagons parisiens et les Patagons provinciaux de passage, ou banlieusards, sont invités à en profiter, en allant flâner Boulevard… Jean Raspail… Ils pourront faire un petit crochet pour aller se recueillir sur la tombe de notre consul général au cimetière du Montparnasse qui est sur le chemin ». »

    À retrouver aussi, l’hommage d’Hilaire de Crémier dans le numéro d’été de Politique Magazine.

    Extrait :

    « Jean Raspail avait le sentiment plus que quiconque de cette situation atroce pour toute âme bien née ; et, très jeune, il n’en a jamais pris son parti. Un rejet profond et violent soulevait son âme, noble par nature, de toute cette chienlit institutionnalisée qui, sous prétexte d’on ne sait quelle modernité, tue dans l’homme, singulièrement dans l’homme français, toutes les forces spirituelles qui pourraient l’élever. »

    LE BIEN COMMUN

  • Covid-19. Dictature sanitaire et mesures liberticides, par Michel Geoffroy.

    Les dernières semaines ont vu s’accélérer la mise en place de mesures particulièrement inquiétantes pour la liberté. L’épidémie de Covid-19 semble un prétexte bien commode pour ceux qui, au sommet, ne se cachent plus de vouloir assouvir leur soif de contrôle de la population.
    Retour sur certains éléments édifiants.

    7.jpgLe Président français a présenté le 5 janvier 2021 aux élus locaux de Touraine une nouvelle stratégie pour accélérer la vaccination.
    « Le Président de la République nous a indiqué qu’il y aurait deux phases : l’une jusqu’à fin mars pour vacciner les plus fragiles et les soignants, avec une simplification du recueil du consentement dans les Ehpad », a expliqué à l’AFP le président du conseil départemental d’Indre-et-Loire Jean-Gérard Paumier.

     

     

    • L’ancien député européen Daniel Cohn-Bendit a adressé un message clair, le 3 janvier 2021 dans l’émission En toute franchise sur LCI, à ceux qui refusent de se faire vacciner. « Il faut arrêter de penser aux antivax [anti-vaccin], à ceux qui disent : “Je ne veux pas”, “Je ne sais pas”, “On ne veut pas être des cobayes”. Eh bien qu’ils ne se fassent pas vacciner. Il faut vacciner tous ceux qui veulent se faire vacciner. Le vaccin c’est formidable », a-t-il fait valoir dans un premier temps. Avant de poursuivre : « Cette réflexion : “Ah on ne va pas leur faire peur. Les pauvres petits.”. Ils ne veulent pas [être vaccinés] et bien qu’ils aillent se faire foutre ! »

     

    • Dans une note envoyée aux préfets et lors d’une visioconférence mardi 29 décembre 2020, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé sa volonté de faire respecter le couvre-feu et les consignes gouvernementales. Le ministre de l’Intérieur craint particulièrement ces fêtes clandestines chez des particuliers où la jauge des six invités pourrait exploser. La traque aux soirées privées a déjà commencé. Plusieurs sauteries en préparation ont déjà été mises au jour par les forces de l’ordre, notamment grâce à Internet.

     

     

    • « Nous allons proposer une extension du couvre-feu qui, au lieu de démarrer à 20h00, démarrera à 18h00 dans l’ensemble des territoires dans lesquels ça s’avèrera nécessaire (…) des départements, des métropoles (…), dans lesquels le taux d’incidence serait au-dessus du seuil d’alerte maximale », a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé sur France 2 le 29 décembre 2020.

     

    • Les autorités espagnoles tiendront un registre des personnes refusant de se faire vacciner contre le Covid-19, lequel sera partagé avec d’autres pays européens mais ne sera pas rendu public, a indiqué lundi 29 décembre 2020 le ministre espagnol de la Santé, Salvador Illa, dans une interview à la chaîne de télévision La Sexta.

     

    • La Cour de Milan a statué que « le risque Covid, dans le pays d’origine d’un migrant, pouvait être une raison valable pour accorder une protection humanitaire. » 28 décembre 2020

     

    • François Bayrou, président du MoDem et haut-commissaire au Plan, s’est dit favorable dimanche 27 décembre 2020 sur LCI à l’idée d’un passeport sanitaire, qui conditionnerait l’accès de certains lieux à la vaccination contre le Covid-19.
      Il a estimé qu’« on peut tout à fait imaginer ça, que d’une certaine manière le fait d’être soumis à la vaccination ouvre des portes qui jusqu’alors étaient fermées ».
      C’est « le sens naturel des choses », a-t-il ajouté.

     

    • « Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider. » Tweet d’Emmanuel Macron le 27 décembre 2020.

     

    • Le décret du 22 décembre 2020 pris par le gouvernement modifie le Code de déontologie des médecins à propos de leurs règles de communication professionnelle.
      L’article 13 du Code de déontologie oblige désormais le médecin qui participe à une action d’information du public « à caractère éducatif, scientifique ou sanitaire », à ne faire « état que de données confirmées ». La nouvelle formulation stipule aussi que le médecin est libre de communiquer « des informations scientifiquement étayées » sur « des questions relatives à sa discipline ou à des enjeux de santé publique ». Le médecin est invité à se garder de « présenter comme des données acquises des hypothèses non encore confirmées ». C’est « l’ambiguïté » de telles mentions que craint l’avocat Thomas Benages, qui a déposé ce recours pour le compte de plusieurs médecins, dont les professeurs Christian Perronne et Paul Trouillas.

     

     

    • La veille de l’arrivée en France des premières doses du vaccin américano-allemand contre le Covid-19, le gouvernement français a publié un décret autorisant le traitement de données à caractère personnel relatif aux vaccinations contre le virus.
      Ainsi que l’a relevé le 26 décembre 2020 le quotidien Le Parisien, un décret gouvernemental paru la veille au Journal Officiel fait état de la création d’un fichier de données pour « les personnes éligibles à la vaccination contre le Covid-19, ainsi que les professionnels du secteur sanitaire intervenant dans la vaccination ».
      Le décret, qui entre « immédiatement » en vigueur, autorise le ministère de la Santé et la Caisse nationale d’assurance maladie à « mettre en œuvre le traitement dénommé SI Vaccin Covid».

     

    • Le Premier ministre Jean Castex a déposé le 21 décembre 2020 un projet de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires.
      L’épidémie a permis l’élaboration en extrême urgence, en mars 2020, d’un cadre législatif liberticide. Le législateur avait prévu sa caducité au 1er avril 2021. Les trois lois de prorogation votées depuis n’ont pas remis en cause cette échéance. Par conséquent, ce nouveau projet de loi permet de donner au gouvernement le droit, en train de devenir permanent, de réduire nos libertés. Ce projet de loi institue ainsi un dispositif pérenne dotant les pouvoirs publics d’un champ d’action exceptionnel.

      Ce projet prévoit notamment que « Le Premier ministre peut, le cas échéant […] subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif »,
      Face au tollé suscité par ce projet de loi sur le gouvernement a finalement reporté de « plusieurs mois » le dépôt du texte devant le Parlement.

     

    • Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a porté plainte le 21 décembre 2020 contre six médecins : Didier Raoult, Christian Perronne, le Pr Henri Joyeux, cancérologue à la retraite, le Dr Nicole Delépine, ancienne oncologue pédiatrique à Garches, le Dr Nicolas Zeller, médecin généraliste, et le Dr Rezeau-Frantz, également généraliste.

     

    • LCI – L’AP-HP a annoncé ce jeudi 17 décembre 2020 mettre fin aux fonctions du Pr Christian Perronne en raison de ses propos jugés « indignes ». Le médecin s’est fait connaitre ces derniers mois pour ses positions controversées.
      (…) Le médecin, chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches, dans les Hauts-de-Seine, est un personnage controversé et la caution scientifique du film complotiste « Hold-Up », auquel il a participé aux côtés de plusieurs « experts ».

     

    • Le 16 septembre 2020 la députée centriste de l’UDI Valérie Six a proposé la création d’un « passeport vert » pour les personnes vaccinées. Un moyen selon elle nécessaire pour « inciter les Français à se faire vacciner. »
      Plusieurs élus commencent à entonner un même refrain concernant la vaccination au Covid-19 : ne pas rendre la vaccination obligatoire mais inciter fortement les Français à l’accepter pour profiter de certaines libertés. Ce 16 septembre, à l’Assemblée nationale, la député UDI Valérie Six a ainsi manié le « en même temps » pour proposer une quasi obligation à la vaccination, sous peine de ne jouir d’aucune liberté. Si elle dit comprendre et trouver « légitime » que des citoyens « expriment une forme de défiance envers les nouveaux vaccins développés », la parlementaire use ensuite d’un « mais » qui balaye la première partie de son intervention.

     

    • Jean-Bernard Fourtillan, professeur émérite connu notamment pour son apparition récente dans le film Hold-up mais aussi pour ses travaux de recherche sur la maladie de Parkinson et d’Alzheimer, a été interné dans un hôpital psychiatrique.
      La préfecture du Gard confirme une « mesure individuelle d’hospitalisation » visant Jean-Bernard Fourtillan. Et de préciser que cette décision relève « d’une prescription médicale ». Cette décision a été prise après que le médecin a été interpelé par les forces de l’ordre le 7 décembre 2020« en vertu d’un mandat d’amener [émis par] un juge d’instruction parisien ».
      L’arrestation du médecin a eu lieu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour « tromperie » par le parquet de Paris en septembre 2019, à la suite d’essais cliniques pratiqués sur 350 malades de Parkinson et Alzheimer. Ces faits avaient également valu à Jean-Bernard Fourtillan d’être poursuivi par l’Ordre des médecins pour « charlatanisme ».
      Il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nîmes après son interpellation. Trois jours plus tard, un médecin a considéré que son état de santé nécessitait un placement dans un établissement psychiatrique et le préfet a suivi ces recommandations. Jean-Bernard Fourtillan est hospitalisé dans l’établissement du Mas Careiron, à Uzès.
      Il a été libéré par le juge d’application des peines le 17 décembre 2020

     

    • Trois fichiers, à disposition notamment de certains services de renseignement, de police et de gendarmerie, ont été nettement élargis la semaine dernière, a relevé vendredi 4 décembre 2020 le site spécialisé NextInpact.
      Ces fichiers contiennent environ 40 000 personnes chacun et concernent les individus constituant une menace pour « la sécurité publique ». Par décrets publiés au Journal officiel vendredi, le gouvernement a étendu ces fichiers aux personnes présentant un danger pour la « sûreté de l’Etat », en particulier pour « les intérêts fondamentaux de la Nation ».
      Il s’agit du fichier Prévention des atteintes à la sécurité publique (PASP), du fichier Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique (GIPASP) et du fichier Enquêtes administratives liées à la sécurité publique (EASP), ce dernier étant utilisé pour réaliser les enquêtes administratives préalables à certains recrutements dans la fonction publique.

      De nouvelles données pourront être renseignées dans ces fichiers. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), dans ses avis sur les fichiers PASP et GIPASP, note ainsi que « la rédaction de certaines catégories de données est particulièrement large ». De fait, pourront figurer dans ces fichiers « les opinions politiques » et les « convictions philosophiques et religieuses », et non plus seulement les « activités » politiques ou religieuses. Les personnes morales – en l’occurrence les associations – pourront désormais y figurer.
      De plus, les « données de santé révélant une dangerosité particulière », les « données […] relatives aux troubles psychologiques ou psychiatriques », les « comportements et habitudes de vie », les « déplacements », les « pratiques sportives » ou encore les « activités sur les réseau
  • Du blasphème et de l’hérésie en démocratie, par Aristide Renou.

    En démocratie, l'empire de la majorité favorise la contrainte intellectuelle. La liberté s'étiole, surtout quand l'égalité lui fait concurrence. Et les sectateurs de ce culte n'ont de cesse d'étendre son empire, au point d'installer la tyrannie.

    Chaque régime politique a son propre récit mythologique : une fable officielle qui explique comment ce régime est apparu et pourquoi il est sans conteste le meilleur régime possible. Cette fable, sans être nécessairement entièrement fausse, n’a bien sûr, dans le meilleur des cas, qu’un rapport assez lointain avec la vérité.

    Chaque régime tend aussi à dégénérer, c’est-à-dire à pousser ses propres principes au bout de leur logique, et ainsi à s’autodétruire. Comme l’écrivait par exemple Montesquieu, dans le dix-septième chapitre du livre VIII de l’Esprit des lois (intitulé « De la corruption des principes des trois gouvernements ») : « Les fleuves courent se mêler dans la mer : les monarchies vont se perdre dans le despotisme. »

    Le récit mythologique propre au régime politique qui est actuellement le nôtre peut être résumé ainsi : avant 1789, la France végétait stupidement dans les ténèbres de la superstition religieuse (catholique) et gémissait dans les fers du despotisme (monarchique). Puis, vers le XVIIIe siècle, survint une révélation : tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. De cette révélation, quelques courageux apôtres de l’égalité firent une révolution, qui délivra le peuple de ses entraves et ôta le noir bandeau que les prêtres avaient noué sur ses yeux.

    Depuis ce temps glorieux, nous vivons sous le règne, certes imparfait mais en perfectionnement constant, de la raison, de la tolérance et de la liberté.

    Et ce qui prouve d’ailleurs de manière démonstrative cette affirmation, c’est que nous nous sommes débarrassés de pratiques aussi atroces qu’irrationnelles, comme la pénalisation du blasphème ou de l’hérésie. Nous ne punissons plus les blasphémateurs, nous n’envoyons plus les hérétiques au bûcher, alors que chacun sait que cela était monnaie courante « au Moyen-Âge » et, de nos jours, le moindre citoyen jouit d’une absolue liberté de conscience et de paroles.

    Telle est la légende dorée.

    La réalité est, comme toujours, bien moins glorieuse. Déjà, dans De la démocratie en Amérique, Tocqueville remarquait que le régime démocratique et laïc produisait un type de conformisme qui lui était propre et que la chasse aux opinions hérétiques – contraires aux dogmes fondamentaux du régime – n’y existait pas moins que dans les régimes aristocratiques et pourvus d’une religion officielle, quoique sous une forme différente, et peut-être plus dangereuse.

    « En Amérique », écrivait-il, « la majorité trace un cercle formidable autour de la pensée. Au-dedans de ces limites l’écrivain est libre ; mais malheur à lui s’il ose en sortir. Ce n’est pas qu’il ait à craindre un auto-da-fé, mais il est en butte à des dégoûts de tous genres et à des persécutions de tous les jours. La carrière politique lui est fermée : il a offensé la seule puissance qui ait la faculté de l’ouvrir. On lui refuse tout, jusqu’à la gloire. Avant de publier ses opinions, il croyait avoir des partisans ; il lui semble qu’il n’en a plus, maintenant qu’il s’est découvert à tous ; car ceux qui le blâment s’expriment hautement, et ceux qui pensent comme lui, sans avoir son courage, se taisent et s’éloignent. Il cède, il plie enfin sous l’effort de chaque jour, et rentre dans le silence, comme s’il éprouvait des remords d’avoir dit vrai. »

    Et il ajoutait : « L’inquisition n’a jamais pu empêcher qu’il ne circulât en Espagne des livres contraires à la religion du plus grand nombre. L’empire de la majorité fait mieux aux États-Unis : elle a ôté jusqu’à la pensée d’en publier. »

    En faisant ce sombre diagnostic, Tocqueville était sans doute plus prophète que sociologue, ou plutôt, ce qu’il décrivait était moins la réalité des États-Unis de son temps que la logique ultime des principes démocratiques de l’Amérique telle qu’il la percevait ; à peu près de la même manière que « la Constitution d’Angleterre » dans L’Esprit des lois est bien moins une description de la monarchie anglaise telle qu’elle existait du temps de Montesquieu qu’une exposition de ce qu’elle aurait dû être pour réaliser pleinement son « objet direct », à savoir « la liberté politique ». En 1835, il existait encore des forces de rappel en Amérique, des barrières au règne sans partage du dogme de l’égalité et donc un espace pour la liberté d’esprit.

    « Si l’Amérique n’a pas encore eu de grands écrivains », écrivait Tocqueville, « nous ne devons pas en chercher ailleurs les raisons : il n’existe pas de génie littéraire sans liberté d’esprit, et il n’y a pas de liberté d’esprit en Amérique. » Depuis, il serait assurément injuste de dire que l’Amérique n’a pas produit de grand écrivain ni, plus généralement, de grandes œuvres de l’esprit. De la même manière, le régime républicain n’a pas régné sans partage en France après 1789, ni politiquement ni intellectuellement, et la liberté d’esprit n’a pas brusquement déserté la France après la prise de la Bastille. La France a continué pendant longtemps à produire de grands hommes et de grandes œuvres, de belles actions et de belles choses.

    Le citoyen en danger permanent

    Mais, pour des raisons multiples et impossibles à retracer dans le court espace de cet article, les contrepoids et les contrepouvoirs ont peu à peu disparu et, depuis environ un demi-siècle, des deux côtés de l’océan Atlantique, l’idée d’égalité parait devenue folle. D’une égalité plausible et honorable – l’honorable désir de se gouverner soi-même, évoqué par les Pères Fondateurs des États-Unis – nous sommes passés à une égalité délirante et destructrice. De l’égale dignité des hommes et des femmes, par exemple, nous sommes passés au dogme de l’interchangeabilité des sexes, c’est-à-dire à la négation de notre nature corporelle et sexuée. De l’égalité en droits naturels de tous les êtres humains, nous sommes passés au dogme de l’égalité des intelligences et des modes de vie, c’est-à-dire à la négation de notre nature d’animaux politiques et moraux. Et ainsi de suite.

    Et, à mesure que les droits naturels de l’Homme, qui au moins peuvent s’énoncer clairement et se défendre rationnellement, se transformaient en « valeurs de la République » ineffables et indicibles, nous avons assisté au retour de pratiques que nous pensions, bien naïvement, réservées aux siècles passés.

    Nous avons désormais nos crimes d’hérésie et de blasphème ainsi que nos tribunaux d’inquisition solidement établis. Nous traquons de manière toujours plus obsessionnelle les « mauvaises pensées » et les « mauvaises paroles », qui sont celles qui pourraient outrager la déesse égalité : sexisme, élitisme, racisme, mais aussi plus récemment islamophobie, validisme ou spécisme, qui sont les noms de ces nouvelles hérésies, partout pourchassées et sans cesse renaissantes sous des formes différentes, car, comme l’horizon, l’égalité fuit nécessairement devant nous à mesure que nous croyons l’approcher. Terribles et sans appel sont les arrêts des gardiens de nos dogmes « républicains », et d’autant plus terribles que, pour l’essentiel, ces tribunaux sont informels et extra-légaux. Qu’ils échappent par conséquent à toutes les garanties procédurales patiemment dégagées au cours des siècles et dont certaines – mais oui – existaient devant les tribunaux de l’inquisition « historique », celle de l’Église catholique.

    Au chapitre cinq du douzième livre de l’Esprit des lois, Montesquieu énonce cette « maxime importante » : « il faut être très circonspect dans la poursuite de la magie et de l’hérésie. L’accusation de ces deux crimes peut extrêmement choquer la liberté, et être la source d’une infinité de tyrannies, si le législateur ne sait la borner. Car, comme elle ne porte pas directement sur les actions d’un citoyen, mais plutôt sur l’idée que l’on s’est faite de son caractère, elle devient dangereuse à proportion de l’ignorance du peuple; et pour lors un citoyen est toujours en danger, parce que la meilleure conduite du monde, la morale la plus pure, la pratique de tous les devoirs, ne sont pas des garants contre les soupçons de ces crimes. »

    Qui ne voit aujourd’hui la vérité de cette observation ? Les pouvoirs publics ont pratiquement abdiqué devant les coups de force perpétrés par les fanatiques de l’égalité – qui se nomment eux-mêmes les « éveillés » (les Woke) – qui pourchassent avec un zèle et une confiance croissante en leurs forces les hérétiques, les blasphémateurs et les magiciens. À savoir : ceux qui ne croient pas que toutes les cultures et les civilisations se valent, et qui par conséquent ne regardent pas le colonialisme et l’impérialisme comme les crimes les plus odieux qui soient ; et ceux qui perpétuent la « culture du viol » et le « patriarcat » en tenant la porte à une femme et en n’utilisant pas l’écriture inclusive. Entre autres pensées et pratiques abominables.

    Il en résulte une « infinité de tyrannies » qui « choquent extrêmement la liberté » et qui font que tout citoyen est toujours en danger, quelle que soit la pureté de sa moralité et la rigueur avec laquelle il observe ses devoirs. Non pas, certes, en danger d’être exécuté en place de grève – pas encore – mais en danger de subir harcèlement, humiliation publique, ostracisme, éventuellement procédure judiciaire usante et ruineuse et perte de ses moyens de subsistance.

    « Sous le gouvernement absolu d’un seul », écrivait Tocqueville, « le despotisme, pour arriver à l’âme, frappait grossièrement le corps ; et l’âme, échappant à ces coups, s’élevait glorieuse au-dessus de lui ; mais dans les républiques démocratiques, ce n’est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et va droit à l’âme. Le maître n’y dit plus : Vous penserez comme moi, ou vous mourrez ; il dit : Vous êtes libres de ne point penser ainsi que moi ; votre vie, vos biens, tout vous reste ; mais de ce jour vous êtes un étranger parmi nous. Vous garderez vos privilèges à la cité, mais ils vous deviendront inutiles ; car si vous briguez le choix de vos concitoyens, ils ne vous l’accorderont point, et si vous ne demandez que leur estime, ils feindront encore de vous la refuser. Vous resterez parmi les hommes, mais vous perdrez vos droits à l’humanité. Quand vous vous approcherez de vos semblables, ils vous fuiront comme un être impur ; et ceux qui croient à votre innocence, ceux-là mêmes vous abandonneront, car on les fuirait à leur tour. Allez en paix, je vous laisse la vie, mais je vous la laisse pire que la mort. »

    Nous y sommes.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Krach bancaire : vers l’effondrement, la Révolution et l’or à 3000 $ l’once !, par Marc Rousset

    Le CAC 40 a dévissé ce mercredi de 3,58 % à 6885,71. Tout cela à cause d’un battement d’ailes de papillon en Californie !

    C’est en fait la banque centrale des États-Unis qui est à l’origine de la faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB), car elle a été obligée de remonter les taux d’intérêt pour combattre l’inflation.

    SVB, la dix-neuvième banque américaine en matière d’actifs, avec 170 milliards de dollars de dépôts, était une banque honnête finançant de nombreuses « start-up » en Californie et de nombreux domaines viticoles. Cette faillite n’a donc rien à voir avec la crise des crédits hypothécaires « subprimes » pourris à hauts risques qui ont conduit en 2008 à la faillite de Lehman Brothers.

    MARC ROUSSET.jpgLa SVB avait investi dans des produits très sûrs, des bons du Trésor américain, mais à un moment où les taux d’intérêts étaient très bas, voire négatifs. Et lorsque les dirigeants de SVB ont voulu vendre 20 milliards de dollars de bons du Trésor américain pour faire face aux retraits précipités des dépôts par les clients (bank run), SVB a alors essuyé une perte de 1,8 milliards de dollars. Les bons du Trésor avaient en effet perdu de leur valeur, suite à la hausse des taux d’intérêt déclenchée par la Fed ! Une levée de fonds en capital pour reconstituer la trésorerie n’a pas pu être réalisée et ce fut la faillite pour SVB.

    Un autre fait marquant de cette faillite, c’est que l’Agence de garantie dépôts (FDIC) a immédiatement pris le contrôle de SVB et « Signature » (autre banque en faillite). Mais la FDIC propose un maximum de garantie de 250 000 dollars par déposant. Et pour certaines sociétés ayant des dépôts de plusieurs millions de dollars, c’était la faillite assurée, avec des répercussions économiques terribles, des faillites en chaîne, des licenciements sans fin (au minimum 100 000), des arrêts d’activité pour des sociétés innovantes de haute technologie (la moitié des « start-up » américaines), de recherche biologique, pleines d’avenir. C’est donc l’État fédéral américain qui remboursera la différence, de façon à ce que tous les déposants puissent récupérer leur argent. Seuls les actionnaires des banques et leurs dirigeants ont tout perdu dans cette faillite retentissante. En fait, c’est la politique du « quoi qu’il en coûte » et la fuite en avant qui continue, depuis 2008, pour maintenir le Système. Joe Biden, pour éviter que la situation ne dégénère, a déclaré qu’il sera fait tout ce qui est nécessaire (« whatever is needed ») !

    Mais, suite à l’effet domino, c’est tout le secteur bancaire dans le monde qui a été dans la tourmente. Les valeurs bancaires en France et en Europe ont chuté de 10 % à 15 % et le Crédit Suisse, prestigieuse banque systémique qui avait déjà dévissé depuis deux ans, a accentué sa descente aux enfers avec une chute de plus de 30 % de son cours de Bourse. Son premier actionnaire, la Saoudi National Bank, avec 9,8 % des actions, a annoncé qu’il n’allait pas soutenir la banque suisse en apportant des capitaux nouveaux. Au nom de SVB s’est donc ajouté celui de Crédit Suisse, d’où une véritable tempête boursière en Europe sur toutes les banques : BNP Paribas, Société Générale, Commerzbank, Deutsche Bank. Le Prix Nobel Joseph Stigliz n’exclut pas d’autres défaillances. C’est en fait la Banque Nationale suisse qui, en s’engageant à apporter 50 milliards de francs suisses pour sauver la deuxième banque systémique du pays et trentième plus grande banque dans le monde, semble cette fois avoir véritablement sauvé les meubles !

    Le problème financier, économique et structurel fondamental, c’est qu’à l’heure actuelle, suite à l’augmentation des taux d’intérêt par la Fed, on peut estimer aux États-Unis qu’il y a dans les portefeuilles d’obligations et de bons du Trésor des établissements financiers, environ 620 milliards de moins-values latentes, comme ce fut le cas pour SVB, en Californie, lorsqu’elle fut obligée de revendre les obligations à l’actif de son bilan, afin de renflouer sa trésorerie mise à mal par les retraits de ses déposants. De plus, suite à la remontée des taux, de nombreuses banques dans le monde doivent désormais rémunérer davantage leurs déposants, ce qui diminue leurs bénéfices.

    Il se trouve que la plupart des Français ne savent pas que de nombreuses banques, les compagnies d’assurance-vie – dont la fameuse AFER, par exemple – n’évaluent pas leurs obligations au prix du marché qui tient compte de la hausse des taux d’intérêt, mais à la valeur nominale de leur remboursement. L’AFER estime que, suite à l’entrée perpétuelle de nouveaux déposants, elle n’aura jamais à faire des cessions sur le marché pour vendre ses obligations en portefeuille au prix du marché ! Mais quid si un grand nombre d’adhérents paniqués de l’AFER veulent récupérer leur argent ? Non seulement l’AFER sera obligée de revendre des titres avec des moins-values, mais étant donné ses faibles effectifs administratifs par souci d’économie, elle ne sera même pas capable de répondre aux demandes trop nombreuses de retraits par ses adhérents. C’est la raison pour laquelle il a été décidé aux États-Unis que toutes les obligations d’État détenues par les déposants seraient remboursées par l’État fédéral à leur valeur nominale et non pas au prix plus bas du marché.

    D’où la ruée actuelle salvatrice sur les bons du Trésor américain car, à ce petit jeu, on est sûr de gagner ! Si les bons du Trésor baissent parce que les taux d’intérêt montent, l’État rembourse, en cas de faillite, à la valeur nominale de remboursement la plus élevée, mais si les taux d’intérêt baissent et que les bons du Trésor augment, le détenteur des ces bons garde le profit pour lui. C’est la fameuse loi du monde financier sans scrupules : les profits pour moi et les pertes pour les citoyens, les contribuables et la collectivité ! Suite à la ruée des achats par les investisseurs, les taux des bons du Trésor diminuent maintenant aux États-Unis et les détenteurs de ces bons ne peuvent que gagner !

    Les États en Europe suivront-ils la même politique en cas de faillite d’une banque ou d’un établissement financier ? C’est fort probable pour éviter l’effondrement du Système, mais que se passera-t-il si cette action doit concerner de très nombreux établissements financiers en faillite ? Faudra-t-il qu’ils en aient encore les moyens ! Un nouveau “quoi qu’il en coûte” qui finira par conduire les États à la banqueroute en Europe, ce qui pend au nez de la France et de l’Italie ! Depuis 2008, les États ne savent que distribuer de l’argent en empruntant sur les marchés et en faisant reprendre par la BCE la plupart de leurs émissions souscrites par les banques, tandis que la BCE fait marcher la planche à billets à plein régime (assouplissement quantitatif de la BCE qui vient juste de s’arrêter).

    Il se trouve que les banques centrales peuvent toujours émettre de la monnaie pour payer en monnaie de singe, mais qu’elles subissent aussi des pertes en détenant des obligations publiques ou privées qui se dévalorisent avec la hausse des taux ! La BCE détient ainsi à son actif la bagatelle de 4 410 milliards d’euros d’obligations rachetées dans le cadre de l’assouplissement quantitatif. La Banque nationale suisse qui intervient souvent sur les marchés, afin d’éviter que le franc suisse ne se valorise trop, vient d’essuyer en 2022, pour la même raison, une perte phénoménale de 132,5 milliards de francs suisses, soit pratiquement le même montant en euros !

    La capacité de la Fed et de la BCE à limiter l’inflation par des hausses de taux d’intérêt est donc maintenant fortement entravée par la faillite de SVB et l’effondrement du Crédit suisse, banque systémique. De plus, un très grand nombre d’établissements sont en faillite virtuelle partout en Europe. La nécessaire réforme des retraites d’une France hyper-endettée suffira encore moins à rassurer les marchés financiers. Voilà les banques centrales prises au piège avec des injonctions, des obligations contradictoires entre l’inflation qui doit être jugulée et le risque des déposants réclamant leur argent dans de longues files d’attente devant les agences bancaires ! Il est probable que la Fed ne majorera pas du tout son prochain taux d’intérêt directeur, 0,50 % étant le maximum envisageable.
    En fait, c’est le début de la fin pour le Système occidental qui se débat comme un beau diable depuis 2008, en pratiquant systématiquement la fuite en avant avec ses banques centrales, et qui a choisi de reculer pour mieux sauter et s’effondrer à terme d’une façon inéluctable ! En 2008, c’était en réalité de nouveau 1929 qui a été évité ! Mais demain, ce sera un krach pire que 1929 ! Et, comme toujours, lorsque les banques dévissent, l’or, valeur refuge, bondit ! Le métal jaune vient d’augmenter, en euros, de 10 % en 3 jours tandis que Crédit Suisse dévissait de 20 % ! On comprend mieux pourquoi les banques centrales en 2022 ont acheté 1136 tonnes d’or dans le monde !

    Il est fort probable que l’or va continuer à terme de s’envoler, étant déjà à 1920 dollars l’once malgré la hausse du dollar par rapport à l’euro ! Comme nous l’indiquions dans notre dernière chronique, l’expert Doug Casey estime que l’once d’or atteindra sans peine les 3 000 $. Et selon Jim Richards, autre expert incontesté, auteur de plusieurs ouvrages sur l’or et les crises, l’once d’or pourrait même s’envoler un jour jusqu’à 10 000 $ l’once !

    Notre intime conviction, c’est que l’effet cumulatif d’un krach à venir pire que 1929 et de la défaite des Occidentaux en Ukraine ainsi que le constat de l’’échec de la politique économique et sociétale en France seront le point de départ d’une révolution conservatrice. Les Européens, après la chute du mur de Berlin, ont aussi commis l’erreur de ne pas se rapprocher de la Russie ! Les élites ont de plus favorisé la délocalisation stupide pour engraisser leurs entreprises multinationales, au lieu de mettre des droits de douane, sans se soucier de l’avenir économique, technologique et industriel des peuples, ni de la paupérisation croissante des populations, au nom des bobards et de l’arnaque du libre-échange mondialiste imbécile, puisque l’échange commercial se résume en fait à des importations et à une perte de savoir-faire sans contrepartie! Le déficit commercial français est aujourd’hui supérieur à 150 milliards d’euros !

    Le prochain krach boursier et économique à venir en 2023 ou en 2024, après la victoire russe et la défaite traumatisante pour les bien-pensants de l’OTAN en Ukraine, sera à la fois le catalyseur et le déclencheur de la révolte des peuples contre l’UE et les élites actuelles progressistes, naïves, insouciantes et incompétentes du style Macron ! Ce sera alors le signal de la révolte populaire et conservatrice pour faire l’inverse de tout ce que l’on fait actuellement sur le plan économique, démographique, familial, sociétal, et politique (vivement le retour à la Real Politik !). Ce krach sera provoqué certainement par l’inflation non maîtrisée puisque le krach récent vient de démontrer l’impossibilité structurelle de remonter les taux d’intérêt aux États-Unis et en Europe, le surendettement démentiel de l’Europe du sud dont la France, et l’explosion de la zone euro !

    Ce krach mondial sera pire que 1929 et aura pour conséquence, en France, la chute de l’incapable enfant-roi Macron, une révolte populaire, la providentielle réaction tant crainte par la gauche et la nécessaire révolution conservatrice pour redresser le pays, afin de nous sortir de cette lente, abominable et inexorable décadence qui dure depuis plus de 40 ans !

  • Rose mafia, ou : Heureux comme un socaliste en France...

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    (Source : Le Figaro magazine, 14 février 2014)

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     Plon, 200 pages, 18 euros 

     

    Heureux comme un socialiste en France

    Philippe ALEXANDRE, Béatrix DE L'AULNOIT

     

    Comment le Parti Socialiste a conquis tous les pouvoirs de la République, de la présidence à la plupart des grandes villes ? Une enquête inédite sur des méthodes et des stratégies très calculées... et pas toujours licites ! Un livre explosif à deux mois des élections municipales de mars 2014. La donne pourrait être changée. 

    Heureux, les socialistes ont tout pour l'être : l'Elysée, Matignon, le gouvernement, le Parlement, les régions, la moitié des départements, les grandes villes, la France est à eux ! Mais cette conquête, que même les gaullistes n'avaient pu réaliser en leurs belles années, est le fruit d'une stratégie méticuleuse de quadrillage du territoire.
    Douze ans après avoir évoqué la prise de Lille par Martine Aubry dans leur best-seller La Dame des 35 heures, Philippe Alexandre et Béatrix de L'Aulnoit racontent cette conquête dans ses épisodes les plus saignants : Marseille et sa dérive mafieuse, l'Ile-de-France et ses associations innombrables, le Pas-de-Calais et le trésor très convoité des Houillères, Paris enfin ou la droite a prêté à la gauche un concours inattendu.
    Pour mettre un comble à leur bonheur, il ne reste aux socialistes qu'à gagner la confiance des Français. Et, en attendant, ils ont tout mis en place pour conserver coûte que coûte leurs chers bastions.

  • (Communiqué) : Le site « iPhilo » : un site à visiter régulièrement...

    iphilo.jpg (Récemment, vous avez pu lire l'hommage de Philippe Granarolo à Jean-François Mattéi. Cet hommage a été publié dans le site "iPhilo", dont Philippe Granarolo nous a  demandé de signaler l'existence à ceux de nos lecteurs qui ne le connaitraient pas : nous le faisons, ici, bien volontiers...)

     

    Créé par des étudiants de Sciences-Po Paris, le site « iPhilo » s’est taillé en quelques années une belle réputation. Privilégiant la philosophie contemporaine et les questions de société, « iPhilo » publie plusieurs fois par semaine des articles consacrés à des événements récents (par exemple la disparition du philosophe Jean-François Mattei), à des débats occupant l’actualité (laïcité et communautarisme, le front républicain, la théorie du genre, le conflit ukrainien, etc.), à des présentations d’ouvrages (récente présentation du dernier livre de Philippe Granarolo « Nietzsche : cinq scénarios pour le futur »). Parmi les contributeurs réguliers, on retiendra Alexis Feertchak (étudiant à Sciences-Po Paris et fondateur du site), les philosophes Patrick Ghrenassia, Philippe Granarolo, Laurence Hansen-Love, Catherine Kintzler, Robert Redeker, et plus ponctuellement des auteurs plus médiatisés tels que Luc Ferry ou Jacques Attali.

    Les articles sont toujours lisibles par le grand public, et ne dépassent jamais 6000 signes : brièveté essentielle pour les individus pressés que nous sommes devenus. « iPhilo » a également créé une application pour Smartphone, qui permet de lire les contributions du site dans le métro ou en tout lieu, même quand on ne dispose pas d’un PC ou d’un ordinateur portable. Les contributions de « iPhilo » sont souvent reprises partiellement dans la presse, y compris à l’étranger, dans la presse québécoise en particulier.

    Un site qui mérite qu’on le suive régulièrement, et qui ne saurait laisser indifférent.

    http://iphilo.fr/

  • Chronique de la France qui souffre (II/II) : Quand Gilles Kepel ”démolit” la folle politique immigrationiste du Système.

    gilles kepel.jpgGilles Kepel est sociologue et spécialiste du monde arabe. Il a mené une enquête fouillée - avec l'Institut Montaigne - auprès des candidats aux élections issu de l'immigration, surtout à Marseille.

    Et qu'en dit-il ? Avant de lire le court extrait suivant de  son entretien avec le journaliste Laurent d'Ancona, juste une précision : Gilles Kepel n'écrit pas dans lafautearousseau !...

    "...Le modèles des quartiers nord (de Marseille, ndlr) c'est au contraire l'expression de la déchéance de la République. Celle d'un Etat qui n'est pas capable de fournir des emplois à une population et la laisse s'enfoncer dans le trafic parce que cela assure, paradoxalement, une sorte de paix sociale. Au prix des 20 morts par règlement de compte qu'on a connu l'année dernière et de la putréfaction de la société..."

    "Putréfaction de la société" : bigre ! Il n'y va pas de main morte, ce Kepel qui n'est certes pas un extrémiste !...

    Mais, écrivons-nous autre chose, dans ces colonnes ? Pourquoi des naturalisations en hausse de 51% alors qu'on a 6 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres, 3 millions et demi de mal logés, des Restaus du coeur qui ouvrent de plus en plus tôt, ferment de plus en plus tard, et pour un nombre toujours croissant de gens qui ont faim, etc... etc... etc... ?

    "Putréfaction de la société" : il y va fort, Kepel ! Le drame est qu'il a raison, malheureusement. Et nous avec lui, et tous ceux qui disent la même chose, à quelque bord qu'ils appartiennent...

  • Sénat, sénateurs, privilégiés : ce Système, qui favorise les ”dodus” au détriment des ”menus”...

    1.800.000 foyers modestes, qui ne le payaient pas avant, paieront l'impôt, cette année. Parmi eux, ceux qui ont voté Hollande pour que "ça change" seront servis, si l'on peut dire ! Ils auront de quoi méditer...

    Dans le même temps, les 348 Sénateurs ont interdit le cumul des mandats à tout le monde, sauf à eux ! Cela paraît proprement incroyable, et pourtant c'est vrai ! La soupe est vraiment trop bonne : serrez-vous la ceinture, mais, non, ne nous serrez pas la nôtre !...

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    Donc, à ma droite, 1.800.000 "modestes" matraqués, à ma gauche, 348 "privilégiés" confirmés dans leurs privilèges. Ce doit être ça l' "égalité/fraternité" de la devise du Sytème...

    Et pourtant ( "Au Sénat, le tour de taille n'est pas un problème !..." dit Jean-Pierre Raffarin), il est clair que les dodus aiment les menus; mais ce ne sont manifestement pas les mêmes !...  

    Et ces Sénateurs, grands privilégiés devant l'Eternel, ne doutent de rien : ils donnent des leçons à tout le monde, surtout à qui réussit très largement mieux que le Système qu'ils incarnent ! : il faut, ainsi, les voir à l'étranger, comme le relate cette réaction amusée et - hélas - justifiée et bien triste pour nous, de nos amis Suisses, devant tant de boursouflure et d'inconscience, accompagnant, au final, tant d'incompétence(s) :

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    Le Sénat, ce "fromage" ? A supprimer d'urgence !...

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  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...), ”la France” : dans les Ephémérides, cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 743 : Translation des restes de Saint Hubert. 1440 : Charles d'Orléans est libéré après vingt-cinq années de captivité en Angleterre. 1468 : Sac de Liège par les troupes de Charles le Téméraire. 1793 : Olympe de Gouges est guillotinée.  1901 : Naissance d'André Malraux.

     Lundi : 1577 : Naissance du père Joseph. 1793 : Mort de Lescure. 1793 : Adam Lux est guillotiné. 1826 : Inauguration du Palais Brongniart. 1830 : Proclamation de l'indépendance de la Belgique. 1838 : Stendhal commence La chartreuse de Parme. 1870 : Début du siège de Belfort. 1924 : Mort de Gabriel Fauré.

    • Mardi : 1499 : Impression du Catholicon à Tréguier. 1906 : Marie Curie devient professeur à la Sorbonne. 1917 : Naissance de Jacqueline Auriol. 1944 : Mort d'Alexis Carrel. 1955 : Mort de Maurice Utrillo.

     Mercredi : 1063 : Consécration de l'abbatiale  Saint-Pierre de Moissac. 1622 : Mort de Claude Berthollet. 1664 : Naufrage de "La Lune". 1836 : Mort de Charles X. 1880 : Alphonse Laveran découvre les causes du paludisme.

    Jeudi : 1492 : Chute de la météorite d'Ensisheim. 1659 : Le Roussillon devient français. 1867 : Naissance de Marie Curie. 1913 : Naissance d'Albert Camus. 1932 : Naissance de Vladimir Volkoff.

  • Sur le Blog de la Fédération Royaliste Provençale : Aix, Marseille, nos deux derniers Cafés de cette Saison...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg...en attendant la prochaine, qui débutera en octobre.

    D'ordinaire, c'est Aix qui tient son Café d'abord, le premier mardi du mois, puis Marseille qui suit, le deuxième samedi. Cette fois-ci, l'ordre est inversé : Marseille clôturera son Enquête sur la République le samedi 8 juin avec Jean-Baptiste Donnier, sur le thème Sommes-nous condamnés à être antimodernes ?

    Puis Aix, exceptionnellement, tiendra son dernier Café non pas le mardi 4 mais le mardi 11, avec Luc Richard, sur le thème La Chine et nous - Nouveau regard sur l'Empire du Milieu

    A NOTER :

    1. Les lieux et horaires restent inchangés :

    * Aix : 18h45, Café Le Festival, 67 bis rue Espariat (en bas du Cours Mirabeau, en face de la Rotonde). Renseignements: 06 16 69 74 85. 

    * Marseille : 18 h 30, Café Simon, 28 cours Honoré d'Estienne d'Orves, 13001 (Carré Thiars). Accueil à partir de 18 h; Café, de 18h30 à 19h45; repas d'Aprés-Café, pour tous ceux qui le souhaitent, à partir de 20h. Renseignements : 06 08 31 54 97.)   

                 2. Le Café d'Aix sera prolongé par un repas amical, comme cela se fait chaque année, pour "clôturer la Saison"...

  • Sur le Blog de la Fédération Royaliste Provençale : Images du dernier Café actualités d'Aix-en-Provence avec Hilaire de

    Réunion de rentrée, cafés actualités se succèdent à Aix et à Marseille, pour le profit des participants, parmi lesquels des jeunes qui s'informent, questionnent, discutent.

    A Marseille, la Fédération Royaliste Provençale a tenu sa réunion de rentrée le 23 novembre dernier. Mais Aix avait déjà organisé son premier Café actualité, le mardi 1er octobre. De ces rencontres, vous trouverez annonces, relations, vidéo, dans nos notes précédentes ...

    Mardi dernier, 5 novembre, Hilaire de Crémiers a traité, à Aix, le sujet qui lui était proposé : "Etat - Nation, la crise des institutions". Son exposé a donné lieu à une longue et intéressante discussion.

    Nous nous bornerons à donner, ici, quelques images de ce Café actualité aixois, qu'Antoine De Crémiers anime et qui est toujours très réussi.   

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    L'assistance, au cours des interventions

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    Hilaire et Antoine de Crémiers 

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    Brigitte Montignon reçoit, présente, renseigne ...

    Signalons, enfin, les deux prochains cafés politiques prévus à Marseille, d'ici la fin de cette année 2013 :

    GERARD LECLERC.JPG. Le 23 novembre,

    Gérard LECLERC : La morale laïque de Vincent PEILLON,,

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    . Le 14 décembre,

    Antoine de CREMIERS : La France existe-t-elle encore ?  

    Ces sujets prolongent, d'ailleurs, l'Enquête sur la République, que nous avons ouverte, à Marseille, la saison dernière. 

    Renseignements :

    = Pour Aix-en-Provence : 06 16 69 74 85 (Café chaque premier mardi du mois)

    = Pour Marseille : 06 08 31 54 97

  • Le silence est d'or...

              Mauvais perdants, et ne digérant pas leur défaite, Jean Luc Mélanchon et Mouloud Aounit ont franchi les bornes de la bêtise et du mauvais esprit.

              Le premier a déclaré, en parlant de la droite: "...ils ont tellement collaboré...!" et le second s'est carrément écrié: "C'est la France de Pétain !". Pas étonnant, avec des raisonnements (?!) pareils, que ces messieurs perdent les élections...!

              On leur rappellera simplement que c'est la Chambre du Front Populaire qui a déclaré et perdu une Guerre qu'elle n'avait pas préparée: elle est donc directement et seule responsable de la défaite, de l'Occupation et des horreurs effroyables qui en ont découlé, matériellement et moralement. Cette Chambre s'est ensuite enfuie, en un sauve qui peut déshonorant, non sans avoir au préalable voté les pleins pouvoirs à Pétain, qui devait, par la suite,  trouver dans la gauche socialiste et communiste de nombreux soutiens à la politique de Collaboration: Doriot (ancien maire communiste de Saint Denis), Laval et Déat (tous deux anciens députés socialistes), Simon Sabiani (vrai maître de Marseille pendant des années)...

              Les gens honnêtes et instruits savent que l'héroïsme et la trahison ont été présents dans les deux camps: Mélanchon et Aounit non.... Quoi qu'il en soit, leur inculture et leur mauvaise foi leur ont fait perdre une bonne occasion de se taire..... 

  • Les prix du mardi...

               le prix citron: à Ségolène Royal pour ses déclarations au "JDD", reprises lors de sa "journée de rentrée", dans lesquelles elle explique qu'elle veut "rebondir, redémarrer": mais elle a menti aux Français, elle s'est disqualifiée en reconnaissant après les élections qu'elle ne croyait pas à certains points essentiels de son programme, et qu'elle ne les aurait pas appliqués parce qu'ils étaient inapplicables! Duplicité ou incompétence? plus vraisemblablement, les deux à la fois...; peu importe; ceci doit en toute logique l'exclure à l'avenir de toute participation à une élection; osons le mot: c'est une question d'éthique, de morale....

             le prix orange: ex-aequo, à Manuel Valls et Michel Rocard, pour la lucidité et la franchise de leurs propos sur l'état du PS; la premier a déclaré: "Nous sommes au bout d'un cycle: une grande partie des idées de gauche se sont épuisées."; le second: "le Parti Socialiste n'est plus en mesure de revenir aux affaires pour un paquet d'années." (sic). L'un et l'autre rejoignent l'analyse sans complaisance de l'état de la Gauche dréssée par Jacques Julliard dans "Le Nouvel Observateur", dont nous avons longuement rendu compte, et à qui nous avons répondu, en posant cette question: "Est-il suffisant de dresser le constat d'une faillite ou faut-il tenter d'en sortir?" (1).

    (1) Voir la note: "Propositions pour une nouvelle manière de penser le Politique", dans la Catégorie: "République ou Royauté?".

  • Trois morts dans l'incendie du squat de Saint Denis : tous responsables et tous coupables

    Cette fois, si l'on osait, on dirait qu'il n'y a "que" trois morts, mais ce sont toujours trois morts de trop. Après les deux morts dans un immeuble dégradé de Saint-Ouen, les six morts dans l'incendie d'un immeuble de Pantin squatté par des migrants, et tous les précédents, combien d'atrocités faudra-t-il encore, combien de pauvres malheureux brûlés vifs pour que l'on comprenne combien il est criminel de laisser croire à ces pauvres gens que la solution c'est de venir en France, où il n'y a rien pour eux, où ils ne trouveront rien.

    Quand les gouvernements successifs, les associations genre RESF, les immigrationnistes à tout-va, les mal-généreux de tout poil et tutti quanti comprendront-ils cette évidence, probablement trop évidente pour eux : ces pauvres gens, qui viennent en France par centaines de milliers depuis des années, parce qu'ils croient - et qu'on leur laisse croire - à un mirage, ce n'est pas à Neuilly qu'ils s'installent; ni à Juan-les-Pins, ni au Touquet, ni à Deauville... Et ce n'est pas l'Eldorado qu'ils trouvent, dans leurs majorité, mais le squat, la misère et tout ce qui l'accompagne.

    Il n'y a pas de quoi être fier de la situation !

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    En Seine-Saint-Denis : qui peut affirmer, sérieusement, qu'il y a en France des perspectives d'avenir et d'épanouissement dignes de ce nom pour 200.000 entrées "régulières" - plus 30.000 régularisations - par an ? Et les infrastructures qui vont avec : logements, places en écoles et en crèche, postes de travail, transports... ?

    La réponse est évidemment, et doublement, Non. Dans ces conditions, ceux qui "militent pour" et ceux qui "laissent faire" cette chose insensée qu'est l'arrivée continue de tant de gens depuis des décennies sont également responsables, et coupables.