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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Philippe de Veulle, et Thomas Fauré au micro de Philippe David.
67% d’abstention, un record. Après plus d’un an de pandémie, les élections régionales et départementales n’ont manifestement pas passionné les Français, qui n’en peuvent plus d’un État qui les a assignés à résidence, masqués et infantilisés. Le seul vrai résultat de ces élections est que les ministres parachutés se sont reçus sur le cul : dur contact avec la réalité.
On pourrait analyser les causes de cette désaffection des urnes : élections mal préparées et mal organisées, perspective d’une présidentielle qui reste le dernier vrai enjeu électoral, désintérêt pour un scrutin autour des barons locaux, incompréhension sur le rôle des élus départementaux et régionaux perçus comme les seuls bénéficiaires d’un empilage de fonctions au sommet d’un mille-feuille administratif… Bref, les raisons sont multiples.
Mais ce désastre « démocratique » révèle en premier lieu la méfiance et le découragement d’une très grande partie de notre peuple à l’égard du personnel politique.
Les habitants de notre pays ne semblent pas pouvoir trouver dans les urnes des réponses à leurs angoisses : chômage, insécurité, immigration incontrôlée, repentance et autres agressions des minorités idéologiques, propulsées au-devant de la scène par les lobbys financiers et les médias, constituent aujourd’hui le quotidien des Français. Le sentiment d’être courtisé en période électorale pour être ensuite trompé et abandonné dans une France qui dégringole rend futile le bulletin de vote.
Faire gagner l’abstention, c’est faire perdre la démocratie, vient de dire Jean Castex, Premier ministre. C’est la démocratie elle-même qui sécrète le poison qui la tue. Le peuple en a assez d’une démocratie qui joue les dictatures pendant plus d’un an puis prétend lui redonner la liberté de choix en expliquant que la moitié des électeurs sont des inconscients et l’autre moitié des crétins. La lutte contre l’extrême droite, mal absolu qui menacerait notre pays, voilà tout le programme des sauveurs de la démocratie.
À chaque élection, le régime se disqualifie un peu plus et les partis révèlent qu’ils ne servent qu’à prendre et occuper le pouvoir sans gouverner. Qui a voté ? Il apparaît que ce sont plutôt les cadres et les retraités, ceux qui préfèrent en général reconduire les sortants en période de crise, à gauche comme à droite.
Devant cette pantalonnade, l’Action française appelle les Français à se réveiller. Ce n’est pas d’élections politiciennes dont nous avons besoin. C’est d’un changement de régime, afin de remettre le pays réel au centre des préoccupations de l’Etat et de redonner à la France sa vraie place dans le monde.
Source : https://www.actionfrancaise.net/
https://www.facebook.com/events/1873366302824752/?ref=newsfeed
REUNION DE LANCEMENT DE LA SECTION VEXINOISE D'ACTION FRANCAISE !
Nous vous invitons à nous rejoindre à l'occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à L'Isle-Adam le vendredi 10 septembre à 19h30.
Cette rencontre sera l'occasion de faire connaissance, d'adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.
« Le Bien Commun »
Alors que la crise sanitaire n’en finit pas, il peut paraître étrange que la principale préoccupation de nos hommes politiques soit déjà la prochaine présidentielle, et les législatives qui s’ensuivront. Il est vrai que, quinquennat oblige, la première aura lieu dans quatorze mois seulement – autant dire, demain. Et qu’en république, rien n’est plus important que les élections !
C’est-à-dire les prochaines prébendes. Telle est la raison pour laquelle les régionales et les départementales n’ont pas été repoussées à plus tard que juin : il ne fallait pas que les différentes élections risquent de s’entrechoquer en matière de comptes de campagne. Quant à repousser les élections locales après la présidentielle, Macron y a bien pensé, pour profiter, en cas de nouvelle victoire, de la dynamique majoritaire qui lui aurait alors donné, outre l’Élysée et l’Assemblée, les départements et les régions et donc, à terme, le Sénat. Mais la ficelle était un peu grosse. Comme l’est cette tentative, dont nous ne savons ce qu’elle deviendra à l’heure où nous écrivons, d’instaurer pour la prochaine présidentielle le vote électronique par anticipation. Les bobos, vivier électoral se partageant entre Macron et les Verts, pourraient, après avoir fait leur devoir civique dès le jeudi, partir en week-end printanier dès le vendredi soir dans leur SUV hybride – conscience écolo oblige.
Les médias jouent également leur partition, dictant à l’opinion publique, à travers sondages et émissions politiques ciblés, un second tour Le Pen-Macron que ce dernier pense d’ores et déjà sans risque majeur, même si l’écart avec sa concurrente se rétrécirait certainement quelque peu. Voilà̀ ce qu’est devenue cette rencontre d’un homme et d’un peuple qu’était censée être l’élection du président de la république au suffrage universel lors de son instauration par référendum. Et qu’elle ne fut jamais puisque, dès décembre 1965, lors de sa première occurrence, le ballottage de De Gaulle signifia l’échec de sa tentative. Alors qu’il pensait pouvoir se targuer devant les Français de ce qu’il considérait comme sa double légitimité historique (1940 et 1958) pour apparaître au-dessus de la mêlée, le jeu des partis reprit immédiatement le dessus. Et ce fut la droite qui vainquit, sans gloire, une gauche soutenue par une extrême droite atlantiste. Le schéma voulu par le général De Gaulle n’avait de chance de jouer qu’en cas de candidature hors parti : on parla à l’époque du comte de Paris, Henri VI : le dialogue entre les deux hommes, d’une hauteur de vue dont seraient bien incapables nos politiciens actuels, fait regretter que l’entreprise, si De Gaulle y pensa vraiment, n’ait pas été tentée1. Laissant par manque de volonté politique le comte de Paris dans l’ombre, De Gaulle préféra se représenter. Et, la nature revenant au galop, la république retourna très rapidement à ce qu’elle est fondamentalement : une compétition peu reluisante d’intérêts privés, voire étrangers, aux dépens du peuple français.
De ce point de vue, 2022 ne recèlera aucune surprise. Quel qu’en soit le vainqueur, et nous ne pouvons évidemment qu’espérer la défaite de Macron, cette nouvelle édition ne changera rien à la donne. Même s’il est animé des meilleures volontés du monde – et espérons qu’il le soit –, le nouveau chef de l’Etat rencontrera bien vite les limites inhérentes à un régime qui ne pose pas les conditions de l’indépendance du pouvoir. Outre qu’il devra probablement sa victoire à quelque oligarchie, il devra également compter avec tous les intérêts privés et étrangers – souvent les mêmes – qui sèmeront sur la voie qu’il se sera fixée les pires embûches, sans compter que l’Europe se prévaudra de sa supériorité désormais institutionnelle pour lui interdire d’agir dans l’intérêt de la France. Car il faut bien mesurer qu’aujourd’hui, et le voudrait-il – ce n’est en tout pas le cas de Macron –, le chef de l’Etat n’est plus le chef d’un État souverain. C’est pour cette souveraineté que nous travaillons, et pour le souverain qui en est le garant.
1 Comte de Paris, Général De Gaulle, Dialogue sur la France, Fayard, 1994
Source : https://www.actionfrancaise.net/
Honneurs à nos soldats français qui se sont battus jusqu'au bout de leur mission !
Tout se met en place pour la prochaine présidentielle et, si nous étions républicains — hypothèse évidemment absurde —, nous ne saurions trop fulminer contre ce hold-up prémédité de l’élection. La messe est dite : ce sera un second tour Macron-Le Pen avec une victoire plausible du premier sur la seconde, moins bien qu’en 2017 mais comme en 2017 tout de même.
Quant à la peur, instillée dans les médias contre une possible victoire de l’hydre fasciste, elle n’a d’autre fonction que de mobiliser très en amont ceux qui seraient tentés par l’abstention. D’ailleurs qu’il s’agisse de la gauche ou de la droite dite républicaine, c’est à celui qui, comme si son honneur en dépendait, appelle déjà à voter Macron au second tour de 2022. Ainsi, récemment sur France. Inter, pour Jadot, le présumé candidat écologiste, ou pour Benoît Hamon, le président de Génération.s (sic), qui a fini de saper la maison socialiste en 2017, le point ne se discute même pas, ce qui montre qu’ils s’inscrivent déjà dans le schéma médiatico-politique préétabli. Quant aux LR, qui hésitent, pour la prochaine présidentielle, entre disparaître et ne plus exister, on imagine mal que, quelques individualités mises à part, ils appellent à voter pour Marine Le Pen.
Celle-ci ne ménage pourtant pas ses efforts pour se rendre aussi passe-partout que possible : dernièrement encore s’agissant de la Cour européenne des droits de l’homme, dont elle ne veut plus sortir, ne la considérant plus comme un obstacle à la réalisation de ses objectifs. Or, comme la CEDH n’a pas modifié d’un iota sa philosophie — disparition des souverainetés nationales et instauration de la démocratie universelle sur fond de dictature des juges —, cela revient à dire que c’est Marine Le Pen qui, de manière draconienne, a revu ses ambitions à la baisse. Tactique électorale sur fond de cynisme politique ? Ce serait peut-être lui prêter un esprit de calcul qu’elle n’a pas. De manière plus plausible, elle est convaincue, non sans quelque raison d’ailleurs, que les échecs précédents du camp dit national sont dus en grande partie à un discours anxiogène — Frexit, sortie de l’euro —, dont l’effet, sur un suffrage universel naturellement conservateur de l’existant, fut d’autant plus dévastateur qu’il était conjugué à un amateurisme évident. Aussi parie-t-elle sur un discours inverse, qui, loin d’inquiéter les Français et les élites, vise à acquérir en crédibilité ce qu’il perdra en vigueur. C’est ainsi que, sur fond de faux réalisme et de vrai manque de courage politique, le RN se conforme, au plan dit sociétal, au prétendu effet de cliquet. C’est ainsi aussi que, pour rassurer tant les élites que les marchés, elle proclame un attachement tout neuf à la CEDH. On voit pourtant où cet affadissement du discours, ces multiples redditions avant le combat, qui, au nom de la recherche d’un consensus mou sur de prétendus acquis sociétaux, reconnaissent à la seule gauche le droit légitime de diviser les Français, ont conduit la droite parlementaire ! D’autant que, comme en témoigne, par exemple, après quarante ans, la toujours grande popularité de la peine de mort, dont le rétablissement est pourtant rendu impossible par nos différents engagements internationaux, les Français ne semblent pas convaincus par la métaphysique de l’effet de cliquet.
Or, à force de ne plus faire la différence, on prend le risque de devenir insignifiant. Et de passer d’un discours anxiogène à un discours démobilisateur. Un équilibre est à trouver car, si la normalisation peut aider à casser le fameux plafond de verre, elle peut aussi avoir pour effet de décourager son électorat sans en gagner un autre. Car ce sera alors la compétence qui fera la différence : or le RN n’a jamais eu de responsabilités nationales. Ce ne sera pas, en tout cas, la promesse d’un quelconque référendum sur l’immigration, d’autant que la ou les questions posées, puisqu’il n’est plus question de quitter la CEDH, devront respecter les clous très contraignants de cette institution supranationale, très susceptible en matière de droits des migrants, réfugiés et autres clandestins. Autant dire qu’il s’agira d’un référendum pour rien. Tant que nos futurs gouvernants ne se souviendront pas que l’Europe n’est rien sans la France, une expérience populiste ne pourra y finir qu’en eau de boudin, comme en Italie.
Tandis que, contrairement à son engagement de 2017, Macron ne cesse d’abaisser la fonction présidentielle, notamment par un jeunisme sans surmoi, qui est surtout une profonde marque de mépris pour la jeunesse de notre pays, le principal handicap de la France est l’uniformisation, sur fond de médiocrité, de sa classe politique. La droite et la gauche partageant les mêmes tabous — l’Europe, les droits de l’homme, la soumission aux évolutions sociétales et à toutes les formes de minorités, le mondialisme, la nécessité de l’immigration —, tout discours qui s’en éloigne, si peu que ce soit, se trouve diabolisé. Nul besoin dès lors de faire dans le conformisme, qui est un vrai tonneau des Danaïdes.
C’est d’un troisième homme que la France a besoin, dont la responsabilité historique sera d’assurer le passage. Il ne le pourra qu’en tenant un discours de vérité aux Français, qui se montreront plus réceptifs que le pays légal l’imagine. Rien n’est encore joué, contrairement à la certitude que veulent nous imposer les médias officiels.
François Marcilhac
Source : https://www.actionfrancaise.net/