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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Famille de France & Patrimoine • Promenade au Domaine royal de Dreux

     

    Ce dimanche [13 août], notre ami François De Rolleboise était au Domaine royal de Dreux ; la résidence officielle de l’héritier de la Maison Royale de France, le Prince Jean de France ; pour une petite séance photo consacrée au Domaine royal.

    Le prince Jean et la princesse Philomena ont emménagé au Domaine Royal en mars 2011. Depuis, le parc de trois hectares est un terrain de jeu idéal pour le prince Gaston, la princesse Antoinette, la princesse Louise-Marguerite et leur petit-frère le jeune prince Joseph. Le duc de Vendôme quant à lui a installé son bureau dans une tour de la demeure et la princesse Philomena qui apprécie sa vie au Domaine royal de Dreux, est fortement engagée au sein de la vie associative locale. Aujourd’hui visitons donc ensemble le Domaine royal de Dreux…

     

    Si le Domaine royal de Dreux est aujourd’hui la résidence officielle de l’héritier de la Maison Royale de France, le domaine, est certainement depuis le XIXe siècle  le Domaine royal le plus intimement attaché à l’Histoire politique et dynastique des Princes d’Orléans.

    L’Histoire du Domaine Royal de Dreux

    Le comté de Dreux, situé à la frontière du duché de Normandie, est rattaché au domaine royal en 1023. Le roi Louis VII donne en 1137 le comté de Dreux en apanage à son frère Robert. Ses descendants vont posséder ce fief durant deux siècles et demi. Un château fut édifié au XIIIe siècle. On peut voir encore certains vestiges du château-fort de Dreux tels que les murailles et quatre grosses tours rondes.  À l’avènement d’Henri IV, la place de Dreux rejoint le camp des ligueurs catholiques qui s’opposent au nouveau roi. Assiégée par Henri IV en 1590, la forteresse doit se rendre en 1593 après un siège mené par Sully. Le domaine de Dreux abandonné sombre dans l’oubli et tombe en ruine. En 1775, Louis XVI cède le comté de Dreux à son cousin le duc de Penthièvre, Gouverneur de Bretagne et Grand Amiral. Après le décès du prince en 1793 en son château de Bizy, le château de Dreux est mis sous séquestre puis vendu aux enchères à un marchand de bois.

    Au retour des Bourbons, la duchesse d’Orléans, fille du duc de Penthièvre   rachète le domaine et décide d’y faire bâtir une chapelle. La duchesse douairière d’Orléans  souhaite donner une sépulture décente aux morts de sa famille. Elle  choisit l’architecte parisien Claude-Philippe Cramail pour l’édification d’une chapelle funéraire de style classique en forme de croix grecque avec une rotonde surmontée d’une coupole. La duchesse d’Orléans décède en 1821 avant l’achèvement de la chapelle. Son fils Louis-Philippe termine l’édifice qui fut béni l’année suivante en 1822. Louis-Philippe, devenu roi des Français en 1830 décide de faire de cette chapelle le lieu de sépulture des princes de la Maison d’Orléans. Le roi agrandit la chapelle dans un style néo-gothique en vogue à l’époque. L’édifice est terminé en 1844. Louis-Philippe d’Orléans (1979-1980), fils du feu prince Thibaut, comte de La Marche est le représentant de la huitième génération de princes d’Orléans qui reposent dans la chapelle royale. Un élégant pavillon à tourelles fut bâti en 1844 par Louis-Philippe dans le parc de la chapelle royale pour servir de logement à Mgr Guillon, doyen des Aumôniers. Ce bâtiment, appelé encore de nos jours l’Évêché, sert de lieu de réception pour la famille de France après les cérémonies célébrées à la chapelle royale Saint Louis. Les cercueils du comte et de la comtesse de Paris défunts furent exposés dans le salon principal de l’Évêché pour recevoir les visites des fidèles et amis de la famille royale les jours précédents les obsèques des princes. Un autre bâtiment est accolé à l’Évêché. Il s’agit d’une ancienne maison en calcaire et briques rouges surmontée d’un toit à deux pentes et à pan coupé aux extrémités. Cette maison est aujourd’hui la demeure privée du duc et de la duchesse de Vendôme et de leurs enfants. Cette demeure bénéficie d’une vue magnifique sur la ville de Dreux. Cette maison a vu naitre le 7 septembre 1726, Francois-André Danican Philidor, un célèbre compositeur issu d’une dynastie de musiciens et théoricien du jeu des échecs.  •

    Source : La Couronne

  • Identité • Le Parlement égyptien s’apprête à voter une loi interdisant les prénoms occidentaux

     

    Par Anne-Sophie Désir

    Que les Egyptiens décident d'interdire chez eux les prénoms occidentaux est leur affaire et leur droit. Les Coptes verront bien ce qu'ils ont à faire pour continuer de porter des prénoms chrétiens, de tradition orientale. Cet excellent article [Boulevard Voltaire, 15.06] vise à nous donner en exemple la dite décision égyptienne. Dont on verra, d'ailleurs, si elle est confirmée. Nous sommes bien d'accord. A ceci près que nous ne considérons devoir invoquer aucune sorte de réciprocité pour prendre, de notre côté, c'est à dire en France, sans attendre, la décision qui s'impose pour protéger notre identité en la matière : l'interdiction des prénoms - au moins comme premier prénom - d'origine étrangère à notre culture et à notre civilisation.  LFAR   

     

    5db370b392d007374c203188d6f5887a.jpeg.jpgLe Parlement égyptien s’est réuni, mardi 13 juin, pour discuter d’une proposition de loi visant à interdire aux parents d’attribuer des prénoms occidentaux à leurs enfants sur l’initiative du député Bedier Abdel Aziz.

    Les contrevenants pourraient écoper d’une amende de 49 à 240 euros, voire d’une peine d’emprisonnement de six mois.

    Par prénoms occidentaux, entendez prénoms chrétiens : l’aller-retour porte la marque décomplexée d’une revendication essentiellement culturelle.

    Le député Abel Aziz ne s’en cache pas, qui invoque clairement une motivation purement identitaire : « Utiliser de tels prénoms occidentaux et abandonner les prénoms arabes conduira à un changement indésirable et radical de notre société et de notre culture. Nos enfants ne seront plus reliés à leur authentique identité. »

    Un prénom, comme une identité, est un rattachement affirmé à une culture.

    CQFD. Ce qu’il fallait dire, sauf que le dire en France reviendrait à provoquer un tollé de vierges sacrément effarouchées prêtes à vous clouer au pilori du vivre ensemble.

    Rappelons (avec ironie ?) que le prénom Mohamed est le prénom régulièrement le plus donné en Île-de-France, notamment en Seine-Saint-Denis, et que ce prénom maghrébin (et ses variantes) a été celui le plus souvent choisi par les parents anglais et gallois à leurs fils en 2011 et les années suivantes, notamment à Londres.

    Si les Égyptiens en viennent à adopter cette loi interdisant les prénoms occidentaux sur leur sol, alors à nous d’utiliser la réciprocité !

    Appeler son enfant né en France Mohamed, Malika ou Yasmina, c’est refuser ostensiblement de l’intégrer au peuple français en se fondant dans sa culture et son histoire. C’est un signe manifeste d’auto-ségrégation qui lui permettra ensuite de venir se plaindre, du fait que les prénoms d’origine étrangère seraient discriminés par les DRH. C’est l’excuse de l’échec à venir et la légitimation du droit à la victimisation sociale. 

    Et le phénomème est d’ampleur puisque, selon l’INSEE, en 2015, 7,3 millions de personnes nées en France ont au moins un parent immigré, soit 11 % de la population !

    Le prénom est la marque de l’individu nouveau. Lui donner un prénom français, de culture chrétienne, c’est marquer sa volonté d’intégration dans le pays qui est le sien. Éric Zemmour, lors des rencontres de Béziers, a proposé de réformer le Code civil pour obliger à la francisation des prénoms. 

    Il n’en fallait pas plus à Nicolas Domenach pour monter sur ses grands chevaux communautaristes et intituler sa chronique sur RTL : « Bienvenue à Yasmina, Malik, Safia, Zora, etc. » 

    Choisir un prénom français quand on a des origines étrangères, c’est choisir fièrement la France. C’est marquer son respect pour la société d’accueil, son passé, son histoire, ses héros. C’est s’assimiler. Adjani se prénomme Isabelle et non Djamila, Reggiani se prénomme Serge et pas Sergio, Aznavour Charles et Platini s’appelle Michel.

    Donner à son enfant un prénom maghrébin n’est pas un signe d’assimilation mais de rattachement à sa culture d’origine.

    À l’inverse, aimer la France en s’appelant Amine ou Youssef n’est pas une chose facile. Les parents qui choisissent de donner ces prénoms à leurs enfants ne leur insufflent pas le désir d’être français mais la fierté d’être d’origine musulmane. Une fois adulte, l’enfant, même intégré, traînera son prénom derrière lui comme un boulet de naissance. Sans compter que la période que vit actuellement la France n’est pas exempte de traces de violences djihadistes, et on aurait souhaité de la part de nos concitoyens d’origine arabe qu’ils manifestent, au moins par le prénom donné à leur enfant, un soutien à un combat que l’on espère commun.

    Le projet de loi égyptien visant à protéger l’identité égyptienne n’est pas isolé. En 2014, l’Arabie saoudite a procédé à l’interdiction d’une liste de 51 prénoms pour « non-conformité avec les traditions sociales » ou pour « raisons religieuses » ou simplement à cause de leur origine « étrangère ».

    À nous d’envoyer la réponse du berger à la bergère !    

    Juriste
  • Culture & Patrimoine • Destruction de sites historiques par l'EI ou la révolution culturelle djihadiste, par Gérard LE

    GERARD LECLERC.JPGPour Gérard Leclerc, la destruction par les djihadistes de Daesh d'oeuvres préislamiques très rares traduit une volonté d'éradication de tout héritage.

    Gérard Leclerc est un journaliste, philosophe et essayiste. Il est éditorialiste à France catholique et à Radio Notre-Dame. (Entretien avec Alexandre Devecchio).

     

    Les djihadistes de l'État islamique ont mis en ligne une vidéo, jeudi 26 février, où ils détruisent à coups de masse des œuvres préislamiques très rares du musée de Mossoul en Irak. Que cela vous inspire-t-il ?

    Gérard Leclerc: Je suis horrifié. Ce n'est pas un massacre, ni une décapitation ou une crucifixion. Mais c'est une violence qui blesse de manière très particulière, qui s'attaque à notre nature profonde. Cela m'évoque l'attentat à la bombe qui endommagea le musée des Offices à Florence en 1993, des oeuvres d'art inestimables avaient été abîmées. Les terroristes ont agi sciemment: leur réflexe consiste à éradiquer tout ce qui ne convient pas à leur conception de la vie.

    Après la destruction de la tombe du prophète Jonas, c'est la deuxième fois que Mossoul est visée. Cette ville occupe-t-elle une place particulière dans la civilisation judéo-chrétienne ?

    Ninive est une ville biblique. Elle est liée à l'histoire de Jonaz, prophète juif, envoyé par Dieu dans une grande ville païenne qu'il va convertir de manière improbable. D'abord sceptique, Jonas s'enfuit. Mais son bateau est pris dans une tempête. Il est alors avalé par une baleine qui au bout de trois jours et de trois nuits le rejette sur le rivage, d'où il repartira finalement convertir Ninive. Jonaz et Ninive sont ainsi restés des figures importantes de la révélation de la culture biblique puisque le Christ lui-même se référera, selon l'Évangile de saint Matthieu, au seul signe de Jonas, alors qu'on lui réclame un signe décisif pour attester du caractère de sa mission.

    Jonaz est aussi un prophète pour les musulmans puisqu'ils sont reliés à la culture biblique de l'Ancien testament. Mahomet se veut l'homme qui clôt la révélation et celle-ci part d'Abraham. Il y a une parenté culturelle indéniable.

    S'ils appartiennent aussi à la culture musulmane, pourquoi s'en prendre à ces sites historiques ?

    Les terroristes se réfèrent à la tendance iconoclaste qu'on retrouve dans l'histoire des religions, y compris dans la théologie chrétienne. L'image, considérée comme une forme d'idolâtrie est en effet un interdit biblique. Il faut se souvenir de la célèbre querelle des images de Byzance qui s'étend de 723 à 843. Pendant cette centaine d'années, les empereurs byzantins interdirent le culte des icones et firent détruire systématiquement les images représentant le Christ ou les saints. Mais celle-ci va se clore finalement par le triomphe de l'orthodoxie et du culte des icônes lors du deuxième Concile de Nicée en 787. Cela se traduira par l'émergence de l'art religieux occidental et la production de merveilles artistiques inégalées. Néanmoins, dans le registre religieux, il y a une lutte constante entre la représentation et le refus de la représentation. Il ne faut pas oublier non plus que dans le protestantisme au XVIe siècle, il y a aussi une rage iconoclaste qui va faire des ravages dans notre patrimoine culturel. Evidemment, il ne s'agit pas de faire un rapprochement hasardeux entre le calvinisme et l'islam racical. Mais les islamistes s'appuient sur une tradition religieuse iconoclaste défaite par le christianisme. Ils ont pris le parti de la suppression de toute représentation qui à leurs yeux est idolâtrique.Cette politique de la terre brûlée se rapporte à une certaine conception du divin, qui ignore que l'épiphanie de la transcendance peut briller dans des oeuvres faites de main d'homme. Cela les conduit à se retourner contre toute la culture, même si leur fureur est encore plus grande à l'égard de toutes les civilisations étrangères à l'islam.

    Au-delà du fanatisme iconoclaste religieux, n'y-a-t-il pas aussi aussi une dimension totalitaire dans ces actes ?

    Oui, il y a une volonté d'éradication du passé comme si les islamistes voulaient refaire l'humanité à neuf. A travers l'application rigoureuse de la charia, ils cherchent à créer une société nouvelle et un homme nouveau. On peut faire l'analogie avec la révolution culturelle chinoise et la volonté des gardes rouges d'éradiquer tout héritage culturel et artistique, de faire table rase du passé. Il s'agissait d'araser complètement le paysage de toute mémoire. On se souvient aussi de la formidable rage de certains révolutionnaires français que l'abbé Grégoire avait dénoncée.

    Pour la première fois, les djihadistes ont filmé leurs destructions. Que cela signifie-t-il selon vous ?

    La diffusion des images vise à atteindre l'opinion occidentale en la touchant dans ses ressorts les plus profonds. Il s'agit de terroriser les esprits en disant: «Nous sommes les radicaux des radicaux, nous ne ferons grâce de rien...» 

    FIGARO VOX Vox Monde -  

  • Libye : Pourquoi pas le roi ? Par Péroncel-Hugoz

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    Pour toutes sortes de raisons anciennes et actuelles, nous sommes heureux de publier ce texte de Péroncel-Hugoz, paru dans le quotidien en ligne marocain indépendant le 360.ma où il tient la chronique "coup de dent" renouvelée chaque jeudi soir. Ce journal qui est le premier media francophone du Maroc toutes catégories confondues, audiovisuel non compris. Merci à Péroncel-Hugoz d’avoir pensé à nous en faire le service. Nous en ferons bon usage ! Lafautearousseau. 

     

    Soumise au rigoureux conformisme du "Politically correct", la "pensée" mondialiste se veut bien sûr "républicaine" et il faudrait mettre ses tenants sur la braise afin qu’ils acceptent (peut-être mais pas certain…) d’examiner, pour la Libye déchirée, la possibilité d’une restauration monarchique.

    La révolution anti-Kadhafi a commencé début 2011 à Benghazi, chef-lieu de Cyrénaïque, par la première exhibition publique, depuis le coup d’Etat militaire de 1969, des couleurs royales libyennes. Aussi, l’émir Si Mohamed El Sénoussi, 50 ans, petit-neveu du dernier monarque et en exil à Londres depuis 1988 (après avoir connu, enfant, les geôles kadhafiennes) a-t-il accompli son devoir, en tant que prétendant au trône, en réclamant d’abord le rétablissement de la Constitution de 1951, supprimée en totale illégalité par les putschistes. Après on verrait à organiser des élections, à réformer si nécessaire ladite Constitution, etc.

    En tout cas, sous l’empire de ce texte, les Libyens avaient vécu tranquillement à l’abri du sceptre absolu mais débonnaire du roi Idriss 1er * (1889-1983, émir de Cyrénaïque en 1946 puis roi de Libye de 1951 à 1969), dans un Etat commençant à peine à profiter de son naphte. Jeune Afrique vantait alors le "gouvernement libyen où dominent des jeunes souhaitant moderniser leur pays." **

    La dynastie-confrérie sénoussie, originaire d’Oranie, opposée à la colonisation italienne en Libye (1911-1943), jouissait d’une double légitimité: politique, et aussi religieuse, car elle alla porter le message coranique jusqu’au cœur de l’Afrique noire -mission que Kadhafi , ironie de l’Histoire, reprendra à son compte…


    Malgré les silences, sauf exception, de la presse occidentale et, autant qu’on sache, l’aide peu abondante des dix-sept dynasties musulmanes régnantes (en comptant les sept principautés formant les Emirats- Arabes-Unis), le tour de l’altesse sénoussie devrait venir si un grain de bon sens arrive à s’insinuer, sur le rivage des Syrtes, entre seigneurs de la guerre, chefs de bandes, islamistes professionnels et ex-flics kadhafistes. Des influences internationales, notamment arabes, pourraient jouer. L’émir Si Mohamed devrait, de son côté, se montrer physiquement plus audacieux, par exemple, en tombant du ciel à Benghazi où se trouvent ses plus fidèles partisans. Son point faible, c’est le traditionnellement maigre attachement dynastique de Tripoli -un peu comme Barcelone, en Espagne, n’a jamais cessé de bouder Sa Majesté catholique, mais sans pour autant l’empêcher de régner … u  


    * Les Marocains, attachés à Mohamed V, n’apprécièrent guère qu’Idriss vînt visiter le sultan illégitime Mohamed Ben Arafa …

    ** Article repris par l’hebdomadaire le 25 août 2003

    Sur la terreur policière du régime républicain instauré en Libye en 1969, lire "Au pays des hommes. Une enfance en Libye" par Hicham Matar, Denoel, Paris, 2007 et 2O11; on peut également consulter le chapitre " Kadhafi contre Septime-Sévére ", dans mon livre "Villes du Sud", Payot, Genève, 1990, chapitre dédié, il y a 25 ans déjà, "aux victimes de Kadhafi" .  

    Source : Péroncel-Hugoz 

    Vétéran des grands reporters du Monde, Péroncel-Hugoz s’est taillé de longue date une réputation en renvoyant les "idées reçues" à leurs expéditeurs, selon les leçons de ses maîtres, Hubert Beuve-Méry et Michel Jobert, à ses risques et périls, car il fut expulsé manu militari d’Égypte pour avoir écrit que l’armée de Sadate était infiltrée par des extrémistes, en attendant d’être refoulé par les dictatures du Soudan, de Syrie ou d’Algérie qu’il avait critiquées.

    Auteur d’une dizaine d’essais sur les pays du Sud, du Radeau de Mahomet ( 1983) à 2000 ans d’histoires marocaines (2014), il a également édité comme directeur de collection, à Paris, puis à Casablanca, une soixantaine de textes sur cette même partie du monde, tels que des extraits d'un travail du futur roi Mohammed VI sur les relations Maroc-Europe ou, plus récemment, un essai politique qui a fait froncer bien des sourcils au Maghreb : Arabes, si vous parliez … par le président tunisien Moncef Marzouki.

    Péroncel-Hugoz prépare maintenant une réédition de l’âme marocaine, fruit, dans les années 1940-1950 des amours du philosophe orientaliste arabisant François Bonjean avec une simple fille des Oudaïas. Il déchiquette 
    à belles dents, sur Le360, chaque semaine, les actualités marocaines et étrangères.

  • Pau : François Bayrou honore un partisan de la décapitation ♦ Lettre ouverte d'Alexis Arette *

    Il y a déjà un certain nombre d’années, nous nous souvenons d’avoir écouté, autour d’Hilaire de Crémiers, à l’occasion d’un camp d’été destiné à la formation de jeunes royalistes, non loin de Pau, Alexis Arette parler, avec cette éloquence particulière qui le caractérise, de son pays, le Béarn, des libertés régionales que la France a perdues, et de tout ce qui lui a été ravi d’autre, par ailleurs, qui lui venait de son Histoire, de sa terre, et de son peuple. Les Provençaux présents, virent aussitôt en Alexis Arette, une sorte de Thibon béarnais. Voici que nous retrouvons aujourd’hui Alexis Arette, vice-président de l’Académie de Béarn, parce qu’il vient d’écrire, le 28 octobre dernier, à François Bayrou, après l'inauguration à Pau d'une allée en l'honneur d'Abd-el-Kader, la lettre ouverte qui suit. Nous l’avons retrouvé dans ces lignes égal à lui-même.  ♦

     

    Arette-Alexis-e.jpg« François,

    Je ne pense pas que l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader améliorera les problèmes de circulation que la précédente municipalité t’a laissés en cadeau, et je doute que le geste soit assez fort pour convaincre les coraniques palois de voter en faveur du Pays de Béarn. Si tu y avais ajouté le geste audacieux d’une circoncision publique, peut-être… 

    À cette occasion, il m’est revenu à l’esprit qu’Abd-el-Kader était un humaniste tout à fait particulier. Dans la guerre qu’il menait contre les Français, pour les droits de l’homme musulman de conserver un harem et de pratiquer l’esclavage, il y eut quelques trêves, et au cours de l’une d’elles, les Français acceptèrent de rendre à l’émir une centaine de ses esclaves noirs, qui avaient cru trouver la liberté en se réfugiant sous notre drapeau. Abd-el-Kader les fit tous décapiter. Il n’était, ce faisant, qu’un très modeste émule de Mahomed qui, lui, avait fait couper le cou des 900 juifs de la tribu des Banou-Caraïza, pour mettre leurs jolies femmes dans le lit de ses guerriers. Tamerlan devait faire mieux encore en édifiant des pyramides avec les têtes des infidèles tombées sous le cimeterre. 

    Mais ce ne sont là que des broutilles de l’histoire, et même le Pape François, en accord avec les Imams qui prolifèrent en France comme des champignons, nous affirme que l’Islam est, contrairement à quelques apparences, tolérant et miséricordieux. Bien sûr, les historiens Occidentaux affirment qu’il y eut entre le seizième et le dix-huitième siècle, 4 millions de chrétiens razziés sur nos côtes, et plus de 18 millions de noirs réduits en esclavage, et châtrés afin qu’ils ne se reproduisent pas, mais je me demande si ces historiens n’avaient pas été contaminés par le virus Lepéniste ! La bête immonde est partout ! La preuve ? C’est que même quelques mahométans sont gagnés par le virus, tel l’anthropologue Malek Chebel qui écrit : « Parce que je suis un intellectuel musulman (…) je me sens missionné pour dénoncer ce drame de l’esclavage qui a contaminé tous les pays où l’Islam a prospéré ! »  

    POUR TRAVAUX DIVERS.jpg

    Fort heureusement, des gestes comme l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader prouvent que l’on peut être esclavagiste et coupeur de têtes, et tout de même tenu pour un grand homme par la République. Madame Taubira même, a tenu à aller plus loin dans l’humanisme. Dans l’Express du 4 Mai 2006 elle affirmait : « Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière Arabo-Musulmane pour que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfais de leurs Pères ! » A remarquer que la justice Taubirienne a déjà porté ses fruits : je lis aujourd’hui sur internet qu’un certain Karim vient d’être interpellé par la police pour la 197ième fois ! En voilà un au moins qui n’est pas traumatisé par l’héritage de ses pères, et qui pourra revoter Hollande la prochaine fois. Nous n’en avons pas fini de découvrir les beautés du Système ! 

    De leur côté, les humanistes de Boko Haram et quelques autres ne relâchent pas leurs efforts pour arracher la jeunesse Africaine à la déchéance Occidentale. Il y a quelques semaines, c’était 200 lycéennes qui étaient enlevées à Chibok. Avant-hier c’étaient 60 femmes enlevées à Wagga. Hier c’étaient 30 Jeunes razziés à Mafa. La religion d’Abd-el Kader manifeste partout une semblable ferveur, et à mon sens ce n’est pas une simple allée qui devrait garder la mémoire du premier vaincu du Djihad, mais une autoroute !Avec bien sûr, dès l’entrée, l’emblème du croissant et de l’étoile, pour éclairer les destinées de la république. »  ♦

     

    Inauguration d'une allée en l'honneur d'Abd-el-Kader 

    * Source : Michel Janva  Lien permanent 

  • Et pourquoi pas Bainville dans La Pléiade ?

    BAINVILLE LE MEILLEUR.jpgLe titre de cette note rappellera certainement quelque chose aux lecteurs réguliers de notre quotidien, puisque nous posions exactement la même question, dans ces colonnes, le 10 février 2013. C'était un mois après la parution, dans Le Figaro magazine, d'un remarquable article de Raphaël Stainville, sur la non moins remarquable collection de La Pléiade.

    Nous relançons cette même idée, aujourd'hui, au moment de conclure notre évocation de la Guerre de 14 avec Jacques Bainville et son Journal 1914-1915 / La Guerre démocratique. Ce fut notre façon de commémorer cet évènement immense, et vous avez été nombreux à nous faire savoir, par différents canaux, que cette idée vous paraissait bonne.

    Demain, vous lirez donc la dernière de ces notes pour l'année 1914, la plus longue aussi puisque Bainville y récapitule, en quelque sorte, les débuts et les premiers mois de la Guerre : "...Comme j'écrivais ces lignes, l'aiguille des pendules a franchi minuit.." y écrit-il. Dans l'ensemble de ses notes, on a pu percevoir la justesse de ses vues, la profondeur et la pertinence de ses analyses; mais dans celle de demain, sans la dévoiler entièrement ici, bien sûr, on ne peut qu'être frappé par son intelligence des choses - au sens étymologique du terme - pour le présent et surtout pour l'avenir; par son esprit de déduction et de logique; par la sûreté de son jugement.

    S'il s'agissait d'un film fantastique, le cinéaste pourrait prétendre que son héros a vu - "de ses yeux, vu" comme le dirait Molière... - l'avenir de la France, de l'Allemagne et de l'Europe (et du monde). Mais, là, avec Bainville, point de boule de cristal ni de marc  de café, ni de "science des tarots" (comme il aimait à s'en moquer...) : uniquement une intelligence vaste et puissante. Nous pouvons être fiers, nous, royalistes, d'avoir compté dans nos rangs celui qui, sans conteste, est l'un des très grands historiens de toute l'histoire de l'Humanité. Comment ne pas être frappé, stupéfait même par ce court passage de la note de demain, dans lequel, quatre ans même avant la fin de la guerre - cette guerre que le Régime n'avait su ni éviter, ni préparer... - et quatre ans avant le désastreux Traité de Versailles, tout est annoncé, prévu, décrit ? :

     

    Eh bien !... une idée qui s'enfonce, c'est que la guerre se terminera sans solution décisive - avec une Allemagne humiliée, sans doute, mais non vaincue - par une paix qui ne changera rien d'essentiel à l'état de choses préexistant. Il a fallu la guerre de Trente Ans pour mettre à bas l'ancienne Allemagne. Comment en quelques mois se flatter d'anéantir l'Empire le plus formidablement préparé à la guerre qui ait surgi dans les temps modernes, de l'abattre sans reprendre haleine ?... Ceux qui sont dans cet esprit... ceux-là définissent la paix future une "côte mal taillée"... Et ceux qui le répètent ne le désirent pas, ne se cachent pas que ce serait pour notre pays une catastrophe, qu'il importe d'éviter...

    Car, dans cette hypothèse, chacun rentrant chez soi après cette vaine débauche de vies humaines, cette consommation d'énergies et de richesses, la carte de l'Europe étant à peine changée, les problèmes irritants demeurant les mêmes, on se trouve conduit à prévoir une période de guerres nouvelles où l'Allemagne humilié, mais puissante encore et prompte à réparer ses forces, où l'Angleterre tenace, où les nationalités insatisfaites engageraient de nouveau le monde..."

     

    Sans tomber dans les hyperboles, comment ne pas appeler, tout simplement, un très grand esprit, une immense intelligence, la personne capable d'écrire ces mots-là, le 31 décembre 1914, à minuit ? La même personne capable, lorsque la République aura perdu la paix quatre ans plus tard, en 18 - la paix et la victoire, si chèrement payée par un peuple Français qui se montra héroïque en cette occasion... - de prévoir la guerre pour "dans vingt ans", ne se sera "trompée" (!) que sur un minuscule petit point : le parti revanchard allemand, dont il avait prévu qu'il s'appellerait "social-nationaliste" inversera finalement l'appellation, pour se nommer "national-socialiste", qui  a donné l'abréviation "nazi" ! On avouera que c'est bien peu, pour tant de clairvoyance et de lucidité !

    C'est pour cette raison, parce que Jacques Bainville est vraiment l'un des très grands historiens de toute l'histoire de l'Humanité, que sa place est bien dans la magistrale collection de La Pléiade, qui s'enrichirait encore en l'accueillant en son sein...

     

    Au passage, signalons que la publication des notes du Journal de Bainville depuis la fin juillet a été l'occasion d'enrichir de trois nouvelles photos notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. qui en compte donc, maintenant, 179 :

    * Fascination pour l'Allemagne, ou : quand les Français ne s'aimaient pas...

    * Hugo, Michelet ? En "intelligence avec l'ennemi" !

    * 31 décembre 1914 : la terrible prémonition...

  • Général Pinatel : contre l'islamisme, s'allier à la Russie et faire disparaître l'OTAN

     

    Par Alexis Feertchak

    Après le coup d'Etat manqué en Turquie, Erdogan se rapproche de Poutine tandis que Moscou et Washington semblent avoir trouvé un équilibre en Syrie. Le général Pinatel considère [Entretien sur Figarovox le 29.07] que les Etats européens devraient tenir compte de cette nouvelle donne et, contre l'islamisme, s'allier à la Russie et faire disparaître l'OTAN. Une politique qui devrait être, selon nous, celle de la France. Quant à être aussi celle des Européens, voire de l'Europe [?], comme s'il s'agissait d'un bloc unitaire, cela nous paraît être une autre histoire, beaucoup plus improbable et fort aléatoire.  LFAR 

     

    maxresdefault.jpgRecep Erdogan devrait rencontrer Vladimir Poutine en août dans la capitale russe. La Turquie est historiquement la base avancée du Sud de l'Alliance atlantique. Dans quelle mesure la nouvelle alliance entre Moscou et Ankara pourrait perturber l'OTAN ?

    L'OTAN est une organisation issue de la Guerre froide entre l'URSS et l'Occident démocratique. Son maintien et son extension aux anciens pays de la CEI procède de la volonté des Etats-Unis de conserver ouvert le fossé entre l'Europe et la Russie. En effet si l'Europe et la Russie étaient alliées, elles leur contesteraient la primauté mondiale qu'ils ont acquise en 1990 à l'effondrement de l'URSS et qu'ils veulent conserver à tout prix. Mais la menace islamique a changé la donne. Cette menace, présente en Russie depuis les années 1990, s'est étendue à l'Europe en juin 2014 avec la proclamation du Califat par l'irakien Al Bagghadi puis récemment en Turquie quand Erdogan a dû fermer sa frontière à Daech après les attentats commis en France et les pressions que les américains ont du faire sur Ankara pour ne pas perdre le soutien de l'opinion européenne.

    Dans ce contexte d'actes terroristes meurtriers, la déstabilisation du régime syrien et son remplacement par un régime plus favorable aux intérêts américains, européens, saoudiens et qataris passe au second plan face à l'urgence de maîtriser ce nouveau Califat qui menace la stabilité du Moyen-Orient et favorise la montée en puissance des partis nationalistes anti-atlantistes en Europe. Par ailleurs, l'intervention massive et victorieuse de la Russie en septembre 2015 pour soutenir son allié syrien contraste avec les hésitations ou le double jeu des Etats-Unis qui essaient de ménager tout le monde. Ils se condamnent ainsi à une faible efficacité opérationnelle qui, finalement, inquiète leurs alliés traditionnels et les poussent à ménager la Russie. Enfin les liens et les enjeux économiques entre la Russie et la Turquie sont très importants malgré une opposition géopolitique historique .

    Plus que le rapprochement entre Moscou et Ankara, ce qui fragilise cette organisation, ce sont ces récents événements. Ils font la démonstration éclatante aux yeux des Français et des Européens que l'OTAN ne sert à rien face à la menace islamique. En revanche, la guerre efficace que même la Russie contre l'Etat islamique fait penser à de plus en plus de Français et d'hommes politiques que la Russie est notre meilleur allié. Et cette évidence, acquise dans la douleur de nos 234 morts et de nos 671 blessés depuis 2012, devrait non seulement perturber l'Otan mais conduire à sa disparition ou à son européanisation complète car son maintien en l'état ne sert que des intérêts qui ne sont pas ceux de la France.

    Que se passe-t-il aujourd'hui en Syrie ? Russes et Américains semblent se rapprocher ou à tout le moins se coordonner davantage, notamment sur la question du Front Al-Nosra, très présent près d'Alep. Un nouvel équilibre dans la région est-il en train de se constituer ?

    Dès leur intervention en septembre 2015 sur le théâtre syrien, les Russes ont proposé aux Américains de coordonner leurs frappes contre Daech et Al Nostra. Mais les Américains ont refusé car au niveau politique, Obama voulait maintenir la fiction qu'il existait encore un potentiel de forces modérées sur le territoire syrien qui n'avaient pas été absorbées ou qui ne s'étaient pas alliées à Al-Nostra et qui ainsi pourraient prétendre, un jour, à être partie prenante à la table de négociation. C'est clairement une fiction contestée non seulement par la Russie, mais par d'autres voix y compris aux Etats-Unis. Ces experts affirment que les unités qui existent encore en Syrie servent d'interface avec Al Nostra à qui elles revendent les armes qu'elles reçoivent via la CIA. C'est le bombardement d'une de ces bases en Syrie par la Russie, qui a eu l'habileté de prévenir les américains à l'avance pour qu'ils puissent retirer en urgence les agents de la CIA présents, qui a permis ce rapprochement opérationnel. Il est clair qu'un nouvel équilibre est en voie de se constituer au Moyen-Orient. La Russie qui y a été historiquement présente est de retour en force. La Chine, et c'est une nouveauté, y pointe plus que son nez et la France qui y avait une position privilégiée de médiation, l'a perdue par suivisme des Etats-Unis.

    Quelle pourrait être la place de l'Europe dans les relations avec ces deux grands pays que sont la Russie et la Turquie ? Peut-on imaginer un nouvel équilibre sécuritaire aux marches de l'Europe ?

    C'est vrai, nos portes orientales sont verrouillées par la Russie et la Turquie.

    Avec la Russie nos intérêts économiques et stratégiques sont totalement complémentaires. La France a une longue histoire d'amitié avec la Russie que symbolise à Paris le pont Alexandre III et plus récemment l'épopée de l'escadrille Normandie Niemen que le Général de Gaulle avait tenu à envoyer en Russie pour matérialiser notre alliance contre le nazisme. Je rappelle aussi que c'est parce que l'armée allemande était épuisée par trois ans de guerre contre la Russie et la mort de 13 millions de soldats russes et de 5 millions d'allemands que le débarquement de juin 1944 a pu avoir lieu. Ce rappel ne veut en aucun cas minimiser le rôle des Etats-Unis et le sacrifice des 185 924 soldats américains morts sur le sol européen. Mais la volonté des Etats-Unis de restaurer un climat de Guerre froide en Europe qui se développe notamment au travers de l'OTAN ne sert que leurs intérêts et ceux des dirigeants européens qui sont soit des corrompus soit des incapables.

    Avec la Turquie, c'est l'Allemagne qui a des relations historiques comparables aux nôtres avec la Russie. La Turquie et l'Allemagne étaient des alliés au cours des deux guerres mondiales car les Allemands espéraient avec leur aide couper la route du pétrole aux alliés. Les Turcs de leur côté espéraient ainsi récupérer le contrôle du Moyen-Orient et notamment celui de l'Irak et de la Syrie.

    Ce rappel historique met en évidence l'importance du couple franco-allemand pour définir une politique européenne commune face à ces deux puissances et éviter de revenir à des jeux du passé comme a semblé le faire récemment Angela Merkel avec l'affaire des réfugiés en négociant directement avec Erdogan sans se concerter avec ses partenaires européens. 

    Le général (2S) Jean-Bernard Pinatel est expert en géostratégie et en intelligence économique. Il tient le blog Géopolitique - Géostratégie. Il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages, dont Carnets de guerres et de crises aux Éditions Lavauzelle en 2014.

    Alexis Feertchak           

  • Natacha Polony : « Cette élection américaine qui parle de nous »

     

    Par Natacha Polony    

    Publié le 6.11 - Réactualisé le 9.11 après l'élection de Donald Trump         

    Le phénomène Trump n'est que la traduction d'un mouvement de fond qui ébranle toutes les sociétés occidentales : la révolte des petites classes moyennes déstabilisées dans leur identité [Figarovox - 4.11]. Natacha Polony va loin et profond dans sa critique d'un mondialisme soi-disant heureux, d'un capitalisme devenu totalitaire par la faiblesse des démocraties, les illusions qu'elles véhiculent. Nous ne sommes pas bien loin ici de l'analyse que nous-mêmes pourrions dresser. Reste à prendre en compte le grand mouvement de fond qui monte, dans toutes les sociétés occidentales - dont la France - et oppose désormais identités, libertés, racines, à l'entreprise multiculturaliste, post-historique, post-nationale, qui a cru - et croit peut-être encore - pouvoir imposer sa loi d'airain à la planète entière ou - au moins - à l'Occident. Quel que soit, demain, le résultat de l'élection américaine, cette entreprise déconstructiviste n'est plus, aujourd'hui, assurée de gagner la partie.   Lafautearousseau.              

     

    924153452.jpgDans quelques jours sera tranchée l'élection la plus pitoyable de l'histoire américaine. Un spectacle affligeant offert par la « grande démocratie » qui entend si souvent donner des leçons au monde, et s'imposer en modèle. Mais de cette élection, les Français n'auront eu que le miroir déformant de médias hexagonaux occupés à se boucher le nez devant les sorties effarantes et vulgaires du clown milliardaire. Une façon de nous faire oublier l'essentiel : jamais une élection n'a à ce point montré de proximité entre les forces qui agitent l'Amérique et celle qui travaillent l'Europe dans son ensemble et la France en particulier.

    On peut considérer avec un brin de mépris ces personnages emblématiques de l'Amérique profonde, ces groupies improbables de Trump persuadées que porter une arme est un droit de l'homme. On peut en tirer la conclusion que le suffrage universel donne un pouvoir à des gens trop peu formés pour en mesurer la portée. Ou bien on peut tenter de comprendre pourquoi des millions d'Américains, qui ne sont pas tous demeurés, s'apprêtent à voter pour un homme immonde et pas au niveau. D'autant que ceux qui sont horrifiés à la pensée qu'on puisse laisser un bulletin de vote entre les mains d'un électeur assez déraisonnable pour ne pas voter Clinton sont aussi scandalisés que des gens « majoritairement les moins diplômés » aient précipité le Royaume-Uni dans le chaos en votant le Brexit ou que d'autres puissent voter FN alors qu'on leur répète depuis tant d'années que c'est mal.

    La révolte des petites classes moyennes déstabilisées dans leur identité

    Le phénomène Trump n'est que la traduction d'un mouvement de fond qui ébranle toutes les sociétés occidentales : la révolte des petites classes moyennes déstabilisées dans leur identité par la lame de fond d'une mondialisation qui avait déjà emporté les classes ouvrières. Bien sûr, le discours médiatique leur vend la réduction de moitié de l'extrême pauvreté dans le monde - grand argument des derniers défenseurs de la mondialisation heureuse - ou le merveilleux progressisme de l'émancipation des minorités, jusqu'à l'éclatement de toute communauté nationale en une myriade de groupes de pression aux revendications divergentes mais jamais rassasiés de droits et de réparation postcoloniale : l'abandon de toute politique d'intégration permet de remplacer la question sociale par le noble combat contre les pulsions racistes de ces classes populaires si peu ouvertes à l'Autre. Au moins l'Amérique ou le Royaume-Uni ont-ils les outils pour regarder en face des phénomènes que la France se refuse à mesurer, comme la disparition des classes populaires blanches dans les centres-villes des métropoles.

    La sortie de l'extrême pauvreté pour des millions d'individus dans le monde s'est faite essentiellement sur le dos des classes moyennes et populaires des pays occidentaux dont pouvoir d'achat, protections et repères culturels sont attaqués. Le creusement des inégalités, la destruction de l'école et de son rôle d'ascenseur social, tout contribue à les déstabiliser.

    Les classes moyennes ont été le pilier sur lequel s'est bâtie puis consolidée la démocratie. Elles ont soutenu un régime qui, en renouvelant ses élites, leur offrait l'espoir de voir leurs enfants vivre mieux qu'elles. Tout au long du XXe siècle, elles ont donc choisi le capitalisme contre le communisme, signant une alliance de fait avec les classes dominantes. Tous les progrès sociaux de l'après-guerre, la répartition de la valeur ajoutée, la protection sociale, furent conquis sous la menace du communisme. À partir du moment où celui-ci s'est effondré, les classes moyennes ne sont plus d'aucune utilité. Se remet en place le capitalisme dans sa forme la plus brutale et prédatrice.

    Cela ne peut se faire qu'en maintenant la fiction d'un système démocratique appuyé sur le consentement des électeurs. Une sorte de totalitarisme soft dont on ne perçoit que par intermittence la violence. Quand le Parti démocrate a besoin de truquer les primaires pour éviter l'émergence d'un Bernie Sanders, quand des hiérarques du Parti républicain doivent appeler à voter Clinton, meilleure représentante des intérêts de Wall Street et des lobbys énergétiques et militaires. En Europe, ce sera la résistance farouche d'un Junker, artisan de l'évasion fiscale vers le Luxembourg, pour imposer les traités de libre-échange en évitant au maximum tout processus démocratique qui pourrait servir d'écho au refus des peuples européens.

    Ce qui reste de démocratie dans les pays occidentaux laisse éclater les bouillonnements de ces populations conscientes qu'elles ont perdu la lutte des classes. Ces bouillonnements ressemblent parfois aux éructations de l'histrion Trump. Mais ils pourraient aussi, un jour prochain, mettre en danger le système et ressembler à une de ces révolutions dont la France a le goût. 

    Liens

    l'élection la plus pitoyable de l'histoire américaine

    groupies improbables de Trump

    le Royaume-Uni dans le chaos en votant le Brexit

    Junker, artisan de l'évasion fiscale vers le Luxembourg

  • Pourquoi l'immigration massive doit cesser

    Par Mathieu Bock-Côté*      

    Le maire de Palerme a appelé ce jeudi à l'instauration de la libre circulation des clandestins dans l'UE. Mathieu Bock-Côté rappelle que les peuples ne sont pas interchangeables et constituent des réalités historiques qu'il faut préserver.   

    Touche pas à mon pote. C'était le slogan de l'antiracisme des années 1980. Il abolissait la distinction entre le citoyen et l'étranger et résorbait le lien politique dans la simple amitié privée. L'humanité étant une, les frontières distinguant les groupes nationaux seraient arbitraires. Il faudrait saisir chaque occasion d'en finir avec elles, en les déconstruisant comme en les transgressant. Qu'importe que l'immigrant soit légal ou illégal, officiellement le bienvenu ou clandestin. Il forçait la nation à se déprendre de son ethnocentrisme, à s'examiner de l'extérieur et à célébrer la différence rédemptrice. D'ailleurs, au fil du temps, le clandestin est devenu le sans-papier. Il ne se définissait plus par sa présence illégale mais par un manque à combler. 

    Ces jours-ci, les clandestins sont devenus des migrants. Singulier euphémisme correspondant au grand récit mis de l'avant par la mondialisation selon lequel nous serions tous des immigrants. Et comme hier, nous entendrons probablement bientôt touche pas à mon migrant. Le terme masque bien mal une véritable déferlante migratoire qu'il n'est pas permis de nommer sans quoi on se fera accuser de céder au fantasme de la submersion démographique. Évidemment chaque immigré porte une histoire singulière. Mais c'est à l'échelle de l'histoire qu'il faut saisir ce phénomène, qui prend l'allure d'une révolution démographique appelée à changer le visage d'un vieux monde faisant semblant de s'en réjouir en chantant la célébration des différences. 

    Les élites européennes adhèrent à un humanitarisme qui ne veut plus voir le monde qu'à travers une vision fondamentaliste des droits de l'homme. Évidemment, aucune communauté n'est définitivement close. Chacune est transcendée par une certaine idée de l'universel. Le christianisme nous disait déjà de tous les hommes qu'ils étaient égaux devant Dieu, et les droits de l'homme ont sécularisé cette noble idée. Faut-il néanmoins rappeler que les peuples ne sont pas tous interchangeables entre eux, quoi qu'en pensent ceux qui veulent définir les peuples simplement par leur adhésion à des valeurs universelles? Un peuple n'est pas une construction juridique artificielle: c'est une réalité historique profonde qui a un droit à la continuité. 

    Il ne s'agit pas de penser, comme le suggèrent certains esprits aussi inquiets qu'excessifs, en termes de conquête de l'Europe par l'islam. À tout le moins, on parlera pour l'Europe d'une immigration de peuplement subie qui engendre des crises sociales de plus en plus nombreuses. Il faut aller au-delà de la seule crise des migrants, qui ne fait que radicaliser la question de l'immigration. Mais ces populations nouvelles ne s'assimilent ni ne s'intègrent vraiment et se constituent souvent en contre-sociétés qui deviennent aisément hostiles aux pays dans lesquelles elles s'installent. Elles arrivent dans les pays européens sans avoir l'intention d'en prendre le pli. Naturellement, les populations locales se sentent dépossédées et se crispent. 

    Nul besoin d'aller jusqu'à prophétiser un choc des civilisations pour constater que des mœurs trop fortement contrastées peuvent difficilement cohabiter sur un même territoire sans que ne s'installe une crise permanente. Évidemment, les explications de ces conflits sont aussi nombreuses que contradictoires. À droite, on a tendance à l'expliquer par l'incompatibilité culturelle entre les populations étrangères et la société d'accueil. À gauche, on accuse surtout cette dernière de ghettoïser les immigrés et d'en faire les victimes d'un système discriminatoire à grande échelle. C'était la formule aussi dangereuse que toxique de Manuel Valls qui a accusé la France de pratiquer l'apartheid contre ses immigrés. Mais plus personne ne croit vraiment que tout va bien. 

    Évidemment, il n'y a pas de solution simple, même si certains se réfugient derrière la complexité de la situation pour justifier leur inaction. Le fait est pourtant que les nations européennes devront envoyer d'une manière ou d'une autre un message clair: les vagues massives de clandestins qui entrent par effraction dans leurs frontières ne sont pas les bienvenues et sont appelées, tôt ou tard, à être refoulées. L'immigration massive doit cesser, et plus encore quand elle prend le visage de ces derniers mois. Cela ne veut pas dire qu'il faille railler toute sensibilité humanitaire en y voyant de la sensiblerie humanitariste. D'ailleurs, quoi qu'en disent les cyniques, les pays européens déploient des efforts significatifs et admirables pour sauver le plus de vies possibles. 

    Le fantasme universaliste qui pousse la civilisation européenne à se mirer exclusivement dans l'idéal d'une humanité réconciliée l'empêche de comprendre ses intérêts spécifiques. Elle en vient à se désarmer politiquement et psychologiquement pour ne plus se voir qu'à la manière d'un espace plat sans identité particulière appelé à accueillir la planète entière. Il n'est plus bien vu, aujourd'hui, d'évoquer la figure de la décadence. On veut y voir une catégorie réservée à la pensée réactionnaire et aux obsédés du déclin. C'est peut-être à sa lumière, néanmoins, qu'il faudrait penser la crise actuelle d'une civilisation renonçant à défendre ses frontières en bonne partie parce qu'elle ne voit plus au nom de quoi et en quel droit elle le ferait.

     

    * Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels «Exercices politiques» (VLB, 2013), «Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois» (Boréal, 2012) et «La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire» (Boréal, 2007).

    Mathieu Bock-Côté - Figarovox

     

  • Exposition • Monarchie et beaux-arts

    Vaduz

    Par Péroncel-Hugoz

    Emballé par une exposition de haut vol à Aix-en-Provence, Péroncel-Hugoz en profite pour mettre en lumière les liens naturels existant entre la royauté et les arts.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgEn ce moment, et jusqu’au 20 mars 2016, se tient à Aix, ancienne capitale de la Provence comtale puis royale, une exposition de peinture comme on en voit rarement par sa haute qualité, et qui permet aussi de se pencher sur les rapports étroits existant souvent, tant en Occident qu’en Orient, entre monarchie et beaux-arts. 

    La collection en question ici appartient aux princes souverains du Liechtenstein qui règnent depuis le XVIIe siècle sur ce petit (160 km², 36 000 âmes, capitale Vaduz) mais superbe pays, inséré entre Rhin et Alpes, entre Suisse et Autriche et où règne actuellement, depuis 1989, Son Altesse Hans-Adam II, quinzième monarque de cette dynastie germanique qui a résisté à tous les bouleversements et a affirmé son indépendance en écartant l’idée d’adhésion à l’Union européenne. 

    Les tableaux présentés à Aix-en-Provence sont tous hors concours et résument bien la grande peinture européenne d’hier, loin, très loin des «installations» de ferrailles et chiffons d’aujourd’hui qui font rugir d’admiration les chroniqueurs «dans le vent» de la presse euro-américaine … Une foule franco-étrangère se presse chaque jour depuis le 7 novembre, vers le grandiose hôtel (et nouveau musée) de Caumont, rendu récemment à ses décors XVIIIe siècle, pour y admirer des œuvres de Cranach, Raphaël, Rubens, Rembrandt, Franz Hals, Van Dyck, Claude-Joseph Vernet, Hubert Robert, Madame Vigée-Lebrun, etc. 

    Des sculptures de Breker au Maroc 

    En parcourant les hautes salles du musée, je pensais au patient travail de collectionneur des souverains français, de François 1er à Napoléon III, via Louis XIV et Louis-Philippe 1er, grâce à la perspicacité de qui Paris possède aujourd’hui, avec le Louvre, le plus vaste pôle artistique des cinq continents. Je pensais aussi à la collection de peintures marocaines et étrangères que l’actuel monarque chérifien a commencée et également aux œuvres d’art réunies par certains de ses prédécesseurs, tel son grand-père Mohamed V qui, comme le très connaisseur président Senghor du Sénégal, sut faire appel par trois fois à celui qui fut sans doute le plus novateur, le plus spectaculaire sculpteur européen du XXe siècle, Arno Breker (1) ; le sultan-roi dépassait ainsi avec panache les préventions politiques contre cet artiste qui avait travaillé … pour le Troisième Reich d’Hitler… L’Art, le vrai, se reconnaît au fait qu’il est toujours au-dessus des vicissitudes de l’Histoire. La dynastie de Vaduz offre aussi un modèle exemplaire, quoique peu connu, de lignée adonnée à la constitution raisonnée d’un patrimoine artistique cohérent et varié. Loin des artistes de pacotille… 

    On se moque facilement, dans les salons casablancais ou parisiens, des extravagances de nouveaux-riches des islamo-pétro-monarchies mais c’est oublier que plusieurs d’entre elles (Koweït, Abou-Dhabi, Doubaï, Oman, Bruneï) sont collectionneuses et on ouvert des musées. Si l’Arabie fait exception, avec son intransigeant wahabisme qui a même laissé détruire d’insignes monuments historiques dans les Villes saintes de l’Islam, l’autre Etat wahabite, Qatar, a su, lui, honorer les beaux-arts avec magnificence sans pour autant renier sa doctrine religieuse. En Iran, la dynastie hélas renversée des Pahlavi a laissé derrière elle de fabuleuses collections persanes et européennes qui, tôt ou tard, feront derechef les délices des Iraniens. 

    Par hasard, c’est à Aix que je tombais sur le livre, pas encore traduit en français, du philosophe allemand naturalisé états-unien, Hans-Herman Hoppe (né en 1949), ayant enseigné en Europe et en Amérique, et qui, dans un essai brillamment argumenté, «Democracy: the God that failed» (Démocratie : le dieu qui a échoué) démontre que les monarchies, ayant pour elles « la durée et le temps», peuvent réaliser ce dont sont incapables beaucoup de républiques, par exemple réunir dans la sérénité, augmenter et conserver des collections d’œuvres d’art. Hoppe, comme avant lui le penseur canadien Marshall McLuhan (1911-1980), est devenu un fervent royaliste par la simple observation de faits contemporains ou historiques. Tous deux ont pointé la bousculade permanente des présidences de quatre ou cinq ans, qui plus est mangées en partie par des campagnes tapageuses et coûteuses en vue d’éventuelles réélections… Hoppe associe à son éloge de la royauté celui du capitalisme familial, tellement plus humain que le « bizness » international, aveugle et anonyme. 

    Les princes du Liechtenstein se sont de tout temps tenus à distance des jeux politiciens et l’un des plus beaux résultats de leur comportement détaché se trouve dans ces collections, actuellement en partie exposées à Aix; collections figurant au premier rang des patrimoines artistiques royaux, avant même peut-être celui des Windsor, en Grande-Bretagne, si on en croit les experts en art occidental. 

    Si vous passez cet hiver par la Provence, ménagez-vous une halte à l’hôtel de Caumont et vous jugerez !              

     

    Le Musée Caumont est ouvert tous les jours de l’année de 10h à 18h. Librairie. Petite restauration. Parc-autos à proximité. 3, rue Joseph-Cabassol, à deux pas du cours Mirabeau, 13100-Aix-en-Provence. 

    1. Voir « Arno Breker à la cour chérifienne », par Péroncel-Hugoz, « La Nouvelle Revue d’Histoire », Paris, juillet-août 2009

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 25.12.2015

  • La dhimmitude au quotidien [4]

     

    PAR PÉRONCEL-HUGOZ

    Œuvrant en terre d'Islam depuis 1965 (administrateur civil, correspondant ou envoyé spécial du Monde, directeur de collection éditoriale et, à présent, chroniqueur au 360, un des principaux quotidiens marocains en ligne), Péroncel-Hugoz n'est sans doute pas le plus mal placé pour décrire le sort des chrétiens vivant sous autorité musulmane.

     

    IMG - JPEG - Copie.jpgLE CAS FARAG FODA 

    Je ne doute pas, j'en suis même convaincu car j'en connais, au Levant ou au Maghreb, qu'il existe des musulmans assumés et qui désapprouvent les traitements honteux ou criminels infligés un peu partout à travers l'Islam aux chrétiens vivant en son sein ; des musulmans qui, en privé, n'ont pas de mots assez durs pour les méfaits des djihadistes et autres Frère musulmans - mais ces esprits critiques, il est vrai, ne se manifestent prati­quement jamais en public. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils ont peur d'avoir à en payer chèrement le prix. Je me réfère au cas exemplaire de Farag Foda (1946­-1992) ; cet intellectuel musulman égyptien, modéré en tout et qui eut le courage et l’imprudence au Caire, en 1992, d'affirmer que la dhimmitude imposée aux chrétiens en Égypte et ailleurs était « contraire aux droits de l’homme », ce que tout le monde sait de longue date mais ne dit pas. Le lendemain, Foda était abattu en pleine ville et certaines mosquées justifièrent ce crime par l' « aposta­sie » de la victime, qui ne s'était pas convertie à une autre foi mais avait uniquement violé l'omerta qui lie de facto tous les musulmans du monde face aux méfaits de leurs. Feu le journaliste tiers-mondiste de gauche Guy Hennehelle disait : « la politique des musulmans c'est celle du banc de poissons. Celui qui le quitte est perdu ». La notion de personne, dérivée à notre époque en individualisme, est l'apanage du christianisme ; la spécialité de l'Islam est la solidarité communautaire, dérivée en communautarisme. Les dhimmis d'Orient en savent quelque chose... Pour ceux d'Occident, ça ne fait que commencer... 

    QUID DU MAROC ?

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    Le roi du Maroc Mohamed VI. Le souverain chérifien, descendant du Prophète, paraît mieux armé que d'autres Etats musulmans pour faire face à la menace islamiste.

     

    Et quid de la dhimma au Royaume chéri­fien se demandera le lecteur sachant que j'y vis. Eh ! Bien, cet État musulman sunnite, gouverné depuis trois siècles et demi par une dynastie se rattachant à la lignée de Maho­met (comme les Hachémites de Jordanie, le sultan de Brunei et l'Aga-Khan), a en quelque sorte résolu l'épineuse question de La dhimmitude par le seul fait que sa natio­nalité ne peut appartenir qu'aux fils du sol, tous mahométans donc (à part quelque trois mille israélites indigènes, au reste invi­sibles parmi les 35 millions d'habitants). Les quelque 70000 chrétiens (ou réputés tels) établis à présent en Chérifie (sans compter les Espagnols de Ceuta et Mailla) ne sont pas traités en dhimmis mais avec déférence en « étrangers de passage », même si certains traits de la dhimmitude sont présents au Maroc, discrètement il est vrai, depuis la fin du Protectorat franco-hispanique (1912-­1956) ; les cloches de églises ne peuvent plus sonner; tout prosélytisme non-mahométan est interdit et tout non-musulman voulant épouser une Marocaine « vraie croyante » doit impérativement se convertir à l'islam. Cette situation « tranquille » ne durera peut-être pas éternellement en raison du nombre grandissant de Subsahariens - étu­diants, commerçants, trafiquants, clandes­tins, prostituées, etc. - s'installant depuis 10 ans au Maroc. Une part notable de ces migrants sont catholiques ou protestants, ce qui a déjà ressuscité plusieurs paroisses à travers le pays, avec des rassemblements de plus en plus voyants de fidèles, des com­merces informels, des trafics divers et quelques incidents « raciaux », bref une situation qui est loin de plaire à tous les Marocains. Allah jacta est ... 

    (Fin)

    PÉRONCEL-HUGOZ 

    Grand-reporter, essayiste, auteur d’une dizaine d’ouvrages sur les pays du Sud, Péroncel-Hugoz a été notamment correspondant du Monde en Égypte de 1973 à 1981. Connaisseur de la civilisation mahométane, il publia en 1983 Le Radeau de Mahomet (Ed. Lieu commun, réed. Champs-Flammarion), livre prémonitoire sur l’évolution du monde musulman. Il prépare pour cette année la réédition au Maroc d’un essai oublié de Balzac, Rois de France, indisponible depuis 70 ans.

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    Repris de La Nouvelle Revue d'Histoire avec l'aimable autorisation de l'auteur

    LA NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE • 43 Hors-série n° 12 • Printemps 2016

  • Le progressisme, illusion suicidaire de l’Occident par Christian Vanneste

    Il est bien sûr stupide de nier le progrès scientifique et technique, et de cacher ce qu’il apporte dans la prise de conscience que l’humanité peut avoir d’elle-même et de sa place dans l’univers. En revanche, est contestable l’idéologie qui se sert de cette évidence pour imposer l’illusion que l’Histoire est à sens unique, que son processus linéaire est muni d’un cliquet qui empêche tout retour en arrière, et qu’un certain nombre d’évolutions localisées dans le temps et l’espace se poursuivront et se généraliseront. Cette idéologie c’est le progressisme, dont l’actuel président français est un adepte halluciné.

    3309368304.jpgOn pourrait lui faire remarquer, non sans ironie que la colonisation fut en son temps, surtout en France l’une des mises en oeuvre du progressisme, soutenue par la gauche républicaine sous la forme d’un devoir des « races supérieures » envers celles qui le seraient moins, et que la droite conservatrice était au contraire très réticente. Mais la décolonisation souvent trop rapide et aux conséquences désastreuses fut une autre étape de ce progressisme désormais voué à l’émancipation de peuples qui n’existaient pas vraiment dans les limites que l’étape précédente avait tracées. L’un des signes du caractère idéologique du progressisme est de nier ses contradictions tout autant que la réalité.

    Les grandes lignes de cette idéologie sont les suivantes : la liberté individuelle, l’égalité entre les membres de l’humanité doivent s’épanouir, conduire à l’installation généralisée de la démocratie comme régime politique, et s’inscrire dans un système juridique universel, les Droits de l’Homme, qui sera à terme la constitution d’un Etat dirigé par un gouvernement mondial. Il n’y a aucun doute que des forces puissantes agissent actuellement dans cette direction, sous trois formes, d’abord celle des organisations liant les Etats, comme l’ONU, ensuite dans l’armada des ONG qui militent en ce sens et dans laquelle figure, comme navire amiral, « l’Open Society Fondations » de George Soros, enfin dans une constellation de rencontres internationales réunissant l’oligarchie mondiale économique et politique, médiatique aussi.

    Deux processus semblent toutefois ébranler les certitudes propres à l’idéologie progressiste : l’un est extérieur, et vient de la résistance des identités civilisationnelles, transmises par les traditions, renforcées par l’histoire et qui s’opposent à l’effacement des différences ; l’autre est intérieur et se traduit par des contradictions destructrices. On pourrait prendre deux exemples pour illustrer le premier phénomène. Depuis la fin des années 1980, de nombreuses « révolutions » se sont produites, les unes pour démanteler le totalitarisme soviétique, les autres pour remplacer les dictatures militaristes qui dominaient le monde arabo-musulman. La première vague a renversé l’obstacle, mais on s’aperçoit aujourd’hui que les nouvelles démocraties apparues à l’Est de l’Europe ne reposent pas sur la même idéologie dominante, qu’elles sont plus conservatrices, dès lors notamment que l’on touche aux cadres familial ou national. Mais, pour les progressistes, ce n’est là qu’une question de temps : la démocratie aux frontières ouvertes et à la famille éclatée finira par l’emporter… La seconde vague a connu au contraire un échec consternant : les soulèvements démocratiques voilaient des coups d’Etat islamiques. En l’absence de véritables revendications sur la liberté individuelle ou l’égalité entre les personnes, difficiles dans un contexte religieux musulman, et non chrétien, ne laissant guère de liberté dans le domaine religieux, ni plus d’égalité entre les sexes, le face à face entre régimes autoritaires nationalistes et totalitarisme islamique s’est maintenu et même renforcé. On le voit en ce moment même en Libye où le Maréchal Haftar, soutenu par l’Egyptien Al-Sissi défie les Frères Musulmans épaulés par la Turquie, qui ont eu l’intelligence, coutumière chez eux, de se dissimuler dans les plis d’un gouvernement fantoche, mais reconnu par l’ONU, celui de Sarraj. Le second exemple reposerait sur l’abolition de la peine capitale, exigée par les élites occidentales au nom de l’humanisme, mais refusée par les peuples, dans de nombreux Etats des USA, et plus généralement dans les pays puissants porteurs d’une civilisation non-chrétienne : la Chine, l’Inde, le Japon, ce dernier illustrant la distance entre l’évolution technologique et sociale d’une part, et celle des mentalités d’autre part.

    Ce second exemple assure la transition avec les contradictions qui se développent au sein du progressisme. La peine de mort révulse les belles âmes occidentales, mais celles-ci semblent ignorer les « progrès » de la violence, et oublient volontiers les victimes, qui ont le tort d’être mortes. De même, au nom de l’émancipation et du « libre » choix, elles privilégient le droit à l’avortement sans prêter la moindre attention aux milliers de vies censurées, et à la double mort qui s’insinue dans nos sociétés, dont le Japon vieillissant illustre le premier aspect, en se dépeuplant mais sans favoriser le remplacement, et dont la France coche les deux cases : l’effondrement démographique et sa compensation par une immigration, qui introduit dans le pays de façon massive des mentalités rétives au progressisme. La contradiction la plus éclatante est celle de l’écologie, ce progrès moral qui culpabilise le progrès technique, mais surtout qui s’inscrit dans cette mise en accusation généralisée de notre mode de vie et de la civilisation à laquelle nous appartenons. Certes, la solution des problèmes « écologiques » exige un gouvernement mondial, mais bien malin serait celui qui nous dira quelle idéologie guidera celui-ci à partir des forces qui sont actuellement à l’oeuvre dans le monde !

  • Dans Le Point : la débâcle des communicants du « nouveau monde », par Thierry Lentz.

    Les tergiversations et autres erreurs d'appréciation sont en réalité des preuves d'impréparation et un manque de professionnalisme.

    Le manque d'expérience, que certains appellent plus rudement « l'amateurisme », de l'équipe « communication » présidentielle et gouvernementale, dont on avait bien des raisons de se douter avant la crise du Covid-19, a éclaté au grand jour depuis janvier. On ne refera pas ici la liste des demi-vérités et des demi-mensonges qui ont contraint l'exécutif, pris la main dans le sac, à rétropédaler, parfois dans l'heure. On n'épiloguera pas non plus sur cette ahurissante histoire de masques, dont le gouvernement n'arrive pas à se dépêtrer, parce qu'il n'en parle jamais clairement. Tout ceci donne réellement aux citoyens le sentiment d'être gouvernés par des têtes et des mains tremblantes, qui viennent de comprendre que l'expression « délices du pouvoir » n'a plus aucun sens lorsque le pays se voit de la sorte tourneboulé.

    Le spectacle stupéfiant de la communication de l'exécutif s'explique bien sûr par un facteur exogène : le caractère extraordinairement évolutif d'une situation inédite dans notre histoire. Parions toutefois que le jugement sera sans appel et qu'il débordera sur le fond des questions : en clair, une si mauvaise communication aura forcément servi une mauvaise politique. Dès à présent, on constate presque quotidiennement que certains acteurs de ce secteur ont fait preuve d'une méconnaissance des nécessités politiques (au sens le plus noble) et du sérieux des temps que nous traversons, voire d'une désinvolture d'enfants gâtés. Leurs innombrables couacs feront les délices des écoles de communication pendant de longues années. Ils ne sont pas que des maladresses, mais des preuves d'impréparation et de manque de professionnalisme.

    Langue de bois

    Sinon, la porte-parole du gouvernement ne serait pas si souvent présentée devant des journalistes en méconnaissant ses dossiers ou en ironisant sur des sujets dont la gravité, hélas, semblait lui échapper. On a connu des porteurs de la parole officielle plus expérimentés, plus prudents, plus « langue de bois », dispensateurs d'eau tiède, certes, mais qui, au moins, ne déclenchaient pas des tempêtes comparables à celles, inutiles, que nous devons – de longue date- à Mme Ndiaye. Qu'elle ait conservé son poste après ses déclarations sur les enseignants montre que la mesure des dégâts n'a pas été prise en haut lieu.

     

    Sinon, les ministres chargés de l'Économie n'auraient pas dit une chose un jour puis son contraire le lendemain, après, mon petit doigt me l'a dit, quelques coups de fil de patrons, de fiscalistes et d'économistes les alertant sur les dégâts psychologiques de leurs premières déclarations.

    Sinon, l'Élysée n'aurait pas bêtement – le mot n'est pas trop fort – tenté de faire croire que le chef de l'État avait été applaudi par les soignants de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, alors que c'était la critique de sa politique par une infirmière (coupée au montage) qui avait été applaudie : la supercherie, comme c'était prévisible, a été démasquée en moins de temps qu'il n'en a fallu pour diffuser le clip. Et dans cette série, on poufferait presque, si la situation n'était pas aussi grave, de la comparaison entre M. Macron visitant un hôpital de campagne avec Georges Clemenceau visitant les tranchées. C'est à se demander où les « spécialistes » de la présidence vont chercher des choses pareilles.

    Sinon, enfin, on ne prendrait pas les citoyens pour des enfants, leur distillant les mauvaises nouvelles avec une prudence contre-productive, puisque la rumeur prend toujours la place d'une vraie information. Tout le monde a bien compris que le confinement allait être prolongé, alors pourquoi attendre la veille du terme pour l'annoncer solennellement ? On comprend que l'on veuille sur ce point laisser la parole au président, mais pourquoi si tard ? Dans la situation actuelle, il y a tout de même des choses que nous pouvons entendre.

    La politique du temps de crise (qui est le temps normal des gouvernements) n'est pas un concours d'entrée dans les grandes écoles

    Une fois que tout ceci sera derrière nous, nous aurons droit sans doute au mea culpa sur les « erreurs de communication » pour masquer le reste. Car enfin, nous dira-t-on, nous avions tout prévu et tout compris, nous avons tout bien fait… mais nous l'avons mal dit. On ne nous ôtera pas de l'idée pourtant que si les choses avaient été conçues aussi clairement, elles auraient été dites de même.

    Car cette crise ne nous aura pas seulement montré que de piètres communicants ont été à l'œuvre. Elle aura fait voler en éclat la réputation du « nouveau monde », ce « progressisme » vide et méprisant dont les théoriciens nous rebattaient les oreilles il y a encore quelques mois, ne se rendant pas même compte qu'ils faisaient, dans le meilleur des cas, hausser les épaules. Eh oui, Mesdames et Messieurs, la politique du temps de crise (qui est le temps normal des gouvernements) n'est pas un concours d'entrée dans les grandes écoles, la gestion cool d'une start-up ou un renvoi d'ascenseur à « ceux qui ont pris part à l'aventure ». C'est une vraie fonction qui exige de connaître et de sentir le pays, de le prendre tel qu'il est et non tel qu'on rêverait qu'il soit. Elle réclame de l'expérience, le sens du possible, une réflexion rapide avant de parler et même parfois de la modestie. Toutes qualités dont les équipes venues au pouvoir avec M. Macron sont dénuées.

    *Thierry Lentz est historien et directeur de la Fondation Napoléon.

  • Retour sur la manif soi-disant anti islamophobe : Une manifestation qui prend les Français pour des idiots ! par Christi

    Une fois n’est pas coutume, ce dimanche, les Français avaient raison d’avoir honte, honte de la manifestation qui a éclaboussé Paris. Tous les mensonges dont les Français sont abreuvés et qu’ils se répètent à force de les entendre, étaient dans la rue, remplie d’islamistes rigolards, qui ont osé crier « Allah Akbar », ce cri qu’ont entendu beaucoup de ceux que le fanatisme islamique a assassinés. Ils étaient entourés de politiciens à l’électoralisme cynique et d’idiots utiles. Ces trois composantes s’étaient donné rendez-vous contre « l’islamophobie ».
    Qu’ils soient pour les uns des manipulateurs, et pour les autres des dupes, ce qui les réunit est, d’abord, dans un pays, qui a brillé par le niveau de sa pensée, une chute vertigineuse dans le crétinisme, au sein de la nation qui a cru être le flambeau de la liberté, un exemple caricatural de servitude volontaire. Pour un Français digne de ce nom, ce cortège provocateur et bêlant de bêtise tout à la fois, était une humiliation nationale, une insulte à notre intelligence, et une injure lancée aux victimes de l’islamisme, notamment celles du Bataclan, massacrées un 15 Novembre, dont on célébrera la mémoire quelques jours après l’indécent défilé.

    vanneste-christian.jpgComment en effet ne pas se scandaliser de la supercherie, d’ailleurs récurrente, qui consiste à inverser les bourreaux et les martyrs, à victimiser les meurtriers et à culpabiliser leurs victimes. La course à la victimisation atteint ici un sommet qui révulse par son outrecuidance. Depuis 2011, avec les attentats de Toulouse et Montauban, ce sont 263 Français qui ont péri sous les coups de fanatiques musulmans, mais auparavant, en lien avec l’islamisme algérien ou le terrorisme international généré par des pays musulmans, d’autres meurtres avaient été commis sur notre territoire dès les années 1980. Face à ce bilan qui inclinerait tout peuple à un sentiment de légitime défense, voilà qu’il suffit d’un acte stupide commis par un vieil homme de 84 ans contre une mosquée de Bayonne, sans coûter la moindre vie, pour soulever une tempête de réprobation contre la prétendue islamophobie de tout un peuple. C’est bien plutôt sa relative passivité qui devrait surprendre. La précipitation des politiciens pour condamner l’odieuse attaque, désigner les instigateurs, et finalement appeler tous les Français à la contrition, contraste singulièrement avec la modération des propos à l’encontre de l’islam, qui, qu’on le veuille ou non, est clairement impliqué dans le terrorisme qui s’est abattu sur la France. Le refus de l’amalgame, la prétention de ne pas voir le lien des textes fondateurs et de l’histoire de la religion musulmane  avec ces crimes, confinent à l’aveuglement. Que la plupart des musulmans soient étrangers à ces violences, va de soi. Que l’islam en soit totalement dégagé est inepte. L’affichage de plus en plus manifeste de l’appartenance religieuse islamique, alors que rien n’y oblige, dans un contexte où la sensibilité nationale est meurtrie et endeuillée, atteint une grossièreté intolérable. Elle a moralement légitimé la réaction de Julien Odoul au Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté. Certes, la loi ne lui donnait pas raison, mais son interpellation de la présidente, présentée faussement par la presse comme l’humiliation d’une mère de famille couverte d’un voile, était la réaction d’un patriote à une provocation. Brandir une appartenance qui ne peut être dissociée par la conscience collective des attentats commis contre notre pays, ou de la guerre que les islamistes font à nos soldats en ce moment même au Mali, où un Français vient encore de mourir, n’est pas l’expression d’une foi, mais le signe, volontaire ou non, d’une hostilité au peuple au sein duquel on vit.

    Les moutons de Panurge, parqués dans « la cage aux phobes » par les commissaires politiques gauchistes, qui se sont emparés des salles de rédaction, subissent l’endoctrinement orwellien de la repentance, et se battent la coulpe en regrettant toutes leurs « phobies ». Ainsi donc, il y aurait de « l’islamophobie » dans l’air de notre pays ? Une phobie est une peur pathologique, irrationnelle, et non une haine comme on le fait croire en semblant confondre les « phobies » avec le « mal absolu », le racisme. On peut ne pas aimer l’islam, ce n’est pas une race, mais une religion et tout un chacun a le droit de repousser une opinion, et donc une religion. Cela n’a rien à voir avec le racisme qui exclut non pour ce que l’on fait, ou que l’on croit, mais pour ce que l’on est. Après les attentats récurrents, devant le spectacle de violences qui marque trop souvent le monde musulman, la crainte de l’islam n’est pas une phobie, mais le début de la sagesse. Il ne s’agit pas ici de la peur de « l’Autre », mais de la résistance à un autre qui refuse lui-même l’altérité et rejette la réciprocité. La comparaison entre la situation des juifs durant l’occupation et celle des musulmans en France aujourd’hui est l’expression de la mauvaise foi sans scrupules de ceux qui dénoncent l’islamophobie. Des musulmans se distinguent par leur vêtement alors que rien ne les y oblige. Les Juifs étaient tenus de porter l’étoile jaune. Ils étaient exclus de la fonction publique et de certaines professions. On découvre tardivement que l’accès des islamistes à certains emplois est un danger pour le pays alors qu’aucun texte ne leur interdit d’y accéder. Des dizaines de milliers de juifs ont été déportés et assassinés avec la complicité de l’Etat français. Des millions de musulmans ont été accueillis en France dans un pays étranger à l’islam, mais qui a voulu appliquer ses grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité, principes ignorés d’une religion qui prône l’inégalité entre les sexes, entre les croyants et les infidèles et évoque l’esclavage sans complexe dans ses textes, qui n’admet la fraternité qu’à l’intérieur de la communauté des croyants et ne comprend la liberté que dans la soumission volontaire. C’est ce que proclament les femmes qui se voilent, et l’on voudrait que cette apologie de la servitude devienne le dogme d’un peuple dont toute l’histoire affirme le contraire !

  • Violence policière légitime ? Onfray a raison, par Olivier Perceval.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Onfray, s’agace à juste titre du trai­te­ment deux poids deux mesures à pro­pos de la vio­lence poli­cière, selon qu’elle s’applique aux gilets jaunes, c’est-à-dire des petits Fran­çais blancs et déclas­sés socia­le­ment, ou aux racailles de ban­lieue, spé­cia­listes des feux de voi­tures et du caillas­sage des pom­piers notam­ment, dont il est inter­dit de pré­ci­ser qu’elles sont très majo­ri­tai­re­ment issues de ce qu’on appelle pudi­que­ment, la diver­si­té.

    olivier perceval.jpgIl est vrai que lorsque l’on fait le bilan des bles­sés, énu­cléés, et autres joyeu­se­tés, la dif­fé­rence de com­por­te­ment des forces de l’ordre est cari­ca­tu­rale. Pour­quoi une répres­sion féroce contre les gilets jaunes et une telle man­sué­tude à l’égard des racailles qui ont encore illu­mi­né les Champ Ély­sées dimanche soir pour faire explo­ser leur joie (après la défaite) ?

    Mais il ne faut pas être mani­chéen et la vio­lence n’est pas que poli­cière, loin s’en faut. Cer­tains com­men­ta­teurs des chaines d’information s’émeuvent de cette mon­tée de la vio­lence gra­tuite, qui se tra­duit aus­si par des agres­sions de plus en plus graves et nom­breuses, dans les rues, les bus et l’ensemble des trans­ports publics.

    Les « sachants », socio­logues ou ana­lystes poli­tiques tiennent tout de suite à nous ras­su­rer en nous rap­pe­lant les vagues d’immigrations Ita­liennes, polo­naises, espa­gnoles, dans la pre­mière moi­tié du XXème siècle en affir­mant que c’était exac­te­ment la même chose et que cela a bien fini par se tas­ser. Sauf que, si l’on prend l’exemple des Ita­liens, Wiki­pé­dia pré­cise : « Les Ita­liens vivant en France ne se sont jamais signa­lés comme étant par­ti­cu­liè­re­ment auteurs d’actes délic­tueux, voire cri­mi­nels, si ce n’est à par­tir des années 1950, quand des orga­ni­sa­tions cri­mi­nelles ita­liennes de type mafieux ont com­men­cé à s’ins­tal­ler dans le pays (Pro­vence-Alpes-Côte d’A­zurGre­noble ‚les « Ita­lo-Gre­no­blois »), en revanche ils furent par­fois vic­times de réac­tions vio­lentes de la part de la popu­la­tion ouvrière qui voyait en eux des concur­rents en terme d’emplois accep­tant des bas salaires ». On peut dire la même chose des Espa­gnols et des Polo­nais, cer­tains jeunes issus de ces com­mu­nau­tés deve­naient certes des voyous, mais ils ne pra­ti­quaient pas la vio­lence gra­tuite, l’émeute et le meurtre comme aujourd’hui nos racailles plus par­ti­cu­liè­re­ment issues du Magh­reb ou d’Afrique sub saha­rienne. Il y a donc une sacrée dif­fé­rence. Quand nous étions jeunes, et avant que la recons­truc­tion d’après-guerre ne fût com­plè­te­ment effec­tuée, les ado­les­cents de ma géné­ra­tion, jouaient dans les ter­rains vagues de l’Ile saint Denis avec des enfants d’« immi­grés » ou dans les bidon­villes du 13eme arron­dis­se­ment de Paris, sans ris­quer de se faire lyn­cher.

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    Il faut donc se rendre à l’évidence : L’immigration mas­sive que subit notre pays est sans pré­cé­dent dans l’Histoire en terme de nombre de familles accueillies. Elle est unique et aus­si sans pré­cé­dent d’un point de vue cultu­rel, ce qui n’est pas une mince affaire. En effet, les pré­cé­dents mou­ve­ments migra­toires étaient d’origine euro­péenne, il y avait donc des pra­tiques com­munes en matière de reli­gion et de valeurs de vie. Elle est aggra­vée enfin par l’esprit de repen­tance qui s’est empa­ré de nos édu­ca­teurs et ensei­gnants, c’est-à-dire ceux qui sont les pre­miers en contact avec les flux, et s’est pro­pa­gé dans les médias et la classe poli­tique, pié­ti­nant allè­gre­ment notre his­toire deve­nue cou­pable devant l’humanité des pires crimes, comme aime à l’exprimer notre pré­sident. Cela explique les mani­fes­ta­tions de racisme anti Fran­çais, anti blancs, que nous n’avions jamais connues aupa­ra­vant.

    Enfin, la ques­tion de l’islam est éga­le­ment pré­oc­cu­pante : Sachant que l’on peut esti­mer à trois mil­lions d’individus ceux qui confessent l’Islam en France et même si 99% de ces musul­mans ne sont ani­més que de bonnes inten­tions, en voi­là 30 000 capables de se dur­cir et de pas­ser à l’acte grave.

    Les gilets jaunes n’ont qu’à bien se tenir car sinon ils vont tâter du bâton. Même s’ils ne tuent pas, n’agressent pas les gens dans les rues, ne s’en prennent pas aux pom­piers.

    Leur tort à eux, c’est de mettre le doigt où ça fait mal et de contes­ter la légi­ti­mi­té du pou­voir au ser­vice de la mon­dia­li­sa­tion dite heu­reuse, lequel laisse anti-fas et autres black block allu­mer les mèches à chaque mani­fes­ta­tion.

    Alors à nou­veau on lâche­ra les chiens… Onfray a rai­son.