UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • A Trappes, la France n'est plus, par Olivier Perceval.

    Comme l’at­teste un cer­tain nombre de chro­ni­queurs sous les quo­li­bets et cris de haine de la mou­vance isla­mo-gau­chiste, l’aug­men­ta­tion conti­nue du nombre de migrants, dans des quar­tiers, des cités ou même des villes, est déter­mi­nant pour pro­duire une rup­ture cultu­relle avec le pays d’ac­cueil. 

    olivier perceval.jpgC’est ce que Renaud Camus a appe­lé le grand rem­pla­ce­ment et nous en obser­vons les effets depuis des années dans le plus grand silence et aujourd’­hui à Trappes (70% de la popu­la­tion issus de l’immigration), parce que quelques rares chaines de télé­vi­sion, ain­si que des antennes radio­pho­niques ont cou­ra­geu­se­ment choi­si de ne plus se taire à ce sujet.

    S’a­gis­sant de Trappes en par­ti­cu­lier et des nom­breuses zones urbaines répar­ties sur toute la France en géné­ral, nous ne fai­sons pas la confu­sion entre Islam et ter­ro­risme. Même si nous savons que les ter­ro­ristes par­tis en Syrie sont tous issus de ces zones dites, avec pudeur, « sen­sibles ». Que ces zones soient lar­ge­ment isla­mi­sées n’est un secret pour per­sonne et donc dire que l’Is­lam pro­duit du ter­ro­risme ce n’est pas faire de l’a­mal­game, même s’il convient d’a­jou­ter aus­si­tôt que tous les musul­mans n’ont pas une voca­tion au djihad.

    Et quand bien même la popu­la­tion magh­ré­bine et sub­sa­ha­rienne ins­tal­lée dans la bonne ville de Trappes en Yve­lines ne serait pas conta­mi­née par le virus de la vio­lence, la haine et la cruau­té des assas­sins d’Al­lah , nous consta­tons que la délin­quance, les agres­sions, les vols avec vio­lence
    et bien d’autres réjouis­sances délic­tueuses, sont en aug­men­ta­tion conti­nue depuis des décen­nies.
    Par ailleurs, mal­gré le déni du maire Ali Rabeh, condam­né par le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif pour une ano­ma­lie dans ses comptes de cam­pagne (il a fait appel), la Cha­ria pré­side désor­mais à la vie publique de la com­mune dans bien des quartiers.

    Outre la pré­sence très visible d’un isla­misme radi­cal, la popu­la­tion a peu à peu repro­duit l’am­biance du bled au point, selon un pro­fes­seur de phi­lo du lycée, que non seule­ment les juifs, les por­tu­gais, mais des musul­mans modé­rés, c’est à dire civi­li­sés, ont peu à peu quit­té la ville sous la pres­sion des bar­bus et des caïds ; d’autres aime­raient sans doute pou­voir le faire et ne le peuvent pas…
    Depuis près de quatre mois, ce pro­fes­seur de phi­lo vit sous pro­tec­tion poli­cière. Il avait publié une lettre ouverte pour défendre Samuel Paty. Aujourd’hui il dénonce une situa­tion deve­nue plus que com­pli­quée dans sa com­mune. Quatre mois, qu’il ne peut pas sor­tir de chez lui sans se sen­tir
    mena­cé.
    « A chaque fois que je monte en voi­ture, je véri­fie que mes por­tières sont bien fer­mées, que je ne suis pas sui­vi. Je ne veux pas vivre dans la peur ». Didier Lemaire est pro­fes­seur de phi­lo­so­phie depuis 20 ans dans la ville de Trappes.

    Silence gêné du côté de l’Éducation natio­nale et franche hos­ti­li­té du maire. Il n’est pour­tant là que depuis quelques mois et n’est certes pas res­pon­sable de la situa­tion : Pour­quoi alors cette réac­tion étrange ? Va-t-il se pas­ser quelque chose ? Une prise de conscience, même tar­dive, de nos
    diri­geants, serait la bien­ve­nue à l’heure où l’on parle de lutte contre le « sépa­ra­tisme » (on a pu voir dans l’é­di­to­rial de Fran­çois Mar­cil­hac de quelle curieuse manière le pro­jet de loi est abor­dé).
    Curieuse période aus­si, hasard du calen­drier, où le pré­sident a deman­dé à un his­to­rien qui fut long­temps pro FLN, d’é­crire avec les Algé­riens l’his­toire de la guerre d’Al­gé­rie, peut-être pour faire res­sor­tir ce que Macron appelle « les crimes contre l’hu­ma­ni­té » dont la France serait coupable.

    Ce que de plus en plus de nos com­pa­triotes, qu’ils soient Fran­çais de souche, ou Fran­çais par assi­mi­la­tion, vivent mal au quo­ti­dien, c’est non seule­ment de devoir raser les murs à chaque fois qu’ils sortent de chez eux, mais encore de subir le tin­ta­marre culpa­bi­li­sant des mino­ri­tés « déco­lo­niales » relayé ser­vi­le­ment et avec gour­man­dise par les médias « mainstream ».

    Peut-être que sous la pres­sion popu­laire avec la proxi­mi­té des pré­si­den­tielles, les yeux des déci­deurs vont-ils enfin se des­siller et prendre des mesures fortes contre l’im­mi­gra­tion abu­sive et pour la res­tau­ra­tion de la culture fran­çaise dans les ter­ri­toires per­dus de la Répu­blique ? Quoi ?
    On peut rêver ! …

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Haro sur les reliques ! Quand la République abroge le délit de blasphème en Alsace-Lorraine, par Jean Bouër.

    Il y avait une législation sur le blasphème, en France, jusqu'en 2016. On la supprima, parce que trop chrétienne, trop religieuse, trop respectueuse.

    C’était il y a 6 ans. Alors que la France était sous l’émotion des attaques contre Charlie Hebdo, beaucoup s’interrogeaient sur les causes des attentats, mais aussi sur les réactions à retenir face à ceux qui attaquaient la presse au nom de caricatures religieuses. La réponse était claire : puisque l’on meurt au nom de caricatures du prophète, il faut donc admettre le blasphème.

    C’est ainsi que fut proposée une démarche que nul n’avait vraiment envisagée auparavant : supprimer dans le droit local alsacien-mosellan un délit de blasphème remontant à la présence allemande après l’annexion de 1870. Ce délit, figurant à l’article 126 du Code pénal applicable dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, prévoyait tout simplement que « celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire de la Confédération et reconnue comme corporation, ou les institutions ou cérémonies de ces cultes, ou qui, dans une église ou un autre lieu consacré à des assemblées religieuses, aura commis des actes injurieux et scandaleux, sera puni d’un emprisonnement de trois ans au plus ». Haro donc sur le délit de blasphème, pourtant adopté dans une société chrétienne éloignée de l’islam. Un délit qui, visiblement, ne gênait personne. Sauf des esprits chagrins pour qui la lutte contre l’islamisme devait aussi passer par la mise à l’écart du vernis encore chrétien de nos sociétés. Au nom de « l’esprit Charlie », des politiques, des juristes et même des religieux s’empressèrent d’exhumer la relique, vestige de cette présence germanique et d’un substrat relativement chrétien. Comme si pour s’interroger sur l’horreur, il fallait blasphémer davantage. Les dieux du blasphème ont toujours soif ! C’est ainsi que fut proposée l’abrogation de ce délit qui, pourtant, ne conduisait plus à des condamnations pénales. En 2016, juste après le massacre du Bataclan, les partisans de la suppression de ce délit revinrent à la charge. Un amendement fut donc déposé, puis adopté le 9 juin 2016. Si le ministère de la Justice rappela en janvier 2016 l’inapplicabilité de ce délit dans une réponse à une question écrite posée par député, c’est une loi « hollandienne », la loi Égalité et Citoyenneté du 27 janvier 2017, qui procéda à son abrogation. Le délit fut donc retiré d’une législation particulariste, fruit des heureuses retrouvailles de 1918. Pour faciliter le retour à la mère-patrie des Alsaciens et des Lorrains, la République comprit intelligemment qu’on ne pouvait faire table rase du passé ou envoyer paître des cultes ayant pignon sur rue. Pas question de supprimer le régime concordataire dont bénéficiaient les catholiques, les juifs et les protestants. Au passage, en Alsace, y compris après Vatican II, l’Église catholique n’a jamais demandé la suppression du traitement des évêques et des prêtres, alors même qu’elle s’est complu à abandonner le délit de blasphème… Cela est d’autant plus étrange que, même dans les déconstructives années 1970, voire au moment de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, personne ne songea à remettre en cause ce vestige d’une époque antérieure. Sauf les modernes qui, eux, ne comprennent rien.

    La sottise des modernes ne comprend rien à l’ordre symbolique

    Le procès a été instruit à charge contre le délit. Mais si au lieu d’en faire un accusé, on l’entendait au moins comme témoin ? Une sanction pénale n’est pas une mise à mort. Au passage, le délit n’est pas l’infraction la plus élevée, ni la plus grave du droit pénal. Ce qui prouve que même les anciens n’entendaient pas faire du blasphème un crime au sens pénal. En revanche, l’injure à Dieu devait être pour eux un interdit minimal et structurant de toute bonne société sachant se respecter. Pour Alsaciens et Lorrains, le refus du blasphème participait de cette préséance reconnue à Dieu. Parce que c’est comme ça. Point barre. Et parce que c’était aussi comme ça, en France, il y a encore quelques décennies. Si on creuse davantage, on pourra rappeler que le blasphème refusé par le catholicisme n’est pas la mise à mort de l’infidèle pratiquée par Daesh et ses affidés… Au passage, personne n’a tué au nom d’un blasphème commis contre Dieu dans le monde chrétien. De la part des catholiques traditionnels, Charlie Hebdo n’a essuyé, au plus, que des procès et des critiques, mais pas d’agressions physiques ni d’appels au meurtre ! Des prières dites avec le chapelet, pas des ceintures d’explosifs… Le catho qui n’aime pas Charlie ne tue pas son prochain et le soin qu’il prend à accorder à Dieu l’honneur qui Lui est dû lui fait même tendre la joue droite. De cela, il n’en fut pas question lors de l’attentat contre Charlie et des attaques du Bataclan. Une occasion perdue dans le redressement de l’intelligence.

    Plaidoyer pour le maintien du délit de blasphème

    On pourra toujours invoquer l’argument de la désuétude pour supprimer ce qui est suranné. Mais, dans ce cas, l’argument peut jouer en faveur du maintien d’une disposition. Si le dispositif était aussi inopérant et inoffensif, pourquoi l’avoir supprimé à grands frais, quitte à conforter les musulmans dans l’idée que la France est de moins en moins religieuse ? Qui plus est, quand ledit délit n’a tué, ni affecté personne, mais seulement effrayé des Occidentaux traînant une bien piètre conscience de leur héritage. On aurait tout simplement pu couper la poire en deux : ne pas supprimer ce délit, mais reconnaître qu’il est inapplicable comme c’était le cas depuis des décennies. C’est par ailleurs le compromis que la réponse précitée du ministère de la Justice de janvier 2016 sembla esquisser quand il affirma que ce délit « ne peut […] plus être appliqué par les juridictions françaises dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ». Nul besoin donc d’un grand pas de clerc.

    Enfin, il faut s’interroger sur ce qu’est le droit dans nos démocraties libérales. Le droit, ce ne sont pas seulement des procédures ou même des sanctions. Les actuelles logiques transactionnelles ou individualistes ont brouillé la perception de ce qu’il devrait être. Le droit, ce n’est pas seulement le procureur qui requiert, le juge qui condamne ou le policier qui menotte et incarcère. C’est aussi une force symbolique qui participe à la cohésion de la société. Comment concevoir une société sans ce minimum de croyances ? Le symbole passe par les mots, fussent-ils apparemment désuets ou inadaptés, donc par des survivances qui échappent au commun des mortels. Le langage – au sens propre du terme comme au sens juridique – ne saurait être le fruit de transactions momentanées. Il est aussi constitutif d’un éthos qui dépasse les individus. Le droit ne peut donc être un instrument utilitaire destiné à se ployer aux caprices et aux lubies du moment. Il peut aussi porter ces héritages dont nos contemporains ne parviennent toujours pas à se défaire, même quand le mot « Dieu » leur semble étranger. Et qui peuvent être leur planche de salut quand tout flanche et qu’ils ne croient plus en rien. Nos sociétés vivent de ces multiples héritages que personne ne remet en cause et qui permettent au lien social de se maintenir. Il y avait donc nécessité à conserver ce délit de blasphème dans notre législation qui, au demeurant, ne gênait en rien le reste de la France. Que de sottise ! Arrêtons tout cela, nom de Dieu 

    7.jpg

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Terrorisme : quand la Macronie patauge.

    Emmanuel Macron rend hommage aux victimes de l'attentat de Montauban (mars 2021).

    En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/opinions/86032-terrorisme-quand-la-macronie-patauge

    Emmanuel Macron rend hommage aux victimes de l'attentat de Montauban (mars 2021).

    Le criminologue et essayiste Xavier Raufer revient pour RT France sur la politique antiterroriste menée par le gouvernement ainsi que sur les causes d'une menace dont le récent attentat de Rambouillet est l'ultime exemple. 

    3.jpgEncore une policière (administrative) égorgée à Rambouillet, au cri de Allahou Akbar, «Dieu est le plus grand». Sur le champ va s’installer le théâtre d’une routine où chacun connaît son rôle : le prési­dent de la République lance un martial «on ne lâche rien» et reçoit des victimes. La police antiterro­riste arrête des proches de l'assassin. Une nouvelle loi opportune est décrétée afin de montrer que l'Etat de droit accomplit son devoir. Une loi supplémentaire : depuis novembre 2015 (Bataclan, etc.), entre les lois, décrets, questions prioritaires de constitutionnalité, c’est sur cinq années pleines d'une vingtaine de ces textes qui ont été rédigés de circonstance. Mais voilà, les faits sont là, encore une policière égorgée.

    Peut-on questionner cette persistance terroriste désormais rare en Europe ? Le sérieux du présent combat antiterroriste ? La compétence des dirigeants qui l'animent ? La réponse est négative : immédiatement à cet énoncé, quelque ministre vous traite de «vautour» ou vous accuse de «récupération». Pour tenter de comprendre, il s’agit de faire l’exercice en partant du sommet de la pyramide. La Ve république est une monarchie bancale, c’est une banalité que de le souligner. La vision du président, ses réflexes et réticences, sont décortiqués par la nomenklatura, préfets, directeurs d'administration : tous savent que leur sort dépend du souverain plaisir. Dès 2017, l'élite courtisane comprend que le régalien n'est pas dans le tempérament du nouveau monarque... Il semble que dans sa tête, Emmanuel Macron est un banquier d'affaires, dont le monde se situe entre la city de Londres et Wall Street, ces hauts lieux de la puissance économique avec Davos en exemple idéologique, idéologie prenant l'Etat-nation pour la pénible survivance d'un passé obscur d'avant l'émergence des Gafam et de la Silicon Valley.

    Ce fameux Etat-nation où cependant doit s'exercer le régalien, dont il est la raison d'être.

    Une preuve ? L'affaire Benalla la fournit. Chaque policier ainsi que l'ensemble des forces de l'ordre haïssent le barbouzage des bas-fonds du pouvoir. Une des premières maladresses insignes d'Emmanuel Macron ou bien un profond mépris ? Un mauvais signe en tout cas.

    Le second symptôme inquiétant, la réflexion sur la «politique de la ville» – dont la topographie importe tant pour la sécurité publique, ces lieux où éclatent les émeutes. Emmanuel Macron survole un instant la chose... ébauche un «Conseil présidentiel des villes» ? Soudain, mandaté sur le sujet, M. Borloo est renvoyé à sa niche: depuis règnent l'indifférence et le quasi-abandon de tout projet concret ou porteur pour notre pays.

    Or les quartiers désignés par cette «politique de la ville» fournissent le terreau du crime organisé et du terrorisme. Ils sont la couveuse des hybrides entre terreur et crime, à l’instar de Mohamed Merah et autres. Arpenter ce terreau, ne jamais le quitter des yeux, fonde la sécurité de la France. Il s’agit là d’un fondement philosophique : «Ne pas comprendre la nature d'un mal qui vous menace est une situation hautement périlleuse. Comment pourrait-on s'imaginer avoir triomphé de ce dont on n'a pas compris la nature ?» (François Fédier, Entendre Heidegger, 2008)

    Un tableau désastreux peint sur fond d'immigration hors-contrôle. Si l'islamisme est l'ennemi, comme aiment à le dénoncer messieurs Macron et Darmanin, il est pour le moins surprenant que «notre» immigration provienne surtout de pays où sévit le fléau islamiste, d'où sa propagande happe nos esprits faibles ou torturés, nichés dans ces quartiers perdus. Là où l'Etat ne contrôle presque plus rien. Or depuis 2017, rien d'officiel n'est dit sur ce point.

    Un échelon plus bas, jaugeons notre appareil antiterroriste. La Direction générale de la sécurité intérieure française n'est pas un réel service antiterroriste : elle suit toutes les menaces externes ciblant la France, dont l'espionnage sous toutes ses formes. Or si cer­taines de ses missions exigent le secret absolu et permanent, long cours et patience, infil­tration de réseaux, retournement d'agents, la lutte antiterroriste exige, elle, des qualités et une temporalité radicalement anti-éthiques.

    Au rythme où évolue le terrorisme, au vu de sa nature protoplasmique, l'exigence pour le contrer est ici l'agi­lité, la vision précoce, l'alerte subite. A l’image d’un terrain de jeu de rugby, le ballon, extrait au plus vite de la mêlée, doit passer au plus vite à qui marquera le but. Exiger d'une seule et même en­tité des qualités si antinomiques, c'est risquer qu'elle fasse tout à moitié bien. Coordinateur de la lutte antiterroriste, M. Nunez évoque le djihadiste assassin de Rambouillet, au «profil très dif­ficile à suivre» : par qui et pourquoi ? Au fond, un diagnostic analogue.

    Remédier à cette difficulté est une prérogative souveraine. Mais si le souverain ap­précie mal le problème, son origine, son armée, il ne peut rien régler. Bien sûr, à chaque ti­mide re­proche, après chaque échec, le service exige des moyens, des hommes. Il crie au loup, au futur bain de sang – renforçant encore sa forteresse mais s'éloignant du terreau cri­minalo-terroriste ci-dessus évoqué.

    En France, le personnel de l'antiterrorisme, ses cadres, sont pourtant classés parmi les meilleurs d'Europe. Leur longue et profonde expérience collective est inégalée. Où se situe le problème, en ce cas ? Chez nos voisins britanniques, un historien qualifia un jour cruellement le massacre des braves Bob­bies de 1914-1918 du fait de généraux ineptes : «Des lions conduits par des ânes». Notre grand respect des institutions de l'Etat nous interdit bien sûr d'appliquer la formule au cas fran­çais – mais quand bien même, l'image est forte.

  • La peur dicte la réaction disciplinaire du ministère des armées, par Ber­trand Soubelet.

    Nous repro­dui­sons  ici la réac­tion du Géné­ral Sou­blet sur les mesures dis­ci­pli­naires dépla­cées et ridi­cules  du minis­tère à l’encontre des géné­raux signa­taires de la tri­bune parue dans Valeurs Actuelles (NDLR)

    Déci­dé­ment le ridi­cule ne décou­rage pas nos gouvernants.

    Il y a quelques jours à peine la ministre des Armées a convo­qué en Conseil de dis­ci­pline plu­sieurs géné­raux en deuxième sec­tion, c’est à dire dans une posi­tion sta­tu­taire qui n’est pas celle de l’activité.

    Motif : avoir signé la tri­bune publiée par Valeurs actuelles le 21 avril dernier

    Objec­tif : les sanctionner.

    Cette réac­tion poli­tique au mes­sage d’a­mour pour la France de tous ces mili­taires est véri­ta­ble­ment typique d’un petit monde pari­sien tota­le­ment décon­nec­té de la réalité.

    On attend de nos diri­geants un peu de hau­teur de vues et la com­pré­hen­sion des enjeux aux­quels nous devons col­lec­ti­ve­ment faire face.

    Au lieu de posi­ti­ver et de rebon­dir intel­li­gem­ment à cette inquié­tude mani­fes­tée dans la tri­bune et par­ta­gée par une majo­ri­té de Fran­çais voi­là une réponse bien étri­quée et comme on dit dans nos rangs : « garde à vous ! Je ne veux voir qu’une seule tête !

    Appli­ca­tion de l’ar­ticle 1 : le chef a tou­jours raison »

    Mais où est le chef ?

    Je parle du chef des Armées qui est res­té bien silen­cieux depuis cet épisode.

    Il a char­gé la ministre des Armées d’exé­cu­ter les basses œuvres.

    Mais au fond qu’y a t‑il dans cette lettre de si particulier ?

    Que des mili­taires de tous grades s’a­dressent col­lec­ti­ve­ment au Pré­sident de la Répu­blique et à l’en­semble de l’exé­cu­tif ? Quel affront ! Quelle outrecuidance !

    Il se trouve que ces mili­taires et anciens mili­taires sont aus­si des citoyens.

    Comme les autres. Avec des attentes, des inquié­tudes, une concep­tion de leur pays, de leur patrie.

    Et tout cela est respectable.

    En réa­li­té les signa­taires n’ont rien dit de plus que ce que j’a­vais décla­ré en 2013 devant une com­mis­sion d’in­for­ma­tion de l’As­sem­blée Natio­nale et écrit maintes fois depuis, rien de dif­fé­rent de ce qu’a­vait aus­si affir­mé Patrick Cal­var alors direc­teur géné­ral de la sécu­ri­té inté­rieure devant l’As­sem­blée Natio­nale en 2015 en évo­quant une crainte de guerre civile ; rien de dif­fé­rent non plus de la décla­ra­tion de Gérard Col­lomb sur les marches de Beau­vau par­lant de Fran­çais « ne vivant plus côte à côte mais face à face ».

    Qu’est-ce que l’exé­cu­tif veut prou­ver en convo­quant en Conseil de dis­ci­pline ces ser­vi­teurs de l’E­tat qui pour la plu­part ont ris­qué leur vie pour notre pays ?

    Faire un exemple ?

    Pour à nou­veau mon­trer que les mili­taires sont des citoyens de seconde zone à qui on demande d’al­ler se faire trouer la peau et de la fermer ?

    Aggra­ver les frac­tures dans notre pays ?

    Car plus de 70% des Fran­çais approuvent le conte­nu de cette lettre et par­tagent ces inquiétudes.

    Ou alors confir­mer l’au­tisme dont ils font preuve depuis des années devant la dégra­da­tion de la socié­té fran­çaise, mala­die par­ta­gée par l’en­semble de la caste politique.

    Pire j’ai la convic­tion que c’est la peur qui dicte cette réac­tion dis­ci­pli­naire d’un autre âge, peur de celles et ceux qui placent au-des­sus de tout : les prin­cipes, la droi­ture, l’hon­neur et la défense de toutes les valeurs qui fondent notre pays et dont les poli­tiques ne sont plus repré­sen­ta­tifs depuis bien longtemps.

    Réveillez-vous mon­sieur le Pré­sident, mes­dames et mes­sieurs les ministres nous ne sommes plus au XIXème siècle.

    Les mili­taires ne sont pas un danger.

    Ils n’ont qu’un seul défaut. Ils aiment la France.

    Nous avons plus que jamais besoin de bien­veillance, de gran­deur et d’au­dace et hélas pour la France vous n’en faites pas preuve.

    Les Fran­çais vous diront clai­re­ment ce qu’ils pensent de vous en 2022.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : le Roi, statutairement libre et la décision politique prime sur les puissances écono

    Se battre pour une cause n’est pas forcément inutile, au contraire de ce que suggèrent les partisans du désordre établi et les fatalistes de tout acabit, et le royalisme, aujourd’hui marginalisé, mérite ainsi toute l’attention que l’on peut porter à une école de pensée et de pratique politique qui évoque le bien commun plutôt que la carrière de ses amis. Pourquoi ?

    Parce que, aujourd’hui, la question sociale semble, plus que jamais irrésolue et le pays déchiré autour du souci des retraites et de leur financement nécessaire. Or, s’il n’est pas de sauveur suprême, comme le chantaient jadis les marxistes, il n’y a pas pour autant de fatalité en ce domaine et la justice sociale n’est pas une option facultative mais une obligation, un devoir d’Etat qui, d’ailleurs, participe à fonder une part de sa légitimité.
    Mais la République macronienne reste la République, et elle n’est pas, qu’on le veuille ou non, sociale, ne serait-ce que parce que son mode de fonctionnement favorise les rhéteurs et les « prêteurs » plutôt que l’intérêt supérieur de la nation et de ses peuples. Le mode de désignation du Chef de l’Etat, pourtant pensé par le général de Gaulle pour écarter les partis politiques, a, après lui, nourri les jeux politiciens et financiers : qui n’a pas le soutien d’un appareil (fût-il récent et largement artificiel dans le dernier cas vécu, mais toujours sous la forme de réseaux propre à l’époque et au système même) et des banques nécessaires à son bon fonctionnement, n’a guère de chance de pouvoir concourir et encore moins de conquérir la place ! M. Macron, habile ministre des finances sous M. Hollande et issu de la Banque, a su jouer des malheurs du favori de Droite comme de ceux de son propre tuteur élyséen pour se frayer un chemin vers la magistrature suprême de la République, profitant aussi du « dégagisme » pourtant théorisé par d’autres que lui, voire même opposés à lui dans la joute électorale du printemps 2017. Mais l’énergie utilisée à prendre le pouvoir est déjà une énergie perdue pour son exercice et elle est vite « revendiquée », plus ou moins discrètement, par ceux qui l’ont alimentée, que ce soit les puissances d’argent ou les catégories sociales dominantes ou « clientes » (classes supérieures et mondialisées, et classes moyennes consommatrices et connectées, dans le cas de l’élection de M. Macron).
    Une Monarchie royale « à la française », elle, ne doit rien aux jeux de la Banque et des partis, parce que la transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’Etat donne, par essence même, une indépendance statutaire au monarque : la naissance ne s’achète pas, quand l’élection se monnaye ! Ainsi, le Roi est-il libre de décider sans l’aval des puissances financières, ce qui ne signifie pas que le monarque du moment soit forcément indifférent aux affaires financières et économiques du pays. Mais l’économique, « l’intendance » comme l’appelait le général de Gaulle, doit suivre et non « être suivie » : c’est le politique qui décide, et « la politique de la France ne se décide pas à la Corbeille », pour citer encore le fondateur d’une Cinquième République qui s’est faite à nouveau éminemment républicaine quand son père est parti, chassé par le suffrage référendaire. Cela est sans doute plus facile à théoriser qu’à pratiquer mais, la volonté du général s’en étant allée en même temps que sa personne du faîte de l’Etat, il s’agit d’enraciner cette volonté par le statut même de la magistrature suprême de l’Etat, et seule la Monarchie héréditaire et successible peut le faire, détachée du « choix des autres » qui, souvent, n’est que le paravent de celui de quelques uns, comme l’a démontré la dernière élection présidentielle…
    Cela signifie-t-il qu’en Monarchie royale sont bridées les expressions électorales et populaires ? Non, bien au contraire : la liberté statutaire de la magistrature suprême autorise les libertés réelles, citoyennes et professionnelles, provinciales et communales, et peut offrir plus de consistance aux pouvoirs locaux et sociaux. Cela pourrait redonner d’ailleurs du crédit à la discussion politique par la concrétisation locale de celle-ci à travers des décisions qui seraient prises conjointement par les administrés et les administrateurs communaux, professionnels, régionaux, après débats et expressions, y compris par le suffrage. C’était la motivation forte du royaliste La Tour du Pin quand il évoquait « la monarchie dans l’Etat, la démocratie dans la commune ».
    En tout cas, la Monarchie royale doit profiter de sa situation au-delà des jeux économiques et politiciens (les uns étant souvent liés aux autres en République) pour imposer les conditions véritables de l’équilibre social et incarner la justice sociale, y compris au risque de mécontenter les puissances financières qu’il ne s’agit pas de détruire mais d’ordonner au bien commun, comme les rois capétiens et suivants surent le faire jusqu’au XVIIIe siècle : les Fouquet contemporains doivent vivre dans cette crainte salutaire d’un Louis XIV embastilleur. Cette crainte serait le commencement de la sagesse pour eux, et l’assurance de leur serviabilité au bénéfice du pays et de ses forces vives et populaires…
     
    Illustration : photo d'une banderole royaliste durant une réunion royaliste de la NAF/NAR dans les années 1970.
     
  • Estelle Redpill : « Je subis des harcèlements en ligne, des menaces de mort et des insultes dans la rue depuis plusieurs

    Estelle Redpill est « TikTokeuse » et se définit comme « identitaire ». Depuis qu’elle a fait l’objet d’un portrait par les journalistes de « Quotidien », elle est jetée en pâture : menaces et intimidations se multiplient pour celle qui veut « défendre les valeurs patriotiques ».

    Elle a bien voulu répondre aux questions de Boulevard Voltaire.


    Je m’appelle Estelle Redpill, j’ai 25 ans, je suis une TikTokeuse identitaire, je défends la sur les depuis plus d’un an, j’avais un compte avec 122 000 abonnés, il a été banni récemment.

    Qu’est-ce qui vous motive à faire des vidéos sur TikTok ?

    J’ai senti que cette plate-forme marchait plutôt bien, et j’ai vu qu’il y avait beaucoup de prosélytisme religieux islamique, beaucoup de se laissaient endoctriner, ça m’a fait pour les futures générations. Il y avait également beaucoup de gauchistes avec leurs idées et leur propagande nauséabondes. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas laisser les jeunes se faire avoir par cette propagande-là. J’ai donc voulu utiliser TikTok à ma manière pour défendre les idées de droite et l’identité française.

     

    Votre compte TikTok a été censuré. Que s’est-il passé ?

    J’ai reçu un mail de leur part me prévenant que je ne pouvais plus y accéder, ni même recréer un compte. Pour survivre sur ce réseau social je dois être sous VPN. Mon visage est connu, je risque de ne pas faire long feu sur cette application maintenant !

     

    Quotidien vous a consacré un reportage, pourquoi avoir accepté de les rencontrer ?

    On ne doit pas rester qu’entre nous, entre patriotes, on doit oser aller chez l’adversaire pour porter nos idées. Même s’ils sont malveillants, j’ai voulu le faire. Cette plate-forme n’est pas que pour les gauchistes. Malheureusement Quotidien a voulu me salir.

     

    Qu’aimeriez-vous dire aux journalistes de Quotidien ?

    Je voudrais leur dire qu’ils dénigrent les gens comme moi parlant des problèmes liés à l’, ils nient des faits réels, ils font passer les patriotes pour des gens néfastes, ils contribuent à la décadence de notre pays. Ils couvrent des gens qui n’aiment pas la France. Ils desservent la France.

     

    Depuis la diffusion, vous avez été agressée près de chez vous. Que s’est-il passé ?

    Je subis du harcèlement en ligne depuis plusieurs mois. En me rendant au commissariat pour porter plainte, j’attendais à l’arrêt de bus, une personne m’a reconnue. Il m’a insultée et traitée de « sale facho, sale raciste, on t’a vu dans le quotidien », tout en me filmant avec son téléphone. J’ai caché mon visage pour ne pas être filmée, ils m’ont arraché mes affaires et m’ont bousculée. Deux témoins présents ne sont pas intervenus. Puis je suis rentrée dans le bus, et la municipale est arrivée. Ils m’ont encouragée à porter plainte. Par la suite, en achetant un ticket de métro, deux individus ont exigé que je paie leur titre de transport avec la carte bancaire. J’ai refusé et ils m’ont encerclée. Une dame m’aidée à me dégager. La situation devient très grave…

     

    Les menaces et les insultes continuent-elles ?

    Sur Instagram je reçois des menaces de mort, des insultes, mais également dans la rue : « Sale facho, sale traître », ainsi que des insultes sur la féminité.

     

    Pourrait-on vous comparer à Mila, la jeune femme continuellement menacée de mort après des propos hostiles à l’ ?

    Mila m’a contactée, je l’apprécie. Nous sommes différentes car je n’ai pas critiqué l’islam, j’ai dit qu’il y avait des religions qui ne respectaient pas notre pays, qui voulaient s’imposer, mais je n’ai pas critiqué l’islam ou leur prophète. Je n’ai pas eu des problèmes de la même ampleur que Mila. Elle m’a prévenue que par la suite je pourrais encore en avoir, des personnes pourraient en venir aux mains. Malheureusement, plus on dénonce, plus la situation empire.

     

    Comment voyez-vous votre avenir ?

    L’avenir me fait peur. Il y a quelques années je pensais quitter la France car je me sentais en . Dans certains quartiers je me faisais suivre et insulter. Une fois on m’a craché dessus et j’ai reçu des projectiles. J’avais peur. Avec les attentats, les décapitations, je pensais que pour élever des enfants, je ne pourrais rester dans un pays aussi hostile. Si moi-même je me sens en insécurité, comment sécuriser mes enfants ? Si mon mari défend mes enfants, la justice pourrait se retourner contre lui ?

    Je pensais alors que la seule solution était de partir, puis je me suis remise en question. S’il n’y a plus de Jeanne d’Arc, Charles Martel ou d’autres personnes pour sauver notre pays, il sera colonisé ! Donc je décide de me battre, même si ça me fait peur, car je pense que la justice n’est pas spécialement avec nous, la victimisation est à géométrie variable. Les gens qui défendent leur identité sont souvent censurés. En revanche sur TikTok, ceux qui brûlent le drapeau ou crachent sur notre pays, ne sont pas censurés alors que moi j’ai été bannie injustement. J’envisage le futur difficilement, mais je ne baisserai pas les bras.

     

    Estelle Redpill

    Influenceuse
     
  • République versus démocratie, par Jean-Paul Brighelli.

    Le philosophe Geoffroy de Lagasnerie. Capture d'écran France inter / YouTube.

    Nous sommes, paraît-il, en démocratie. Et c’est, paraît-il, le meilleur des régimes : ses partisans tentent de faire honte à Xi Jinping, si méchant avec les Ouïgours, ou à Poutine, si vache avec les Tchétchènes.

    11.jpegLa démocratie fonctionne sur un grand principe, que l’on nous serine volontiers : la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Quand on prononce rapidement la phrase, elle paraît fondée sur une réciprocité dans la tolérance et sur une common decency tout à fait séduisante. Mais si vous tentez de la figurer, il en va tout autrement.

    Les démocrates ont, assez habilement, mis le mot « Liberté » au pluriel, afin de l’émietter…

    Imaginez un cercle, qui représentera votre espace de liberté. Puis un second cercle, représentant l’espace d’un autre démocrate. Ces deux cercles ne se confondent pas (ce serait supposer que nos désirs sont absolument identiques), ils sont forcément sécants. La zone commune empiète donc par définition sur votre espace de liberté, et l’ampute. Imaginez ensuite tous les cercles de 67 millions de Français, et vous comprenez vite que dans ce merveilleux système démocratique, il ne vous reste aucun espace de liberté. Partout ailleurs, on appellerait cela une contrainte dictatoriale. Mais en démocratie, on appelle cela la loi, où l’individu s’efface devant le collectif.

    La loi par exemple empiète en ce moment avec mon désir d’aller prendre un café le matin au Bar de la Marine en lisant le journal. Et je ne suis pas prêt de pardonner cet empiètement sur un minuscule espace personnel que je croyais avoir préservé. Puis la loi m’exhorte à me masquer pour marcher dans une ville parfaitement déserte. Puis elle m’oblige…

    Quant à la démocratie, c’est ce régime qu’enfourche l’exquis Geoffroy de Lagasnerie lorsqu’il explique qu’il est favorable à une censure préalable de tout ce qui n’est pas conforme à ce que pensent lui et ses amis.

    Quant à savoir s’ils pensent… Il y a beau temps que la pensée n’est plus à gauche.

    Je ne suis pas démocrate. Je suis républicain.

    Encore faut-il s’entendre sur le terme. J’ai expliqué tout récemment à des élèves qui doivent en fin d’année disserter sur la Révolution que lorsque Saint-Just dit « République » dans ses discours, il fait allusion à la république romaine — suggérant d’être aussi tranchant envers Danton que Brutus le fut pour ses enfants.

    Ce n’est pas exactement à ce genre de république que je pense.
    Ma république, j’en ai reçu la définition la plus simple quand j’avais 8 ans.

    Nous n’avions pas la télévision, et mes parents m’amenaient parfois au cinéma. Ce jour-là, dans une grande salle de la rue de Rome, à Marseille, qui n’existe plus et permettait alors de voir des films en 70mm, j’ai entendu la déclaration suivante :

    « République ! C’est un nom qui sonne très bien… Ça veut dire qu’on peut vivre libre, dire ce qu’on veut, aller et venir où on veut, boire à en prendre une cuite si ça vous chante… Il y a des mots qui vous font de l’effet. République est l’un de ces mots qui me donnent des picotements dans les yeux, un serrement de gorge comme lorsqu’un homme voit son premier-né commencer à marcher… Ces mots-là quand on les prononce, ça vous échauffe le cœur… « République » est l’un de ces mots. »

    On pourra si l’on veut mettre sur le compte de mon jeune âge l’effet prodigieux de ce discours, articulé par un acteur que j’admirais — et dudit film en général. Un film où 175 hommes meurent comme étaient morts les 300 Spartiates des Thermopyles — ou le petit Bara face aux contre-révolutionnaires : au nom de la Liberté.

    Ils auraient été bien surpris si on leur avait expliqué que 180 ans plus tard, un gouvernement pourrait les empêcher non seulement de « boire à en prendre une cuite », mais simplement d’avaler un café. Qu’auraient-ils fait du gouvernement qui aurait tenté de les museler ? Ce que, dans le film susdit, ils firent à Santa-Anna, dictateur du Mexique. Ils l’auraient chassé.

    Les démocrates ont, assez habilement, mis le mot « Liberté » au pluriel, afin de l’émietter. Un truc de rhétoriciens malhabiles. Tout comme ils ont accolé des adjectifs au mot « Laïcité » — et une laïcité à géométrie variable, ce n’est plus une laïcité du tout. C’est comme le « Je t’aime ». Accolez-lui un adverbe (un peu, beaucoup), et le sens est subitement édulcoré.

    Il y a des mots absolus. Liberté est de ceux-là. République aussi.

    Démocratie est désormais un mot de politiciens avides et corrompus. Un mot de trouillards aussi — mais la trouille, en langage rhétorique contemporain, se dit désormais Altruisme et Respect d’autrui. Sauf que le mot Respect, tel qu’il est articulé aujourd’hui, appartient lui aussi à la gamme des renoncements. Les seuls individus respectables sont les hommes libres. Mais où sont-ils désormais ?   

    PS: Si l’on doute de la version française, dont j’ai repris exactement les termes, on peut toujours se référer à l’original américain, dont voici la version intégrale : « Republic. I like the sound of the word. It means people can live free, talk free, go or come, buy or sell, be drunk or sober, however they choose. Some words give you a feeling. Republic is one of those words that makes me tight in the throat — the same tightness a man gets when his baby takes his first step or his first baby shaves and makes his first sound as a man. Some words can give you a feeling that makes your heart warm. Republic is one of those words.»

    Jean-Paul Brighelli

  • Goldnadel: «La comptabilité ethnique malséante d’Ibrahim Maalouf».

    Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP

    Le musicien d’origine libanaise Ibrahim Maalouf a déploré ce 1er janvier un manque de diversité parmi les musiciens de l’orchestre de Vienne. Ces derniers sont pourtant recrutés «en aveugle» par un jury, rappelle l’avocat et chroniqueur, qui regrette une telle racialisation du débat.

    À de nombreuses occasions j’ai souhaité faire réfléchir sur l’expression tellement usitée de «facho». À l’ère média-électronique, a également été créé dans le champ lexical politique, le néologisme qui se veut disqualifiant de «fachosphère». Cela prouve une fois encore la domination de la gauche médiatique, fut-elle déclinante, puisqu’il n’existe ni «bolchosphére» ni «islamosphére».

    Dans un registre voisin, j’ai déjà fait observer que si l’épithète dévalorisante de «droitier» existait, on n’a étrangement jamais observé de «gaucher» en politique. C’est le musicien d’origine libanaise Ibrahim Maalouf qui m’offre l’occasion de faire quelques gammes sur le vocable disharmonieux à l’oreille de «facho».

    Celui-ci a en effet déclenché dans les premiers jours de l’an neuf une tempête électronique en s’en prenant aux Orchestres de Vienne et de France réunis. Le célèbre trompettiste a en effet trouvé le moyen de claironner ainsi un 1er janvier: «Sublime orchestre de Vienne qui chaque année excelle autant musicalement qu’il se fait tristement remarquer par son manque de diversité ethnique. 2021 on veut plus de diversité! Si Vienne est à l’extrême, les orchestres français sont loin du compte aussi…».

     

    Je ne sache pas en effet que chez les joueurs de oud ou de darbouka, de Beyrouth en Alger, un quota minimum de blancs soit exigé

     

    J’ai du respect pour cet artiste de talent. J’ai pris publiquement sa défense lorsqu’il fut accusé d’agression sexuelle sans aucune preuve et me suis réjoui ouvertement de sa mise hors de cause par la justice française. Je n’en suis que plus à l’aise pour écrire fermement combien sa petite comptabilité ethnique est malséante.

    M. Maalouf, qui nous vient du Levant, a davantage le regard acéré sur les orchestres d’Occident que sur ceux d’Afrique ou d’Orient. Au-delà de son obsession comptable assez sordide, le voici qui entend imposer des règles sélectives. Je ne sache pas en effet que chez les joueurs de oud ou de darbouka, de Beyrouth en Alger, un quota minimum de blancs soit exigé.

    Il ne me serait pas non plus venu à l’esprit de me plaindre d’un excès de noirs dans un orchestre de jazz. Mais c’est la grande violoniste Zhang Zhang qui a définitivement bouché la trompette du musicien à vent: «Peut-être que M. Maalouf l’ignore: le concours de recrutement des orchestres symphoniques professionnels se fait derrière un paravent. Le jury ne voit pas le candidat, il n’écoute que la qualité de la performance. Les artistes sont choisis par leur musique, PAS par leur couleur de peau, leur sexe ou leur origine ethnique.».

    C’est donc dans le cadre de cette énième polémique racialiste dont les contempteurs de l’Occident se repaissent maladivement, et alors qu’il faisait l’objet d’une juste volée de bois vert, que le trompettiste a cru devoir tempêter ainsi: «Chers fachos énervés,… si des tweets sur le manque de diversité vous excitent autant c’est que je touche la corde sensible».

     

    On en déduit ainsi que facho est une injure raciale destinée à tuer moralement et à exclure ainsi du débat pour cause d’indignité

     

    Ibrahim Maalouf, à la suite de tant d’autres, utilise le mot magique censé à tout jamais disqualifier son contradicteur dans le contexte habituel: la défense de la culture occidentale, le refus de voir la France ou l’Occident insultés pour cause de racisme allégué ou encore la défense d’une «identité», mot à lui seul donnant vue panoramique sur le bucher. Enfin, plus récemment, le rejet de l’obsession racialiste telle que précisément manifestée par un artiste qui se veut désespérément à la mode du temps.

    Le facho désigné n’a plus qu’à se terrer puisqu’il vient d’être déconsidéré. L’usage du mot «facho» est instinctivement habile. L’emploi des vocables «fasciste» ou plus encore «nazi» serait contre-productif puisque considéré comme excessif au regard de leur charge historique. Le petit facho n’est qu’un succédané édulcoré de fasciste. Une formule imagée qui doit frapper l’inconscient imaginaire aux fins de sidération. Il est le CRS post- soixante-huitard du SS.

    Mais la matraque du beauf gaulois plutôt que la schlag du gestapiste germain. On remarquera toutefois que le facho ne peut être que blanc couleur Hitler ou Pétain. Il ne viendrait à l’idée d’aucun Maalouf d’user d’un tel vocable à l’écart d’un oriental ou d’un africain dont il réprouverait pourtant les idées malfaisantes. On en déduit ainsi que facho est une injure raciale destinée à tuer moralement et à exclure ainsi du débat pour cause d’indignité. Et que cette insulte est exclusivement réservée à la face d’un droitier, le crachat injurieux venant de la gauche.

    À la suite du déclin intellectuel et moral de cette gauche, largement déconsidérée par les désastreux effets humains de son islamo-gauchisme crétin après ceux de son marxisme inhumain ; ses sentences et ses malédictions excommunicatrices ont beaucoup perdu de leurs effets mortifères.

     

    Une certaine gauche se fait moins économe d’injures lapidaires au lieu et place d’arguments ou d’idées dont elle se sent plus incertaine

     

    On peut même sans grand risque observer, au fur et à mesure de ce déclin, qu’une certaine gauche se fait moins économe d’injures lapidaires au lieu et place d’arguments ou d’idées dont elle se sent plus incertaine. On peut dès lors merveilleusement survivre sans disqualification en étant qualifié par elle de facho.

    Il est temps désormais d’en rire de bon chœur, avec orchestres et trompettes.

     

    Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage Névroses médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée est paru chez Plon.

    Source : https://amp.lefigaro.fr/vox/


  • Xavier Raufer : « La cybercriminalité, c’est la Banque de France sans les coffres-forts : on entre et on se sert ».

    Qu’est-ce que la cybercriminalité, qui touche les particuliers mais également les entreprises et les administrations ? Qui est derrière ce phénomène de piratage informatique et comment peut-on essayer de le contrer ?

    Explications de Xavier Raufer au micro de Boulevard Voltaire.


    Des villes, des collectivités et des sont parasités par des attaques informatiques. Ce phénomène s’est multiplié pendant l’épidémie de Covid-19. On pense, notamment, à la ville de qui a été handicapée pendant plus d’une semaine. D’où viennent ces attaques informatiques ?

    D’abord, je tiens à faire une petite rectification. La ville de Marseille n’a pas été handicapée pendant une semaine mais pendant plusieurs mois. Le piratage informatique, la saisie de tous les serveurs informatiques de la ville de Marseille par des pirates s’est accomplie le premier jour du premier confinement, le 16 mars dernier. Dans les semaines qui ont suivi, la ville de Marseille ne savait plus de quelles places elle disposait dans les cimetières. Il n’y avait plus moyen de savoir s’il fallait payer les gens ou non. La ville ne pouvait plus payer ses factures. Il a fallu tout reprendre à la main. Avec une habileté assez moyenne, la ville de Marseille avait mis les sauvegardes sur les serveurs mêmes : ils ont été naturellement paralysés. Si, à la dernière minute, un ingénieur informaticien de la ville de Marseille un peu plus malin que les autres n’avait pas songé à arracher une prise de courant d’un mur pour arrêter l’ordinateur et pour éviter que le piratage continue, toute l’informatique de la ville de Marseille aurait était cryptée à 100 % et perdue à tout jamais. Même quand on les paie, les individus en question ne vous rendent généralement pas ce qu’ils ont crypté et dont ils sont les seuls à posséder la clé. Ces affaires sont donc très graves.

    Je pense qu’il faut aller plus loin que les hôpitaux français, plus loin que les municipalités françaises, il faut aller dans le cyber-monde.

    En 2015, j’ai écrit un livre sur la cyber-criminologie, c’est-à-dire sur toutes les malfaçons et tous les crimes dans numérique, vue par un criminologue. J’avais eu l’idée de créer le théorème suivant : le cyber-monde, c’est la Banque de moins les coffres-forts. On entre et on se sert.

    En janvier 2021, nous avons découvert un piratage gigantesque de l’essentiel des ordinateurs des ministères, des grandes entreprises et des grands groupes américains. Les pirates sont passés par là et, ensuite, ils ont infiltré, mais on ne sait pas quoi. On s’en est rendu compte sept mois plus tard. C’est une société de informatique privée américaine qui s’est rendu compte du piratage. Elle a prévenu le FBI, la NSA, la CIA et le ministère de l’Intérieur américain. Ils n’avaient rien vu et n’étaient même pas au courant qu’ils étaient eux-mêmes piratés. Ces opérations sont gravissimes. Il se peut très bien que, dans sa complexité même, on ne sache plus comment faire pour protéger le système. Il est possible que ce système-là soit impossibles à protéger pour l’éternité. Voilà la situation.

    Comment expliquer que les entreprises soient incapables de se défendre efficacement ?

    Il suffit simplement d’avoir un minimum de connaissance informatique et d’avoir envie de le faire. Si vous allez sur le Darknet (l’Internet sous-terrain), celui qui n’apparaît pas sur les systèmes de référencement comme Google, vous aurez des entreprises clandestines qui vous louent du matériel pour pirater et des tutos pour vous apprendre à le faire. Cela ne sert donc à rien d’être un génie de l’informatique.

    Non seulement il y a l’Internet des gens comme nous qui allons nous acheter une paire de pantoufles sur Amazon, mais vous avez aussi l’Internet des objets. Si vous avez un système, chez vous, à qui il suffit d’adresser la parole, vous êtes piratable tout de suite.

    Savez-vous combien d’objets se connectent à l’Internet, en ce moment ? Il y a d’ores et déjà 30 milliards d’objets connectés à l’Internet.

    Savez-vous le rythme auquel les objets se connectent à l’Internet ? 5.700 objets nouveaux se connectent par minute. Toutes les images sont insuffisantes. Naturellement, cela crée à chaque fois des fragilités nouvelles. Plus un système est complexe, plus il est lourd, plus il est difficile à protéger. Comment voulez-vous protéger un océan dans lequel 5.700 litres d’eau arrivent chaque minute pour l’augmenter ? C’est impossible. À l’heure actuelle, on ne sait pas quoi faire…

    Le but de ces opérations de piratage est-il de séquestrer et de demander une rançon ?

    Ce que l’on voit montre que sont à l’œuvre des forces beaucoup plus sinistres. Derrière, il y a sans doute des pirates qui testent en permanence pour savoir comment, un jour, ils pourront paralyser un système. Avec Internet, vous pouvez très bien prendre le contrôle d’objets à distance, paralyser des réseaux électriques, paralyser des réseaux d’eau et empoisonner des réseaux d’eau.

    En Floride, au mois de janvier 2021, la personne qui surveillait le réseau informatique d’une ville s’est aperçu que des pirates avaient pris le contrôle d’un serveur et augmentaient de minute en minute le taux de chlore qui se trouvait dans l’eau pour la purifier. Petit à petit, la dose monte et, à force, elle devient mortelle.

    Jusqu’à présent, la criminalité du monde numérique avait toutes les caractéristiques de la criminalité du monde physique sauf une : tuer des gens physiquement était pratiquement impossible. Aujourd’hui, cela devient possible. Vous ouvrez un barrage après en avoir pris le contrôle. Vous augmentez la pression dans des ordinateurs d’une usine de manière à faire en sorte que l’usine explose par pression et vous créez un désastre important pour une région entière. Cette situation est très préoccupante.

    On sait protéger les ordinateurs à 90 %, mais plus cela avance, plus des petits génies sont capables de rentrer à peu près où ils veulent, même dans des ordinateurs les mieux protégés.

    L’année dernière, la Cour des comptes américaine avait payé des pirates pour essayer de rentrer dans les ordinateurs des systèmes de contrôle des missiles balistiques, des missiles qui peuvent envoyer des bombes atomiques. Ils ont pris le contrôle des ordinateurs et, le lendemain, lorsque les techniciens sont arrivés, l’écran de leurs ordinateurs avait été transformé en écran de flipper.

    À l’heure actuelle, on se demande ce qu’il est encore possible de protéger.

    Potentiellement, le monde peut s’effondrer…

    La seule façon que l’on ait de protéger un système, si jamais on entre dans une phase d’hostilité violente ou de guerre entre deux pays, est de le débrancher. Le seul problème, c’est qu’une fois qu’on l’a débranché, il ne marche plus. Les criminologues fréquentent les gens fréquentables comme vous, mon cher Marc, et les autres aussi. J’ai rencontré à plusieurs reprises des pirates. Ce qu’ils m’ont montré fait . Ils entrent où ils veulent.

     

    Xavier Raufer

    Docteur en géopolitique et criminologue
    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    D'accord avec Gilbert Collard :

    "Darmanin se fout du monde : interrogé par Pascal Praud sur les antifas qui sévissent impunément depuis des années, il justifie l'absence de dissolution par la nécessité d'avoir un dossier "béton" : pour l'instant, le béton ce sont les policiers qui le prennent sur la gueule !"
     
    (extrait vidéo 0'27)
     

    1A.jpg

    1. Philippe de Villiers dans (Boulevard Voltaire) : "Nous assistons au grand Remplacement et au grand effacement. Éric a tout compris et il dit tout"...

    https://www.bvoltaire.fr/exclusif-nous-assistons-au-grand-remplacement-et-au-grand-effacement-eric-a-tout-compris-et-il-dit-tout/

    1A.png

     

    2. Sur TF1, avec sa prestation diffusée hier soir  - mais enregistrée bien avant... - Macron nous refait le coup d'avant les élections européennes, quand il avait organisé une sorte de "Tour Macron", monopolisant les chaînes infos pour faire campagne pour les Européennes. Cela lui avait permis d'éviter la déroute cataclysmique, mais pas la défaite, cependant.

    Là, il est revenu se justifier, jouant même parfois les modestes (comme Sarko : "J'ai changé..."). Mais son autosatisfaction - notamment sur le chômage - "pose question" , comme on dit dans le jargon :  la France est dans les cinq derniers élèves de l’Europe, avec 4 points de plus de taux de chômage que l’Allemagne, et 20% des jeunes sont sans emploi. Un peu plus d'humilité, svp !... 

    1A.jpg

    3 millions de Français devant leur poste, moitié moins que Miss France et moins que la finale de Koh Lanta : pas terrible, pour un Président en exercice... Rappelons juste qu'il y en avait 7 millions 300.000 la semaine dernière, pour Zemmour. On dit ça, on a rien dit...

    On attend par ailleurs avec impatience la décision du CSA de décompter ces deux heures de propagande électorale d’Emmanuel Macron...

     

    2 BIS. Zemmour répond avec justesse à Macron, qui reprend sournoisement l'accusation de "violence" qui lui est faite, l'air de ne pas le dire mais en le disant malgré tout, même s'il ne l'a pas dit... :

    "Ce ne sont pas les mots qui sont violents, ce sont les faits. Quand on a 350.000 agressions ces six derniers mois, n’est-ce pas beaucoup plus violent que le portrait acide que je fais du Président ?"

    (extrait vidéo 0'34)

    https://twitter.com/ZemmourTV_/status/1471250594702761987?s=20

    1A.jpg

    De Zemmour, en guise de récapitulatif de la soirée, la formule assassine, celle qui, par définition tue :

    "On attendait le Président sur l’essentiel : la France. On l’a eu sur l’accessoire : lui-même."

     

    2 TER. Pour Vincent Trémolet de Villers (du Figaro), Macron sur TF1, ce fut "Autosatisfecit"...

    Vincent Trémolet de Villers.
     

    (début de l'article, réservé aux abonnés, mais "le ton y est...)

    "Confidences personnelles, contrition affichée : on croyait que cette fois le chef de l'Etat ne chercherait pas à faire la preuve de l'étendue de son intelligence, de la solidité de sa compétence. Pourtant malgré le souci pédagogique, la modestie proclamée, l'exercice a plus d'une fois tourné à l'autosatisfaction. Par l'intermédiaire de deux journalistes ravis d'être là, il a cherché à établir une conversation avec les Français, à se montrer, non plus comme un Dieu de l'Olympe mais comme l'un des leurs : «Je suis quelqu'un de très humain (...) J'aime les Françaises et les Français.» Paradoxe de cette interview : mise en boîte, coupée, soignée, elle poursuivait l'objectif le plus difficile, sans vraiment l'atteindre, celui de l'authenticité. Une sorte de fabrique de la spontanéité.

    On nous promettait « Où va la France ? », ce fut à chaque instant « qui est Macron ? ». La phrase magique, « j'ai changé » hantait la salle des fêtes..."

     

    5. D'accord avec Thierry Mariani : soutien total au Maréchal Sissi en Egypte, comme, plus largement, à tous les gouvernements laïques dans les mondes musulmans...

    "Avec Jérome Riviere et  V. joron, nous étions en Égypte pour réaffirmer notre soutien au Président Sissi qui a mis fin au chaos des Frères Musulmans. Le Gvt égyptien se bat courageusement contre le terrorisme et l’immigration illégale Si l'UE le condamne nous l'encourageons !"

    (extrait vidéo 4'29)

    https://twitter.com/ThierryMARIANI/status/1470808305693908996?s=20

    1A.jpg

     

    6. Les catholiques menacés, et de plus en plus, dans l'indignation à géométrie variable de la gauche...Philippe David a raison (sur CNews), même si nous ne pensons pas, comme lui, que n'importe qui peut chanter n'importe quoi d'ignoble concernant n'importe quelle religion... :

    (extrait vidéo 1'24)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1470533360376291332?s=20

    1A.png

     

    7. Macron = Xi Jing Pin ? Le Système = la Chine communiste ? Le Professeur Perronne accuse : "Je veux m’exprimer mais le CSA a demandé aux médias de ne plus me recevoir."

    "Liberté", qu'ils disent ! Et autres belles paroles dont notre  quotidien montre bien qu'avec le Système elles ne sont que des mensonges : du genre, "égalité" ou "fraternité". Nous leur répondons, avec Boutang : 

    RÉVOLUTION ROYALE AVEC LE PRINCE CHRÉTIEN,

    PREMIER REBELLE

    ET PREMIER SERVITEUR DE LA LÉGITIMITÉ RÉVOLUTIONNAIRE !

    (extrait vidéo 0'31)

    https://twitter.com/SchaefferMarly1/status/1470375167880798211?s=20

    lfar lys.jpg

     

     

    À DEMAIN !

    LFAR FLEURS.jpg

  • Qu’est la paysannerie devenue ?

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

    1841978860.5.jpg

    En France, un agriculteur se suicide tous les deux jours ; c’est le taux de suicide le plus élevé de toutes les professions.

    En dehors de quelques filières et de quelques régions naturellement favorisées – et, il faut le dire, largement soutenues –, l’ensemble du monde agricole souffre – et terriblement. Il s’amenuise en peau de chagrin et, financièrement, il est réduit à une portion qui n’est même plus « congrue ». Un peu plus de 600 000 chefs d’exploitation – et encore ! – représentent le secteur agricole dont les 3/4 ont du mal à vivre. En dix ans le nombre a diminué de 21 %, ce qui correspondait, sans que cela soit clairement dit, aux objectifs de la PAC. Et malgré la PAC et ses systèmes compliqués de subventions, malgré les promesses de tous les politiciens, leur sort ne s’est pas amélioré. 41 % vont encore dans les années qui viennent partir à la retraite. Autrement dit ce monde agricole n’est plus une force électorale !

    L’objectif de l’État français comme de la Commission bruxelloise – qui, d’ailleurs, se disputaient sur les détails – tenait en quelques mots-clefs : compétitivité, taille critique, investissement productif, gestion managériale, modernisation, ouverture à la mondialisation, protection orientée par des aides ciblées mais respectant la sacro-sainte concurrence, constitution de marchés et organisation de filières, système de prêts bancaires, toujours prétendument avantageux, soutien de la qualité bio et du souci environnemental, bref tout y était. Le moins que l’on puisse dire, malgré les prétentions technocratiques de ces beaux messieurs qui font de l’agriculture avec des dossiers et des chiffres, c’est que pratiquement rien n’a réussi. C’est un échec et qui coûte cher à la France, à l’Europe aussi, mais surtout aux agriculteurs pressurés de tous les côtés et obligés de vendre à perte.

    Emmanuel Macron le sait ; il a étudié les fameux dossiers mal foutus que lui ont légués ses prédécesseurs. Avec un certain cran, il a affronté les difficultés en passant plus de 12 heures au Salon international de l’agriculture le samedi 24 février, le plus long temps qu’un responsable politique y ait jamais passé.

    Le jeudi précédent il avait convoqué à l’Élysée mille jeunes agriculteurs. Il leur a parlé pendant plus d’une heure. Portant des jugements extrêmement sévères sur les gouvernements précédents, il a prétendu se démarquer d’eux. Il a expliqué à cette « nouvelle génération » son « plan » d’avenir à lui, lui qui est de la même génération et qui à la ferme intention de tout renouveler. Le mot « plan » est revenu dix fois dans sa bouche. Et qu’est-ce que ce plan ? Eh bien, aussi surprenant que ça puisse paraître, c’est encore et toujours la même chose ! Les aides de la PAC qu’il faut obtenir, en particulier celles qui ne sont versées qu’avec retard, les MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques), les ICHN (aides compensatrices des handicaps naturels) ; la PAC elle-même pour laquelle lui et son ministre de l’agriculture vont se battre, sachant qu’une partie des aides sera supprimée, – mais au fait, si les partenaires européens s’opposent au « plan » Macron, que se passera-t-il ? – ; la filière bovine dont il va s’occuper personnellement tout en vantant l’accord avec le Mercosur – l’Amérique latine – qui aboutira à la saturation de nos marchés, car CETA, Mercosur, c’est la mondialisation dans laquelle Macron s’est juré de faire entrer la France, tout en reconnaissant en incise que, jusqu’à aujourd’hui, c’est un marché de dupes. Cependant, « le Mercosur n’est pas le problème », dit Macron, « les yeux dans les yeux » ; évidemment c’est la politique européenne qui a déjà causé ce désastre. Pourtant il ne s’en dédit pas ; il rassure en affirmant qu’il marquera « les lignes rouges » ! Dix fois répété !

    Mais voilà : il faut que « l’exploitant agricole » devienne un « entrepreneur agricole » ; « Il faut changer les choses », « mener une vraie révolution culturelle ». Les États généraux de l’alimentation qu’il a initiés, « permettront d’avoir des organisations de producteurs qui négocieront avec le transformateur et le distributeur les bons prix ». Ah bon ! Et le droit de la concurrence européenne qui aboutit à la braderie du capital et du revenu français ?

    Alors Macron revient sur les mêmes concepts de « modernisation des structures », « de taille critique », de « pédagogie », de « plan » de 5 milliards dont 1,4 seront des prêts. C’est du déjà vu, archi-vu. Le président avoue ingénument « que plus personne ne comprend ce que fait l’État et ce que font les régions ». Il ose parler d’aide au foncier, « d’investissement stratégique dont dépend notre souveraineté », lui qui ne croit plus, comme il l’a dit cent fois, qu’à la seule souveraineté européenne, et au moment même où on apprend qu’un Chinois s’est acheté 1000 hectares dans l’Allier. Un cas qui va devenir de plus en plus fréquent.

    « Je ne suis pas là pour plaire, a-t-il dit, je suis là pour faire ». Il est terrible de penser que le sort de la paysannerie française dépend des « plans » d’un inspecteur des finances. Où donc est le brave Sully avec son bon sens : « labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vrais mines et trésors du Pérou » ? Il est vrai que Sully servait Henri IV.  ■ 

    Hilaire de Crémiers

  • Mayotte, emblème tragique du mal français

     

    Par   

     

    TRIBUNE - Hyppolite Lachaize voit dans l'impasse à laquelle sont confrontés les habitants de Mayotte un exemple flagrant de l'irresponsabilité de nos politiques. Cette île de l'archipel des Comores connaît une prospérité artificielle, qui attire une immigration massive et impossible à maîtriser. Est-ce un succès si glorieux et si intéressant que d'avoir maintenu Mayotte dans la souveraineté française ? Et, qui plus est, de l'avoir départementalisée ? La question qui est posée ici (Figarovox, 7.03) mérite sûrement réflexion et, éventuellement, débat.  LFAR    

     

    Qui connaît vraiment Mayotte, située à 8 000 kilomètres de Paris, peuplée d'environ 250 000 habitants ? Vue du ciel, l'île se présente comme un joyau de l'océan indien, aux allures paradisiaques avec sa montagne qui plonge dans les eaux turquoise, ses plages de carte postale, sa forêt tropicale, son lagon et ses fonds marins exceptionnels. 

    Pourtant, ce paradis est devenu un enfer pour ceux qui y vivent : les bidonvilles y prolifèrent, l'environnement est dévasté par des décharges sauvages, des mouvements sociaux d'une rare violence se déchaînent et entraînent une paralysie de son économie et de sa vie sociale. La violence et la délinquance y sont le cauchemar de tous les habitants. Là-bas, la perspective d'être agressé, pillé et cambriolé hante la vie quotidienne. Jadis, spécialisée dans la production du parfum d'Ylang-Ylang, l'activité productive y est désormais quasi inexistante. Avec un taux de chômage de 40 %, Mayotte vit grâce aux transferts de fonds de la métropole, en particulier les salaires des fonctionnaires.

    Le 8 février 1976, les habitants de Mayotte ont choisi par référendum de rester français, contrairement au reste de l'archipel des Comores. D'ailleurs, l'Assemblée générale de l'ONU condamne la France, accusée d'y poursuivre la colonisation. Dans les années 1990, la France a fait le choix de la départementalisation de cette île. Elle est donc devenue, à l'initiative de François Mitterrand, confirmée par Jacques Chirac et par Nicolas Sarkozy, le 101e département français. Devenue un département comme un autre, Mayotte estime avoir droit aux mêmes droits et prestations que tous les Français...

    Le découplage entre le niveau de vie de Mayotte et du reste des Comores est au cœur du drame de cet îlot. Les transferts financiers de la métropole ont fait de Mayotte une enclave de prospérité dans un environnement dévasté par une misère indescriptible: son revenu par habitant, équivalent au tiers de celui de la métropole, est pourtant 15 fois supérieur à celui du reste de l'archipel, notamment d'Anjouan, à portée de kwassa-kwassa. Un seul exemple montre toute l'absurdité de la situation. Les Mahorais réclament, depuis la départementalisation, un alignement de leur RSA (aujourd'hui inférieur de 50 %) sur le droit commun. Or, un mois de RSA, au taux normal, équivaut à un an du revenu moyen du travail d'un habitant des Comores !

    Dès lors Mayotte subit un flux migratoire considérable et continu : plus de 40 % de sa population est composée d'immigrés en situation irrégulière. De fait, les familles et les clans comoriens se reconstituent à Mayotte, dans un ensemble de la même origine ethnique et de religion musulmane. Cependant cette masse d'immigration illégale produit des conditions de vie et d'exclusion sociale effroyables. À Mamoudzou, ville chef-lieu, un gigantesque bidonville est surnommé « la colline des immigrés ». Le phénomène se développe dans un vertigineux climat d'hypocrisie qui mélange le recours banalisé au travail clandestin et la montée des haines anti-immigrés.

    Le droit du sol, constamment exhibé comme un chiffon rouge par les politiques est bien loin d'être seul en cause. Les milliers de Comoriens qui débarquent en kwassa-kwassa sont attirés par la perspective d'y être soignés, de voir leurs enfants scolarisés et d'obtenir un travail illégal, dont la rémunération, même dérisoire, leur assurerait un niveau de vie incomparablement supérieur à celui des îles voisines. La vérité, c'est que la suppression du droit du sol à Mayotte n'aurait aucune incidence sur le destin d'un territoire, confronté à une réalité infiniment plus complexe.

    Alors pourquoi la France s'acharne-t-elle, depuis si longtemps, notamment à travers le choix de la départementalisation, à entretenir un îlot de prospérité artificiel à Mayotte, aux effets dévastateurs ? Mission civilisatrice de la République ? Le prétexte a bon dos… La vérité, que connaissent tous ceux qui ont servi à Mayotte, est bien plus triviale. Elle est politicienne, électoraliste. Les présidents français, depuis Mitterrand, y ont tous vu un réservoir potentiel de voix pour leur réélection ; certes modeste, mais il n'y a pas de petit profit. En attendant, le drame mahorais, engendré par des politiques irresponsables, est aujourd'hui sans issue sachant que même l'abrogation du droit du sol serait bien loin de suffire pour sauver Mayotte, otage de la politique politicienne, devenue une sorte d'emblème tragique du mal français.  

    Hyppolite Lachaize est le pseudonyme d'un haut fonctionnaire français.

  • Dans les écoles romandes, le circonflexe tire son chapeau, par Aïna Skjellaug.

    1.jpeg

    Illustration originale de Plonk & Replonk. — © Plonk & Replonk pour Le Temps

    Le trait d’union qui reliait les deux parties désormais collées du mot portemonnaie est parti se glisser dans le billet de deux-cents francs. Bien sûr, il restera toujours un élève zélé pour rappeler les anomalies de la graphie traditionnelle jugée obsolète et il n’en sera pas sanctionné. Mais le corps enseignant romand se basera dès 2023 sur les nouveaux manuels rédigés en «orthographe rectifiée».

    2.jpgAinsi, la consonne simple est adoptée dans tous les mots où le «l» ou le «t» suit un «e» muet. On ne grelotte plus, on grelote lorsqu’il neigeote. On n’interpelle plus, on interpèle la dentelière. Et l’on uniformise par la même occasion tous les mots qui se terminaient par -olle, en leur supprimant un «l», sur le modèle de girole et de guibole, à l’exception de colle, folle et molle. Chapeau bas à tous les circonflexes qui coiffaient les «i» et les «u»: la boite, l’abime et la croute se retrouvent têtes nues. Les cas où l’accent permet de distinguer deux mots (mur/mûr) subsistent en exception. Le pingpong, la bassecour et le piquenique perdent leurs tirets qui se retrouveront par contre dans tous les chiffres composés: vingt-et-un et deux-mille-cinq-cents, voilà qui simplifie grandement l’apprentissage des nombres.

    Davantage de cohérence

    Simplifier, c’est le but. La bascule vers l’orthographe rectifiée traduit une volonté de ne pas surcharger «inutilement» un enseignement déjà complexe. «Le langage n’est ni figé, ni neutre: il a évolué de tout temps et reflète nos mœurs, nos valeurs qui changent aussi», exposait mercredi Jean-Pierre Siggen, ministre fribourgeois de la Formation et président de la Conférence intercantonale de l’Instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), en annonçant à la presse que cette graphie devenait désormais la référence pour l’enseignement du français dans les cantons romands. «Davantage de cohérence et moins d’exceptions», résume l’homme, rappelant que l’orthographe rectifiée est recommandée par le Conseil supérieur de la langue française, depuis 1990. «Il est temps d’ancrer certains usages déjà inscrits dans le dictionnaire et utilisés par les correcteurs orthographiques». Un petit livre d’OR (orthographe rectifiée) destiné aux professeurs, aux élèves et aux parents présente les 14 principes de cette nouvelle référence. Selon son président, tous les cantons de la CIIP se sont alignés «main dans la main, dans une très grande cohésion» derrière cette décision.

    «L’éviction des lettres inutiles et la recherche d’une plus grande cohérence dans les accents sont des évolutions qui proviennent essentiellement de l’usage que l’on en a fait», expose le linguiste Jean-François de Pietro, actif dans le groupe de travail Evolang, à l’origine de cette réforme romande. «Mais peut-on laisser uniquement l’usage décider de l’avenir de notre langue? Au moment de l’impression des nouveaux moyens d’enseignement, nous avons voulu appliquer ces corrections.»

    Outre les révisions orthographiques, la CIIP liste aussi quelques éléments du langage épicène qui seront intégrés aux nouveaux manuels de français. «Il s’agit pour le contexte scolaire de définir une position par rapport à des pratiques diverses de doublement de noms et de points médians. Nous avons voulu rester prudents en gardant à l’esprit que la priorité reste l’accessibilité des textes», explique Jean-François de Pietro. Ainsi, l’énonciation «Compare tes résultats avec ton camarade» devient «Comparez vos résultats». Il s’agit simplement de sensibiliser les élèves à une écriture qui s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes. Les illustrations et les exemples proposés iront dans ce sens.

    Une forme de «cancel culture?»

    Le député PLR genevois et ancien professeur Jean Romain définit cette réforme comme l’expression d’une cancel culture. «L’orthographe est le dépositaire du passé de la langue, on ne peut pas l’effacer ainsi», plaide-t-il. Simplifier le français pour aider les élèves à mieux le comprendre: à ses yeux, l’argument ne tient pas. «Au lieu de leur donner les moyens de dépasser l’obstacle, on le supprime, déplore-t-il. C’est un éternel nivellement par le bas.» Comble de l’erreur: la suppression de l’accord du participe passé du verbe «laisser» qui «touche au sens» et va à l’encontre de la logique. On apprendra par conséquent en classe à écrire: «je les ai laissé choisir».

    Sur le langage épicène, en revanche, le pourfendeur des nouvelles pédagogies à l’école se montre plus ouvert. «Je ne vois pas de problème à utiliser la tournure neutre quand elle existe, tant qu’on ne va pas trop loin avec les tirets et les points médians qui, eux, compliqueraient la lecture.»

    Le syndicat applaudit

    Le président du Syndicat des enseignant∙es romand∙es Samuel Rohrbach applaudit cette décision qui va «dans le sens des élèves». «Ces principes ne dénaturent pas le français mais permettent de faciliter l’entrée dans l’apprentissage de la lecture, approuve-t-il. Ainsi, dans quelques années, leur adoption sera enfin ancrée dans les usages. La cohabitation entre l’ancienne et la nouvelle pratique engendrait un certain flou et n’était pas en faveur des élèves, en particulier celles et ceux rencontrant des difficultés d’apprentissage».

    Nul doute qu’il y aura des réticences chez certains, peut-être verra-t-on même apparaître des blocages posés par l’un ou l’autre des parlements cantonaux. Toutefois, la réforme porte en elle le ferment d’une langue non pas moins subtile, mais potentiellement moins excluante.

    Collaboration: Sylvia Revello

    Quelques mots à la graphie rectifiée

    • Rondpoint
    • Platebande
    • Voute
    • Traitresse
    • Ragout
    • Aigüe
    • Huitre
    • Ognon
    • Gaité
    • Cout
    • Extraterrestre
    • Piqure
    • Maitre
    • Ile
    • Degoutant
    • Je gèrerai
    • Autoécole
    • Allo
    • Baisoter
    • Corole
    • Contigüité.

    Source : https://www.letemps.ch/

  • Ouf ! Projet Hercule : la funeste réforme d’EDF repoussée, par Mathias Thépot et Théo Moy.

    Les syndicats sont montés au créneau contre le projet de démantèlement d'un service public.
    Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP 

    La grande réforme d'EDF baptisée « projet Hercule », qui aurait permis la dislocation et la privatisation partielle du groupe public, n'aboutira pas avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. Un répit bienvenu pour les nombreux opposants syndicaux et politiques au projet.

    Ouf ! Trois fois ouf ! Le projet Hercule – depuis rebaptisé « Grand EDF » – sur lequel Marianne alertait dès 2019, est mis sous le tapis. « À ce stade, les discussions n'ont pas abouti » avec Bruxelles et « il n'est pas envisageable d'avoir un projet de loi au Parlement dans l'immédiat », a expliqué une source gouvernementale auprès de l’AFP.

    Le projet ne pourra donc pas aboutir à temps, avant le début de la prochaine campagne en vue de l'élection d'avril 2022, semble regretter l’exécutif. Du côté de l'UE, le son de cloche est sensiblement différent. Selon une source proche du dossier à Bruxelles, c'est Paris qui a décidé de la pause. « C'est un choix politique de la France de faire passer la réforme après l'élection présidentielle », déclare cette source à l'AFP.

    Blocages prévisibles avec Bruxelles

    Hercule était certes un projet complexe à multiples entrées, mais les discussions ont principalement bloqué sur la réforme du mécanisme dit de l’« accès régulé à l’électricité nucléaire historique » (Arenh). « Le gouvernement a indiqué que les discussions entre les autorités françaises et la Commission européenne relatives à la réforme de l'Arenh, au cadre des concessions hydrauliques et à l'organisation d'EDF n'ont pas abouti à ce stade à un accord global », a confirmé ce matin la direction du groupe lors de la présentation des ses résultats semestriels.

    L'Arenh impose à EDF de vendre un quart de sa production nucléaire à des fournisseurs concurrents, principalement Total et Engie, au prix de 42 euros le mégawattheure. Or, la direction d’EDF estime ce prix inférieur au coût de revient du nucléaire en France. Ainsi, depuis le début des négociations il y a deux ans, l’État français demandait l'autorisation à Bruxelles de relever ce prix administré d’environ 20 % afin qu’EDF se redonne de l'air financièrement.

    Problème, la France a mis le doigt dans un engrenage pervers. En effet, le mécanisme qui devait remplacer l'Arenh était de fait une dérogation évidente au sacro-saint principe de libre concurrence européenne inscrit dans les traités : on favorisait une entreprise publique sur un marché concurrentiel. C'est pourquoi la Commission a demandé des contreparties. Notamment qu’EDF « vende son courant nucléaire dans les mêmes conditions à tout acheteur européen », explique à Marianne un ancien cadre dirigeant du groupe toujours bien informé. Comprendre : « que l’effort du peuple français pour financer le nucléaire depuis des décennies, et ainsi bénéficier d'une électricité à bas prix, puisse profiter à toute l’Europe ». Une contrepartie jugée « inacceptable par le gouvernement français », selon cette même source. Dès lors, impossible de trouver un accord. « Les hauts fonctionnaires français se sont acharnés à faire passer un projet que la Commission ne pouvait, de fait, pas accepter », résume l'ancien cadre du groupe. À l'Élysée, on a donc décidé de tout rependre de zéro l'année prochaine.

    Le timing de cette annonce n’est, du reste, pas anodin. Elle est intervenue juste avant la présentation ce jeudi 29 juillet au matin des résultats financiers d'EDF. Résultats qui font état d'une hausse de son Ebitda – bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement – de… 30 % à 10,6 milliards d’euros, qu'EDF explique « essentiellement par une progression de la production nucléaire en France et un climat plus froid dans un contexte de hausse des prix de l’électricité et du gaz ». Lors de ce premier semestre 2021, on était donc loin de la situation financière critique que la direction du groupe et l’exécutif avançaient pour justifier la réforme de l’Arenh. « Il est en effet intéressant de constater que le gouvernement a été obligé de renoncer à sa réforme la veille de la publication des résultats financiers EDF, qui font état d'une hausse de son Ebitda de 2,5 milliards d'euros. Difficile dans ce cadre de continuer à se plaindre des effets financiers négatifs de l’Arenh… », nous lance un autre ancien cadre du groupe.

    Inquiétude puis soulagement

    Au-delà de l'Arenh, l'objectif de la réforme Hercule était limpide comme nous l’écrivions en avril : « le coûteux vieux nucléaire au secteur public, et les activités les plus juteuses aux investisseurs privés ! ». Ces activités juteuses : « Enedis considéré comme la pépite du groupe et les ENR [énergies renouvelables] un secteur économique d’avenir, seraient donc isolées et livrées aux marchés financiers ». Autrement dit, on allait assister à un démantèlement d'EDF en règle. Au point que le service public de l’énergie et la sauvegarde pour les citoyens français du bien commun qu'est l’électricité étaient en danger.

    Grands opposants aux projets, les syndicats se sont donc félicités de ce recul. « C'est pour nous une belle et grande victoire à mettre à l'actif du rapport de force des travailleurs avec la CGT qui n'a jamais attendu une quelconque annonce », a déclaré Sébastien Menesplier, secrétaire général de la Fédération nationale Mines Énergie CGT (FNME-CGT). « Nous resterons pour autant vigilants car les discussions entre le gouvernement et la Commission européenne vont se poursuivre », a souligné le syndicaliste. Les syndicats qui ont mobilisé contre ce projet lors de plusieurs journées de grève ces derniers mois ont trouvé un soutien de poids auprès des parlementaires, qui ont uni leurs voix de la gauche (LFI, PCF et PS) jusqu'aux Républicains pour dénoncer la dislocation d'un patrimoine public. Le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy a de son côté regretté ce jeudi 29 juillet que la réforme du groupe ne puisse déboucher dans l'immédiat. « Nous regrettons que cette réforme qui est indispensable pour EDF ne puisse se conclure maintenant », a-t-il déclaré.

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    De Louis XVIII au renouveau du nucléaire, du progrès et du bien-être, de la puissance française qui vont avec !...

    Beaucoup l'ignorent : c'est Louis XVIII qui a créé le Livret A, en mai 1818, au moment de la création de la Caisse d'épargne. Il s'agissait alors, pour le très grand roi qu'il fut, de remettre debout une France que la Révolution, la Terreur et les massacres partout, le Génocide vendéen puis les folles guerres napoléoniennes avaient complètement mis à bas; une France qui venait de perdre 600.000 hommes à cause de la Révolution (Génocide inclus) et 1.500.000 à cause de la guerre déclarée à l'Europe; une France occupée pendant trois ans (jusqu'en novembre 1818, par près de 1.250.000 hommes, répartis dans 58 départements); une France condamnée à payer une "amende" de 700 millions de francs; une France amputée de territoires lui faisant perdre 500.000 habitants...

    Le très grand Louis XVIII sortit la France de cette misère et la releva partout et en tout s'acquitant à merveille du service dont la Nation avait alors le plus urgent besoin, elle qui, en plus de tout ce qui vient d'être signalé, était menacée d'être démembrée par nos plus féroces ennemis : les Prussiens, appuyés par les Autrichiens : encore et toujours la masse germanique contre nous !... Ce furent les Russes et les Anglais, qui - intelligents et voyant loin... - ne voulaient pas d'une trop grande puissance "germanique" au coeur de l'Europe, s'opposèrent à ce démembrement, aidés par la très habile diplomatie de Talleyrand et Louis XVIII...

    Ce petit rappel historique étant fait, revenons à Louis XVIII et au nucléaire, qui paraissent, à première vue, bien éloignés l'un de l'autre.

    Notre semble-président vient de déclarer qu'il envisageait de puiser dans le Livret A (dont la collecte de fonds s'envole ces derniers temps : tant mieux !) afin de financer la construction de six centrales nucléaires.

    Pour une fois que l'on peut applaudir à une décision de Macron, on ne va pas bouder notre plaisir. Non sans exprimer, cependant, notre gratitude et reconnaissance à Louis XVIII qui nous a laissé ce bel outil de souveraineté nationale qu'est, finalement, "son" Livret A...

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/exclusif-le-livret-a-en-lice-pour-financer-les-nouveaux-reacteurs-nucleaires-en-france-1904910

     

    lfar espace.jpg

     

    1. De Yako Elish (sur tweeter) :

    "Merci au Sénat qui a voté hier la résolution visant la reconnaissance du #génocide Assyro-Chaldeen 1915/1918 par les Ottomans. Merci, au noms des 250 000 victimes, dont ma grand-mère Alfo et mon grand-père Habib.  #ChretiensdOrient"

    1A.jpg

     

    1 BIS. De François DEVEDJIAN (sur tweeter) :

    "#ArtsakhBlockade - Jour 61.  La dictature azerbaïdjanaise poursuit sa guerre silencieuse contre la population civile arménienne  d’#Artsakh qui reste sous blocus.  • réouverture sans délai ni condition du #LachinCorridor, • interposition d’une force de paix,  • sanctions contre le régime Aliyev"

    1A.jpg

     

    3.

    1A.jpg

    C'est "ça" ce que l'on appelle "la gauche et l'extrême-gauche", les cagoules noires, les faux "antifas/vrais terroristes" qui se drapent dans de grands mots creux pour pratiquer leur sport favori (qui est leur essence même) : massacrer, guillotiner, exterminer, terroriser... Nées de la Révolution haineuse, terroriste et guillotineuse, xénophobe ("À mort l'Autrichienne !", pour l'assassinat de la Reine Marie-Antoinette) gauche et extrême gauche, violentes par essence, par nature, veulent encore, aujourd'hui comme hier et toujours, jusqu'à la fin des temps, tuer tout ce qui n'est pas elle, appliquant le mot horrible de Staline, le fils de Robespierre et de la Convention : "Le problème c'est les hommes, pas d'hommes pas de problème". En Russie, cela a donné l'Holodomor pour les Ukrainiens et le Goulag pour les autres; en France le Génocide vendéen (le problème c'est les Vendéens : plus de Vendéens, plus de problèmes !")... C'est cette "bête immonde-là" qu'il faut combattre, et tuer...

    Mais attention ! Ne jamais oublier ce qu'a si bien résumé Thibon : "le chaos explosif des révolutionnaires" d'hier, de 89/93, du Génocide vendéen a été, formellement, remisé au placard, puisqu'il est installé au pouvoir; mais ce pouvoir, en costard/cravate de Macron, son actuel représentant, n'est rien d'autre que "le chaos figé des conservateurs du désordre" hérité de la Révolution...

    En somme, "sans-culottes" et "costard/cravate"

    à la Macron : même combat !

    LFAR PHRYGIEN.jpg

     

    4. Pour une fois que le groupe "Les Républicains", à l'Assemblée, fait quelque chose de bien, il convient de le signaler, non ? Face à la trahison des sénateurs "Les Republicains" au Sénat, les députés du même parti sauvent l'honneur en déposant un recours au conseil constitutionnel contre la loi scélérate très largement votée par le-dit Senat. Le groupe "Les Républicains"  à l’Assemblée nationale vient de déposer un recours au Conseil constitutionnel pour faire censurer la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables, adoptée ce mardi 7 février 2023 au Parlement...

    1A.jpg

     

    5. Dans Chrétiens magazine : Fin de Vie 85 : % des professionnels de santé (et 82 % des bénévoles) au contact de personnes en fin de vie, sont opposés à une évolution de la législation sur la fin de vie (Source OpinionWay,13 oct. 2022)... :

    https://chretiensmagazine.fr/deshumaniser-par-leuthanasie/

    1A.jpg

     

    6. "relooker" Paris ? Ce serait doublement horrible :

    • et pour le mot (en bon français, on dit "donner une apparence nouvelle", "rafraîchir", moderniser, refaire....),

    • et pour Paris, dont la beauté unique attire le monde entier depuis des siècles. Dieu nous préserve d'une relookisation (!!!) de notre Ville lumière, en plus par cette massacreuse/saccageuse de Paris qu'est Anne Hidalgo, l'Attila de la beauté/propreté/sécurité de notre magnifique Capitale, la grande prêtresse du naufrage de quartiers entiers dans la saleté, l'insécurité, la laideur, tout simplement...

    Ce petit préambule où l'on s'est bien défoulés pour dire notre accord total avec Dominique Dupré-Henry :

    "LOOK ? #Paris n’a surtout pas besoin d’être "relooké" pour les JO 2024 ! Son #patrimoine, ses #jardins, sa beauté…ont besoin d’être mis en valeur, respectés et restaurés avec soin afin de donner au monde entier l’image de ce qui fait l’attrait de Paris depuis tant d’années."

    1A.jpg

    1AA.jpg

    1AAA.jpg

     

    7. Frédéric Ferlicot communique (et invite) : 

    1A.jpg

     

     

    LFAR FLEURS.jpg