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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Mini-dossier : Le militantisme végan, un nouveau terrorisme ?

     

    Par Philippe Granarolo
     

    4e64ba1f939c6823d708fbf5bae82f44_400x400.jpgComment nier l’indignation qu’ont suscitée les vidéos publiées par le collectif L214 sur les réseaux sociaux, vidéos mettant en évidence l’intolérable violence faite aux animaux dans certains abattoirs ? Y a-t-il cependant le moindre lien logique entre cette émotion légitime et ce qu’on dénomme aujourd’hui « animalisme », autrement dit cet ensemble d’hypothèses selon lequel les humains devraient cesser de se considérer comme des animaux particuliers ? 

    Y a-t-il le moindre lien logique entre l’émotion suscitée par les violences marginales commises dans quelques abattoirs et le fait que des boucheries soient régulièrement attaquées par des militants végan ? Que les professionnels de la viande aient récemment lancé un appel aux autorités pour les protéger peut-il être accepté dans notre démocratie ? Nous allons démontrer qu’il n’en est rien et que le lien supposé est irréel. 

    D’inquiétantes dérives intellectuelles caractérisent tous les courants animalistes, et si des excès doivent bien sûr être dénoncés dans les traitements infligés parfois aux animaux, les excès aussi inquiétants de l’idéologie animaliste doivent l’être avec la même vigueur. 

    Le véganisme : une idéologie inquiétante 

    L’animalisme (1) présente toutes les caractéristiques des idéologies qui ont fait tant de ravages au cours du XXe siècle. En premier lieu, les animalistes constituent une infime minorité de la population, comme ce fut le cas pour les « avant-gardes » idéologiques qui les ont précédés. D’après toutes les études dont nous pouvons disposer, les végétariens déclarés représentent environ 1.4 % de la population française, la part des végétaliens et des véganiens étant proche du 0 %. Or ces minorités, qui ont bien entendu le droit absolu de se nourrir comme elles l’entendent, veulent imposer à tous leur régime alimentaire. Quant à l’hypothèse selon laquelle, en dépit de ces pourcentages ridicules, une forte demande sociale existerait dans la population pour exiger les mesures recommandées par les animalistes, rien ne permet de la défendre. Ce fut précisément le propre des idéologies les plus nauséabondes que de prétendre être la voix de la majorité silencieuse. 

    En second lieu, animalistes et véganiens disposent d’une incontestable caisse de résonance médiatique. D’abord parce qu’ils savent jouer à merveille du « politiquement correct » qui nous submerge. Depuis une trentaine d’années, un brouillage généralisé des différences entre les sexes, entre les civilisations, entre les générations, s’est imposé comme la seule forme de pensée respectable. L’Europe est colonisée par une mode américaine, par cet hyperrelativisme né dans les campus des États-Unis qui, après avoir nié la dualité des sexes (par le biais des fameuses gender studies), s’attaque aujourd’hui aux différences entre l’homme et les animaux (on parle à présent des animal studies sur le modèle précédent). Cet hyperrelativisme qu’a si bien dénoncé le regretté Jean-François Mattei dans ses principaux ouvrages (2) a ceci de redoutable qu’il frappe d’anathème quiconque n’y souscrit pas, nouvelle déclinaison de la vieille stratégie totalitaire invitant à qualifier de « fascistes » tous ceux qui s’opposaient de près ou de loin à l’idéologie communiste. 

    En troisième lieu, on notera que la puissance médiatique de l’hyperrelativisme est d’autant plus grande que nous vivons dans la contestation des compétences et que la parole, à propos de n’importe quel sujet, de tout individu ayant acquis une reconnaissance médiatique (généralement télévisuelle) est considérée comme aussi pertinente et digne d’intérêt que celle d’un spécialiste ayant passé sa vie à explorer le domaine en question. Nier cette équivalence serait faire preuve d’un monstrueux élitisme et d’une atteinte insupportable à l’égalité républicaine. 

    caca.jpgViolents et hypermédiatisés alors qu’ils ne représentent qu’une portion infinitésimale de la société, animalistes et véganiens affichent toutes les caractéristiques des idéologues fascistes.

    Énoncée aussi brutalement, la thèse paraîtra peut-être d’un simplisme grossier. Comment, va-t-on m’objecter, des convictions refusant la violence faite aux animaux pourraient-elles avoir quoi que ce soit de commun avec les idéologies mortifères qui ont ensanglanté le siècle dernier ? Avant d’argumenter, je me contenterai de rappeler que la compassion envers les animaux n’a jamais garanti le respect dû aux êtres humains. Ainsi que le signale avec pertinence Jean-Pierre Digard dans L’animalisme est un anti-humanisme, il faut garder en mémoire « qu’Hitler était végétarien et qu’aucun régime politique n’eut une législation plus favorable aux animaux que le IIIe Reich » (3). 

    Animaux de compagnie et anthropomorphisme 

    La première cause historique de l’animalisme est sans doute l’explosion du nombre des animaux de compagnie qui a débuté au Moyen Âge et qui s’est accentué à partir du milieu du XXe siècle. Les populations contemporaines, très majoritairement citadines, ne connaissent guère le monde animal qu’à travers les animaux de compagnie dont le nombre a augmenté de façon exponentielle. En France, leur nombre a plus que doublé en un demi-siècle, passant de 30 millions en 1960 à 62 millions en 2014 : ils sont presque aussi nombreux que les humains peuplant notre territoire. 

    L’une des conséquences de cette évolution est l’aveuglement à l’égard de la violence faite aux animaux de compagnie. Victimes d’un anthropomorphisme outrancier, quantité de ces animaux de compagnie subissent une violence au moins aussi choquante que les violences dénoncées dans les abattoirs par le collectif L214. Au lieu de cibler systématiquement les éleveurs professionnels, les militants animalistes ne devraient-ils pas s’inquiéter d’abord de la terrifiante maltraitance que subissent dans notre société tant d’animaux de compagnie ? Combien de chiens, pour ne citer que ce seul exemple, servant de substituts aux enfants absents du foyer, présentent des troubles comportementaux gravissimes qui exigent le recours à un vétérinaire comportementaliste ? Combien d’animaux sauvages pris comme animaux de compagnie (amphibiens, reptiles, iguanes, serpents, etc.) meurent-ils d’être enfermés dans des espaces réduits ? 

    Humanisant leur animal de compagnie, à quelque espèce qu’il appartienne, nos contemporains, même très éloignés des convictions animalistes, sont tout près de sombrer dans un dualisme naïf proche de celui professé par les militants animalistes les plus radicaux. Il n’y aurait sur la planète que deux types de vivants, l’Homme et l’Animal. Alors qu’il existe des millions d’espèces animales toutes différentes, avec chacune ses spécificités, son mode de vie, son écosystème, l’animaliste fonde en effet son discours sur la notion aberrante de l’« Animal ». 

    Ceux qui voudraient rapprocher antiracisme et animalisme oublient un « détail » : le racisme est absurde parce que rien ne justifie scientifiquement l’idée de « races » au sein de l’espèce humaine, tandis que les espèces animales sont une réalité indiscutable. L’argument majeur en faveur de cette réalité des espèces est l’impossibilité pour celles-ci de copuler, et si elles le font, d’avoir une descendance qui soit le fruit des deux géniteurs. Tandis que deux humains, à quelque ethnie qu’ils appartiennent, peuvent avoir une descendance, ce qui apparemment n’a guère troublé les esclavagistes qui ont si souvent engrossé des femmes supposées d’une race inférieure à la leur. 

    Évoquer un droit des animaux relève du même anthropomorphisme, car la notion de droits, ainsi que l’ont démontré nos meilleurs philosophes, ne saurait se concevoir sans celle de devoirs. Les humains, dotés d’une conscience morale, ont des devoirs envers les animaux : avant toute chose le devoir de les traiter en respectant leurs particularités, en prenant en compte les caractères de l’espèce à laquelle ils appartiennent. On ne doit pas traiter un chien comme un chat, une vache comme un cheval. Encore faut-il connaître les espèces, et non pas l’« Animal » qui n’existe pas. Et reconnaître l’ineffaçable frontière entre les humains et les animaux, à propos de laquelle la remarque ironique du philosophe Fabrice Hadjadj vaut les démonstrations les plus abouties : « Avouons-le, nous ne rendrons jamais un lion végétarien » (4). 

    L’ignorance de la domestication et de l’élevage 

    Ne connaissant du monde animal que leurs animaux domestiques, nos contemporains ne s’intéressent guère à l’histoire de la domestication. Sans doute nos paysans ne possédaient-ils eux non plus aucune connaissance scientifique de cette histoire. Mais d’une part leur ignorance ne se prenait jamais pour un savoir, et la proximité dans laquelle ils vivaient avec les animaux de la ferme tenait lieu de substitut partiel au savoir qu’ils ne possédaient pas. Rien de tel avec nos animalistes, qui croient connaître l’« Animal » à l’aune de leur chien ou de leur chat. 

    Tout démontre que nos animaux domestiques ont d’une certaine manière participé activement à leur domestication, ce que savaient intuitivement nos paysans qui partageaient leur vie avec leurs vaches, leurs cochons et leurs poules. En spécialiste incontesté de la question, Jean-Pierre Digard nous apprend que « si la domestication a pu être réalisée, c’est que les animaux concernés y ont, en quelque sorte, consenti et même participé. Eux aussi partisans du moindre effort, bovins, ovicapridés, porcins et équidés ont vite perçu qu’en échange de leur liberté, ils s’assuraient nourriture régulière et protection contre les prédateurs : c’est ainsi que l’espérance de vie d’un cheval domestique (une vingtaine d’années) est le double de celle d’un cheval sauvage ». Il ajoute que « le cheval aurait probablement disparu s’il n’avait pas été domestiqué ». 

    Réclamer la « libération » d’animaux vivant en symbiose avec les humains depuis au moins dix millénaires relève sinon de l’ignorance, du moins d’un manque évident d’empathie véritable avec les espèces en question. Ayant passé toutes les vacances de mon enfance à proximité de fermes savoyardes, ayant côtoyé plusieurs mois par an les fermiers de Savoie et partagé leur quotidien, je peux témoigner de l’immense tendresse qu’ils éprouvaient à l’égard de leurs animaux. Ainsi chaque vache du troupeau avait un prénom auquel elle répondait. Pour ces fermiers non seulement l’« Animal » n’existait pas, mais même la « Vache » n’avait pas la moindre réalité, et ils avaient le cœur déchiré quand il fallait se séparer de l’une de leurs bêtes. S’il m’arrivait un jour de croire en la réincarnation, je préférerais mille fois renaître dans le corps d’une vache savoyarde achevant son existence à l’abattoir, que dans celui d’une gazelle africaine fuyant toute sa vie les prédateurs pour finir déchiquetée par une lionne ! 

    Une même ignorance pèse sur le monde de l’élevage. Quiconque a fréquenté ce monde a pu se rendre compte de la passion que les éleveurs ont pour leurs animaux. Et il convient de rappeler que la profession d’éleveur connaît un taux de suicide anormalement élevé découlant de la terrible pression que subissent des professionnels se sentant désignés à la vindicte populaire. Les éleveurs mériteraient de la part des animalistes la même compassion que celle qu’ils prétendent témoigner à l’égard des animaux d’élevage. 

    Les principaux mensonges des véganiens 

    Comme toute idéologie, l’animalisme construit son édifice en opérant un subtil mélange de vérités et de mensonges. Les véganiens voudraient nous interdire toute consommation carnée sous prétexte que les animaux subissent dans de rares abattoirs des violences intolérables. C’est un peu comme si l’on voulait nous interdire de circuler en voiture sous prétexte qu’il y a parfois des accidents, nous interdire l’avion au lendemain d’une catastrophe aérienne, supprimer tous les ponts de la planète après l’effondrement du viaduc de Gênes. Les véganiens en particulier justifient leur violence en sélectionnant, dans l’immense ensemble des élevages, des abattoirs, des transports d’animaux, les quelques faits révoltants qu’ils mettent en exergue. Dénoncer, précisément parce que nous sommes des humains dotés de conscience, les violences injustifiées faites ici ou là, est une chose. Imposer par la violence un régime végan à toute la population en est une autre ! 

    Un autre mensonge est l’affirmation selon laquelle une alimentation végétalienne ou végan serait sans danger. Notre espèce, omnivore depuis plus de deux millions d’années, trouve dans les produits animaux plus de la moitié des protéines nécessaires à son équilibre. Il suffit au demeurant de parcourir les sites de ceux qui prétendent nous interdire la consommation de viande pour découvrir qu’ils recommandent presque tous l’ingestion de compléments alimentaires comblant les carences d’un régime non carné.

    Troisième mensonge : nous serions des consommateurs frénétiques de viande, et cette hyperconsommation expliquerait pour une large part les maltraitances subies par des animaux victimes de notre hubris. Or la consommation de viande dans tous les pays développés n’a cessé de régresser. En France, par exemple, la consommation de viande est tombée de 100 kg par personne et par an à environ 60 kg par personne et par an aujourd’hui. Seule l’explosion démographique est responsable d’une hausse en valeur absolue de la consommation de viande : mais il faudrait alors dénoncer toutes les consommations qui augmentent du fait de l’augmentation de la population. 

    Véganisme et holocauste 

    Terminons notre propos par un raisonnement par l’absurde. Si nous cédions aux exigences des véganiens, quel sort devrions-nous réserver aux dizaines de millions d’animaux d’élevage de la planète ? Faudrait-il les éliminer et pratiquer un holocauste animalier digne des heures les plus sombres du nazisme ? Faudrait-il simplement les stériliser et les laisser vivre sans se reproduire, autre technique chère aux nazis ? Faudrait-il imaginer des maisons de retraite pour bovidés et ovins ? Faudrait-il les relâcher dans une nature sauvage qui n’existe pratiquement plus, et laisser vaches et moutons se faire dévorer par des prédateurs peu sensibles à la compassion ? 

    Le premier de tous les droits pour quelque vivant que ce soit est le droit à l’existence. Imposer à l’humanité entière de renoncer à manger de la viande, c’est retirer à tous les animaux domestiqués le droit à l’existence. Ceci bien entendu au nom de l’amour qu’animalistes et véganiens prétendent leur porter. Laissons une derni

  • L'Eglise catholique et le culte musulman, par Annie Laurent.

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    Le mois dernier, la Petite Feuille Verte n° 72 traitait du thème suivant :« La France et ses mosquées » .

    Voici la PFV n° 73 qui expose le résultat des recherches effectuées par Annie Laurent sur la question délicate de la position de l’Eglise catholique en ce qui concerne les demandes de mosquées.

    A savoir : le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, a récemment envoyé ses encouragements à Annie Laurent pour « la manière documentée et équilibrée », avec laquelle elle aborde « la question si délicate de l’Islam ».

    La France et ses mosquées - La grande mosquée de Paris, par Annie Laurent

    Annie_Laurent.jpgDans le système français de laïcité, l’autorisation accordée aux représentants des religions pour construire de nouveaux lieux de culte (églises, mosquées, synagogues, etc.) relève exclusivement de la responsabilité de l’État (cf. PFV n° 72).

    L’Église catholique n’a donc aucune compétence ni aucun pouvoir en ce domaine, mais cela ne l’empêche pas d’avoir une doctrine qu’elle s’efforce de défendre.

     

    POSITIONS DE PRINCIPE

     L’enseignement de base se trouve dans la Déclaration Dignitatis humanae de Vatican II (1965). Tout en rappelant que « l’unique vraie religion […] subsiste dans l’Église catholique et apostolique » (§ 1), le Concile déclare « que la personne humaine a droit à la liberté religieuse », celle-ci ayant « son fondement dans sa dignité » (§ 2). Il précise que ce droit « dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil » mais qu’étant « doués de raison et de volonté libre », tous les hommes sont « tenus, par obligation morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion » (§ 2).

    Vatican II n’a pas reconnu l’équivalence entre les religions. Le « droit civil » sous-entend la responsabilité de l’État. Tout en affirmant le principe du droit à la liberté de culte, l’Église n’a donc pas à s’impliquer dans les projets des autres religions.

     

    LA GRANDE MOSQUÉE DE ROME

    Le 21 juin 1995, une Grande Mosquée, pouvant accueillir 12 000 fidèles, et le centre islamique qui lui était adjoint, ont été inaugurés à Rome. Après l’octroi du permis de construire, le maire de la ville en a informé le pape Jean-Paul II qui n’a émis aucune objection.

    Mgr Michaël Fitzgerald, alors secrétaire du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, a expliqué la position du Saint-Siège. « La liberté religieuse ne signifie pas seulement être libre de vivre sa foi en privé, personnellement, mais aussi la possibilité de la vivre avec ses coreligionnaires, dans sa dimension communautaire. Pour cela, il faut un lieu de culte […]. La mosquée de Rome peut être perçue comme une offense faite au caractère catholique de la ville. Mais s’il existe une présence musulmane importante à Rome, l’Église ne s’oppose pas à la construction d’une mosquée » (« Pax vobiscum », 30 Jours, n° 6, 1995).

    L’ensemble mosquée-institut est situé dans le quartier de Parioli, éloigné du Vatican, et il est probable que les autorités civiles ont tenu compte de cette distance. Sa localisation respecte une condition émise par Vatican II, à savoir que les pouvoirs publics ne peuvent « refuser à l’homme le libre exercice de la religion sur le plan de la société, dès lors que l’ordre public juste est sauvegardé » (Dignitatis humanae, § 3). On peut penser qu’une proximité avec la basilique Saint-Pierre aurait pu blesser la sensibilité des catholiques romains et entraîner des troubles dans l’espace public.

    La mémoire historique des Italiens est d’ailleurs marquée par le débarquement des armées turques à Otrante en 1480 (813 chrétiens décapités en cette circonstance ont été canonisés par le pape François le 12 mai 2013). Cet assaut était commandé par le sultan Mehmet II, le conquérant de Constantinople (1453) ; vingt-sept ans après s’être emparé de la « seconde Rome » et avoir islamisé la basilique Sainte-Sophie, le tour de la « première Rome » lui semblait venu. Il espérait ainsi accomplir un hadîth (propos) prophétique de Mahomet bien connu des musulmans (cf. Hervé Roullet, Les martyrs d’Otrante, éd. H. Roullet, 2018).

    En 2008, suite à de nombreux incidents avec des imams radicaux en Italie, le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, envisagea un moratoire sur toute nouvelle construction de mosquées.  Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la Culture, a rappelé le droit de l’État d’intervenir lorsqu’une mosquée adopte des finalités politiques. Réagissant à une démarche du cardinal Dionigi Tettamanzi, archevêque de Milan (+ 2017), qui protestait contre la fermeture d’un lieu de culte illégal, R. Maroni a déclaré : « Je suis le ministre de l’Intérieur, pas un constructeur de mosquée ! Nous sommes intervenus sur la soi-disant mosquée de la rue Jenner (un garage, transformé en “lieu de prière” qui débordait sur la rue, sur le trottoir et la voie publique, car il y avait un problème d’ordre public » (Joachim Véliocas, L’Église face à l’islamentre naïveté et lucidité, Éd. de Paris, 2018, p. 47 et 67).

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    La grande mosquée de Rome

     

    L’ÉPISCOPAT DE FRANCE : DES ATTITUDES CONTRASTÉES

     En 1999, la Conférence des Évêques de France a élaboré une série de fiches définissant sa position sur les diverses questions soulevées par la présence croissante de l’islam, entre autres les demandes de lieux de culte.

    « Comment gérer la symbolique de la mosquée dans l’espace public ? Quel avenir voulons-nous construire ? Le lieu de culte sera-t-il le symbole d’un accueil amical ou celui d’une “victoire à l’arraché” remportée par l’Islam sur une population hostile ? ».

    « Il faut savoir que même si la pratique religieuse pour l’islam ne recouvre pas exactement le sens qu’elle a pour un chrétien, elle garde un caractère d’obligation (en particulier la prière du vendredi). Le droit à la liberté religieuse s’étend non seulement à l’adhésion privée, mais aussi à la profession de foi publique. Ce droit, l’Église le reconnaît aussi pour les autres croyants » (Catholiques et Musulmans. Fiches pastorales, Documents Épiscopat n° 6-7, avril 1999, fiche IV).

     

    Largesses épiscopales

    Dans les années 1970-2000, en France, des évêques ont parfois soutenu publiquement des demandes précises de mosquées, même lorsque celles-ci émanaient de représentants de l’islamisme (p. ex. Créteil, Poitiers, Lyon, Saint-Dié, Créteil, Metz et Strasbourg). Certains diocèses ont autorisé le prêt ou la vente d’églises ou de chapelles désaffectées (p. ex. Lille, Nantes, Clermont-Ferrand, Asnières, Autun, Argenteuil, Amiens, Dole, Bourges). Cf. Véliocas, op. cit.

    En 1977, Mgr Jean Dardel, évêque de Clermont-Ferrand, a « prêté » aux musulmans de la ville une grande chapelle, propriété des Sœurs de Saint-Joseph, qu’ils ont transformée en « grande mosquée ». « Les portes de l’Église s’ouvrent à nous plus aisément que celles de l’administration », nous a confié sur place en 1995 Mohamed Fourati, enseignant tunisien dans cette ville (Annie Laurent, Vivre avec l’Islam ?, Éd. Saint-Paul, 1996, p. 191).

    Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry, répondant au président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur, qui proposait que les églises vides soient allouées au culte islamique : « Sur le principe, je préfère qu’elles deviennent des mosquées plutôt que des restaurants » (Le Figaro, 16 juin 2015). Commentaire de l’abbé Pierre Amar (ci dessous, diocèse de Versailles) : « Le fait qu’une église devienne une mosquée serait évidemment un symbole fort. Il sonnerait en quelque sorte la “victoire” du croissant sur la croix » (Famille chrétienne, n° 1954, 27 juin-3 juillet 2015).

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    Réserves et prudences épiscopales

    A Lyon, dans les années 1970, le cardinal Alexandre Renard (+ 1983), favorable à de telles cessions, finit par renoncer à son projet de mettre à la disposition des musulmans l’église Saint-Bernard, certains de ses diocésains lui ayant fait valoir l’inconvenance qu’il y avait à donner aux musulmans un lieu dédié au prédicateur de la croisade (A. Laurent, op. cit., p. 191).

    Mgr Raymond Bouchex, archevêque d’Avignon (+ 2010), estimait que l’Église n’a pas à se mêler de ces questions car « faciliter la propagation de l’islam revient à montrer aux musulmans que l’on considère leur religion comme égale au christianisme » (Ibid.).

    Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz : « Quant aux lieux servant au culte, églises ou chapelles, il faut exclure d’emblée l’hypothèse de les prêter, afin d’éviter des situations malencontreuses » (« L’islam en Moselle », Lettre pastorale, 3 janvier 1993, p. 40).

    Mgr Bernard Panafieu, archevêque de Marseille (+ 2017). Tout en admettant qu’il « n’est pas moral que des hommes et des femmes pratiquent dans des conditions irrespectueuses de leur foi », il considérait que les mosquées « doivent être réservées à la prière, non à la propagande ». Pour lui, « la dépendance financière envers des pays étrangers pose un problème grave » (Famille chrétienne, n° 1046, 29 janvier 1998).

     

    Nouvelles recommandations

    La générosité des évêques a fini par s’émousser lorsqu’ils ont compris qu’un sanctuaire cédé provisoirement ne pouvait être récupéré, les musulmans bénéficiaires le considérant dès lors comme patrimoine du domaine de l’Islam (Dar el-Islam). Leurs confrères d’Afrique les avaient mis en garde contre ces pratiques qui pouvaient les gêner dans leur propre apostolat et amener les musulmans à se considérer vainqueurs sur le christianisme en France.

    Des orientations publiées en 2000 par la Conférence des Évêques de France montrent une prise en compte de ces éléments. « Éviter de déclencher une guerre des symboles (clocher contre minaret)Notamment, ne pas transformer une église inutilisée en mosquée car on touche à une symbolique identitaire dont le retentissement nous échappe : blessure à l’identité locale “chrétienne” ou non, perspective d’un islam dont la vocation serait de remplacer le christianisme à plus ou moins long terme. Même le prêt provisoire d’une salle ou d’un édifice n’est pas sans conséquences négatives possibles. Dans l’hypothèse d’un accord, certaines garanties sont nécessaires. Dans tous les cas, consulter l’évêque du lieu » (« L’Église et l’Islam en France », Questions actuelles, n° 15, septembre-octobre 2000, p. 30).

    La première recommandation de ce texte peut cependant entraîner des compromis du côté catholique. Ainsi, en 2007, une nouvelle église, bâtie dans la ville de Sartrouville (ci dessous, Yvelines), a été volontairement privée de cloches, ceci avec le consentement du curé, afin de ne pas « provoquer » les musulmans du quartier (Cf. Thierry Bouclier, La France au risque de l’islam, Via Romana, 2012, p. 65-66). On peut comparer cette position avec la règle imposée aux chrétiens en certains pays gouvernés par l’islam, où leurs églises, quand elles sont autorisées, ne peuvent pas être dotées de cloches.

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    L'église - sans cloches - Jean XXIII de Sartrouville...

     

    L’EXIGENCE DE RÉCIPROCITÉ

    Dans sa première encyclique, Redemptor Hominis (1979), Jean-Paul II a insisté sur la réciprocité en matière de liberté religieuse. « La limitation de la liberté religieuse et sa violation sont en contradiction avec la dignité de l’homme et avec ses droits objectifs. Je désire, au nom de tous les croyants du monde entier, m’adresser à ceux dont dépend de quelque manière, l’organisation de la vie sociale et publique en leur demandant instamment de respecter les droits de la religion et l’activité de l’Église. On n’exige aucun privilège mais le respect d’un droit élémentaire » (cité par A. Laurent, « Ouverture et fermeté », Le Temps de l’Eglise, octobre 1993).

    Or, ce principe n’est pas toujours respecté en Islam au motif que les musulmans sont les « vrais croyants » et constituent « la meilleure communauté suscitée pour les hommes » (Coran 3, 110). Reconnaître des droits aux autres religions et à leurs fidèles, ne fût-ce que du point de vue civil, reviendrait en quelque sorte à accepter la remise en cause de la supériorité de l’islam et de ses membres.

    Dans les États riverains du golfe Persique, où la nationalité se confond avec l’appartenance à l’islam, les très nombreux chrétiens étrangers, qui y résident pour des raisons professionnelles, ont certains droits en ce qui concerne leur culte mais celui-ci fait l’objet de restrictions : les églises, en nombre très insuffisant et souvent très éloignées des lieux d’habitation, sont banalisées à l’extrême, ne peuvent comporter ni croix extérieures ni cloches, et les processions sont interdites.

    En Arabie-Séoudite, où résident plusieurs millions de chrétiens étrangers, seul le culte musulman est autorisé, ceci sur la base d’un hadîth attribué à Mahomet : « Deux religions ne doivent pas coexister dans la Péninsule arabique » (cité par Antoine Fattal, Le statut légal des non-musulmans en pays d’islam, Imprimerie catholique, Beyrouth, 1958, p. 85). Le culte chrétien, totalement prohibé, ne peut être célébré que dans la clandestinité, en fait dans certaines ambassades. Un chrétien mort dans le pays ne peut même pas y être enterré, sous prétexte que l’Arabie est une « terre sacrée ».

    Le Saint-Siège ne cesse pourtant pas de rappeler aux dirigeants de ces pays le respect du droit à la liberté religieuse, faisant valoir la bienveillance pratiquée en Occident à cet égard. Il espérait que l’ouverture d’une mosquée à Rome (financée par l’Arabie-Séoudite) ouvrirait la voie à la réciprocité. Mais en vain.

    Le sujet a été évoqué avec insistance par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, au cours d’un voyage officiel qu’il a effectué à Riyad, peu de temps avant sa mort, en 2018. Il a proposé à ses hôtes un accord sur « l’élaboration de règles communes pour la construction de lieux de culte » qui permettrait à chaque communauté religieuse « d’avoir une place appropriée pour accueillir la prière publique » (La Croix, 2 mai 2018). Cette demande n’a été suivie d’aucun effet.

  • D'accord avec ....l'Asaf: Non à l'amputation du budget de la Défense pour boucher les déficits !.....

                Dans sa Lettre du mois de mars 2010, l'Association de soutien à l'Armée française rappelle qu'en 35 ans le budget de la Défense a été divisé par deux et redonne les quatre raisons qui font que le Chef de l'Etat -comme il s'y était d'ailleurs engagé....- doit absolument maintenir leur budget aux Armées, alors que les mêmes sirènes qui nous font le coup depuis des décennies commencent -ou plutôt continuent...- à demander que l'on prélève les milliards manquant sur... le budget de la Défense !

                Nous n'avons rien à rajouter à cette mise au point, qui est juste, pertinente et salutaire. On lira ci dessous, dans son intégralité, cette courte Lettre du 10 mars, intitulée Le budget de la Défense et la Dette.

                Nous nous contenterons juste d'ajouter notre petit grain de sel (deux en l'occurrence):

     

    armee M 51.jpg
    Contrairement à ce que pensent certains -naïfs ou désinformés ?...-
    le monde actuel reste dangereux:
    un seul impératif: Armons, ARMONS, ARMONS... 
    Ci-dessus, le missile M 51...

                I : le vrai Ministère gaspilleur et dépensier -pas le seul mais celui sur lequel on peut faire le plus d'économies- c'est le Ministère de la Des-Éducation nationale, qui gaspille scandaleusement des milliards et des milliards, qui du coup manquent partout (notamment à la Recherche), pour maintenir à l'école pendant des années des enfants qui n'ont ni les capacités ni le goût d'y être. Et, lorsqu'ils ont perdu bêtement les années qu'il aurait fallu consacrer à l'apprentissage (il y a un million d'apprentis en Allemagne...), pour eux, après toutes ces énnées perdues et gâchées, ruineuses moralement -pour eux- et économiquement -pour la Nation- c'est direction l'ANPE...

                II : lorsque la France dépense pour la Défense, elle s'achète à elle-même, elle s'enrichit elle-même à tous points de vue, car elle maintient sur son sol des ingénieurs capables d'inventer et de fabriquer des matériels que le monde entier nous envie. Et même si, pour telle ou telle raison, ces matériels ne trouvent pas toujours à l'exportation la place que leurs mérites devraient leur réserver (la guerre économique et la concurrence déloyale, ça existe...), les spécialistes savent bien que, questions missiles, chars, avions etc... la France est -et de très loin- dans le tout petit groupe de têtedes pays maîtrisant l'excellence, à tous les niveaux. Il est donc criminel et -disons-le- idiot de seulement penser limiter les dépenses... enrichissantes !

                Ces deux grains de sel ayant été ajoutés, place à l'excellente Lettre de l'ASAF:

                Association soutien à l'armée française.pdf

    AIRBUS MILITAIRE A 400 M.jpg
    Contrairement à ce que pensent certains -naïfs ou désinformés ?...-
    le monde actuel reste dangereux:
    un seul impératif: Armons, ARMONS, ARMONS... 
    Ci-dessus, l'Airbus militaire A 300 M...
  • Nous avons semé le vent, mangé des raisins verts, nous en avons les dents agacées, nous récoltons la tempète ...

     

    Compte non tenu de leur soutien quasi inconditionnel envers Israël - sauf les quelques périodes ou circonstances où la France fit exception - les pays occidentaux, au cours des vingt-cinq dernières années, sont intervenus militairement au Proche-Orient et dans le monde musulman, à de multiples reprises et dans une perspective telle, fondée à la fois sur l'idéologie et la supériorité écrasante de leurs armes, que des conséquences graves ne pourraient manquer de survenir. Les dirigeants des Etats et coalitions d'Etats qui ont mené ces opérations ne se sont pas soucié de leurs suites. Hormis d'installer partout la démocratie, ils n'ont pas prévu les lendemains d'intervention; sans plan sérieux de reconstruction des structures, institutions, groupes dirigeants qu'ils détruisaient, ils s'y sont partout enlisés, ils y ont partout échoué (Irak, Afghanistan, Libye) ils ont installé partout le chaos. Au contraire, au lieu de se réduire, ce chaos, comme il était prévisible, s'est répandu très au delà des théâtres d'opération initiaux. A vrai dire, dans tout le Proche-Orient, tout le Levant, toute l'Afrique du Nord et dans de nombreux Etats africains après que l'intervention française en Libye eût ouvert et livré aux djihadistes les riches arsenaux que détenait et contrôlait Kadhafi ... Dans l'anarchie des Etats détruits a surgi Daech et l'ordre islamiste. Quant à l'Europe, elle subit, aujourd'hui, à la fois les attentats, les risques et les conséquences du terrorisme, un surcroît d'immigration du fait des guerres et du chaos du Proche-Orient, d'Afrique et même d'Asie qui poussent les populations à la fuite, et, pour ce qui est de la France, la charge lourde et difficile des opérations extérieures. L'armée française les mène brillamment malgré ses moyens limités - très diminués au cours des dernières décennies- mais avec des chances de résultats à l'évidence aléatoires. 

    Voilà, au lendemain des attentats du Bardo à Tunis, le constat et, en quelque sorte, le bilan que l'on peut dresser, selon nous, des vingt-cinq dernières années d'errements diplomatiques et géopolitiques, où les Etats-Unis ont sans-doute la part la plus importante, mais où les cercles dirigeants et médiatiques européens, français notamment, ne sont pas en reste. La fable des Printemps arabes montée et entretenue de toutes pièces par nos politiques et les médias, notamment français - qu'ils ne se décident pas, d'ailleurs, à mettre en sourdine - aura coûté cher aux intéressés comme aux occidentaux. Et comme il n'en existe et subsiste qu'un fragile vestige à Tunis, les attentats d'hier prennent une résonance, une importance particulières.  

    En somme, tout le monde paye aujourd'hui l'addition des illusions et des erreurs du dernier quart de siècle et d'un certain nombre d'hommes - pas si nombreux qu'on pourrait croire - qui ont tout simplement manqué de culture et de sagesse politiques, de réalisme et de bon sens. Qui plus est nous ignorons à ce jour à combien cette addition se montera ni jusqu'à quand elle continuera d'augmenter. 

     

  • La petite guerre des imams en France

    La Grande Mosquée de Lyon

     

    Par Péroncel-Hugoz

     

    peroncel-hugoz 2.jpgCela n’a pas fait les gros titres, surtout sur fond de frénésie présidentielle, mais les milieux musulmans de l’Hexagone en parlent…

    La première salve de cette « guéguerre » inter-islamique limitée à la France a été tirée le 29 mars 2017 avec la révélation d’un projet de « charte des imams », fixant les conditions d’exercice de leurs fonctions aux « conducteurs de prière » des 2.500 mosquées édifiées dans l’Hexagone depuis un quart de siècle. L’auteur collectif de ladite « charte » est le CFCM ou Conseil français du culte musulman (sunnite), animé par le notable marocain Anouar Kbibech, par ailleurs président du Rassemblement des musulmans de France, association réputée proche de Rabat. 

    Rappelons que selon les chiffres glanés par Mme A. Laurent, experte du fait religieux, et donnés par le site Clarifier, sur les 2.500 imams exerçant en France métropolitaine, environ 300 sont envoyés par des Etats comme le Maroc, l’Algérie, la Turquie, les autres étant des résidents ou des nationaux. Une petite minorité du total serait en mesure de prêcher en français, ce que répugneraient à faire certains imams pourtant carrément francophones. 

    Ambitions algériennes 

    Peu après l’envoi du projet de charte des imams, par le CFCM, aux mosquées de France, une réplique indignée est partie de la puissante Grande Mosquée de Lyon, fief du recteur algérien Kamel Kebtane, contestant au CFCM le droit de « s’ingérer dans les affaires intérieures des mosquées ». Suivi aussitôt par certains prédicateurs établis en France, le recteur de Lyon sait pourtant que l’Etat français attend depuis des années qu’un code de conduite unique « raisonnable » soit proposé aux imams afin d’écarter ceux qui vantent le djihad, le salafisme ou le wahhabisme, tout en dénigrant le soufisme, la religiosité populaire, les pèlerinages aux santons du bled. Sans parler de leur mépris affiché pour la façon de vivre des Français moyens. 

    Le statut préparé par le CFCM n’a apparemment rien de révolutionnaire ou de diviseur et essaie seulement de tracer le profil de prédicateurs adaptés à une société occidentale, tout en respectant les canons islamiques : « attachement aux valeurs universelles fondant la République française, aux principes de laïcité et de diversité des convictions et pratiques. Interdiction d’invoquer Dieu pour semer la terreur, etc.». La charte rappelle également que la prière musulmane n’est valable pour les pratiquants masculins que si elle est conduite par un imam mâle. Cette exigence rappelle, toutes proportions gardées, celle de l’Eglise catholique dont le chef, le pape, doit toujours être un homme. 

    Juste milieu 

    Les pratiquantes féminines peuvent avoir recours aux « Mourchidates », ces guides spirituelles habilitées à diriger la prière de leurs seules sœurs ; cette institution a été encouragée ces dernières années par des Etats comme l’Egypte ou le Maroc. La diplomatie religieuse de Rabat a aussi promu, sous le régime actuel, la notion d’« Islam du Juste Milieu » tirée du Coran et que le Maroc diffuse maintenant avec un certain succès en Afrique noire francophone, face au terrorisme de groupes armés comme Boko-Haram au Nigeria. 

    Sommet à l'Elysée 

    Gageons que l’indignation du recteur Kebtane est du moins en partie mue par l’opposition systématique d’Alger à toute initiative teintée de marocanité… Il y a sans doute aussi, pour le pouvoir algérien, l’idée de maintenir un rideau de fumée devant les négociations « secrètes », peut-être conclues à l’heure où nous écrivons, visant à transférer la Grande Mosquée de Paris à l’Etat algérien… 

    Une mosquée née pourtant d’une idée franco-marocaine à l’époque du maréchal Lyautey et du sultan Moulay-Youssef (1912-1927). Confiée ensuite par Paris à la lignée Boubakeur, issue d’un ancien élu Algérie française, socialiste et franc-maçon, rallié par la suite à l’Algérie algérienne, la fameuse mosquée parisienne a été peu à peu algérianisée de facto. Peut-être cette délicate question a-t-elle été évoquée le 2 mai 2017 lors du sommet de l’Elysée entre les chefs d’Etat français et marocain ? 

    A suivre donc ! 
     

    Documentation

    A. Laurent, L’Islam, Artège, Perpignan et Paris, 2017.

    L. Murr-Nehmé, Tariq Ramadan, Tariq Oubrou, Dalil Boubakeur. Ce qu’ils cachent, Salvator, Paris, 2017.

    S. Zeghidour, L’Islam en 50 mots, Desclée de Brouwer, Paris, 1990.

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 12.05.2017

  • Jean Rochefort : mort d'un acteur patrimonial

     

    Jean Rochefort était l'élégance même, l'exquise politesse, l'esprit français, mais surtout, car la personnalité intime des artistes, éventuellement leurs idées ou leurs convictions, importent infiniment moins que leur art, il fut un très grand acteur.  

    Libération lui a consacré les lignes suivantes, auxquelles, une fois n'est pas coutume, nous n'avons rien à reprendre. Elles évoquent sa carrière. Et nous reviendrons sur la disparition de Jean Rochefort dans nos publications magazine du weekend prochain.   

    Enfin, on aura plaisir à le retrouver dans le petit montage vidéo en fin d'article. LFAR

     

    AAmXM5Q.png« Du Capitaine Fracasse à L’Horloger de Saint-Paul, en passant par Salut l’artiste!, Un éléphant ça trompe énormément ou Nous irons tous au paradis, Jean Rochefort, mort dans la nuit de dimanche à lundi, aura été l’un des acteurs les plus populaires du cinéma français. L’acteur, qui avait été hospitalisé en août, est mort à 87 ans dans un établissement parisien, a annoncé sa fille Clémence. L’acteur avait été hospitalisé une première fois à l’été 2016 pour des douleurs abdominales. Son état s’était aggravé ces derniers mois.

    Récompensé par trois César pour Que la fête commence (1976) de Bertrand Tavernier et Le Crabe-Tambour (1978) de Pierre Schoendoerffer, avant un trophée pour l’ensemble de sa carrière en 1999, Jean Rochefort avait tourné une série diffusée l’an dernier sur France 5, Boloss des belles lettres dans laquelle il interprète une oeuvre du patrimoine littéraire en langage de la rue.

    Immédiatement reconnaissable à sa voix chaude et ses belles moustaches, Jean Rochefort a tourné près de 150 films, comédies comme fils d’auteur.*Libertin cynique dans Que la fête commence de Bertrand Tavernier, il a incarné un flegmatique valet anglais (Les Tribulations d’un chinois en Chine de Philippe de Broca) comme un père de famille adultérin (Un Eléphant ça trompe énormément d’Yves Robert) ou un personnage poignant d’animateur radio solitaire dans Tandem de Patrice Leconte. 

    Élégance à la française 

    Durant plus d’un demi-siècle, il a promené sa longue silhouette, incarnant l’élégance à la française doublée d’un flegme légendaire et d’un humour pince-sans-rire. Il excellait tout autant dans les rôles dramatiques, avec son timbre de voix unique, grave et pénétrant, immédiatement identifiable. «Jean c’était la classe, un homme élégant dans sa façon de jouer, d’être, de rire avec vous, de rêver avec vous», a commenté sur France Inter le scénariste Jean-Loup Dabadie, qui a collaboré à trois films d’Yves Robert dont Salut l’artiste.

    « J’appartiens au patrimoine. Il y a le jambon de Bayonne, Noiret, Marielle et moi », plaisantait l’acteur, passionné de chevaux, père de cinq enfants de trois unions, comédien éclectique, aussi pudique que passionné.

    Après la rue Blanche, il est entré au Conservatoire au début des années cinquante, avec Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer et Claude Rich pour copains de promotion.

    En 2000, Terry Gilliam l’enrôle pour « Don Quichotte », un rôle taillé sur mesure, mais une violente hernie l’oblige à se faire opérer : le tournage est interrompu et le film ne verra jamais le jour. « Un rêve brisé... Un choc très dur. Je m’étais énormément impliqué dans cette entreprise et un petit nerf de quelques millimètres n’était pas d’accord », a-t-il dit il y a quelques années. Finalement, Terry Gilliam a repris son projet : sans Jean Rochefort, le tournage commencé il y a 17 ans, s’est terminé en juin.

    « En fait, je suis un Don Quichotte de la réalité, pas fait pour être un Don Quichotte de fiction », a-t-il dit. « J’ai fait des actes cervantésiens dans mon existence. Beaucoup. Mais il n’y avait pas de caméra ! », ajoutait ce grand amoureux du cheval, qui a à plusieurs reprises commenté les épreuves d’équitation à la télévision.

    A propos de la mort, Jean Rochefort avait déclaré en 2015 dans Le Journal du Dimanche qu'« il la sentait venir ». « Il y a des moments où je suis content qu’elle arrive. Le corps le demande, et la tête parfois aussi. Mais on n’a pas envie de faire du chagrin aux autres », avait-il ajouté à l’occasion d’un entretien donné pour la promotion de l’un de ses derniers films, « Floride » de Philippe Le Guay où il incarne un octogénaire atteint de la maladie d’Alzheimer.    

    Jean Rochefort en 6 rôles marquants 

  • Éric Zemmour : « Bouteflika, symbole du mal-être de l'Algérie »

     

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    CHRONIQUE - Le président algérien incarne aujourd'hui le chantage exercé par une camarilla d'affairistes et de militaires : Bouteflika ou la guerre, version algérienne du très gaullien « Moi ou le chaos ». (Figaro Magazine du 1.03). Mais surtout, Zemmour dénonce ici « les lois (...) qui permettront demain à des millions d'Algériens de venir retrouver un frère, un père, un cousin résidant déjà en France. Une invasion légale qu'avait prophétisée il y a des décennies le lointain prédécesseur de Bouteflika, Houari Boumediene ». L'essentiel est dit. Et le plus grave.  LFAR

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    « Bouteflika moribond, momie mutique, passant sa vie de pantin désarticulé entre Alger et Grenoble, où réside son médecin traitant. »

    Dans les traditions du Maghreb, le chiffre 5 est censé porter bonheur. Les mères bénissent leurs enfants les doigts grands ouverts au-dessus de leurs têtes, ou leur accrochent autour du cou des pendentifs en forme de main. En Algérie pourtant, depuis quelques jours, des manifestations vouent aux gémonies ce chiffre 5. Le porte-bonheur est devenu symbole du malheur algérien. Du mal-vivre de tout un pays gangrené par une démographie exubérante, la corruption endémique, l'aliénation à une économie de rente, fondée sur les deux seules richesses du pays, le pétrole et le gaz. Le chiffre 5, comme le 5e mandat présidentiel que s'apprête à solliciter un Bouteflika moribond, momie mutique, passant sa vie de pantin désarticulé entre Alger et Grenoble, où réside son médecin traitant.

    abdelfatah-hamadache.jpgBouteflika a symbolisé à son avènement la fin de la guerre civile des années 1990 et la défaite improbable des islamistes. Bouteflika incarne aujourd'hui le chantage exercé par une camarilla d'affairistes et de militaires : Bouteflika ou la guerre, version algérienne du très gaullien « Moi ou le chaos ».

    Quand on parle de l'Algérie, le spectre du général de Gaulle n'est jamais loin. Bouteflika fut ministre du gouvernement Ben Bella en 1962 à l'indépendance algérienne. Il avait 25 ans et était une des vedettes de la dolce vita algéroise de l'époque !

    Bouteflika incarne ce FLN à qui le Général a livré l'Algérie, alors même que l'armée française avait gagné la guerre sur le terrain. Des adversaires impitoyables qui exécutèrent par milliers opposants politiques et harkis fidèles à la France, et chassèrent violemment les pieds-noirs (« la valise ou le cercueil »), alors qu'ils auraient pu stabiliser l'État et l'économie du nouveau pays, à l'instar de ce que fit Mandela avec les Blancs d'Afrique du Sud. Un FLN qui, dès les années 1960, au temps de Boumediene, refusa de prendre des mesures de répression démographique à la manière chinoise, au nom d'une politique de puissance qui a étouffé tout développement économique. Un FLN enfin qui engagea l'arabisation de l'éducation pour extirper les traces de la colonisation française, et fit ainsi le lit des enseignants islamistes.

    ob_576ab5_boumediene-c-dr.jpgAprès que l'armée eut gagné la guerre civile, Bouteflika, au nom de la réconciliation nationale, a ouvert les prisons et donné les clés de la société aux islamistes, préparant leur victoire politique future. Il ne faut jamais oublier que la bataille du FLN contre le colonisateur français se fit au nom de l'islam contre « les infidèles ». Des infidèles chez qui toute l'Algérie a pris l'habitude de se faire soigner et de déverser son trop-plein démographique depuis cinquante ans - alors que de Gaulle avait accordé l'indépendance à l'Algérie pour que son village ne devienne pas Colombey-les-deux-Mosquées. Des infidèles assez fous pour avoir multiplié les lois (dans la lignée des accords d'Évian, jamais abrogés) qui permettront demain à des millions d'Algériens de venir retrouver un frère, un père, un cousin résidant déjà en France. Une invasion légale qu'avait prophétisée il y a des décennies le lointain prédécesseur de Bouteflika, Houari Boumediene…    

  • Solidarité Kosovo ! : RETOUR SUR LA CONFÉRENCE DE MARS DERNIER À L’ACADÉMIE MILITAIRE SERBE

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

     
    C’est en tant que président de Solidarité Kosovo qu'Arnaud Gouillon s’est présenté à un parterre de 600 élèves-officiers. Il répondait à l’invitation du commandant de la prestigieuse école militaire serbe, Vojna Akademija, qui organisait une conférence à l’occasion d’une date hautement symbolique : vingt-trois ans plus tôt, jour pour jour, le 24 mars 1999, débutait la campagne de bombardement de la Yougoslavie par les forces de l’OTAN.

    L’amphithéâtre de l’Académie militaire était bondé ce 24 mars 2022. La conférence, annoncée un mois plus tôt, était très attendue. Et lorsque l’appariteur ouvrit la porte en bas de la salle, vingt élèves en uniforme formèrent selon la tradition, une haie d’honneur pour l’accueillir. Arnaud Gouillon faisait son entrée sous une ovation assourdissante.

    C’est en tant que président de Solidarité Kosovo que l’orateur français s’est présenté à un parterre de 600 élèves-officiers. Il répondait à l’invitation du commandant de la prestigieuse école militaire à l’occasion d’une date hautement symbolique : vingt-trois ans plus tôt, jour pour jour, le 24 mars 1999, débutait la campagne de bombardement de la Yougoslavie par les forces de l’OTAN.

    Le visage ému et le ton grave, Arnaud Gouillon a introduit sa conférence en honorant la mémoire des victimes de l’offensive aérienne. Après un hommage appuyé, Arnaud Gouillon évoqua durant plus d’une heure son parcours atypique depuis son village natal dans les montagnes grenobloises jusqu’au ministère des Affaires étrangères de Serbie en passant par les chemins taraudés du Kosovo.

    L’assistance a été conquise par son engagement, courageux à l’ère du conformisme triomphant. Lorsqu’il retrace l’activité humanitaire déployée en faveur des Serbes du Kosovo, son discours est émaillé d’applaudissements. Arnaud Gouillon rappelle que si l’œuvre de Solidarité Kosovo est vibrante depuis bientôt deux décennies, c’est grâce à la générosité de ses donateurs. « Douze mille familles françaises qui n’ont pas oublié l’amitié séculaire qui unit leur pays à la Serbie ». Une amitié réhabilitée qui trouve ses sources dans une alliance qui n’a jamais été formalisée, dont les termes n’ont jamais été précisés, mais dont l’efficacité a résisté à toutes les épreuves, couronnées surtout dans les tranchées du Front d’Orient dans la Grande Guerre lorsque les armées serbe et française se sont données la main.

    Les victoires militaires communes résonnent avec un écho particulier pour ces élèves-officiers d’une vingtaine d’années. Avec l’amour de la nation ancré en eux, ils seront les grands officiers de demain, dignes héritiers de leurs ancêtres paysans-soldats qui ont accompli l’impossible au service de la Nation avec l’aide fraternelle de la France. Nul sans doute qu’ils auront à cœur d’entretenir ce souvenir à travers leur trajectoire à l’instar de la trajectoire fulgurante d’Arnaud Gouillon dont l’allocation à l’académie militaire se termina sur ovation de plusieurs minutes.

    Vojna Akademija, le Saint-Cyr serbe


    « Vojna akademija » l’Académie militaire en serbe est une école spéciale militaire d’enseignement supérieur, qui assure la formation des officiers de l’armée serbe. Elle est l’équivalent du Saint-cyr français. Cette institution est chère au cœur des Serbes qui témoignent chaque année, au mois d septembre, leur attachement « aux benjamins de la famille militaire » en assistant en masse au défilé des plus jeunes officiers de l’armée serbe en plein centre de la capitale suivi de la remise de leurs diplômes de l’académie militaire.

  • Le Burkini ! Pffff...

     

    Vacances terminées, les grands-prêtres de la bande à Cohen qui squattent France Inter sont de retour ... Chroniqueurs et humoristes ... Les messes reprennent ! Ecoutez donc Thomas Legrand parler du burkini, hier matin. Fausse impartialité, rhétorique hypocrite et sophismes bon teint, affirmations orientées. Un prêche anti-Français, tout simplement. De la propagande sous forme officielle, sous autorité du service public. A écouter comme quatre ou cinq millions de Français tous les matins. Et à dénoncer sans ménagement.  LFAR 

     


    Le Burkini ! Pffff... (L'Edito Politique) par franceinter

    L'édito politique

    par Thomas Legrand

     

    - Ce matin finalement vous parlez du Burkini…

    - Oui, je m’étais promis de ne pas faire d’édito sur ce costume de bain ridicule et sur ce que je croyais être un épiphénomène pas digne de tout ce battage médiatique : une poignée de maires qui dévoient la laïcité en confondant plage publique et école publique…en oubliant que l’espace public n’est pas un service public, que les femmes qui se baignent ne sont pas des agents du service public, que ces tenues absurdes ne sont, en rien –en elles-mêmes- facteur de trouble à l’ordre public, comme peuvent l’être des burqas qui « désidentifient » les individus en les cachant. Il n’y avait donc pas de sujet… Sofia Aram l’avait d’ailleurs drôlement montré lundi : il est grotesque d’interdire le grotesque (même si l’interdiction peut ne pas être illégale comme le dira peut-être le Conseil d’Etat cet après-midi). Et puis… c’est devenu un sujet politique avec ces photos de la plage de Nice où l’on voit une femme simplement voilée entourée de policiers. A partir du moment où la pression politique, surchauffée par la primaire de la droite (on n'ose plus dire de la droite et du centre), s’intensifie, à travers des déclarations ou le livre de Nicolas Sarkozy, pour réclamer une loi interdisant le Burkini, la fin des repas de substitution dans les cantines et même, pour certains, l’interdiction du voile dans tout l’espace public, la surenchère, la sur médiatisation de cette surenchère, ont fini par créer un fait politique réel…

    Cette histoire n’arrange pas ceux qui tentent de lutter efficacement contre la pression islamiste.

    Oui, l’interdiction du burkini, la surenchère normative et les généralisations sont de très mauvais coups portés à ceux qui tentent de combattre politiquement et idéologiquement cette pression islamiste qu’il ne faut pas sous-estimer. Le plus dramatique, c’est que cette surenchère démagogique -parfois même raciste- aide le FN d’un côté (ça c’est classique) mais aussi tous ceux qui continuent de victimiser l’islam radical et cherchent des excuses sociales à la toute petite minorité de la population qui verse dans le fondamentalisme. Les dégâts sur la cohésion nationale sont provoqués par une sorte de processus de validation en chaine. Pour lutter, et contre l’islamisme et contre la montée de l’extrême droite, Manuel Valls prend une position qu’il estime médiane : oui, il comprend les maires qui interdisent le Burkini mais il est opposé à une loi sur le sujet. Seulement, loin d’endiguer et l’islamisme, et l’extrême droite, on retiendra que le 1er ministre soutient les maires chasseurs de burkini. Leur action est ainsi validée en haut lieu et par une partie de la gauche. Action qui, à son tour, validera et le discours antimusulman du FN, et le discours victimaire des islamistes et de ceux qui passent leur temps à leur chercher des circonstances atténuantes du côté du contexte social. Tout comme il est d’usage d’appeler les musulmans à être en première ligne pour lutter, en leur sein contre l’islamisme, on pourrait appeler la droite à être en première ligne pour lutter en son sein contre ceux qui font de la surenchère sur les symboles. Alain Juppé pourrait peut-être dire quelque chose de fort là-dessus. Remarquez, jusqu’ici, il pensait sans doute que ce n’était pas un sujet…  

     

  • Messes interdites au public ! Deux réactions épiscopales : Mgr Rey et Mgr Aveline...

    • "Je m’insurge contre le fait de traiter la messe comme une activité secondaire voire ludique ! Il en va de la santé de notre âme !"

    • Une autre réaction épiscopale d'importance :

    Mgr Aveline, Archevêque de Marseille : Faites-nous confiance !

     

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    En quelques mois, un virus a fait chavirer le monde. Il reste dangereux et nous sommes en guerre contre lui. D’autant que, derrière la crise sanitaire, se profile une autre crise, économique, peut-être plus redoutable encore, qui aura des conséquences sociales très dures et très dangereuses pour la paix dans le monde et même à l’intérieur de notre pays. Pour lutter sur cette multitude de fronts, toutes les ressources de la nation ont été mobilisées. Les religions présentes dans notre pays ont, chacune pour sa part, activement et loyalement contribué à cet effort national, en particulier pour les actions de solidarité auprès des plus pauvres. Elles sont prêtes à contribuer de façon responsable à l’effort requis pour la période du déconfinement, période tout aussi incertaine et dangereuse que celle du confinement.
     
    La religion est d'essence communautaire et a besoin de célébrations et donc de rassemblements.

    Pour sa part, l’Église catholique avait proposé au gouvernement, la semaine dernière, un plan progressif de déconfinement à partir du 16-17 mai. La déclaration du Premier ministre invite cependant à attendre plus longtemps, à moins d’une adaptation locale susceptible d’assouplir, en certains départements, les mesures générales. Il me semble, cependant, que l’on aurait tort de retarder trop longtemps la possibilité pour nos concitoyens d’honorer concrètement, dans la pluralité de leurs appartenances religieuses ou de leurs convictions humanistes, la profondeur spirituelle qui est vitale à l’être humain. Pour la religion catholique, cette dimension vitale se déploie, certes, dans l’intériorité de la foi personnelle. Mais elle n’est pas qu’une affaire privée. D’une part, elle est d’essence communautaire et a besoin de célébrations et donc de rassemblements, fussent-ils organisés progressivement et de telle façon qu’ils n’entraînent aucun risque sanitaire ; d’autre part, elle assume une responsabilité dans l’espace public, que ce soit par une contribution d’idées aux débats de société ou par une contribution d’actions au service des plus démunis.

    Par ailleurs, il importe de ne pas sous-estimer le rôle positif que peuvent jouer les religions dans la période redoutable dans laquelle nous sommes entrés. L’histoire, en effet, nous a plusieurs fois enseigné que les crises économiques peuvent faire le lit d’idéologies meurtrières qui instrumentalisent la misère des peuples. Nous savons d’expérience comment les engrenages mortifères ont l’art de commencer dans la banalité. Les religions, en éclairant et mobilisant les consciences, peuvent prendre part à ce combat, afin de prévenir ces engrenages et de porter assistance aux démocraties en danger. J’ose donc le demander aux pouvoirs publics: laissez l’Église et les religions, prônant la paix et la fraternité, jouer pleinement leur rôle de «geste barrière» contre les dérives virales de la peur et du mépris. N’attendons pas qu’il soit trop tard en ayant trop longtemps eu peur qu’il fût trop tôt !

    Dès le 16-17 mai, nous serons en mesure de célébrer les divers sacrements de la vie ecclésiale, dans le respect des mesures de précaution.

    En tant qu’archevêque de Marseille, je suis prêt à mobiliser en ce sens toutes les ressources du diocèse afin que, dans l’esprit des principes énoncés par le Premier ministre, les chrétiens puissent reprendre rapidement, en respectant strictement les mesures sanitaires qui s’imposent, une vie de prière communautaire et sacramentelle. Je souhaite que les personnes malades, isolées ou détenues puissent être visitées et leurs familles soutenues spirituellement par les services des aumôneries. Afin de porter assistance aux enfants les plus défavorisés, je veillerai, avec les chefs d’établissement, à la réouverture des écoles catholiques, étant prises toutes les précautions sanitaires nécessaires. Nous sommes également prêts à travailler pour que les jeunes des quartiers les plus pauvres puissent être aidés par les Œuvres, les Patronages et les Mouvements catholiques de jeunesse, afin de lutter contre une fracture sociale que le confinement n’a fait qu’élargir. Si l’on veut bien nous le permettre et nous faire confiance, je m’engage à ce que, dès le 16-17 mai, nous soyons en mesure de célébrer les divers sacrements de la vie ecclésiale, dans le respect des mesures de précaution.

    L'Eglise catholique a montré qu'on pouvait compter sur elle comme partenaire des pouvoirs publics pour réussir le confinement

    Le déconfinement ne peut pas être seulement guidé par des impératifs d’ordre économique et sanitaire. Il faut aussi que la vie sociale, culturelle et religieuse puisse progressivement redémarrer. Car pour toute vie humaine, le sens et la relation font partie de l’essentiel. L’Église catholique a montré qu’on pouvait compter sur elle comme partenaire des pouvoirs publics pour réussir le confinement: n’ayons pas peur de lui faire confiance pour réussir durablement le déconfinement !

    lafautearousseau

  • Mgr Dominique Rey : « Devenant un groupe minoritaire, les chrétiens doivent beaucoup plus s’organiser ».

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Une semaine après le vote, à l’Assemblée nationale, du texte ouvrant le droit de la procréation médicalement assistée (PMA), Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, répond à cette question : comment les catholiques et, de façon plus générale, les chrétiens peuvent-ils défendre leurs convictions ?

    https://soundcloud.com/bvoltaire/monseigneur-rey-denonce-le-projet-de-loi-bioethique-et-ses-derives

    On mesure la grandeur d’une société à l’attention qu’elle porte aux plus petits. Peut-on dire que vous dénoncez le projet de loi Bioéthique pour cette raison ?

    Cette loi met, bien sûr, en cause le respect de la vie avec le tri d’embryons et la destruction des embryons. Finalement, on en vient à une attitude eugénique. On prive des enfants de père intentionnellement et légalement. Les embryons transgéniques brisent la frontière entre l’homme et l’animal avec une généralisation du diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies pour traquer les embryons porteurs d’anomalies. Toutes ces dispositions-là sont une offense profonde à la vie et aux principes d’humanité. L’humanité commence avec le petit enfant, et avant même qu’il soit petit enfant, il commence avec l’embryon dans le sein de sa mère. On fabrique du vivant et on se prend pour le créateur.

    Dans un communiqué sur Facebook, vous dénoncez un passage en catimini de l’amendement sur la détresse psychosociale. Comment les catholiques peuvent-ils défendre leur conviction alors que le processus parlementaire semble pipé ?

    Il faut que les catholiques le soient de plus en plus ! Au moment où il y a des ruptures anthropologiques majeures, ils doivent pouvoir trouver dans la foi, dans le mystère de l’incarnation où Dieu s’est fait homme et des ressources spirituelles profondes pour asseoir leur conviction. Il semble qu’aujourd’hui, on nous oblige, nous chrétiens, face à ces dangers et à ces périls qui menacent l’humanité tout entière, de réaffirmer ces convictions.
    Devenant un groupe minoritaire, les chrétiens doivent beaucoup mieux s’organiser pour trouver des moyens de faire entendre à la société tout entière une voix qui défende l’homme à l’égard de toutes ces dérives. Il y a là un grand défi pour nous. Il me semble qu’il faut aussi être connectés, en relation profonde et en collaboration dans d’autres pays européens.
    Dans le monde entier, des courants essaient, là où les législations deviennent de plus en plus libérales au mauvais sens du terme – puisque c’est une liberté qui offense l’homme et qui met en cause la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle -, de développer davantage des actions réseau et de faire entendre plus fortement et clairement la voix de conscience auprès des autorités civiles.
    On voit une grande partie des élites et des décideurs qui sont à la remorque de la bien-pensance des courants qui sont portés par un certain nombre de réseaux. Je crois qu’il y a une action de manifester, auprès des autorités civiles et politique, la voix pas simplement de l’Église, mais la voix de l’humanité.

    On a l’impression que les catholiques qui veulent défendre la doctrine sociale de l’Église avec la dignité humaine subissent une sorte de mort sociale. Comment passer outre ?

    L’Histoire en témoigne depuis les origines du christianisme, le chrétien n’hésite pas à donner sa vie pour décider. Des idées méritent que l’on donne de son temps et de sa vie. Il faut avoir le courage de ses opinions. Il y a des enjeux qui sont tout à fait fondamentaux pour l’avenir de l’humanité. Je pense qu’on a besoin, aujourd’hui, d’une parole forte. Plus on est minoritaire, plus on doit s’exprimer avec détermination sans violences et sans agressions, mais d’une manière déterminée. Notre défi est la formation d’une nouvelle élite politique. Cela commence par les nouvelles générations.
    Aujourd’hui, on voit une crise du monde politique et de la pensée politique. Les grandes utopies ont fini dans la cendre et dans le sang. On est dans une politique sans vision et sans perspective. En tant que chrétien, il y a un prophétisme à développer.

    Mgr Rey

    Evêque de Fréjus-Toulon
    Créateur de l’Observatoire sociopolitique de Fréjus-Toulon, qui a pour objectif de promouvoir la position de l’Eglise sur les sujets de société.
  • Valérie Pécresse, ou l’anti-français..., par Ilyes Zoua­ri.

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    Nous connais­sons bien Ilyes Zoua­ri, inlas­sable défen­seur de la langue fran­çaise et de la fran­co­pho­nie. Aujourd’hui, il nous révèle une affaire scan­da­leuse et signi­fi­ca­tive de la mon­dia­li­sa­tion des esprits et de la sou­mis­sion cultu­relle de nos « élites » à l’anglomanie. Que repré­sente la France pour ces gens qui ne se consi­dèrent pas comme des élus, mais comme des « mana­gers », en dehors d’une vision étri­quée comme une « start up nation » ? (NDLR)

    (…et tout cet achar­ne­ment pour ne pas don­ner un nom en fran­çais à un simple passe)

    2.JPGChers amis, 

    Je vous trans­fère par ce cour­riel le com­mu­ni­qué de l’AFRAV, une des rares asso­cia­tions cou­ra­geuses et véri­ta­ble­ment mili­tantes en matière de défense de la langue fran­çaise, et donc de notre iden­ti­té et des inté­rêts supé­rieurs de notre pays.

    Afin d’imposer le déno­mi­na­tion « Navi­go Easy », la région Île-de-France, pré­si­dée par Valé­rie Pécresse, a pré­pa­ré un mémoire de 2,7 kg (!), tout en deman­dant à ce que l’association, certes très active mais au bud­get plus que modeste, soit condam­née à lui ver­ser la somme de 10 000 euros. 

    Comme vous le savez déjà si bien, la jus­tice de notre pays est une ins­ti­tu­tion sou­vent « hors la loi », sou­mise non pas aux textes de la loi mais aux pres­sions poli­tiques, et tris­te­ment digne d’une Répu­blique bana­nière. Et ce qui est vrai pour bien des domaines que nous connais­sons déjà fort bien, l’est donc éga­le­ment en matière de défense de la langue fran­çaise, autre pilier de notre socié­té et de notre iden­ti­té. Nous ne sommes pas au Qué­bec, où la loi est la loi…

    Les expé­riences vécues ces der­nières années par les asso­cia­tions de défense de la langue fran­çaise, dont l’AFRAV en par­ti­cu­lier, face à une jus­tice qui excelle sou­vent dans l’art de trou­ver des argu­ments far­fe­lus et sau­gre­nus afin d’empêcher l’application de la loi, démontrent bien que le risque de voir cette asso­cia­tion être à la fois débou­tée et condam­née à ver­ser une somme d’argent est bien réel.

    Sou­te­nons donc l’AFRAV et relayons mas­si­ve­ment le com­mu­ni­qué de cette asso­cia­tion, dont le seul tort est d’exiger le res­pect et l’application de la loi fran­çaise (pour­tant ô com­bien peu ambi­tieuse, com­pa­rée aux lois qué­bé­coises en la matière…).

    Pour finir, rap­pe­lons que Mme Valé­rie Pécresse ne manque pas une occa­sion de s’attaquer à la langue fran­çaise, voire de mener une poli­tique d’éradication. Ain­si, il convient de savoir que Valé­rie Pécresse :

    - s’était déjà vu décer­ner le prix de la Car­pette anglaise en 2008 (dont je fais par­tie du jury depuis peu) pour avoir mili­té acti­ve­ment, en tant que ministre de la Recherche et de l’En­sei­gne­ment supé­rieur, en faveur de l’éradication de la langue fran­çaise au sein de nos uni­ver­si­tés, en encou­ra­geant la mise en place de for­ma­tions exclu­si­ve­ment en langue anglaise (notam­ment pour soi-disant atti­rer des étu­diants étran­gers, alors que l’intérêt supé­rieur de notre pays sur le long terme exige de « fabri­quer » des élites fran­co­phones, et non pas uni­que­ment anglo­phones, qui ser­vi­ront tout ou tard et d’un manière ou d’une autre les inté­rêts des pays anglo-saxons). Ce prix lui avait aus­si été décer­né pour son atti­tude favo­rable à l’anglicisation des ins­ti­tu­tions de l’Union européenne. 

    - avait décla­ré que « l’an­glais ne devrait plus être une langue étran­gère en France », ou encore que « notre culture rayonne d’autant mieux qu’on s’exprime dans la langue de l’autre » (si seule­ment les Anglo-Saxons avaient rai­son­né ain­si au cours des deux der­niers siècles…).

    - avait osé trai­ter les défen­seurs de la langue fran­çaise de « lob­by de la langue fran­çaise », lors d’un pas­sage sur la chaîne de télé­vi­sion du Senat, en 2008.

    - a déjà mul­ti­plié les déno­mi­na­tions en anglais d’événements orga­ni­sés par la région Ile-de-France, démon­trant que le cas du Navi­go Easy est loin d’être iso­lé. En novembre der­nier, M. Yves Mon­te­nay, vice-pré­sident de l’association « Ave­nir de la langue fran­çaise », avait déjà écrit à Valé­rie Pécresse au sujet de l’utilisation exclu­sive de la langue anglaise pour la dési­gna­tion de toutes les acti­vi­tés devant avoir lieu lors d’une jour­née consa­crée à la créa­tion d’entreprise (Entre­pre­neur Coa­ching Day, avec au pro­gramme : Key­notes, Mas­ter classes, Coa­ching et Net­wor­king). Tota­le­ment inima­gi­nable au Qué­bec, par exemple.

    - enfin, et venons-en main­te­nant au meilleur et plus révé­la­teur : si lors du dévoi­le­ment du slo­gan choi­si par la France pour les jeux olym­piques de 2024, beau­coup s’étaient offus­qués du choix ridi­cule de l’anglais, un autre évé­ne­ment sans doute plus cho­quant encore était pas­sé lar­ge­ment inaper­çu, à savoir le compte à rebours qui avait pré­cé­dé l’af­fi­chage du slo­gan… un compte à rebours lui aus­si en anglais !! Incroyable mais vrai. Là encore, une volon­té claire et nette d’éradiquer, de faire dis­pa­raître tota­le­ment la langue fran­çaise, de la part de res­pon­sables poli­tiques incom­pé­tents, médiocres et qui ont, qu’on le veuille ou non, « quelque chose d’anti-français ».

    www.youtube.com/watch?v=mwBssikovZY

    Obser­vez bien cette vidéo, et gar­dez-la en mémoire. Bien que trop courte hélas, cette vidéo de Valé­rie Pécresse et de ses « com­pa­gnons de la col­la­bo­ra­tion » résume à elle seule toute la médio­cri­té de la classe poli­tique qui gou­verne notre pays depuis de trop nom­breuses années.

    Bien à vous

    Ilyes Zoua­ri

    Pré­sident du CERMF (Centre d’é­tude et de réflexion sur le monde francophone)

    www.cermf.org

    info@cermf.org

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’A.FR.AV

    Asso­cia­tion Fran­co­pho­nie Ave­nir : https://www.francophonie-avenir.com

    Objet : Un pro­cès pour réta­blir la langue française !

    Madame, Mon­sieur,

    Jeu­di 22 avril 2021, sera jugée au tri­bu­nal admi­nis­tra­tif de Paris l’af­faire qui oppose notre asso­cia­tion à l’é­ta­blis­se­ment public « Île-de-France Mobi­li­tés » dont le Conseil d’ad­mi­nis­tra­tion est pré­si­dé par la pré­si­dente du Conseil régio­nal d’Île-de-France et ancienne ministre, Mme Valé­rie Pécresse.

    Pour nous, il s’a­git d’un com­bat pour venir au secours de la langue fran­çaise afin d’exi­ger que cet éta­blis­se­ment public fran­cise l’ap­pel­la­tion « Navi­go Easy », une appel­la­tion que cet éta­blis­se­ment a don­née au nou­veau passe de trans­port francilien.

    Force a été de consta­ter, cepen­dant, qu’au lieu de s’ex­cu­ser d’a­voir eu recours à un terme anglais, et donc de ne pas avoir res­pec­té la langue de la Répu­blique – comme le pré­cise notre Consti­tu­tion -, et, ce fai­sant, éga­le­ment la loi qui régit l’emploi de la langue fran­çaise en France, la pré­si­dente du Conseil d’ad­mi­nis­tra­tion « Île-de-France Mobi­li­tés », Mme Valé­rie Pécresse – et nous le répé­tons pré­si­dente du Conseil régio­nal d’Île-de-France et ancienne ministre -, nous a envoyé par le biais de son cabi­net d’a­vo­cats, un mémoire de 2,7 kg pour jus­ti­fier l’an­glais de la marque « Navi­go Easy ».

    Que voi­là un beau spé­ci­men des poli­ti­ciens qui désor­mais sont aux com­mandes de la France !

    Notons que si per­sonne ne réagit contre cette folie qu’est l’an­glo­ma­nie, une folie qui est en train de tou­cher l’en­semble de nos déci­deurs, nous per­drons défi­ni­ti­ve­ment au bout de 3 ou 4 géné­ra­tions la langue fran­çaise comme jadis nos aïeux ont per­du leur langue (régio­nale), et nous sommes bien pla­cés dans le Gard, en Occi­ta­nie, pour savoir qu’une langue peut disparaître.

    Déjà, au minis­tère de l’In­té­rieur, n’a-t-on pas déci­dé que la nou­velle carte natio­nale d’i­den­ti­té des Fran­çais serait écrite en bilingue fran­çais-anglais, comme pour indi­quer qu’il y aurait déjà aujourd’­hui deux langues offi­cielles en France ?

    Enfin, au cas où nous per­drions ce pro­cès, « Île-de-France Mobi­li­tés » demande que l’as­so­cia­tion soit condam­née à lui ver­ser 10 000 euros au titre de l’ar­ticle L761‑1 du code de jus­tice administrative.

    Autre­ment dit à la vic­toire de l’an­glo­ma­nie, à la mise hors cir­cuit de la loi Tou­bon, Mme Pécresse ver­rait d’un bon œil qu’on y ajou­tât la mort d’une asso­cia­tion qui s’op­pose à l’an­gli­ci­sa­tion de notre pays.

    Il ne nous reste plus qu’à espé­rer, pour l’hon­neur de notre langue et pour l’hon­neur tout court, que les juges vou­dront bien faire appli­quer la loi Tou­bon dans l’es­prit et dans le texte.

    Haut les cœurs !

    Régis Ravat, Pré­sident de l’A­frav – president@francophonie-avenir.com

    Thier­ry Sala­din, Secré­taire de l’A­frav – thierry_saladin@yahoo.fr

    Nico­las Bacaër, Repré­sen­tant de l’A­frav à Paris, afrav-paris@francophonie-avenir.com

    Note : l’af­faire est ins­crite au rôle de l’au­dience publique du 22/04/2021 qui se tien­dra à 9h30 dans la salle n°1 bis, 7 rue de Jouy à Paris (75181).

    Tél. : 01 44 59 44 00 – cour­riel : greffe.ta-paris@juradm.fr

    Affaire « Navi­go Easy » : Recours gra­cieuxRequêteMémoire en réplique de l’A­frav Audience de jugement

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Solidarité Kosovo ! : CONSTRUCTION D’UN HANGAR AGRICOLE

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    L’activité agricole s’est développée à rythme très rapide sur le site de Novo Brdo comme en témoigne la construction successive de bâtiments agricoles. À la ferme alpine sortie de terre en 2013 avoisinent la fromagerie (2014), la ferme bovine (2015), l’étable à vaches laitières (2016 et 2019), la conserverie (2017), les serres agricoles (2018), la ferme porcine (2018), la ferme avicole (2018), la confiturerie (2019) et tout récemment l’atelier de jus de fruits.

    L’intensification des pratiques de culture et d’élevage a contribué à l’augmentation du nombre d’engins d’exploitation justifiant la nécessité de disposer d’un bâtiment propre dédié à protéger et d’entretenir ce précieux matériel agricole. Dans ce sens, Solidarité Kosovo a financé la construction d’un hangar agricole pour un montant de 23.000 euros.

    À grandes machines, grands espaces

    Ce qui impressionne lorsqu’on se rend au complexe agricole de Solidarité Kosovo, outre l’activité agricole diverse et foisonnante, ce sont les engins agricoles en nombre et pour certains de taille imposante. Il s’agit de tracteurs, de moissonneuses, de faucheuses, d’outils de semis, de pulvérisation, d’engins de manutention, etc. Cette précieuse pépinière était exposée aux aléas des conditions climatiques. Afin de loger et de protéger le matériel agricole, Solidarité Kosovo a entrepris la construction  d’un hangar métallique sûr et accessible de 125m².

    Un hangar fonctionnel, utilitaire et pratique

    Pour Arnaud Gouillon, Président de Solidarité Kosovo, le hangar se présente comme la solution à toutes les attentes du complexe agricole. « Le nouvel hangar sera selon les besoins, un parapluie, une grange, un fenil, une remise, un garage, qu’on transforme, qu’on adapte aux circonstances et aux lieux, qui ne craint ni l’incendie, ni l’usure du temps. Les tracteurs et autres machines abritées auront une durée de vie plus longue car ils sont entreposés au sec et à la bonne température. »