UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Livres & Histoire • Le Mystère Clovis, de Philippe de Villiers

     

    Par Gabrielle Cluzel  

    C'est une intéressante recension du dernier livre de Philippe de Villiers que Gabrielle Cluzel nous donne ici. [Boulevard Voltaire, 24.10].  

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel participe - d'ailleurs toujours brillamment - à certains de nos colloques et conférences, dont quelques unes sont les siennes propres.   LFAR 

     

    2654943674.jpg

    Avant d’être « Le Mystère Clovis », ce livre est le « mystère Villiers », la recette inimitable, à chaque ouvrage, réinventée qui a fait l’immense succès de sa Jeanne d’Arc et de son Saint Louis.

    Ce n’est pas un roman historique, en tout cas pas au sens communément admis du terme : le genre, qui fait florès depuis trente ou quarante ans, prend des libertés et extrapole – parce que roman – et vous habille tout cela en costume d’époque – parce qu’historique. Intrinsèquement chronocentré, il plaque sur ses héros la psychologie de l’homme moderne et prête aux événements des problématiques contemporaines.

    C’est la démarche parfaitement inverse que fait Philippe de Villiers, et quand il imagine – des dialogues, des rencontres, des sentiments -, c’est pour combler les non-dits de l’Histoire avec rigueur, dans le respect du climat, du vocabulaire, du mode d’expression et des croyances de l’époque. Les pages consacrées, en addendum, à la juste datation du baptême de Clovis en sont la preuve.

    Pour ne pas être chronocentré, et donc anachronique, ce livre est cependant lié par mille fils à notre monde. « La nature a horreur du vide. L’Empire romain est mort en Occident. » Clovis est une charnière, la fin d’un cycle et le commencement d’un autre, cette heure un peu sombre, entre chien et loup, qui angoisse. Et ce n’est pas trop s’avancer que d’affirmer que nous y sommes aussi. Nous aussi savons ce qu’est une civilisation qui s’essouffle et s’étiole, qui, comme un vieillard, se crispe et se caricature, dont le raffinement devient perversion, le savoir-vivre hédonisme, la miséricorde faiblesse, le doute désespoir suicidaire. « Les chanteurs ont chassé les philosophes et les professeurs d’éloquence ont cédé la place aux maîtres en fait de volupté. »

    Et voici Clovis, jeune et barbare, doté d’une assurance, une rustrerie, un appétit, une énergie vivifiants : « J’accède au pouvoir au moment même où l’ancien monde bascule dans le vide. Mes impatiences font couler dans mes veines des lames en fusion. » Rien de tout cela – au contraire ! – ne pouvait laisser prévoir qu’il embrasserait la religion du Christ. C’est bien pour cela qu’il fut tenté par l’arianisme. C’est bien pour cela qu’il sembla s’engouffrer dans une manière de théologie de la rétribution résumée par Grégoire de Tours – « Tout lui réussissait car il marchait le cœur droit devant Dieu » -, et pourtant, la mort, sitôt baptisé, du premier enfant que lui donna Clotilde avait de quoi ébranler moins incrédule. Clovis commença d’ailleurs, tel Monsieur Jourdain, par faire du christianisme sans le savoir : ainsi le loue-t-on pour avoir accordé la liberté aux Alamans vaincus… « Je ne voulais pas m’encombrer de captifs », avoue-t-il, candide. « Parfois dans la vie, lui répond l’ermite Vaast, il arrive que l’acte soit plus fort que l’intention. »

    Et voici la vaillante Clotilde, justement, avec la clairvoyante Geneviève, parce que, comme l’écrivait Jacqueline Pascal, « quand les évêques ont des courages de femmes, il faut que les femmes aient des courages d’évêque », et que, précisément, les « druides mitrés », comme les appelait Childéric, père de Clovis, ne sont pas tous de la trempe de saint Remi.

    Quand il s’adresse là-haut, c’est le « Dieu de Clotilde », et lui seul, qu’il interpelle. Preuve que c’est avant tout par elle que la France fut christianisée.

    Philippe de Villiers ne fait jamais rien au hasard, et l’on plonge dans son livre comme l’on rentre au Puy du Fou : pour se divertir, apprendre, en avoir plein les yeux, admirer, retrouver la fierté du passé, mais aussi pour réfléchir et espérer.

    Ce livre sort presque en même temps que le Destin français, où tout semble déjà scellé et plié… à vue humaine, c’est vrai, et Éric Zemmour n’aime rien tant que la rationalité. Mais le mystère est ce que l’on ne peut expliquer. Ou seulement après.

    C’est ainsi que Clovis devint le père d’un Occident que l’on aurait pu croire définitivement condamné. 

    Ecrivain, journaliste
    Son blog
  • Du bon usage de l'Histoire, par Frédéric de Natal.

    Quand le roi Louis XVI se faisait vacciner, ainsi que ses frères, futurs Louis XVIII et Charles X...

    A chaque siècle, ses anti et pro-vaccins. Alors qu'il est très probable que nous soyons de nouveau reconfinés après les fêtes, certains pays comme l'Italie, le Royaume-Uni, l'Italie, la Suède, l'Autriche, l'Allemagne (et ce matin la fermeture des frontières aériennes aux Pays-Bas), ayant déjà pris des décisions en ce sens, les français se déchirent sur ce fameux vaccin qui est censé mettre fin à la pandémie de Covid-19. 

    Qui, quoique l'on dise ou que l'on fasse, va finir par devenir obligatoire par nécessité de santé publique (ne ce fusse pour se déplacer). Tous ces échanges, parfois virulents sur les réseaux sociaux qui ont fait sortir de leurs grottes les apocalyptiques du moment, fous de Dieu et une multitude de spécialistes autoproclamés du coronavirus, me renvoient à ce qui s'est passé avec la variole sous le règne de Louis XVI.
    Au XVIIIème siècle, cette maladie fait des ravages, touche toutes les classes sociales sans distinction. C'est de Chine que va venir la solution et traverser l'Europe via Constantinople où vit Lady Mary Wortley Montagu, l’épouse de l’ambassadeur britannique qui réussit à guérir les premiers malades. Les médecins vont se déchirer sur la méthode employée d'inoculation (non ce n'est pas un gros mot et encore moins une nouvelle pratique sexuelle) et chacun y va de son laïus sur la question. La Faculté de médecine en France émet de fortes réserves, on hurle à la diablerie (on dit qu'elle " va contre la volonté du Très Haut") et au complot contre la monarchie.
    Féru de sciences, Louis XVI, loin d'être le benêt que l'on se plait à nous décrire, commande des rapports sur ce fameux vaccin miracle qui a emporté son grand-père et prend une décision révolutionnaire, celle de se faire inoculer le remède au grand dam de ses médecins qui craignent que le monarque passe ad patres. Pire ses deux frères, les futurs Louis XVIII et Charles X lui emboitent le pas. La France retient son souffle et on se demande bien ce qui va pousser sur le corps des Bourbons après ce vaccin. Le communiqué qui est placardé sur toutes les villes de France et de Navarre sera assez explicite sur les motivations du descendant d'Henri IV : "La Famille royale persuadée enfin par l’évidence des faits les plus authentiques et les plus multipliés, qu’il n’existait qu’un moyen de se mettre désormais en sûreté contre les malheurs qui la menaçaient encore de toute part, prit tout à coup, seule et sans impulsion étrangère, le parti courageux de recourir à l’inoculation ". L'aristocratie retient son souffle et on susurre même qu'il serait tout de même bon " de ne pas mélanger le sang des nobles et celui du peuple". Sait on jamais. Tout est une question d'époque et de contexte.
    A là surprise générale, le roi survit sans dommages collatéraux et inspire une nouvelle mode à Versailles. Il est bon ton de se faire vacciner afin de goûter le léger frisson de l'aiguille qui fera trémousser ces messieurs sous leurs perruques et pâmer ses dames dans leurs robes à panier. Le journal "Mercure" se fend de louanges et invite la France a suivre l'exemple royal, écrivant ce qui suit : "Heureusement les Médecins n’auront plus à lutter contre les préjugés ; les mères de famille ne s’opposeront plus aux avantages que leurs enfants retireront de l’inoculation, et la fausse prudence ne se glorifiera plus de mettre des entraves à l’amour du bien public ". Dont acte. La monarchie aura quand même quelques peines à convaincre les campagnes de suivre le mouvement qui se voudra plus massif dans les grandes villes. Et le covid..., pardon, la variole de disparaître progressivement au cours des siècles, une maladie qui va finir par être oubliée de notre subconscient.
    Quelle conclusion tirer de cette histoire au final qui n'est pas sans rappeler ce que nous subissons actuellement et dont nous ferions bien de nous inspirer si chacun d'entre nous souhaite retrouver son travail pour lequel il a été mis (malgré lui) au chômage partiel, ses parties fines arrosées du samedi soir et cesser de geindre sur le soi-disant "liberticide fascisant" dont il est l 'innocente victime ? C'est Catriona Seth, professeur à l'Université de Nancy qui nous la livre, sans ambages, dans un article qu'elle a consacré à ce sujet historique : "Triomphe de l’individualité qui a d’abord été accusée de mettre en danger la communauté en créant le risque d’une contagion artificielle, l’inoculation est devenue l’un des éléments déterminants du passage de la charité personnelle à la bienfaisance organisée. Elle a été le lieu d’une double prise de conscience parallèle, celle de l’importance, pour chacun, de la santé du corps social, celle de la contribution de tout individu à la force commune de la société."
    Partant de cette magistrale leçon que nous impose l'Histoire, je ne peux m'empêcher de penser à ces grands noms de la médecine, tel que Pasteur pour ne citer que lui, qui ont contribué par leurs découvertes à faire disparaître des maladies graves grâce à leurs vaccins et qui font que nous pouvons aujourd'hui nous promener tranquillement sans craindre les assauts de de nos voisins, les "méchants pas beaux" microbes. Toute vérité n'est pas bonne à dire mais ceci donnera de quoi réfléchir ou disserter à ceux qui auront eu le courage de tout lire et le culot de partager ce post. A Bon entendeur
     
  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 14/03/21.

    La place de Philippe II dit « Auguste » dans l’histoire de France.

    5.jpg

  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 21/03/21.

    Le règne du petit-fils de Philippe Auguste, Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis.

    1.jpg

  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 04/04/21.

    Le règne de Philippe IV dit «Le bel» (1285-1314)

    2.jpg

  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 11/04/21.

    La fin des capétiens directs et la figure de Du Guesclin.

    14.jpg

  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 06/06/21.

    Le destin incroyable de Catherine de Médicis.

    1.jpg

  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 06/06/21.

    La régence de Catherine Médecis et la Saint-Barthélémy.

     

    1.jpg

  • Livre : Notre Histoire avec Marie. Retrouver les racines chrétiennes de la France, par Iris Bridier.

    « À qui veut régénérer une quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée », écrivait Léon XIII, dans Rerum novarum

    9.pngEt c’est précisément l’objet de cet ouvrage remarquable édité par l’association Marie de Nazareth : permettre à la de « réentendre sa vocation, retrouver le sens de son élection particulière et renouer définitivement avec la Mère de Dieu ».

    Du baptême de et l’évangélisation de la Gaule au « M de Marie », seize siècles d’ rappellent, dans ces pages que, regnum Galliae, regnum Mariae, que sa vocation est de défendre la foi catholique et l’apporter au monde. Alors le lecteur, qu’il soit croyant ou pas, (re)découvrira les traces de la Vierge dans notre pays par des faits concrets, historiques et vérifiables relatés par des experts de chaque sanctuaire.

    Voyagez de chapelles en cathédrales, dans ces hauts lieux qui vous feront revivre l’apogée de la chrétienté et les formidables épopées. Des vies de saints et de grands témoins aux exhortations à la mission et la consécration, ce récit extraordinaire de notre Histoire de France explique le développement de la spiritualité et de la piété. Ce livre richement documenté, joliment illustré, réunit de nombreuses plumes faisant de cet ouvrage une référence. « Le sang des martyrs est semence de chrétiens », enseignait Tertullien. Ceux-ci ne sont pas oubliés, et notamment par l’évocation du .

    L’ouvrage mentionne que « de mille manières, par ses paroles, par ses actes, par d’innombrables faits miraculeux et quantité d’interventions providentielles, la Vierge répond à nos prières en montrant la réalité de son secours et de sa protection ». Un livre qui nous enracine dans le passé, sans jamais nous enfermer dans cette nostalgie d’une ère surannée où la foi était encore majoritaire. Bien au contraire, en ces temps troublés, il est une invitation à se réconcilier avec notre Histoire et non la déconstruire, à nous tourner vers celle qui a toujours protégé notre nation, enfin une invitation à l’espérance de retrouver un jour la grandeur de la France.

    8.jpg

    Notre Histoire avec Marie. Retrouver les , Marie de Nazareth, 216 pages, 29 euros, en vente dans toutes les librairies chrétiennes ou sur mdnproductions.fr

     

     

    Iris Bridier

    Journaliste

    Auteur
     
  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 27/06/21.

    Le règne de Louis XIII, dit «Le juste».

    1.jpg