Sur les deux Empires...
1. De "Fantômes et vivants", pages 193/194 :
"...Au fond, en dépit de Sardou, de Masson, des mémoires, un grand voile d'ennui flotte sur le premier comme sur le second Empire.
La Révolution est intéressante. On ne se lasse pas de l'étudier.
Napoléon premier, malgré toute sa gloire et ses malheurs est poussiéreux, et Napoléon III, par son effroyable sottise, est irritant.
Le flot de sang du premier charrie un flot de gaffes devenues évidentes, d'héroïsme inutile. C'est un gâchis rouge et or.
Le second, c'est l'incapacité qui se croit philosophique, c'est la défaite en cinq leçons et le morcellement du territoire par axiomes et principes.
La politique de la Convention avait une figure tragique et tendue, mais une figure.
La politique impériale est néant, tantôt frénésie vaine, tantôt méconnaissance des hommes et de la physique des constitutions.
La démonstration de cette vérité est faite, pour le premier Empire, par Masson, pour le second par Emile Ollivier..."
2. De "Au temps de Judas", page 24 :
"...Ô relief du second Empire, époque nulle entre les pires, où les destinées de la France furent jouées aux dés, sur le tapis vert, comme sur les champs de bataille, par une génération sans cervelle !..."
3. De "La pluie de sang", page 193 :
"...Il est réel que tout ce qui concerne les Napoléon et napoléonides, depuis Sardou jusqu'à Masson, m'inspire un ennui prodigieux et que j'estime que cette double aventure, qui aboutit, la première fois à Trafalgar et à Waterloo, la seconde à Sedan, ne doit être à aucun prix recommencée..."