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L'aventure France racontée par les cartes...

Il y a 200.000 ans : l'homme de Néandertal à Rouen

Il y a 200.000 ans : l'homme de Néandertal à Rouen

Il y a 200.000 ans : l'homme de Néandertal à RouenA Tourville-la-Rivière, près de Rouen, les archéologues ont découvert des ossements de cervidé et des silex taillés dans une carrière de sables et graviers où ils faisainent des fouilles à l'occasion de travaux.

Ce site des bords de Seine aurait été fréquenté par des hommes de Néandertal, il y a 200 000 ans.

Des ossements de cerfs, de lions, de panthères et de fouines : au total, mille cinq-cents ossements d'animaux ont été dégagés par l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. A ces découvertes, s'ajoutent des centaines de silex taillés. Ces vestiges ont été préservés par les alluvions sableux de la Seine.

Le site aurait été une halte régulière pour des hommes de Néandertal dans une époque interglaciaire avec un climat tempéré. Ils y avaient installé un véritable atelier de taille de silex.

Sur les berges de la Seine, ce site de Tourville-la-Rivière offre une imposante séquence, de plus de 30 m de haut, reposant sur la basse terrasse de la Seine. La stratigraphie se compose de nappes d’alluvions qui se sont accumulées entre 350 000 et 130 000 ans avant notre ère. Cette succession de dépôts sédimentaires est particulièrement intéressante car elle constitue un extraordinaire enregistrement des variations climatiques et environnementales qui se sont déroulées dans la vallée de la Seine au cours du Pléistocène moyen (environ 500 000 – 150 000 avant notre ère).

Les espèces animales présentes sont tout à fait caractéristiques de ce contexte de fin de période interglaciaire : outre le cerf, attesté par de nombreuses ramures, l’aurochs et le cheval. La présence de ces herbivores grégaires s’accompagne de celle de carnivores : le loup, le renard, mais également l’ours, le lion ou encore la panthère. En plus de cette abondante grande faune, le site livre également des restes de petits mammifères (fouines, putois, chats sauvages) ou de microvertébrés (petits rongeurs, oiseaux).

Cette accumulation résulte, pour une large part, de phénomènes naturels : des carcasses animales, entières ou partielles, toutes espèces confondues, charriées par la Seine, viennent se déposer sur les berges ou sur des bancs de sable au pied d’une falaise crayeuse.
Les archéologues savent que les vestiges de faune ont été rapidement recouverts par les alluvions. Ce processus est notamment perceptible au travers de la bonne préservation des bois de cerf, particulièrement vulnérables lorsqu’ils séjournent trop longtemps à l’air libre.