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Drapeaux des Régiments du Royaume de France...

L'émouvant monument aux Suisses, à Lucerne

L'émouvant monument aux Suisses, à Lucerne

A Lucerne, en Suisse alémanique, un monument a été élevé en 1821 en souvenir de ces Gardes Suisses morts aux Tuileries, au service du roi Louis XVI, ou assassinés dans les rues...

Encastré dans la roche, un lion couché, blessé à mort (une flèche est tanquée dans son flanc gauche, qui nous fait face). Ses traits sont marqués par la douleur, une douleur à la fois physique et morale. Au creux de sa patte droite, il serre une fleur de lys, symbole de la monarchie française.

Une inscription :
"A la foi et au courage des Helvètes qui, pour ne pas trahir le serment, tombèrent en combattant avec la plus grande bravoure. On lit très bien, sur l'illustration, le début de l'inscription Helvetiorum fidei ac virtuti (texte complet : Helvetiorum fidei ac virtuti, qui, ne sacramenti fallerent fidem, fortissimi pugnantes ceciderunt)

C'est une très belle sculpture, le lion semble presque vivant et mourant sous nos yeux.
C'est de lui que parlait l'écrivain américain Mark Twain, disant que c'était le "morceau de pierre le plus triste et le plus émouvant du monde".

L'initiative de créer un monument en l'honneur des Suisses fidèles jusqu'à la mort fut prise en 1818 par Karl Pfyffer von Altishofen, un officier des gardes qui se trouvait en congé à Lucerne à l'époque des événements. Il confia le projet au sculpteur danois Bertel Thorvaldsen, qui le réalisa en 1820/1821 : Lukas Ahorn sculpta alors, dans la falaise d'une ancienne carrière de grès, le si beau et si poignant monument de dix mètres de long sur six mètres de haut devant lequel on médite aujourd'hui...

Au moins, certains Suisses moururent-ils au combat, face au soleil. L'assassinat ignominieux de leurs camarades constitue l'une des infamies les plus sordides et les plus ignobles de cette Révolution, qui n'en manque pas.

On ne peut qu'évoquer à ce propos le mot si juste de Chateaubriand :

"Il y a des temps où l'on ne doit dispenser le mépris qu'avec économie, vu le grand nombre de nécessiteux..."