Les bouquinistes parisiens, plus grande librairie du monde à ciel ouvert, présents depuis 450 ans sur les quais de Seine, refusent d’être déplacés par les autorités pour assurer la sécurité de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
Pour la première fois de l’histoire olympique, la cérémonie d’ouverture se déroulera à l’extérieur d’un stade, sur la Seine, au cœur de la capitale, le 26 juillet 2024. Dans un courrier adressé aux bouquinistes le 25 juillet 2023, la préfecture de police de Paris estime « indispensable »pour sécuriser l’événement que les boîtes dans lesquelles ils commercialisent des livres d’occasion et qui sont situées dans le périmètre de la cérémonie soient « enlevées ».
L’Association culturelle des bouquinistes de Paris, qui regroupe plus de 80% de l’ensemble de ces professionnels, assure qu’ils n’ont « nullement l’intention de bouger ». « Lors d’une réunion organisée le 10 juillet à la mairie, l’adjoint à la Seine nous a clairement expliqué que nous allions gêner la vue le jour de la cérémonie », fustige le président de cette association, Jérôme Callais. « On est un symbole majeur de Paris, ça fait 450 ans qu’on est là. Vouloir nous gommer du paysage alors que la célébration de ces Jeux doit être la célébration de Paris, ça paraît un peu fou ».
On pourrait aussi retirer la Tour Eiffel et le Trocadéro pour mieux voir la Seine ajouterons nous, pour rester dans la cohérence des petits hommes gris de la préfecture et de la ville de Paris. Paris regorge en effet de bizarreries gênantes et inutiles, comme le Pont Neuf par exemple, on ne devrait pas s’embarrasser de ces fadaises pour les Jeux olympiques 2024.
Si l’on enlève les bouquinistes, c’est une partie de l’âme de Paris que l’on va soustraire aux regards des touristes, comme si on en avait honte. On savait que nos instances officielles cachent derrière leur arrogance une misère culturelle affligeante, mais on n’osait envisager qu’ils passent aussi vulgairement à l’acte.
L’Action française soutient sans réserve la résistance des bouquinistes et se joindra à eux le cas échéant, dans leur juste combat.