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Feuilleton : Son "érudition intelligente" fait "des lecteurs reconnaissants" : Jacques Bainville... (5)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Illustration : portrait de Jacques Bainville par Marie-Lucas Robiquet; couverture du "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres, Histoire, Politique et Littérature", Édition établie et présentée par Christophe Dickès, Bouquins, Robert Laffont (1.149 pages).

Aujourd'hui : Le 31, Rue de Bellechasse...

 

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31, rue de Bellechasse...

 

• D'Henry Bordeaux, de l'Académie française :

"...Chaque jeudi, il venait à nos séances. Il y est venu encore, m'a-t-on dit, le 6 février, moins de trois jours avant sa mort.
Souvent je passais le prendre pour faire route avec lui. En sortant, il ne manquait pas d'emmener quelques uns d'entre nous dans ce rez-de-chaussée de la rue de Bellechasse, surélevé de quelques marches et donnant sur un grand jardin bordé d'arbres. Ce fut jadis un pavillon de Mme de Genlis.
C'était un lieu de réunion plein de charme et de grâce où sa femme lui composait cette atmosphère qu'il goûtait hors de son travail, où défilait ce qui compte dans Paris. Rien ne le délassait davantage. Il se plaisait aux relations où la conversation se pare d'un peu d'élégance, où il pouvait recueillir, comme un Rivarol sans méchanceté, les anecdotes et les mots d'esprit.
Il aimait surtout l'échange des idées et il y mêlait le goût des affections qui n'ont pas besoin de s'exprimer au dehors..."

 

31, rue de Bellechasse...

 On voit bien la plaque, apposée sous la fenêtre du premier étage, à gauche de l'imposante porte d'entrée...

 

• De Lucien Corpechot :

"...Depuis quelques années, les Bainville étaient venus se fixer dans une maison de la rue de Bellechasse, célèbre dans l'histoire des lettres.
Ils habitaient un rez-de-chaussée dont les pièces, de proportions heureuses, ouvraient sur un jardin ensoleillée.
C'était gai, c'était charmant, tout juste assez grand pour y recevoir un bon choix d'amis.
Tout ce qui portait un nom dans Paris y voulut être appelé.
Il y eut relativement peu d'élus, parce que Bainville se montrait difficile sur la qualité de ses invités.
Si un côté de son esprit était accueil, l'autre était défense....
Sa joie de découvrir de jeunes talents n'avait d'égale que son bonheur de retrouver de vieux amis, de s'asseoir chaque jour en face de Léon Daudet dans leur commun bureau de la rue du Boccador, de serrer la main de Maurras, car les deux amis n'avaient pas besoin de parler pour se livrer l'un à l'autre, et ils avaient depuis longtemps le sentiment de s'être tout dit..."

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