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Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (64)

 

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 (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Aujourd'hui : Madame de Loynes...

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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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Portrait par Eugène-Emmanuel Amaury Duval, Musée d'Orsay.
Marie-Anne Detourbay, dite Jeanne de Tourbey, devenue par son mariage comtesse de Loynes, était née à Reims en 1837, et mourut à Paris en 1908.

 

"Salons et Journaux" - la quatrième série des "Souvenirs" - est ainsi dédié :


"A la chère mémoire de nos deux amis Mme de Loynes et Jules Lemaître qui ont tant fait, l'un et l'autre, pour la France, Léon Daudet".


Et les premières lignes du premier chapitre - qui s'intitule d'ailleurs "Le salon de Mme de Loynes" - signalent bien l'importance et l'influence de ce salon :


"De tous les milieux parisiens où fut organisée la résistance nationale, pendant les années troubles qui précédèrent la grande guerre, le plus important et le plus actif fut certainement le salon de Mme de Loynes, 152, Avenue des Champs-Elysées.
C'est là que Jules Lemaître avait son camp. C'est de là que partaient les directions et les consignes, dans des circonstances que je conterai plus tard, quand on pourra parler librement.
Aujourd'hui, je veux simplement vous faire connaître cette conjonction de deux esprits clairs et de deux volontés droites, mis au service du pays.
Admis dans leur intimité, les aimant ardemment, elle et lui, et ayant reçu d'eux des témoignages inoubliables d'affection, je puis dire, imprimer d'eux, après leur mort, ce que leur extrême modestie m'aurait interdit d'exprimer de leur vivant..."



1. De "Paris vécu", Première série, rive droite, pages 190/191 :

"...Pendant dix ans, de 1899 à 1908, quatre fois par semaine, je l'ai remontée (l'Avenue des Champs-Elysées, ndlr), généralement à pied, tantôt à droite, tantôt à gauche, allant au 152, où habitait notre délicieuse amie Mme de Loynes, qui recevait quotidiennement, de cinq à sept, les plus notoires contemporains, et surtout, dans le monde des lettres, ceux qui briguaient l'Académie...
Ma femme et moi étions devenus les confidents intimes de Mme de Loynes... Accablée de sollicitations de toutes sortes, venant des uns et des autres, elle se reposait avec nous et, en dehors de son vendredi classique, nous invitait en tout petit comité, devant un de ces menus incomparables, qui faisaient, de sa table, la plus gourmande de Paris.
Alors nous passions en revue les ambitions, les concurrences, les rosseries et les manoeuvres comiques des candidats à l'Institut et de leurs parrains. Ô guignol !..."

2. De "Salons et Journaux", page 97 :

"...Quand il fut question, en 1907, de mettre "La Libre Parole" à six pages, et d'en faire un organe royaliste. Mme de Loynes voulut s'inscrire immédiatement pour 20.000 francs, que je refusai.
Elle se vengea en léguant à ma femme, l'annnée suivante, par testament, 100.000 francs, qui contribuèrent aussitôt à la création de l'Action française quotidienne..."

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