Au cinéma : Un silence, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Un silence, un film belge de Joachim Lafosse, avec Daniel Auteuil et Emmanuelle Devos (M. et Mme François et Astrid Schaar), inspiré par l’affaire Hissel issue de l’affaire Dutroux -1996).
Un silence… Après Les Chevaliers blancs, en 2016, L’Économie du couple, en 2017, et Continuer, en 2019, c’est le 4ème film que je vois de Joachim Lafosse, et le 4ème « bon film », même si ce n’est pas le meilleur.
Ce silence, c’est un secret, c’est un « non-dit », quelque chose dont on ne parle pas – jamais - depuis 30 ans, et qui vous saute soudainement à la « gueule ».
Le silence de Lafosse commence par la fin, quand l’histoire est finie, quand l’explosion a eu lieu, et le scénario mené à son terme. Le spectateur est perdu pendant une bonne demi-heure, ne comprenant rien à ces chuchotements, ces bribes de phrases et ce puzzle de scènes, ne sachant évidemment rien de ce qui, par définition, est tu.
En l’absence d’une générique qui clôturerait l’introduction, on se retrouve ensuite sans le savoir dans un flashback qui dévoile lentement, progressivement, l’intrigue, jusqu’à son dénouement – précisément le début du film !
Vous comprendrez que je fasse silence sur le scénario proprement dit, sauf à regretter quelques longueurs notamment en voiture et durant la danse étonnante d’Astrid avec son fils.