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Laideur de la peinture dite moderne, beauté de la peinture classique, par Gilles Lenormand.

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L’École de danse

 

Hilaire Germain Edgar de Gas, dit Edgar Degas, est né le à Paris, où il est mort le Artiste peintre, il fut également graveur, sculpteur, photographe, naturaliste...

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Aux courses en province

 

Si Degas est un membre fondateur du groupe des impressionnistes, son œuvre est si variée par ses thèmes et sa pratique qu'il ne les rejoint pas dans leurs traits les plus connus. Sa situation d’exception n’échappe pas aux critiques d’alors, souvent déstabilisés par son avant-gardisme, qui fait, encore aujourd’hui, l’objet de nombreux débats auprès des historiens d’art.

Edgar Degas était un aristocrate, fils d'Auguste de Gas, banquier, et de Célestine Musson, une créole américaine de La Nouvelle-Orléans. Son grand-père maternel, Germain Musson, d'origine française, est né à Port-au-Prince ( Haïti ) et s'est installé à La Nouvelle-Orléans en 1810.

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Place de la Concorde

 

Apprentissage entre classicisme et romantisme

Issu d'un milieu bourgeois cultivé, Edgar Degas dessine sans cesse et se promet de devenir peintre. Au Louvre, il étudie entre autres Andrea Mantegna, le Véronèse, Albrecht Dürer et Rembrandt. En 1855, il entre aux Beaux-Arts ; mais il fréquente plus volontiers l'atelier privé de Louis Lamothe, un élève de Domniques Ingres qui le présente à ce dernier.

Degas fait ensuite plusieurs séjours en Italie, non seulement à Naples, où il a une partie de sa famille, mais aussi à Florence et à Rome ; il y copie les maîtres de la Renaissance et découvre le mouvement des macchiaioli, qui entend rompre avec l'académisme.

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Portrait d'Edouard Manet debout

 

Malgré l'exemple d'Ingres, Degas admire Eugène Delacroix et aspire à conjuguer dans son art le classicisme du premier et le romantisme du second. De cette époque datent plusieurs portraits, comme celui de son grand-père Hilaire René de Gas (1857).

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Les petites modistes

 

Une nouvelle esthétique

L' estampe japonaise, révélée depuis peu au monde occidental, l'enchante également et lui révèle de nouvelles possibilités (composition décentrée, raccourcis elliptiques, gros plans, contre-jours).

Il s'essaie à la peinture d'histoire, qu'il voudrait rénover (Petites Filles spartiates provoquant des garçons, 1860 ; Scènes de guerre au Moyen Âge [ou les Malheurs de la ville d'Orléans], 1865). Il fait la connaissance du critique Louis Edmond Duranty et celle d' Édouard Manet, qui le qualifie de « grand esthéticien ». Il continue principalement à exécuter des portraits (une cinquantaine de 1865 à 1870), en plaçant ses modèles dans le « cadre de tous les jours » (Femme accoudée près d'un vase de fleurs, 1865).

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L'Attente

 

Le mouvement et la vie

Au lendemain de la guerre de 1870, Degas exécute, en compagnie de Manet, quelques toiles à Boulogne, aux environs de Trouville et de Saint-Valery-sur-Somme. Mais c'est avec celle que l'on connaît sous le titre de Chevaux de course devant les tribunes (1869-1872) qu'il affirme avec le plus d'originalité sa conception du paysage peuplé de figures prises sur le vif. Doué d'une remarquable mémoire visuelle, il organise, à l'atelier, le meilleur des sensations qu'il a recueillies sur place, en s'aidant parfois de photographies.

Il se sent aussi inspiré par les univers de la musique (Musiciens à l'orchestre, plusieurs versions) et de la danse ( la Classe de danse, 1873-1876 ;le Foyer de la danse à l'Opéra, 1872 ; Répétition de ballet sur la scène, 1874).

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La Classe de danse

 

Naturalisme et impressionnisme

Exceptionnellement, Degas pratique la peinture de genre, qui trahit une influence naturaliste (l'Absinthe, 1876 ;Intérieur, dit aussi le Viol, vers 1868-1869 ; Repasseuse à contre-jour (vers 1874).

En 1872-1873, il séjourne à La Nouvelle-Orléans, où deux de ses oncles font le commerce du coton. Il en rapporte les Portraits dans un bureau, qui manifestent son goût pour la modernité en art et son aptitude à poétiser les scènes de la vie courante.

De retour à Paris, il joue un rôle actif dans la genèse et dans l'histoire du groupe impressionniste. Il participe aux expositions de 1874 à 1886 (sauf en 1882) et y présente notamment ses célèbres pastels consacrés à des nus féminins (série des « Femmes à leur toilette », commencée vers 1883). Au Salon des impressionnistes de 1881, il expose une de ses premières sculptures : la Danseuse de quatorze ans en cire.

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Trois Danseuses

 

Le « terrible Monsieur Degas »

Homme d'esprit, Degas a de ces traits qui lui valent d'être surnommé le « terrible Monsieur Degas » : ainsi, un jour où l'on lui demande s'il est fier que l'une de ses deux toiles de Danseuses à la barre ait atteint, lors d'une vente à l'hôtel Drouot, le prix le plus élevé jusque-là pour une peinture moderne, il répond : « À peu près comme le cheval qui vient de remporter le Grand Prix. »

À propos des adversaires de l'impressionnisme, il dit : « Ils nous fusillent, mais ils fouillent nos poches » ou encore : « Ils volent de nos propres ailes ». Pour entendre ses bons mots, on fait cercle autour de lui au café de la Nouvelle-Athènes, qui avait succédé au café Guerbois, naguère point de ralliement des réalistes.

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L'Orchestre de l'Opéra

 

Les derniers chefs-d'œuvre

D'autres œuvres d'Edgar Degas renouvellent le rendu de l'espace par d'étonnantes audaces dans les cadrages et les jeux de lumière (Café-Concert des Ambassadeurs, 1876-1877). Le peintre travaille alors en toute sécurité matérielle. La galerie Durand-Ruel lui a ouvert un compte d'avances, qu'il rembourse en œuvres qu'il appelle des « articles » (Miss Lola [dite aujourd'hui La La] au cirque Fernando, 1879 ; Chez la modiste, 1882 ; Repasseuses au travail, 1884).

En 1893, Degas commence à se plaindre de sa vue. Il renonce peu à peu à la peinture à l'huile et se consacre à des techniques qui lui conviennent mieux : surtout fusains et pastels striés à la gouache (Après le bain, nombreuses versions).Il produit encore des chefs-d'œuvre :Danseuses à mi-corps , Danseuses bleues.

Sur la fin de sa vie, il diversifie ses domaines d'expression artistique : sculpteur avec ses Danseuses (il est considéré par Auguste Renoir comme le premier de son temps) ; graveur à l'eau-forte (Portrait de Manet, Mary Cassatt au Louvre) et même poète.

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Devant les tribunes

 

Citations

« Faire des portraits de gens dans des attitudes familières et typiques, et surtout donner à leur figure le même choix d'expressions que l'on donne à leur corps. »

Edgar Degas

« Aucun peintre depuis Delacroix […] qui est son véritable maître, n'a compris, comme M. Degas, le mariage et l'adultère des couleurs. »

Joris-Karl Huysmans, dans l'article « L'exposition des indépendants en 1880 » (l'Art moderne , 1883).

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Miss Lala au cirque Fernando

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