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En Français s'il vous plaît !

Reprenons notre Chronique là où nous l'avons laissée, temporairement bien sûr, et c'est notre Ephéméride de demain qui va, en partie, alimenter notre réflexion... 

Mais, d'abord, un remerciement à Jihème et à Catoneo pour leurs commentaires, qui font vivre cette Chronique :

1. A propos d'une statue de Jeanne d'Arc souillée par des vandales et nettoyée par de jeunes militants royalistes, Jihème écrit, confirmant ce qui avait été dit ici :

"Etait-ce une insulte ou un hommage à celle qui a défendu la France contre les Anglais qui l'ont finalement tuée ? Et une critique contre tous ces Français, des médias, des milieux branchés et du peuple qui préfèrent utiliser tant de mots anglais là ou l'équivalent français existe ou pourrait être inventé ?... Du concert "live" pour ne pas dire "en direct" à la "windsurf" pour ne pas dire "planche à voile" en passant par le "flyer". Prenons exemple sur nos cousins québécois !"

Evidemment, si déjà on ne faisait qu'employer le mot qui existe en français, on résoudrait une grande partie du problème : pourquoi dire "jogueur" (!) pour coureur ou le ridicule "faire son jogging" pour courir, ou aller courir ? Nous somme prêts à prendre le pari: demandez à un quidam qui court dans la rue de vous donner la définition exacte du mot "jogging" : le résultat serait très certainement très amusant. Avec courir, par contre, c'est simple et clair, chacun court comme il peut, comme il veut, à son rythme, le temps qu'il veut etc...

A ce propos, un motif de satisfaction : le "traçage" a presque partout et toujours remplacé l'intrus "tracking" (qui, en plus sonne mal, et fait penser à "traquer", ce qui est négatif) alors que les médecins cherchent à suivre et remonter la piste d'un malade, la tracer, pour éviter que le virus ne se propage, ce qui est positif; c'est donc bien "traçage" qu'il faut dire... Même si l'on est hostile ou réservé, ou prudent sur la chose...

 

2. Venons-en maintenant à Catoneo, qui a posté deux commentaires : le premier est savoureux, mais c'est au second que va s'appliquer notre contribution du jour; Catoneo dit - il a raison - qu'il préfère la "création" à la "traduction"......

"Dans le brûlot de Michel Onfray ce matin j'ai appris un nouveau mot, qu'il applique à la logorrhée macronienne : Verbigérer (verbe). Psychiatrie. Aligner automatiquement des mots ou des phrases entières sans lien, caractéristique d'un état démentiel."

"Je n'ai pas fait de philologie mais je préfère la "création" à la traduction ; et surtout éviter l'assemblage de mots existants pour décrire un nouvel objet ou concept.
Dans le domaine de l'informatique, le français y réussit plus souvent qu'ailleurs comme le montrent les liens proposés mais il est aussi des traductions un peu stupides comme "arrière-guichet". Le back-office n'est pas un point géographique mais ce service en retrait soutient l'opérateur et le décharge de tâches ancillaires sans aucun contact de guichet.

L'idéal est de créer le mot, et si possible pas beaucoup plus long que l'original anglo-saxon."

Catoneo avait cité, comme mots créés, "informatique", "ordinateur", "avion". Nous avions évoqué à ce propos les mot "logiciel" et "hélicoptère". Evidemment, Catoneo a raison pour "back office", "arrière-guichet n'est absolument pas satisfaisant, et donc à oublier...

Mais voici que notre Ephéméride de demain parle du mot "ascenseur", et cadre donc parfaitement avec l'objet de notre réflexion...

Nous vous la mettons ici, en avant-première si l'on peut dire (chanceux que vous êtes !) sans autre commentaire... :

 

1827 : Naissance de Léon Edoux; aux origines du mot "ascenseur"...
 
 
Félix-Léon Edoux est l'inventeur de l'ascenseur hydraulique, et le créateur du mot "ascenseur".
Originaire de la Vienne, ce diplômé de l'École centrale observa les considérables travaux haussmanniens à Paris, et ses réflexions le conduisirent à imaginer un monte-fardeaux hydraulique, dont il déposa le brevet le 4 juin 1864.
Il présenta son premier "ascenseur" à élévation hydraulique à l'Exposition universelle de Paris en 1867, dans la Galerie des machines.
C'est également lui qui résolut la difficulté technique insurmontable à laquelle se heurtait Gustave Eiffel pour réaliser son "ascenseur", capable de monter à 300 mètres de hauteur, ce qui était impossible à tous les appareils et techniques de l'époque. imagina l'ascenseur menant du deuxième étage au sommet de la tour Eiffel...
 

∗ ∗

 Chronique placée sous le signe de La Bruyère :

"Que dites- vous ? Comment ? Je n'y suis pas; vous plairait-il de recommencer ? J'y suis encore moins. Je devine enfin : vous voulez, Acis, me dire qu'il fait froid : que ne dites-vous : "Il fait froid" ? Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ou qu'il neige; dites : "Il pleut, il neige." ... Est-ce un si grand mal d'être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ?
 Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables... c'est l'esprit. Ce n'est pas tout : il y a en vous une chose de trop, qui est l'opinion d'en avoir plus que les autres; voilà la source de votre pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien...» (les Caractères, chapitre V, De la Société et de la Conversation, § 7)...
 
lafautearousseau

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